Chapitre 3 : Le pouvoir législatif
A partir des temps modernes, la loi prend une place de plus en plus importante dans la fonction
royale. Faire la loi se trouve placée au cœur de la souveraineté. Est souverain celui qui dit la loi. Cette
conception de l’état moderne correspond au renforcement du pouvoir du souverain. Auparavant, el
souverain avait besoin de la justice pour légitimer sa souveraineté. Le roi dorénavant peut affirmer sa
souveraineté par l’exercice de la loi, par la fonction législative. Bien entendu la loi tend être la 1e
source du droit. La loi tend à devenir la 1e source du droit par rapport aux autres sources, si bien que
le gouvernement royal s’exercera de plus en plus grâce à la loi à travers de vastes réformes de
codification que notre droit français connaitra à l’époque de Louis 14. Cependant, il faut bien préciser
que le terme de pouvoir législatif n’apparait que très tardivement au 18e siècle. Nous allons voir
comment se développe cette figure de roi législateur, comment cette affirmation du pouvoir législatif
aboutira à une procédure législative bien définie à l’époque moderne. C’est autour de cette
procédure législative que nous allons voir la grande question qui oppose les parlementaires et le roi,
c'est-à-dire les principaux acteurs politiques.
I L’évolution historique de ce pouvoir législatif
La loi se définit par con caractère impératif, général et permanent. C’est la raison pour laquelle la loi
est la 1e marque de la souveraineté. Sous l’ancien régime, le pouvoir législatif est exercé sans partage
par le roi. Ce pouvoir législatif sans partage a mis des siècles à s’imposer. Au cours du moyen âge, le
roi a plus une figure d’arbitre, il s’agit plus d’une autorité morale, parfois presque symbolique, que
d’une autorité souveraine. Pourtant, au cours du moyen âge, même lorsque le pouvoir royal est
affaibli, le droit français a conservé des souvenirs romains. On retrouve par exemple des affirmations
selon lesquelles le roi est la loi animée « la lex animata », c'est-à-dire celui qui donne la vie à la loi.
C’est un souvenir de l’époque romaine, de l’époque impériale romaine, ce qui, à l’époque romaine,
définissait al fonction de l’empereur est cette fonction législative « ce qui plait au prince a force de
loi ». L’empereur romain est donc seul source du droit. Ce que nous reprendrons sous la forme
d’arbitraire royal. Les 1e rois germaniques, lorsqu’ils s’installent en France, essaient de revêtir la
tunique impériale, de retrouver les clés de la souveraineté impériale et entre autre, ils s’affirment
très vite, très tôt comme des législateurs, cela a été l’origine de toutes les grandes codifications
germaniques. Toutes les grandes codifications qui étaient là pour organiser le système de
personnalité des lois, qui organisent la vie juridique, sont l’expression de la souveraineté, du pouvoir
législatif tel qu’il était conçu par les empereurs romains. Les usurpateurs essaient de se fondre dans
cela pour affirmer leur légitimité. Sous les mérovingiens, les rois doivent donc se contenter de réunir
des plaids, c'est-à-dire les grands du royaume, à intervalles réguliers, soit pour organiser les
campagnes militaires, soit pour faire la loi. Cela reste très limité, très peu de lois sont prises par ces
plaids, et en plus cela signifie que le roi a besoin de l’assentiment des grands pour faire la loi, il n’est
pas seul. La situation a changé très brièvement avec Charlemagne, qui a reconstitué un empire
d’occident, il a relevé la fonction royale, nous retrouverons sous Charlemagne un pouvoir législatif.
Charlemagne prendra des capitulaires, la loi sera organisée en capitulât. Le pouvoir législatif sera plus
développé au cours du 9e siècle, parce que Charlemagne a restauré l’état. Charlemagne a recréé une
administration centrale, une administration locale, des tribunaux, tout cet entourage nécessaire pour
que la loi soit applicable, connue dans tout l’empire. Si elle n’est pas appliquée il y a des sanctions
par les tribunaux. Malheureusement ce pouvoir législatif connaitra les carolingiens, 2 générations
après Charlemagne il ne restera rien de l’empire donc plus rien du pouvoir législatif. On considère