
Projet d’Alimentation en Eau Potable et Assainissement en Milieu Rural  version finale 22/11/05            2 
   
I.  Introduction 
 
A. Description du Projet  
 
L’Objectif principal du Projet est d’appuyer le programme du gouvernement mise en œuvre par 
l’ONEP, permettant d’améliorer de façon durable l’approvisionnement en eau potable en milieu 
rural, tout en encourageant l’amélioration de la gestion des eaux usées et des pratiques d’hygiène.  
Le Projet permettrait d'alimenter en eau potable environ 1.000 douars non encore alimentés, soit 
une population d’environ 465.000 habitants répartie dans cinq provinces prioritaires. 
Zone du Projet. Le projet couvrira un total de cinq provinces réparties en deux zones 
géographiques dépendant de trois Directions Régionales de l’ONEP (Provinces de El Jadida, 
Essaouira, Safi, Taza et Taounate).  La sélection des provinces prioritaires est basée sur le retard 
qu’elles ont enregistré dans leur accès à l’eau potable par rapport à la moyenne nationale, et sur 
l’importance de la population rurale.  Environ un tiers de la population rurale sans accès à l’eau 
potable se trouve dans la zone du projet, ce qui équivaut à environ 1,6 million d’habitants. 
Le  Projet,  d’une  durée  de six ans, a un coût total estimé à environ  112,47  millions de $EU.  
L’Office National de l’Eau Potable est l’agence d’exécution du Projet. 
 
Les Composantes Les activités du Projet peuvent être regroupées en trois grandes composantes : 
Composante 1.  Accès à l’eau potable : production et transport 
Cette composante vise à alimenter les populations rurales à partir d’une ressource pérenne et de 
bonne qualité.  Il s’agira, pour l’essentiel, du financement, à partir de « piquage » sur les 
adductions régionales existantes ou projetées de l’ONEP, de conduites d’adduction, de réservoir 
de stockage et régulation, de stations de pompage, de conduites d’amenée d’eau aux douars et de 
bornes fontaines.  Chaque « sous-projet » développé à partir d’un « piquage » permettra 
d’alimenter en moyenne une soixantaine de douars.  Dans un nombre limité de cas, il pourrait 
également être nécessaire de financer des ouvrages de production (station de traitement d’eau 
potable, prise d’eau sur barrage existant, stations de pompage). 
Composante 2.  Distribution en eau et gestion des eaux usées 
Cette composante a été introduite pour répondre à la demande croissante de la population rurale 
pour  les  branchements  individuels.    Elle  sera  mise  en  œuvre  en  adoptant  une  approche 
participative visant à offrir aux usagers le niveau de service pour lequel ils seront prêts à payer.  
En se basant sur les données relatives à la densité de la population, le type d’habitant et le niveau 
de revenu, il est prévu qu’entre 20 et 25% des douars (ou encore 90,000 habitants) opteront pour 
des branchements individuels pendant la durée du Projet.  Notons que ce pourcentage continuera 
de  progresser  une  fois  le  Projet  achevé :  les  usagers  desservis  d’abord  par  borne  fontaine 
souhaitant  progressivement  bénéficier  d’un  niveau  de  service  supérieur.  Cette  composante 
comprendra  la  conception  et  la  construction  de  systèmes  de  distribution  avec  compteurs,  y 
compris les  mesures appropriées pour  éviter l’impact négatif  de l’augmentation des  eaux usées 
sur  la  santé  et  l’environnement.    La  gestion  adéquate  des  eaux  usées  sera  une  condition 
d’éligibilité pour les branchements individuels. 
Composante 3.  Renforcement Institutionnel et appui à la mise en œuvre du Projet 
Cette  composante  prévoit le  renforcement  des  capacités  de  l’ONEP  pour  la  mise  en  œuvre  du 
projet et l’appui aux unités de gestion des systèmes d’AEPA dans les villages.  Elle comprend : 
(a) la mise en place d’une démarche robuste d’approche participative, garantissant l’adéquation 
des infrastructures réalisées à la demande  solvable  des populations, l’implication des  différents