
CY2, QSTP THEME MARCHE, OCTOBRE 07.
Dans quelle mesure les mécanismes de marché permettent-ils de réguler efficacement l’économie ? PP. 338-
Introduction
La plupart des pays riches vivent en économie de marché : l’économie y est relativement libre, les producteurs
peuvent produire et vendre ce qu’ils souhaitent, et les consommateurs peuvent acheter et consommer ce qu’ils
désirent. Les prix sont généralement libres et fluctuent en fonction de l’offre et de la demande. Le marché, lieu
réel ou fictif où se rencontrent l’offre et la demande, assure normalement l’équilibre.
Pour les libéraux, le marché permet d’optimiser tous les échanges et ainsi constitue un régulateur efficace de
l’activité économique, assurant donc une utilisation optimale des ressources disponibles en fonction des
demandes exprimées (def régulation). Qu’en est-il vraiment ? Cette régulation par le marché ne rencontre-telle
pas des limites, notamment quant à la satisfaction des besoins?
Si les mécanismes de marché semblent efficaces à la régulation de l’économie, nous en verrons cependant
les limites.
Alors que l’économie de marché, depuis les années 90 tend à se généraliser dans le monde, elle fait surgir des débats
idéologiques importants. Le marché, lieu de rencontre d’une offre et d’une demande, et les relations marchandes tiennent une
place conséquente aujourd’hui dans la régulation de l’économie cad l’ensemble des mécanismes qui assurent une utilisation
efficace des ressources disponibles, en fonction des demandes exprimées. Pour les libéraux, le marché permet d’optimiser tous
les échanges. Est-il cependant efficace à la satisfaction de tous les besoins ?
I/ Le marché permet de réguler la vie éco :
A. L’efficience du marché pour A. Smith : théorie de la main invisible.
B. Un modèle de CPP permettant l’allocation optimale des ressources
C. Le rôle des prix pour un marché qui s’autorégule et permet une production optimisée
La théorie libérale suppose une parfaite flexibilité des prix. Si tous les prix sont parfaitement flexibles […] toute
divergence entre l’offre et la demande est corrigée rapidement par une variation des prix ; tout écart entre l’offre et la
demande de travail […] est éliminé par un ajustement des salaires ; tout déséquilibre entre les capacités et les besoins de
financement est résorbé par des mouvements de taux d’intérêt. […]
De plus, les variations de prix jouent un rôle de signal efficace pour l’affectation des facteurs de production aux
différentes activités.[…] Ainsi, quoique motivé par leur seul intérêt, ils répondent aussi à l’attente de la collectivité en
adaptant continuellement la structure de la production à celle de la demande.[…]
Enfin la concurrence et la flexibilité des prix tendent à abaisser les coûts moyens de production à long terme. […]
La collectivité peut ainsi accéder à des quantités croissantes des biens dont elle a besoin, avec des coûts de production et
à des prix réels de plus en plus bas.
II/ Cependant, cette analyse connait des limites
A. Remise en cause des hypothèses de CPP : un marché imparfait
Atomicité et homogénéité remises en cause : existence de monopole et recherche de concentration pour réduire la concurrence.
Recherche de différenciation de la part des entreprises afin d’être price maker
sur le marché. => concurrence monopolistique.
B. Les défaillances du marché : L’impossibilité de fixer des prix justes
1. Les externalités : Si une action économique a des effets sur des tiers, les prix, qui ne tiennent pas compte de cet effet, sont faux. Le
marché est alors un mauvais guide des choix collectifs et doit être corrigé.
2. Les biens collectifs : Le marché fonctionne correctement lorsque les biens sont rivaux et qu’il est possible d’exclure le
consommateur refusant de payer. Mais ces conditions ne sont pas toujours remplies. En cas de non rivalité, il évolue vers un monopole
naturel, qui doit être régulé. Dans le second cas, la production dans le cadre du marché est impossible.
C. Les dangers éthiques d’une marchandisation de la société
Accroche Alors que le président de la BCE estime qu’il faut déréglementer les marchés du travail pour faire baisser le chômage en
Europe, les altermondialistes évoquent la « dictature » des marchés. On le voit, la place du marché dans la régulation des économies est
au coeur de débats à forte charge politique et idéologique. Quelle est l’origine de ces controverses ?
Définition des termes du sujet et problématique
On peut définir la régulation d’une économie comme
Depuis les travaux fondateurs de Léon Walras, les économistes ont tenté de montrer que, sous certaines hypothèses, une économie pure
de marché aboutissait à une solution optimale. Ils n’y sont jamais véritablement parvenus, sauf à spécifier des hypothèses extrêmement
fortes, d’un irréalisme total.
La régulation par le marché est donc généralement complétée, éventuellement concurrencée, par une régulation par les organisations
(l’entreprise, par exemple, dont la présence est inutile dans une économie pure de marché) et par l’État.
Les faiblesses du marché impliquent en effet qu’il soit complété. Cependant, l’intervention de l’État demeure subsidiaire dans une
économie de marché, dont les mécanismes (le système des prix et les modifications de comportement entraînées par le changement des
prix) sont délicats. Même imparfait, le marché fournit en effet, avec la concurrence et l’incitation par le profit, les bases d’un
fonctionnement efficace de l’économie.
Plan Nous verrons donc que les économistes décrivent un marché idéal, mais que cet idéal bute sur les faiblesses des mécanismes du
marché.
Ceux-ci conservent néanmoins un rôle irremplaçable.