ANALGESIE ET ANESTHESIE EN ENDOSCOPIE DIGESTIVE

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ANALGESIE ET ANESTHESIE EN ENDOSCOPIE
DIGESTIVE
B BRUNEAU
Service d'anesthésie
Hôpital Robert Debré
Janvier 2002.
Plan
Introduction
Endoscopies digestives : différents types d’actes, retentissement,
complications possibles
Anesthésie : définitions, réalisation, complications possibles
Sédation : réalisation, complications possibles
Organisation de la prise en charge anethésique et de la sédation
Conclusion.
INTRODUCTION



Développement considérable du nombre d'endoscopies digestives depuis
10 ans
Enquête « 3 jours d’anesthésie en France » organisée par la Société
Française d’Anesthésie Réanimation (SFAR) et l’INSERM en 1996 :
photographie de l’activité anesthésique en France
Augmentation de 120% du nombre d'anesthésie en 15 ans entre 1980
et 1996
Les endoscopies digestives expliquent plus d’un quart de
l’augmentation de l’activité d’anesthésie
1980 : 3,6 millions, dont 20 000 anesthésie pour endoscopies
1996 :
Près de 8 millions d'anesthésies
Augmentation liée à l'augmentation de toutes les activités,
mais surtout les procédures d'endoscopies
15% des actes d’anesthésie (soit 1,2 millions d'anesthésies)
sont pour des endoscopies digestives, dont 65% en ambulatoire
Démographie médicale
- Augmentation du nombre de médecins anesthésistes et stabilisation
actuelle à 7500 environ
- 2,8 chirurgiens pour un anesthésiste
- Demande d'anesthésie : chirurgie, obstétrique, procédures non invasives
(endoscopie, radio, sismothérapie...)
ENDOSCOPIES DIGESTIVES :
DIFFERENTS
TYPES
COMPLICATIONS POSSIBLES
D’ACTES,
RETENTISSEMENT,
Actes d'endoscopies digestives
### Oesogastroduodénoscopies

Diagnostiques +/- biopsies : RGO, hémorragie digestives, ingestion de
caustiques, DA, diarrhée et malabsorption

Interventionnelles : ablation de corps étranger, sclérose de varices
oesophagiennes, gastrostomie percutanée, dilatation oesophagienne, mise
en place d'une prothèse...
### Coloscopies

RCH, Crohn

Polypes
### Cholangiographies rétrogrades, échoendoscopies, avec ou sans
sphinctérotomie
Retentissement, complications
Endoscopies
hautes
Coloscopies
Inconfort
Gène
respiratoire
par
compression
des VAES
Position :
compression
nerveuse
Decubitus
latéral :
plexus
brachial
+
+
Gène
respiratoire
,
douleur
par
insufflation
abdominale
Decubitus
dorsal :
compression
du SPE
+
+
+
+
+
+/-
+
+
++
-
+
+
++
+
Hypoxie
Retentisse
ment
Hémodynam
ique
Perforation
s
Hémorragie
s
Inhalation
Infections
Endoscopies
intervention
neles
Douleur de
l’acte,
decubitus
ventral
(CPRE)
+
+
### Inconfort, douleur

Introduction pharyngée du fibroscope

Gène respiratoire : compression des VAES, insufflation
abdominale

Durée : la pénibilité dépend de la durée (plus l’examen est
prolongé, plus il est inconfortable)
### Dépend de l'opérateur, du type d’endoscopie et de la pathologie sousjacente

Position (DV)
Retentissement respiratoire : hypoxémie, majorée par la
sédation : 3,5/10000
### Gastroscopie
### Obstruction pharyngée proportionnelle à la difficulté de l'introduction de
l'endoscope, d'autant plus marquée que l'opérateur est peu entraîné (BMJ
1989)
### Compression laryngée et trachéale d'autant plus que l'endoscope est de
gros calibre et que l'enfant est petit (Gastrointestinal Endoscopy 1990)
Hypoventilation en decubitus latéral : mettre billot sous thorax +++
### Trouble de la mécanique diaphragmatique lors d'une distension de
l'oesophage (Neurosci Letters 1982) et risque d'intubation sélective
### Coloscopies : compression abdominale par l’opérateur pour aider la
progression du fibroscope, distension abdominale par l’insufflation
### Compression diaphragmatique
### RGO
Retentissement cardiocirculatoire
### Elévation de la PA et de la Fc
### Troubles du rythme : 30 % des gastroscopies (hypoxémies, hyperactivité
sympathique)
### Bradycardies vagales : dilatation de l'oesophage, colonoscopie
### Ischémie chez l'insuffisant coronarien
Perforations
(2,4/10000)
:
biopsie
(fibro
haute,
colonoscopies), dilatation de l'oesophage, polypectomie, gastrostomie
percutanée, mise en place de prothèse, sphinctérotomies...
Hémorragies : gastrostomies percutanée, biopsies, résection
de polype, sphinctérotomie
Inhalation (RGO, anesthésie locale du pharynx) (ARRD 87,
Crit Care 91)
Infections : gastrostomie percutanée, sclérose de VO,
dilatation oesophagienne, cathétérisme du Wirsung...
Décès

