chapitre 0 - Hatem MASRI

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CHAPITRE 0
Eléments d'algèbre linéaire
I. Introduction
Pour comprendre certains aspects théoriques et pratiques de la programmation linéaires, il est
indispensable de connaître les notions et méthodes fondamentales de l'algèbre linéaire et de
quelques autres branches des mathématiques.
Le but dans ce chapitre est d'exposer, sous une forme concise et facile à comprendre, quelques
éléments de l'algèbre linéaire (matrices, systèmes d'équations linéaires) et de la théorie des
ensemble convexes et surtout ce qui est nécessaire pour permettre d'étudier, sans difficultés
particulières, la programmation linéaire.
II. Notions sur les espaces vectoriels
( Cette paragraphe est essentiellement une reprise de quelque partie du chapitre IV: Espace vectoriels pp: 67-88
de la référence [1])
a) Notions de vecteur :
Jusqu'à présent, nous entendions par espace, l'espace à une dimension (ligne droite), à deux
dimensions (plan) et l'espace à trois dimensions.
On peut établir une correspondance entre les points de la droite et l'ensemble des nombres
réels; entre les points du plan et les couples ordonnés de nombres réels; enfin, entre les points
de l'espace et les suites ordonnées de trois nombres réels. En vertu de cette correspondance,
on appelle espace à une dimension l'ensemble des nombres réels et point de cet espace, un
nombre réel; de même, on appelle espace à deux dimensions l'ensemble des couples ordonnés
de nombres réels et point de cet espace, tout couple ordonné de nombres; enfin, on appelle
espace à trois dimensions, l'ensemble des suites ordonnées de trois réels et point de cet espace
toute suite de trois nombre.
Il arrive souvent en géométrie, en mécanique, en physique ou en économie d'avoir étudier des
objets qui ne sont pas complètement définis par trois réels.
Exemple: Si une région produit différents bien de consommation et d'équipement comme, par
exemple, des wagons de chemin de fer, des machines-outils, du blé, du lait, des allumettes,
etc., il faudra, pour caractériser la production de cette région, utiliser une suite ordonnée de
nombres réels.
Un système ordonné de n nombres (x1,x2,…,xn) c'est à dire une suite finie de nombres, pris
dans un ordre déterminé (celui dans lequel ils sont écrits) sera appelé vecteur à n dimensions
(ou encore vecteur, ou point, de l'espace à n dimensions). Les nombres xi, où i=1,…,n
s'appellent composantes du vecteur à n dimension, et le nombre n est la dimension du vecteur.
b) Opérations sur les vecteurs :
Les opérations du calcul sur les vecteurs de dimension n suivent les même loi que ceux vu
auparavant sur les vecteurs de dimension 1, 2 ou 3.
Ainsi, on appelle somme X+Y des deux vecteurs à n dimensions X=(x1,x2,…,xn) et
Y=(y1,y2,…,yn), le vecteur à n dimension X+Y=(x1+y1,x2+y2,…,xn+yn) dont les composantes
sont la somme des composantes correspondantes des vecteurs dont on fait la somme. On
vérifie bien que X+Y=Y+X et que (X+Y)+Z=X+(Y+Z). Le vecteur nul est le vecteur dont
toutes les composantes sont égales à zéro.
La multiplication par un scalaire  d'un vecteur de dimension n donne un vecteur à n
dimensions dont les composantes sont le produit de la composante correspondante par le
même scalaire . On vérifie bien que (X+Y)= X+Y et 1(2X)= (12)X.
La multiplication de deux vecteurs X=(x1,x2,…,xn) et Y=(y1,y2,…,yn) de même dimension n est
le vecteur XY=(x1y1,x2y2,…,xnyn) de même dimension n dont les composantes sont le
produit des composantes correspondantes des vecteurs dont on fait le produit. On appelle la
multiplication de deux vecteurs X et Y de même dimension n produit scalaire et on note XtY.
Comme le vecteur nulle qui est neutre pour l'addition, le vecteur dont les composantes sont
tous égales à 1 est l'élément neutre pour la multiplication. On vérifie bien que XY=YX et
que (X)Y= (XY) .
c) Espace vectoriel :
Deux vecteurs définissent un plan ou espace à deux dimensions, trois vecteurs définissent un
espace à trois dimensions. Nous connaissons la définitions d'un vecteur à n dimensions et
savons faire des opérations avec ces vecteurs, en particulier l'addition et la multiplication d'un
vecteur par un nombre. Nous allons maintenant introduire la notion d'espace vectoriel
linéaire: on appelle espace vectoriel à n dimensions, l'ensemble des vecteurs à n dimensions,
pour lesquels sont définies les notions d'addition vectorielle et de multiplication d'un vecteur
par un nombre.
d) Indépendance linéaire des vecteurs :
Soit X1,X2,…,Xn, un ensemble de vecteurs dans l'espace IRn. Alors, le vecteur
1X1+2X2+…+nXn s'appelle combinaison linéaire des vecteurs.
L'ensemble des vecteurs X1,X2,…,Xn, (pour n  2) est dit linéairement dépendant si l'un au
moins de ces vecteurs est combinaison linéaire des autres vecteurs de cet ensemble. En
particulier, dans le plan, trois vecteurs quelconques sont toujours linéairement dépendants, car
l'un d'entre eux peut être écrit comme combinaison linéaire des deux autres. Si aucun des
vecteurs a1,a2,…,an n'est combinaison linéaires des autres, ces vecteurs sont dits linéairement
indépendants. En d'autres termes les vecteurs X1,X2,…,Xn, forment un système de vecteurs
linéairement indépendants d'ordre n, s'il est impossible de trouver n constantes 1, 2,…,n
non nulles telles que 1X1+2X2+…+nXn=0.
On dit alors que X1,X2,…,Xn forment un système libre d'ordre n.
Exemple: Vérifier que le système des vecteurs X1=(0,1,2,3), X2=(-1,1,2,-2) et X3=(-2,-1,1,2)
est linéairement indépendant (aide: écrire le système d'équations en i.;i=1,2,3).
III. Matrices
a) Définitions :
On appelle matrice un tableau rectangulaire de n lignes et p colonnes formées de nombres
réels. L'élément situé à l'intersection de la i-ième ligne et j-ième colonne est désigné par aij, le
premier indice étant celui de la ligne, le second celui de la colonne. Ce tableau est le plus
souvent présenté entre deux parenthèses (ou crochets). Ainsi pour désigner la matrice A, nous
écrivons :
 a11

