Lors de crises économiques ou même de récession, la réduction nécessaire des
déficits structurels devrait être mise en œuvre de telle manière à ne pas mettre en
danger la reprise économique. Des mesures structurelles mises oeuvre avec succès
augmentent la marge de manœuvre en faveur de politiques à court terme afin de
stabiliser la demande.
La réduction nécessaire des taxes doit être financée par une compression des
dépenses des administrations publiques.
La Commission Européenne doit interpréter le Pacte de Stabilité et de Croissance de
telle manière à forcer les Etats Membres à mettre en oeuvre les réformes structurelles
sans les effets pro-cycliques.
L’évolution des salaires doit aller dans le sens des objectifs d’inflation et doit
soutenir les nouveaux investissements sans les effets négatifs sur le pouvoir d’achat
Les Partenaires Sociaux ont la responsabilité de garantir une évolution des salaires qui
soutient la croissance économique. Dans cet objectif, ils doivent trouver le juste
équilibre entre la compétitivité et le pouvoir d’achat.
Dans l’ensemble les augmentations des salaires doivent être en harmonie avec les
objectifs d’inflation. Ceci signifie que les chocs extérieurs devraient être absorbés
pour éviter une contraction économique.
Afin de soutenir la compétitivité et la création d’emplois, lesquels représentent une
source principale de gain du pouvoir d’achat, l’évolution des salaires doit s’aligner
avec les augmentations de productivité. Pour cette raison, il faut se concentrer
d’avantage sur les différences salariales tout particulièrement à l’échelon le plus bas
des marchés du travail. Les systèmes de politique sociale ou fiscale plutôt que les
coûts salariaux doivent s’atteler à un niveau souhaitable de revenus nets pour les
emplois à basse productivité.
Dans certains Etats Membres, les syndicats doivent se concentrer plus sur la création
d'emplois que sur l’évolution des salaires des employés.
3. Faire en sorte que les réformes structurelles aient lieu – Les Etats
Membres doivent combler leur retard
La mise en oeuvre des réformes structurelles convenues dans de nombreuses grandes
orientations de politique économique et dans la Stratégie de Lisbonne, n’est pas
seulement nécessaire à l’augmentation du taux de croissance en Europe mais aussi à
donner plus d’espace à l’allègement de la politique monétaire et au soutien de la
consolidation du budget. Aussi longtemps que les gouvernements nationaux concordent
avec ces réformes uniquement lors de réunions au niveau européen sans se sentir
responsables de leur application à niveau national, la relance économique n’aura pas lieu
et les objectifs de Lisbonne seront loin d’être atteints. La même situation se vérifie pour
les politiques d'importantes parties intéressées. Il ne faut pas uniquement s’accorder sur
des stratégies de réformes au niveau européen mais également soutenir les
gouvernements nationaux lors de la mise en oeuvre.