Fréquence : 1/20000 (Gut 1995)

Etiologies
Hautes doses de benzodiazépines sans monitorage
Inhalation après AL pharyngée
Perforation
Pathologie sous jacente :
coronariens, cancer...
Hémorragie
patients
dénutris
(IMC),
patients
âgés,
ANESTHESIE :
DEFINITIONS, REALISATION, COMPLICATIONS
POSSIBLES
Définition : suppression de la perception des stimuli neurosensoriels
permettant la réalisation de gestes douloureux
Prémédication : administration d'un ou plusieurs médicaments per os ou
par voie parentérale (IM) 1h avant le geste afin d'obtenir une anxiolyse et
une amnésie au début du geste opératoire ou de l'induction de
l'anesthésie.
Différents stades d’anesthésie
### Sédation, analgésie (sédation consciente)

Réflexes protecteurs présents

Maintien
des
fonctions
cardiorespiratoires
(autonomie de la liberté des voies aériennes)

Réponse appropriée à la stimulation

Réponse à l'ordre verbal simple
### Sédation profonde

Eveil provoqué difficile

Réflexes protecteurs compromis

Autonomie des voies aériennes (VA) compromise

Réponse altérée
### Anesthésie générale

Perte des réflexes protecteurs

Dépendance de la liberté des VA

Absence de réponse aux stimulations
Responsabilité

La réalisation d'une anesthésie générale nécessite la
compétence d'un médecin anesthésiste.

La réalisation d'une sédation peut s'effectuer sous la
responsabilité de n'importe quel médecin
Moyens pharmacologiques de l'anesthésie générale
### Utilisation seule ou en association d'agents hypnotiques (IV ou par
inhalation), d'antalgiques (morphiniques), et éventuellement de curares
pour l’intubation et le relâchement musculaire.

Hypnotique IV : Barbituriques (thiopental, métohexital),
Propofol (diprivan®), Etomidate, Kétamine (kétalar®)…

Hypnotiques par inhalation : Halogénés (sévoflurane,
halothane, isoflurane..). Très appréciés en pédiatrie (les enfants
préfèrent le masque à la « piqûre »), rapidité d’induction

Effets secondaires des agents hypnotiques
Dépendent : métabolisme et pathologie associée, âge, dose, mode et vitesse
d'administration
Tous sont dépresseurs :
du SNC (Troubles de la conscience ) : effet recherché,
 perte des réflexes protecteurs : troubles de la déglutition (inhalation)
 respiratoires
### Apnée d'origine centrale (pic d'action)
### Apnée obstructive (plus tardive) par relâchement des muscles
pharyngolaryngés,
aggravée
par
hypertrophie
amygdalienne,
encombrement pharyngé (rhino)
 myocardiques directs et du tonus sympathique : HypoTA, aggravée par
hypovolémie (deshydratation, hémorragie), ralentissement de la fréquence
cardiaque
 Tous sont potentiellement anaphylactiques

Protoxyde d'azote : adjuvant par voie inhalatoire

Analgésiques morphiniques
Agonistes purs : sufenta, fentanyl, alfentanyl...
Agonistes antagonistes : nalbuphine (nubain®)
Régles de sécurité et bonnes pratiques de l'anesthésie
Rapport du haut comité de la santé publique sur la sécurité
anesthésique du 17/11/93
Décret du 5/12/94 relatif à la sécurité anesthésique
Recommandations de la Société Française d'Anesthésie Réanimation
(SFAR)
### Consultation d'anesthésie (décret)
Délai : pas de délai réglementaire, mais doit permettre de
modifier le programme opératoire si besoin

But : réduire la morbidité et la mortalité péri-opératoire,
rassurer, informer le patient, obtenir son consentement pour le protocole
anesthésique proposé

En présence des parents

Avec le dossier médical et une lettre de renseignements
cliniques précisant clairement : l'acte (durée...), la date, l'opérateur, le
caractère ambulatoire ou non, les pathologies sous jacentes...

Identification de troubles pouvant poser de problêmes
pendant ou après l'intervention : difficultés d'intubation, d'abord
veineux, estomac plein...

Evaluation du patient clinique : classification ASA
(American Society of Anesthesiologists)
### ASA 1 : aucune anomalie systémique
### ASA 2 : maladie systémique non invalidante
### ASA 3 : maladie systémique invalidant les fonctions vitales
### ASA 4 : maladie systémique sévère avec menace vitale

Information du patient et des parents (prise en charge psychologique).
Consignes données aux parents en cas de maladie intercurrente d'ici
l'acte.