 a 21
 
A
 ai1
 

 a n1

ou, en abrégé
a12
a 22
 a1 j
 a2 j



ai 2

aij


a n 2  a nj
 a1 p 

 a2 p 
 

 aip 

 
 a np 
 n, p
A  aij
La dimension de la matrice est précisée par le couple ordonné (n,p) où n est le nombre de
lignes et p le nombre de colonnes. Dans le cas n=p, la matrice est dite carrée d'ordre n
Exemples: Parmis les matrices carrées, nous remarquons les matrices suivantes :
0  0  0 
 a11


 0 a 22  0  0 
 
  
 

 : Matrice diagonale. Si aii=1 pour tout i=1,…,n,
 A
0  aii  0 
 0
 

   

 0
0  0  a nn 

alors A est dite matrice unité.
 a11=(a11) : Les nombres scalaires peuvent être considérés comme des matrices d'ordre 1.
 a11   a1n 


 
 0 
 A
: matrice rectangulaire (de haut).
    


 0  0 a 
nn 

 a11 a12  a1 p 


 a 21 a 22  a 2 p 
Si dans la matrice np, A  
, on échange entre les lignes et les

 
 


 a n1 a n 2  a np 


 a11

 a12
colonnes, on obtient la matrice transposée de dimension pn : 


 a1 p

a 21
a 22

a2 p
 a n1 

 an2 
, noté
  

 a np 
t
A (ou At ).
Ainsi, la transposition d'une matrice revient à l'échange des rôles des lignes et des colonnes.
Une matrice carrée A est égale à sa transposée At est dite symétrique ( i,j, aij=aji ).
b) Calcul matriciel


Egalité de 2 matrices: Deux matrices A=(aij)n,p et B=(bij)n,p sont égales, si  i, j, aij=bij.
Une telle définition implique que les matrices A et B aient même dimension.
Somme de 2 matrices: A et B étant 2 matrices de même dimension, la somme C=A+B est
la matrice définie par cij=aij+bij,  i, j. C à même dimension que A et B et chacun de ces
éléments est donc la somme des éléments homologues de A et B. De même la différence D
des matrices A et B est définie par A=B+D. Soit dij=aij-bij,  i, j. L'addition des matrices
possède les propriétés suivantes:
* associative: A+(B+C)=(A+B)+C
* Commutative : A+B=B+A
 2 0 1 1  3 1

 
 

 0 2  0 0  0 2
Exemple: Vérifier que 


1 0 0 1 1 1

 
 

 1 1 1 0  2 1

 
 

