
AGIR ENSEMBLE POUR DES SERVICES SOCIAUX ET DE SANTE DE QUALITE EN EUROPE
COLLECTIF
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CEEP France - FAPIL - FEHAP - FHF - FNARS – FNMF – FNSEM - MFP - MGEN - MSA - PACT-ARIM - UNCCAS – UNIOPSS - USH
leur être reconnue. La position du médico-social, qui se situe à la jonction du secteur sanitaire et
du secteur social, s’en trouve de fait brouillée.
Cette dissociation entre services sociaux et services de santé est largement artificielle. Elle
risque de fait de créer une complexité juridique accrue pour les opérateurs. Nous souhaitons donc
que l'ensemble des services sociaux et de santé soit traité dans un outil communautaire commun
au titre de leurs missions d’intérêt général.
Il est en effet important de souligner que la politique sociale et de santé publique est une et
que l’on ne peut pas dissocier les aspects liés à la prévention, aux soins, à
l’accompagnement social et à l’organisation et au financement des soins et des services
sanitaires et sociaux. Il est donc primordial de garder une cohérence globale, qui s’est
construite ainsi depuis de nombreuses années dans certains Etats membres.
Dans cette perspective, le Collectif tient à éclairer les éléments suivants :
1. les services de santé ne sont pas des services comme les autres et leur spécificité doit
être reconnue notamment au regard de l’intérêt général. Si l'accès aux soins de santé
transfrontaliers, de même que la libre circulation des patients et des professionnels des
soins de santé, peuvent contribuer à l'amélioration des résultats de santé, il appelle à un
équilibre entre l’accès aux soins pour les citoyens et les professionnels de santé qui se
déplacent et aussi, pour ceux, plus nombreux, qui restent dans leur pays. Il souligne enfin
la nécessaire prise en compte de la dimension de proximité et d’ancrage sur un territoire
de vie dans l’organisation des services de santé.
2. est satisfait de l'exclusion des services de santé du champ d'application de la directive sur
les services mais souhaite cependant que cette exclusion ne se réalise pas en dissociant
les processus communautaires relatifs aux services sociaux et aux services de santé. Il
reconnaît enfin que cette exclusion ne résout pas les problèmes liés aux services de santé
en Europe.
3. les apports de la jurisprudence de la CJCE en termes d’application des libertés
fondamentales du marché intérieur aux soins de santé et de référence aux questions de
qualité des soins de santé et d'accès à ces derniers, sont à clarifier dans un texte à
caractère interprétatif dans le respect des conclusions du Conseil sur l'universalité, la
solidarité et l'équité des systèmes de santé européens ainsi que les dispositions de
l'article 152 du traité CE.
4. reconnaît qu'il existe une demande en matière de services de santé transfrontaliers mais
que la mobilité reste un phénomène limité qui ne doit pas être promu au détriment des
soins de proximité.