Consignes de jeûne

Demande d'examens complémentaires selon l’évaluation (non
obligatoire)
###
Visite pré-anesthésique (décret) : la veille de l'intervention ou
à l'arrivée si ambulatoire
###
Programme opératoire (décret) : établit avec les opérateurs,
les anesthésistes et le responsable de l'organistation du secteur
opératoire (gestion des salles, du matériel opératoire, des postes de salle
de réveil..)
###
Surveillance des patients en cours d'anesthésie (décret) :
protocole établi et mis en oeuvre sous la responsabilité d'un médecin
anesthésiste

Surveillance clinique continue

Equipement
Arrivée de fluides médicaux : prise murale d'O2, de vide
Matériel et drogues de réanimation

Matériel adapté pour :
Surveillance hémodynamique (scope, tensiomètre)
Surveillance respiratoire (oxymètre de pouls, analyse des gaz inspirés et
expirés)
Intubation trachéale et ventilation artificielle
Administration de gaz anesthésiques
###
Surveillance continue post-interventionnelle (décret) : salle de
réveil (SSPI)

Buts
Contrôle des effets résiduels des médicaments anesthésiques
Surveillance des effets de l'acte
Détection précoce et traitement des complications des endoscopies

Majeures : hémorragies (saignements extériorisés,
instabilité hémodynamique), perforation digestives (douleur abdominale,
météorisme, tachycardie), pneumopathie d'inhalation (désaturation, toux,
dyspnée)

Mineures : douleur, nausées vomissements...

Séjour du patient jusqu'à autonomie respiratoire,
circulatoire et récupération neurologique

Dotée des dispositifs médicaux
Fluides médicaux, vide
Surveillance hémodynamique
Dispositifs d'assistance ventilatoire

Située à proximité des sites d'anesthésie
Horaires d'ouverture tenant compte de la
programmation des interventions

Capacité minimale de 4 postes

Personnel para-médical compétent : au moins 1 IDE
et/ou IADE pour 4 lits sous la responsabilité d'un anesthésiste

Le protocole d'anesthésie, la surveillance per et postinterventionnelles sont transcrits dans le dossier médical, ainsi que les
consignes pour le secteur d'hospitalisation

Le patient est sous la responsabilité du médecin
anesthésiste mais aussi du médecin qui a administré la sédation.

Décision de sortie du patient de SSPI
 Sous la responsabilité du médecin anesthésiste mais aussi du médecin qui
a administré la sédation
Durée de séjour variable

Stabilité des constantes vitales

Validation d'un score d'Aldrete
###
Toute
complication
:
saignement,
douleurs,
nausées,
vomissements...impose la prolongation de la surveillance

###

Cas particuliers
L'anesthésie ambulatoire
Le patient rejoint son domicile le jour de l'acte sous anesthésie ou
sédation, après son séjour en salle de réveil (ou domicile d'un proche, ou
un hôtel)
Mêmes impératifs de sécurité anesthésique : même plateau technique:
salles d'opération ou d'investigation munies du personnel et du matériel
adéquat
Prévu à l'avance +++
Parents informés
Proposé par le médecin traitant qui prévient l'anesthésiste (protocole
adapté)
Conditions d'elligibilité (revérifiés au moment de la consultation
d'anesthésie
 Patient
contre-indiqué chez le nouveau-né (et nourrisson non prématuré jusqu'à
60 semaines d'âge post-conceptionnel)
enfant en bon état général (ASA1, 2 ou 3 stabilisé)

Actes réalisables
Programmés
courte durée (moins de 1h30)
à faible retentissement : hémorragique, respiratoire, douloureux
---> toutes les endoscopies hautes et basses en dehors de l'urgence

Critères sociaux : conditions de logement,
compréhension des parents, distance du domicile (moins de 1h en voiture),
joignable par téléphone
### Anesthésie
Pas vraiment de produits spécifiques
Ce qui est nécessaire : réveil de bonne qualité+++
### Phase de récupération : depuis la fin de l'anesthésie jusqu'à récupération
complête des fonctions physiologiques pré-opératoires. Durée variable. 3
phases
###
Phase de réveil : en SSPI. Jusqu'à normalisation des paramètres
physiologiques de base
### Phase d'autonomisation : en secteur hospitalier (aptitude à la rue)
### Pase de récupération psycho-motrice. Durée variable (interdiction de
faire du vélo pendant 24 h...)
### Critères de sortie
### Après vérification de l'aptitude du patient au retour à son domicile
### La reprise de l'alimentation et la présence d'une miction n'est plus
obligatoire
### Décision conjointe entre anesthésiste et endoscopiste
### Procédures de sortie+++
Document avec identité des opérateurs, instructions post-opératoires,
numéros de téléphone
Bulletin de sortie
Patient accompagné par un parent + 1 adulte, en voiture
-
L'urgence
### Urgence vraie et ressentie : pas de pression psychologique ! Rigueur et
organisation
### Evaluation pré-opératoire clinique et para-clinique la meilleure possible
###
Risque anesthésique augmenté (estomac plein et risque
d'inhalation, hémorragie
SEDATION : REALISATION,COMPLICATIONS
POSSIBLES
Moyens pharmacologiques d’une sédation
### Xylocaïne visqueuse : en gel pharyngé
### Atropine
Grande popularité en anesthésie pédiatrique