 Multiplication d'une matrice par un scalaire: On appelle produit de la matrice A=(aij) par
le scalaire , la matrice .A=B, ou B=(bij) de terme général bij =  aij.
 Produit de deux matrices : On définit le produit C de la matrice A par la matrice B si le
nombre de lignes de la matrice B est égal au nombre de colonnes de la matrice A. Dans ces
conditions, l'élément cij de la matrice C, situé à l'intersection de la i-ième ligne et de la jième colonne, est le produit scalaire du i-ième vecteur ligne de la matrice A, par la j-ième
vecteur colonne de la matrice B : cij  ai1b1 j  ai 2b2 j    aipb pj et on note en résumé
p
cij   ail blj . La façon de coupler les termes pour obtenir le terme cij est rendue
l 1
explicite
par
le
schéma
suivant:

 b
 11 b12  b1 j  b1q 
 b21 b22  b2 j  b2q 


 
 
 

p lignes 
b
b

b

b


i
1
i
2
ij
iq


 







b p1 b p 2  b pj  b pq 



 
q colonnes


 a
 11 a12  a1 j  a1 p 
 a 21 a 22  a 2 j  a 2 p 

  
 
 

n lignes 
 a i1 a i 2  a ij  a ip 
 

 
 

a n1 a n 2  a nj  a np 



 
p colonnes

 c11

 c 21
 

 ci1
 

 c n1

c12
c 22
 c1 j
 c2 j



ci 2

cij


c n 2  c nj
 c1q 

 c 2q 
 

 ciq 
  
 c nq 
 3 1 1   1 1  1  1 0 0   2 4 5 

 
 
 

Exemple: Calculer  2 1 2    2  1 1  et  0 1 0     1 6 2  .
 1 2 3  1 0 1   0 0 1  3 1 4

 
 
 

3 1 1


 2 1 2
 1 2 3


 1 1  1


 2 1 1 
1 0 1 


 6 2  1


6 1 1 
8 1 4 


1 0 0


 0 1 0
0 0 1


 2 4 5


 1 6 2
 3 1 4


 2 4 5


 1 6 2
 3 1 4


Proposition: Soit B une matrice carrée nn et I la matrice unité d'ordre n. On a B.I=I.B=B.
 0 1 0 1 0 0

 

Exercice: Soit  0 0 0  et  0 0 0  .Calculer A.B et B.A. A-t-on A.B=B.A ?
 0 0 0 1 0 0

 

c) Rang d'une matrice
On appelle rang de la matrice A de dimension np le nombre maximum de vecteur
indépendants parmi les p vecteurs colonnes de A.
Théorème: Le rang de la matrice A (de dimension np) est égal au rang de la plus grande
matrice carrée que l'on peut extraire de A.
d) Matrice inverse
On appellera matrice inverse d'une matrice carrée A d'ordre n, la matrice notée A-1 vérifiant
A-1.A=I (avec I la matrice unité). On admettra sans démonstration que si les vecteurs colonnes
de la matrice A sont linéairement indépendants alors A-1 existe.
II. Déterminants
a) Déterminants d'ordre 2
L'étude des déterminants est née de la résolution des systèmes d'équations linéaires, c'est à
dire des systèmes d'équations du premier degré. Le problème était de donner une expression
générale au valeurs des variables vérifiant un système d'équations linéaires donné.
Un système de deux équations à deux variables est représenté par deux droites
 a11 x  a12 y  b1
(I)

a12 x  a22 y  b2
Résoudre graphiquement ce système, c'est trouver le point d'intersection des deux droites.
 a11 x  a12 y  b1
 x(a  a  a12  a21 )  b1  a22  b2  a12
  11 22
(II)

a12 x  a22 y  b2
 y(a11  a22  a12  a21 )  b2  a11  b1  a21
Le coefficient commun à x et y dans (II) est appelé déterminant d'ordre 2 et représenté par
a
a12
dont la valeur est   a11  a22  a12  a21
  11
a21 a22
Si   0 , le système est indéterminé si les second membres de (II) sont nuls, et impossible
autrement.
Si   0 , alors

b1 a12

 x  b1  a 22  b2  a12  b2 a 22



(I)  
a
11 b1


b2  a11  b1  a 21 a 21 b2

y 



b) Méthode de calcul des déterminants :
La méthode de développement du déterminant suivant ses lignes ou ses colonnes, consiste en
l'expression du déterminant initial, après transformation et développement suivant une
colonne (ou une ligne), en fonction de déterminants de même forme, mais d'ordre inférieur.
1. Calcul du mineur Mij de aij: C'est le déterminant obtenue en supprimant la i-ième ligne et
la j-ième colonne contenant aij.
2. Calcul du cofacteur Cij de aij: c'est (-1)i+j Mij
3. Développement d'un déterminant d'ordre quelconque: la valeur d'un déterminant est par
définition la somme
 aij Cij , somme des produit des éléments de l'une quelconque de
ses colonnes (ou de ses lignes) par leurs cofacteurs respectifs.
Exemple:
3 2 1
5 3
2
3
5
1
7
0
1
0
4
3
0
3
1
3
3
2
3
 4  5 2  5  3 5 3  5
1
0
1
1
7
1
 1 3

