Le VIH se transmet exclusivement par les sécrétions sexuelles et par le sang. Il est libérée par la cellule réservoir
(lymphocyte T4 ou monocyte/macrophage) dans le milieu extracellulaire. Etant donné que les cellules immunitaires sont
réparties dans tout l’organisme pour assurer la défense contre des agents pathogènes, le VIH est présent dans tous les
compartiments liquidiens de l’organisme : le sang, la lymphe (les organes lymphoïdes étant des réservoirs de cellules
immunitaires présentent de forte charge virale), les sécrétions sexuelles (sécrétions vaginales, liquide séminal, sperme).
Rmq : les conditions régnant dans le tube digestif (milieu extérieur) ne permettent pas au VIH de survivre dans les
sécrétions (salive…), idem pour les larmes
(Déjà vu lors TP1) TRANSMISSION PAR VOIE SEXUELLE
Toutes les relations sexuelles, qu'elles soient vaginales ou anales, buccales, homosexuelles ou hétérosexuelles, peuvent
transmettre les VIH. La transmission des VIH se font, dans les couples hétérosexuels, aussi bien dans le sens homme-
femme que femme-homme. En raison de la plus grande fragilité des muqueuses, les relations anales sont plus
"infectantes" que les relations vaginales. Toutes les infections génitales (MST généralement) de l'un des partenaires
augmentent considérablement le risque de transmission de la maladie, quelles soient situées sur le gland ou le vagin. Les
contacts oraux-génitaux et oraux-anaux comportent eux-aussi des risques. De ce fait, il est recommandé d'utilisé un
préservatif (il en existe de différents goûts) lors d'une fellation, et d'utiliser un carré de Latex, ou du papier alimentaire
pour les cunnilingus, et anulingus.
TRANSMISSION PAR VOIE SANGUINE
La Transmission du VIH par le sang peut avoir lieu à différentes occasions :
Lors d’une transfusion ou de l'injection de produits sanguins. Mais celle-ci est devenu très rare depuis la nouvelle
règlementation qui est en application depuis le 1er Aout 1985.
Par des seringues et des aiguilles souillées. C'est en fait le problème des drogués qui utilisent du matériel déjà servi. En
revanche, dans le milieu médical, les seringues, les aiguilles ou autres instruments ne présentent plus aucun risque, tant
sont rigoureuses les précautions qui entourent leur usage.
Au cours de la grossesse. En effet le VIH peut se transmettre de la maman à son bébé, soit à travers le placenta.
Le VIH est transmis par voie sexuelle, par voie sanguine ou au cours de la grossesse de la mère à l’enfant. (On ne
sait pas si le virus se transmet pendant la grossesse : on ne peut faire de ponction de sang foetal, on risquerait de
transmettre le virus à un fœtus séronégatif. La moitié des enfants qui naissent séropositifs développent la maladie
et décèdent dans les 2 premières années de leur vie.)
Comment débute la maladie ?
III. LE V.I.H. ET LA CELLULE CIBLE.
Une fois le cycle du virus initié, il peut rester en latence (on parle de provirus) ou bien sa multiplication est activée (début
de la transcription de l’ADN viral incorporé dans le génome de la cellule hôte). Des virus sont libérés dans les liquides
biologiques et identifiés comme corps étranger par le système immunitaire.
Lors de la primo-infection, le système immunitaire est assez efficace contre le virus. Des morceaux de VIH ou des VIH
entiers sont présents dans les différents liquides biologiques. Ils sont reconnus comme des antigènes par les cellules du
système immunitaire (Molécule étrangère à l'organisme, qui déclenche une réaction de défense (réponse immunitaire) de
ce même organisme, caractérisée par la production d'anticorps). Les lymphocytes B reconnaissant spécifiquement des
antigènes du VIH (ex ; morceaux de protéines virales) sont alors activés : ils se multiplient de façon clonale et se mettent
à produire des anticorps (Molécules de défense de l'organisme, protéines (immunoglobulines) fabriquées par les
lymphocytes (globules blancs du sang), en réponse à la présence d'un corps étranger, l'antigène.) Les anticorps
spécifiques sont libérés dans les liquides biologiques, ils se lient aux particules virales. Cet entourage d’anticorps les
conduit à se faire phagocyter par les macrophages la charge virale sanguine diminue.
La fabrication d’anticorps prend du temps : (doc 3 p 369) : il faut au moins 3 semaines pour détecter par des tests les
anticorps anti-VIH.
La lutte contre les virus déclenche souvent les mêmes symptômes : les mêmes qu’un rhume banal (il existe toutefois des
cas d’éruptions cutanées symptomatiques) c’est pour cela que la primo-infection ne permet pas de diagnostiquer le SIDA.
Concl : Pendant la primo-infection, les symptômes se limitent le plus souvent à ceux d’une maladie virale bénigne
(rhume). Ces symptômes résultent de l’augmentation de la charge virale due à la multiplication des virus dans leurs
cellules hôtes. Le système immunitaire est assez efficace pendant la primo-infection puisque la charge virale diminue et
reste faible pendant la phase suivante dite asymptomatique (p366).
La multiplication du VIH est basée sur une enzyme virale, la transcriptase inverse, qui transcrit l’ARN viral en
ADN dans les cellules infectées. Cet ADN est intégré au génome de la cellule et s’exprime, permettant la
reproduction du virus sous forme de particules virales infectieuses et leur dissémination notamment dans les
organes lymphoïdes (doc p 378)
Quel est le déroulement de la réponse immunitaire ?