Pas d'anxiolyse (sauf scopolamine)

Réduction des secrétions pharyngées

Prévention de la bradycardie en cas d'hypertonie
vagale, de laryngospasme avec hypoxie et lors de stimulations
douloureuses per-opératoires : effet inconstant par voie IM ou PO

Effets indésirables : troubles du rythme

Conclusion
N'est plus systématique
Chez les nourrissons en cas de malaises vagaux
Plutôt en IV au moment du geste, à la demande
### Benzodiazépines
###
Midazolam (hypnovel®)
La présentation du midazolam en ampoules injectables ne facilite pas la
prescription pour la voie orale (nécessité parfois de plusieurs dilutions).
### voie orale pas d’AMM
### sublingual : 0,2 à 0,4 mg/kg (pas d'AMM)
### intrarectal : 0,3 à 0,4 mg/kg, délai d'action 15 mn
### intranasal : 0,2 mg/kg, délai d'action 15 mn (pas d'AMM)
### intraveineux : doses titrées, 0,1 à 0,2 mg/kg chez l'enfant (0,5 mg à 1 mg
chez le sujet âgé)
### intramusculaire
Autres benzodiazépines
### Diazépam (valium®). Présentation en sirop (5 ml = 2 mg) et en gouttes (3
gouttes = 1mg), à la dose de 0,2 à 0,5 mg/kg per os sans dépasser 5 mg.
Voie intrarectale
### Flunitrazepam (rohypnol®) : AMM à partir de 3 ans. Posologie : 0,015 à
0,030 mg/kg en IM
### Lorazepam (temesta®) : recommandé uniquement chez le grand enfant,
les doses chez l'enfant plus jeune pouvant induire des nausées et
vomissements.
### Incidents
### Demi-vie prolongée dans 8 % de la population (x4)
### Midazolam : variabilité de l'effet dose, effets paradoxaux+++, dépendant
de l'âge et de la pathologie sous jacente
### Veinite (diazepam)
- Hydroxyzine (atarax®). En sirop (1 c à c = 10 mg), en comprimé de 25
mg. Posologie 1 mg/kg per os.
- Alimémazine ou Trimeprazine (théralène®). En comprimé à 5 mg, sirop
à 0,05%, en gouttes à 4 % (1goutte = 1 mg). AMM à partir de 12 mois pour
le sirop et la solution buvable, au dessus de 6 ans pour les comprimés.
Posologie : 0,125 à 0,25 mg/kg ou 0,1 à 0,2 goutte/kg.
### Hydrate de chloral

Hypnotique non barbiturique utilisable par voie orale ou
rectale, uniquement en milieu hospitalier

Peu utilisé par les anesthésiste en raison de ses effets
secondaires : dépression du système nerveux central avec bradypnée,
voire arrêt cardio-respiratoire.

Apprécié des radiologues du fait d'effets reproductibles.
### Morphiniques
Nalbuphine (nubain®) : voie IV, SC ou IR (0,1 à 0,3 mg/kg par injection)
### Protoxyde d'azote

Entonox® : mélange équimolaire dans un même obus
de N2O et d'O2 à 50 % sous forme liquide à haute pression (MEOPA)

Faiblement soluble, donc peu puissant

AMM
Sédatif, potentialise l'anesthésie
Non réservé à l'anesthésie, mais apprentissage du
matériel (masques, valves...)

Conditions de sécurité
Respect des conditions de stockage
Vérification du matériel
Spécificité des connecteurs, sertissage des flexibles
Possibilité de ventiler en air ou en O2 pur en cas de problême respiratoire
mal compris
Monitorage de la SpO2

Effets secondaires
Hypoxémies (BJA 1989)
Troubles de la déglutition (Anesthesiology 1987)
Vomissements
Effet psychodysleptiques
Diminution de la fertilité des assistantes dentaires (NEJM 1992)
Neuropathie (administration chronique)


Déroulement pratique
Médecin responsable de la sédation

Connaissance pharmacologique des agents administrés

Connaissances des agents antagonistes des morphiniques et des
benzodiazépines

Evaluation du patient (pathologie systémique, réaction lors d'une
précédente anesthésie ou sédation, allergie, tabagisme parental

Examen clinique et paraclinique éventuels

Information du patient sur le bénéfice et les limites de la sédation

Jeûne
Exemple de consignes de jeûne
Aliments solides
Liquides clairs
Adulte
8h
2-3h
Enfant > 36 mois
6-8h
2-3h
Enfant 6 à 36 mois
6h
2-3h
Enfant > 6 mois
4-6h
2h
Voies d'administration et délai
### Voie orale
* Attendre 1h environ
* Certains enfants peuvent se montrer opposant
### Voie intra-musculaire
* variabilité d'absorption