1 3 
2 3
3 3
3 2
 4  1 
1
 3
5
  3   5 

2 5
7 1
1 1
1 7
 2 5

0
1 8 3
Exercice: Verifier que 1  1 1  38 .
1  6 1
c) Propriétés des déterminants :


Tout déterminant ayant deux de ses lignes (ou deux de ses colonnes) égales ou
proportionnelles est nul.
Multiplier par un même facteur  tous les éléments d'une même ligne ou d'une même
colonne d'un déterminant revient à multiplier la valeur de ce déterminant par .
2 8 9
1 8 3
Exemple: Vérifier 8  4 12  2  3  4  2  1  1
4 12

6
1
6
1  2  3  4  2  38  1824
1
On ne change pas la valeur d'un déterminant en ajoutant aux éléments d'une ligne (ou
d'une colonne) les quantités proportionnelles aux éléments correspondants dzs autres
lignes (ou colonnes)
1 1 2 0 1 2
1 2
Exemple: Vérifier 2 2 3  0 2 3  2 
 2  (1)  2
2 3
5 3 1 2 3 1

Si   0 alors les équations linéaires dans (I) ne sont pas indépendantes, c'est à dire
qu'une équation peut être obtenue à partir d'une combinaison linéaire des autres équations
(en multipliant les deux membres de chacunes des équations par un facteur quelconque et
en les additionnant ensuite membre à membre. Ainsi pour déterminer l'indépendance de n
vecteurs de dimension n, il suffit de calculer leur déterminant.
III. Résolution des systèmes d'équations linéaires
b1
b2
a12
a 22
a11
a21
b1
b2
 a11 x  a12 y  b1
(I)  x 
,y 



0
a12 x  a22 y  b2
On remarque que pour les deux inconnues x et y le dénominateur est commun et n'est autre
que le déterminant  des coefficients de x et y. Pour chaque inconnue le numérateur s'obtient
en remplaçant dans  les coefficients de cette inconnue par les termes constant du second
membre de (I). Ceci constitue la régle de Cramer.
Exemple: Utilisant la régle de Cramer, trouver la solution du systèmes suivant
 2 x1  x2  5 x3  x4  8
 x  3x
 6 x4  9
 1
2

2 x2  x3  2 x4  5

 x1  4 x2  7 x3  6 x4  0
Verifions tout d'abord que   0 .
2 1 5 1
1 3 0 6

 27  0
0 2 1 2
0 4 7 6
Donc d'après la régle de Cramer la solution optimale est
8
1 5 1
9 3 0 6
 5 2 1 2
0
4 7 6
81
x1 

3

27
2 8 5 1
1 9
0 6
0  5 1 2
1 0 7 6
 108
x2 

 4

27
x3 
2 1
8
1
1 3 9 6
0 2 5 2
1 4
0
6
x4 


2 1 5 8
1 3 0
9
0 2 1  5
1 4 7 0
 27
 1
27

27
1
27

Considérons un système linéaire d'ordre 3, par exemple,
 a11 x1  a12 x2  a13 x3  b1

( III ) a21 x1  a22 x2  a23 x3  b2
a x  a x  a x  b
32 2
33 3
3
 31 1
l'écriture matricielle équivalente est
 a11 a12 a13  x1   b1 

   
 a21 a22 a23  x2    b2 
a
   
 31 a32 a33  x3   b3 
qui s'écrit en condensé A.X=B.
La résolution de (III) consiste à passer de A.X=B à A-1.AX=I.X=X=A-1B. Ce qui peut bien sur
s'effectuer par la détermination de A-1, mais qu'on peut également obtenir par une succession
de combinaisons linéaires sur les équations constituant (III) jusqu'à ce que, au premier
 1 0 0  x1 

 
membre, nous obtenions I.X, c'est à dire  0 1 0  x2  .
 0 0 1  x 

 3 
Pour cela, constituons le double tableau des coefficients des matrices A et I (matrice unité) :
 a11 a12 a13 1 0 0 


 a 21 a 22 a 23 0 1 0 
a

 31 a32 a33 0 0 1 
sur les lignes duquel nous effectuerons simultanément les même combinaisons linéaires.
Lorsque la suite des combinaisons conduira dans le tableau de gauche à I, nous aurons obtenu
dans le tableau de droite A-1 :
1 0 0



