la pression sera à éviter (creux poplité, pli du coude) et les
parties les plus charnues à masser plus en profondeur.
- le soignant se comporte comme un récepteur vis à vis de la
personne massée. Il perçoit les résistances et les tensions du
soigné, qui joue à ce moment-là, le rôle d'émetteur : il doit
toujours les sentir, souvent les respecter, parfois les vaincre.
- la personne âgée peut accepter ou se défendre contre ce
premier contact : toute résistance correspond à des
perturbations du tonus musculaire ou du tonus nerveux. Si la
relation est bonne, le rythme respiratoire devient lent, régulier et
les émotions qui surgissent sont alors exprimées sous
différentes formes. Ces sensations de la personne âgée doivent
être contenues car il est important pour le soignant de ne pas se
laisser déborder par la relation.
Les mains souples, fortes du soignant ne peuvent pas être efficaces si
elles sont assujetties à la tension de son dos, de sa nuque ou de ses
épaules. Aussi, le soignant doit veiller à son équilibre. Le rôle de sa
posture est important dans le "faire" du mouvement qui doit partir
des pieds et lorsque cela n'est pas possible, des hanches : tout le
corps participe au massage. Excellente occasion d'exercer et de
mettre en application la maîtrise de son corps et de son schéma corporel
!
o Action
Le massage, proprement dit, débute par un effleurage léger qui, frôlant
la surface de la peau permet de "prendre la température du corps" et
évoque le "bonjour".
Un effleurage progressivement plus prononcé, le plein contact, lui
succède.
Il a une action excitante dans le sens centripète et apaisante dans
le sens centrifuge. (Le sens centripète : à rebrousse poil, vers le
coeur. Le sens centrifuge : le mouvement est dirigé vers les
extrémités.)
Le massage est plus bénéfique si la personne âgée reste
détendue.
Afin que le massage ne soit pas interrompu brusquement, il faut
diminuer la pression du contact au moment opportun.
L'arrêt du contact est précédé d'un contact immobile, suivi par
l'éloignement progressif et lent des mains dans la couche énergétique.
Sans changer la personne massée de position, nous lui laissons
le temps nécessaire, après le massage, pour intégrer les
sensations perçues. La personne massée n'est pas abandonnée,
le soignant reste auprès d'elle, ne la quitte pas. Cette présence,
en fin du temps d'intégration, la rassure, lui permet de prendre
conscience de "l'ici et maintenant".
o Les manoeuvres élémentaires telles que l'effleurage, le drainage, la
friction, la vibration, le pétrissage, le pince roulé et la pression procurent
une multitude de sensations.