Douloureuse
### Voie intra-rectale et voie intra-nasale utilisables en l'absence de
coopération de l'enfant permettent en effet une absorption rapide (16 et
10 mn respectivement). Cependant la voie intra-nasale s'accompagne de
sensation de brûlure de la muqueuse nasale.
### Voie IV
###
Titrer les effets des agents sédatifs et analgésiques
### Pose d'une voie veineuse (EMLA) , administration IV de petites doses
croissantes plutôt qu'une dose unique basée sur le poids et l'âge
Protocole
Le choix sera lié à l'âge du patient (AMM), à la présentation
pharmaceutique (facilité d'emploi sans risque d'erreur de dilution), à
l'expérience du médecin, au type d'organisation
Contact verbal, être rassurant+++
Le plus souvent association de 2 médicaments (maximum)
MEOP
hypnovel intrarectal + MEOPA
Nubain intrarectal + MEOPA
Prémédication orale + MEOPA
### Monitoring avec enregistrement si possible (Guidelines for sedation by
non anesthesits, Royal College of Surgeons of England, 1993)
### Une personne surveille le patient et le monitoring
### Du degré de sédation : contact verbal, inspection
### Ventilatoire
Surveillance des mouvements respiratoires, fréquence, auscultation
Oxymètre (alarmes réglées)
### Hémodynamique : scope
### Enregistrement des paramètres
### Avant l'examen
### Après l'administration de la sédation
### A la fin de l'examen
### Au début du réveil
### Avant le départ
### Administration d'oxygène pendant et après le geste
### Matériel d'urgence, procédures écrites

Agents antagonistes
Benzodiazépines (flumazénil : anexate)
Morphiniques (naloxone : narcan) : réactivation de la douleur, HTA,
tachycardie, oedème pulmonaire

Matériel
de
réanimation
cardio-respiratoire
(oxygène, matériel de ventilation, défibrillateur)
### La sédation doit être notée dans le dossier ou le compte rendu de
l'examen
### Salle de réveil

Justificatif
Absence de stimulation douloureuse
Effet persistant des drogues (surtout si administration orale ou
rectale)

Sortie de la salle de réveil
Après vérification des critères
En accord avec le médecin prescripteur de la sédation
ORGANISATION DE LA PRISE EN CHARGE
ANESTHESIQUE ET DE LA SEDATION
L'augmentation récente de la demande d'actes endoscopiques sous
anesthésie s'accompagne de certaines contraintes dont les demandeurs
d'endoscopies doivent tenir compte pour la sécurité des patients et la
bonne organisation du centre d'endoscopie.
Cette demande doit tenir compte de la démographie anesthésique, des
locaux et du personnel disponibles. Elle doit donc s'accompagner d'un
"plan" stratégique :
Combien d'actes environ par semaine ou par mois
Quel type d'acte, de matériel
Gestion des vacations d'endoscopie sur le programme opératoire, avec ou
sans anesthésie, ambulatoire ou non
Etat des lieux
Estimation du nombre annuel d’anesthésie
d’endoscopie digestives, tout âge confondu
en
fonction
du
type
Types d’endoscopies digestives
Endoscopies digestives basses
592 000
Estimation annuelle (n)
Anesthésie (%)
50
Endoscopies digestives hautes et 194 000
basses
Endoscopies digestives hautes simples 323 000
16
Cholangiographies rétrogrades
31 000
3
Echoendoscopies
29 000
2
Autres endoscopies digestives
19 000
2
Total
1 188 000
100
27
4% d’urgences seulement
¾ des cas sont réalisés dans le secteur privé
Plus de 50 % des patients ont plus de 50 ans
50 % sont ASA 1
Pédiatrie : évaluation des endoscopie hautes (ADARPEF)
50%< 5 ans, 18% > 1 an
15 % urgences
28 % ont 2 FDR préopératoires : polyhandicap, RGO, HTP
58% sont intubés
Complications : 11 % des cas (désaturations, extubation accidentelle,
laryngo/bronchospasme, inhalation,perforation oesophagienne)
###