1
A
0 1 0

0 0 1



2 1 3 


Exemple: Quelle est la matrice inverse de  3 2 4  .
 1 2 1


 2 x1  x2  3x3  9

En déduire la solution du système 3x1  2 x2  4 x3  11
 x  2 x  x  6
2
3
 1
Calcul de la matrice inverse:
1. Choisir un elements aii (i-ème ligne et i-ème colonne) de la matrice A. Cette élement est
appellée element de pivot. La ligne ou se trouve le pivot (sur tout le tableau) est dite ligne
de pivot et la colonne, colonne de pivot.
 2 1 3 1 0 0


 3 2 4 0 1 0
1 2 1 0 0 1


2. Diviser le ligne de pivot par la valeur de l’élément de pivot pour trouver la ligne
transformée de la ligne de pivot.
 ..
.. .. .. .. .. 


.. .. .. .. .. 
 ..
  1  2 1 0 0  1


3. On a associé la valeur 1 à l’intersection de la ligne et de la colonne de pivot et dans le
reste de la colonne de pivot on donne des zéros.
 ..
.. 0 .. .. .. 


.. 0 .. .. .. 
 ..
  1  2 1 0 0  1


4. Pour calculer le reste des valeurs du tableau, on opère à des combinaisons linéaires dans le
précèdent tableau. Par exemple pour calculer la nouvelle valeur qui va prendre la place de
la valeur a23=3. On multiplie 3 par le pivot (-1), on retranche de ce produit le produit de la
projection de la valeur 3 sur la ligne pivot par la projection de la valeur 3 sur la colonne
3  (1)  1  4
7
pivot, et on divise-le tout par la valeur du pivot (-1):
1
 ..
.. 0 .. .. .. 


.. 0 .. .. .. 
7
  1  2 1 0 0  1


5. On refait de meme pour lea autres cases du tableau, pour obtenir
5
7 01 0 3 


 7 10 0 0 1 4 
  1  2 1 0 0  1


Maintenant on choisie un autre element de pivot de la diagonale (dans une place non déja
visité):
5
7 01 0 3 


 7 10 0 0 1 4 
  1  2 1 0 0  1



1

0


0

1

0
0

7
1
3 
0
0

5
5
5 
1
7
1
0
1  
5
5
5
3
1
2

1
0  
5
5
5
0 0 10  7 2 

1 0  7 5  1
0 1  4 3  1
La matrice inverse de la matrice A est: A
1
 10  7 2 


   7 5  1 .
  4 3  1


La solution du système d'équation est donc
 x1   10  7 2  9   1 
  
   
 x2     7 5  1 11     2 
 x    4 3  1  6   3 
 3 
   
IV. Ensemble convexes
Un ensemble (de points) E est dit convexe s'il contient en entier le segment de droite joignant
deux quelconque de ses points. C'est à dire que si x et y sont les coordonnées de deux point de
E, alors pour toute valeur du coefficient  dans l'intervalle [0,1], la combinaisons linéaire (dite
combinaison linéaire convexe) x+(1-)y représente un point qui appartient à E.
Un polygone, un cercle, une ellipse, un triangle sont des exemples de figures planes convexes.
Le plan lui même est convexe. Une droite divise le plan en deux demis-plans; chacun de ces
demi-plans est également convexe. La droite elle même est convexe.
Exemple:
Ensembles convexes
Ensembles non convexes
On appelle points extrémals (ou points angulaires d'un ensemble convexe des points qui ne
sont situés à l'intérieur d'aucun segment joignant deux points de l'ensemble. Un ensemble peut
avoir un nombre fini ou infini de points extrémaux. Les points extrémals d'un carré ou d'un
parallélépipède sont les sommets; tout point de la surface d'un sphère est un point extrémal;
une droite, un plan n'ont aucu point extrémal.
Nous appellerons polyèdre convexe tout ensemble convexe fermé borné dont l'ensemble des
points extrémals est fini. Par ensemble fermé, nous entendons un ensemble qui contient tous
ses points extrémals.
Proposition: Si K est un polyèdre convexe fermé, tout point x, combinaison linéaire convexe
des points angulaires de l'ensemble K, appartient à cet ensemble.
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