Les problèmes
1 à 3 médecins intervenant : le médecins traitant
ayant porté l’indication de l’endoscopie (médecin parfois totalement
extérieur à l’hôpital ou la clinique), l’endoscopiste, l’anesthésiste
Acte diagnostique ou thérapeutique potentiellement
dangereux
Bien fondé de l’indication
Information du patient du déroulement de l'acte et
de ses complications éventuelles
Organisation des rendez-vous (bloc opératoire, sédation, anesthésie)
###
Les réponses possibles
### Information de l'acte du patient non hospitalisé
par le médecin traitant dans le cadre d'un réseau ville-hôpital et remise au
patient d'un document écrit
### Ou consultation obligatoire du patient avec l'endoscopiste quelques jours
avant l'acte, qui confirme l'indication exacte, explique le déroulement,
décide du type de prise en charge anesthésieque, explique l'ambulatoire
### Circuit du patient
### Date de rendez-vous donnée par le bloc où se réalise les endoscopies sous
contrôle du médecin endoscopiste et de l’anesthésiste, en fonction des
vacations possibles sur le bloc
### Le rendez-vous est noté sur le programme opératoire qui est géré par la
surveillante du bloc et qui vérifie la cohérence du programme (matériel
disponible, durée...)
### En cas d’anesthésie, rendez vous en consultation d'anesthésie quelques
jours avant l'acte, vérification des conditions correctes de l'ambulatoire
### Le patient confirme ensuite la date du rendez-vous et, si ambulatoire
téléphone la veille pour confirmer l'heure
Spécificités des endoscopies pédiatriques : indication de sédation,
d’anesthésie
Age d'administration
### Plus de patient à risque anesthésique (ASA) avant l'âge de 1 mois
### Plus de désaturation chez les moins de 1 an (BJA 1990)
### Evaluer le rapport bénéfice/risque !
Endoscopies digestives hautes diagnostiques



Chez le nouveau-né, le nourrisson au terrain fragile
(ancien préma…) : Pas d’anesthésie ni sédation mais simple contention
Enfant < 6 ans : sédation en priorité, sous la
responsabilité de l’endoscopiste
Anesthésie générale : échec de sédation, endoscopie
avec actes thérapeutique (gastrostomie percutanée, mise en place du 1 er
bouton, sclérose de VO, extraction de corps étranger, echo-endoscopies,
wirsungographie ou cholangiographie rétrograde, réductions tumorales au
laser)
Coloscopies : anesthésie générale
CONCLUSION
Organisation
CHARTE DE FONCTIONNEMENT DE L’ENDOSCOPIE !
Respect des règles de sécurité
ENDOSCOPIE DIGESTIVE PÉDIATRIQUE :
QUELLE SÉDATION ?
JF MOUGENOT1, JP CEZARD2, C. FAURE2, O GOULET3,
JP. OLIVES4
Dans de trop nombreuses structures d’endoscopie digestive pédiatrique,
les endoscopies sont encore faites sans sédation anesthésique du fait des
coûts croissants de l’anesthésie [1] et des difficultés pratiques de sa mise
en œuvre. Les exigences d’information, de sécurité [2] et de confort des
patients et de leurs parents nous obligent à définir les conditions de
réalisation des actes d’endoscopie digestive [3] et, en particulier, les
conditions de sédation.
Qu’en est-il en Médecine de l’adulte ?
Introduite dans les années 70, l’endoscopie, limitée alors à la réalisation
d’œsogastroscopie diagnostique et de rectosigmoïdoscopie, nécessitait
rarement le recours à une sédation anesthésique [3].
Le développement de la coloscopie totale, qui s’est substituée à
l’association rectosigmoïdoscopie-lavement baryté, a généré le recours à
des drogues sédatives et/ou antalgiques, le plus souvent l’association
benzodiazèpine-péthidine administrée par voie intraveineuse par
l’opérateur. Très vite, en France, sous la pression des malades adultes, la
pratique s ‘est modifiée. La sédation profonde par propofol (Diprivan®)
administrée sous la responsabilité d’un médecin anesthésiste s’est
imposée. Une enquête de pratique réalisée sous l’égide de la Société
Française d’Endoscopie Digestive (SFED) en 1998 montrait que sur plus
d’un million de coloscopies effectuées annuellement en France, la
coloscopie était réalisée dans 83 % des cas avec ce type d’anesthésie
générale [4]. L’endoscopie œsogastroduodénale diagnostique, chez l’adulte,
connaissait une tendance évolutive semblable, quoique moins prononcée
[5] : en 1998, l’enquête de la SFED montrait que 57 % des examens
étaient réalisés sous anesthésie [4], avec un taux de satisfaction élevé
selon une autre enquête [6].
Cette option s’est imposée parce qu’elle prenait en compte le caractère
pénible (gastroscopie), sinon très douloureux (coloscopie) et plus encore le
caractère totalement imprévisible de la douleur et partant de la tolérance
à l’acte endoscopique. La confiscation de fait de l’usage intraveineux des
drogues sédatives par les médecins anesthésistes a précipité cette
évolution. Certes, la législation n’interdit pas l’usage de telles drogues par
voie intraveineuse par un médecin non anesthésiste, mais l’absence d’une
certification de compétence établie de façon consensuelle par la Société
Française d’Anesthésie-Réanimation a laissé le gastro-entérologue seul
face à ses responsabilités médico-légales en cas de complication,
contribuant à favoriser l’option anesthésie générale.
Que demandent les enfants et leurs parents ?
L’œsogastroduodénoscopie, acte inconfortable et douloureux chez l’adulte,
peut être effrayant chez un enfant qui le plus souvent n’en comprend pas
la finalité. C’est, à cet âge de la vie, toujours une procédure délicate où le
manque de collaboration du patient peut être un facteur de complications
comme une perforation [7]. Aussi la plupart des parents, informés de la
pénibilité de l’endoscopie par le récit de patients, précédemment explorés
ou conservant la mémoire personnelle d’une endoscopie antérieure
douloureuse font, à juste titre, de l’anesthésie un pré-requis indispensable
pour la réalisation d’une endoscopie digestive haute ou basse à leurs
enfants.
Comment répondre à leur demande ?
La sédation légère est tenue par la plupart des anesthésistes pour
inapplicable à l’enfant. Comment imaginer un état de conscience où l’enfant
reste capable de répondre aux ordres verbaux tout en restant insensible
à des stimuli douloureux ? De fait, la plupart des difficultés en
endoscopie relèvent de l’inefficacité de la sédation. Malgré une sédation
associant mépéridine-midazolam par voie intraveineuse, Squires et al [8]
sont contraints d’utiliser une contention de l’enfant par une infirmière
chez 13 % de leurs 80 enfants et dans 5 % des cas, l’examen endoscopique
doit être interrompu ! Les benzodiazépines utilisées en raison de leurs
propriétés amnésiques, sont isolément inefficaces. En réalité, une
procédure douloureuse implique une sédation profonde et l’administration
conjointe d’un antalgique [9]. L’impératif de sécurité du patient lors d’une
sédation profonde qui peut être associée à une perte totale ou partielle
des réflexes protecteurs des voies aériennes, nécessite qu’un soignant
(médecin anesthésiste ou au moins une infirmière anesthésiste) soit
chargé uniquement et en permanence de l’administration des produits et
de la surveillance clinique de l’enfant. En aucun cas l’endoscopiste ne peut
conjointement réaliser l’examen endoscopique et la surveillance clinique de
l’enfant.
En pratique libérale, les centres d’explorations fonctionnelles digestives
pédiatriques se sont organisés autour d’une pratique systématique de
l’anesthésie lors de toute endoscopie digestive. Soulignons ici qu’en
médecine adulte, selon l’enquête de la SFED, 75 % des coloscopies et 65 %
des gastroscopies sont réalisées en milieu libéral.
En secteur hospitalier public, la faiblesse ou la baisse des effectifs
conduisent parfois les anesthésistes à se désinvestir de leur activité en
endoscopie tenue pour moins valorisante que leur activité en réanimation
ou en chirurgie. Ceci est encore aggravé par les contraintes de l’activité
ambulatoire [10] et par la mise en conformité des structures pratiquant
l’anesthésie conformément aux décrets sur la sécurité anesthésique [11].
Quelles que soient les difficultés existant dans le secteur hospitalier
public en raison des contraintes budgétaires, il n’est pas éthique de
continuer à réaliser les endoscopies digestives sans sédation anesthésique
profonde. Ceci implique de définir les conditions de réalisation des
endoscopies digestives [12-13].
Quelles conditions d’anesthésie en endoscopie digestive pédiatrique ?
L’endoscopie est toujours faite avec anesthésie générale s’il s’agit d’une
endoscopie interventionnelle : dilatation œsophagienne, dilatation
pneumatique du cardia, injection sus cardiale de toxine botulique, sclérose
endoscopique de varices œsophagiennes, ligature élastique de varices
œsophagiennes ou gastriques, oblitération par injection de colles
acryliques de varices cardiotubérositaires, extraction de corps étranger
digestif, gastrostomie percutanée endoscopique, ablation de sonde de
gastrostomie et première mise en place d’un bouton de BARD® ou MYCKEY® ou Ansell-Médical Corflo® ou matériel équivalent, remplacement ou
ablation d’un bouton de BARD®, dilatation à la bougie de Hegar d’orifice
de gastrostomie, hémostase endoscopique d’ulcères hémorragiques,
dilatation pneumatique du pylore, mise en place de sonde de jéjunostomie,
cholangio-pancréatographie rétrograde endoscopique diagnostique et
interventionnelle,
polypectomie
et
mucosectomie
endoscopiques,
coagulation au plasma argon ionisé de lésions vasculaires digestives,
dilatation pneumatique iléales et/ou coliques, injections sclérosantes de
prolapsus muqueux ano-rectal, injection sous fissuraire de fissure anale,
dilatation anale.
La réalisation d’une endoscopie diagnostique avec anesthésie générale ou
sédation anesthésique profonde nous apparaît, à la lumière de notre
expérience, indispensable dans les situations suivantes :
Première endoscopie diagnostique chez l’enfant de plus de 12 mois et de
moins de 12 ans ; œsogastroduodénoscopie avec prises biopsiques
multiples dans le cadre de la surveillance d’une œsophagite peptique, d’un
endobrachyoesophage, d’une gastrite chronique à Helicobacter pylori,
d’une intolérance au gluten ou de toutes conditions pathologiques
nécessitant des biopsies multiples et étagées quel que soit l’âge ;
coloscopie ou iléocoloscopie ; entéroscopie poussée ; échoendoscopie biliopancréatique et échoendoscopie ano-rectale.
L’endoscopie digestive est réalisée sans anesthésie générale dans les
situations suivantes, sous réserve de l’accord de l’enfant et de ses
parents.
Oesogastroduodénoscopie chez le nouveau-né et le nourrisson de moins
d’un an et chez l’enfant de plus de 12 ans, changement ou ablation de
bouton MYC-KEY® ou Ansell-Médical® ou BARD Wizard®, biopsie rectale
à la pince d’Helen Noblett, examen proctologique et rectoscopie
diagnostique. Dans chacune de ces circonstances, une sédation non
anesthésique par Entonox® ou Midazolam® est susceptible d’être réalisée
à la condition qu’elle puisse être conduite sous la responsabilité d’un
médecin ne participant pas à l’exécution de l’acte endoscopique.
Si les médecins anesthésistes exerçant en secteur hospitalier
pédiatrique public n’offrent pas aux pédiatres gastro-entérologues les
moyens matériels et humains permettant la réalisation des endoscopies
chez les enfants dans les conditions ci-dessus décrites, les parents
cesseront, à juste titre, de leur confier leurs enfants. Cette évolution est
déjà amorcée. Il n’est plus acceptable que les hôpitaux publics restent à la
traîne ou à l’écart de progrès indéniables dans la lutte contre la douleur
chez l’enfant pour des raisons strictement financières et/ou
d’organisation du travail. Puisse ce plaidoyer, en faveur de plus
d’efficacité et d’humanité être entendu par les décideurs hospitaliers.
Adresse des auteurs :
1
J.F. Mougenot : Fédération Interhospitalière d’Endoscopie Digestive.
Hôpital Robert Debré, 48 Boulevard Sérurier, 75019 Paris et Hôpital
Necker-Enfants Malades, 143 rue de Sèvres, 75015 Paris.
2
J.P. Cezard et Christophe Faure : Service de Gastro-entérologie
Nutrition Pédiatrique. Hôpital Robert Debré, 48 Boulevard Sérurier,
75019 Paris.
3
O. Goulet : Service de Gastro-entérologie Nutrition Pédiatrique. Hôpital
Necker-Enfants Malades, 143 rue de Sèvres, 75015 Paris.
4
J.P. Olives : Département de Gastro-entérologie, Hépatologie et
Nutrition Pédiatrique. Hôpital des Enfants, 330, avenue de GrandeBretagne, BP 3119, 31026 Toulouse Cedex 3.
BIBLIOGRAPHIE
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Française d’Anesthésie et de Réanimation. Ann Fr Anesth Reanim 1996 ;
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la mise en place de procédure de nettoyage et de désinfection en
endoscopie digestive. Gastroenterol Clin Biol 2000 ; 24 : 520-529.
[3]. Bigard MA, Haberer JP. Techniques anesthésiques au cours des
endoscopies digestives. Gastroenterol Clin Biol 1989 ; 13 : 651-3.
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Conditions de réalisation de l’endoscopie digestive en France en 1998. La
lettre de la SFED 1999 ; 7 1-15.
[5]. Vallot T, Servin F. Endoscopie haute, sédation et anesthésie : quels
besoins ? Quelles conditionsÊ? Gastroenterol Clin Biol, 1996 ; 20 : 561 563.
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et al. Opinion des patients après réalisation d'une endoscopie.
Gastroenterol Clin Biol 1992 ; 16 : 837-41.
[7]. Mougenot JF, Polonovski C. La fibroscopie digestive haute de l’enfant.
Arch Fr Pediatr, 1981 ; 38 : 807-814.
[8]. Squires R, Morriss F, Schluterman S, et al. Efficacy, safety and cost
of intravenous sedation versus general anesthesia in children undergoing
endoscopic procedures. Gastrointest Endosc, 1995 ; 41 : 99-104.
[9]. Tolia V, Peters JM, Gilger MA. Sedation for pediatric endoscopic
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[10]. Société française d’Anesthésie et de Réanimation. Recommandations
concernant l’anesthésie du patient ambulatoire. Paris, Arnette. 1991 : 5988.
[11]. Ministère des affaires sociales, de la santé et de la ville. Décret du 5
décembre 1994 relatif aux conditions techniques de fonctionnement des
établissements de santé en ce qui concerne la pratique de l’anesthésie et
modifiant le code de la santé publique. Journal officiel de la République
Française du 8 décembre 1994 ; 17373-4.
[12]. Squires RH Jr, Coletti RB. Indications for Pediatric Gastrointestinal
Endoscopy : a medical position statement of the North American Society
for Pediatric Gastroenterology and Nutrition. J Pediatr Gastroenterol
Nutr 1996 ;23 : 107-1110.
[13]. Mougenot JF. Endoscopie digestive. in : J Navarro, J Schmitz
Gastro-entérologie pédiatrique 2e édition. Paris, Médecine-Sciences
Flammarion, 2000 : 664-86.
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