Mon parcours
L’indien ne demande pas « où habites-tu ? » ou « que fais-tu ? » mais « où as-tu voyagé ? ».
Né en 1953 à Saint Quentin en Picardie, cette région du nord de la France où les champs de betteraves et de
pommes de terre s’étendent à perte de vue, j’en ai gardé le goût des espaces ouverts. Mes parents, instituteurs
libres penseurs, m’élevèrent avec mes deux sœurs. Très jeune bien que ma famille soit laïque je suis attiré par la
spiritualité que je découvre au travers de la religion catholique. Adolescent, j’envisage un moment de devenir prêtre
mais mai 68 et les années qui suivent me montrent que la vie reste à découvrir. Après le bac je poursuis mes études à
Paris et intègre en 1972 l’Ecole Centrale pour devenir ingénieur. Entre temps je m’essaie à l’engagement politique, je
fréquente l’église orthodoxe, je découvre la spiritualité orientale au travers d’Aurobindo, de Krisnamurti et du
bouddhisme tibétain. J’entreprends une formation de professeur de yoga et engage une psychanalyse de deux années.
L’ambiance de ces années, mon questionnement intérieur et un stage de quelques semaines comme ingénieur me
décident à prendre une autre voie.
De 1974 à 1977 je séjourne en grande partie avec des amis en Bourgogne où nous créons pour
Kalou Rinpotché ce qui deviendra Kagyuling le premier centre tibétain en Europe. Je deviens
disciple de Kalou Rinpotché. Après une initiation au Bouddha de médecine, je décide de me
consacrer au soin et à la guérison. Voyages en Afghanistan, en Inde où une mauvaise dysenterie
me fait hésiter entre la vie et la mort, retraite au monastère de Kalou Rinpotché avec Lama
Ogyen près de Darjeling. Je vis de petits boulots et de cours de yoga, je me forme au massage
californien, au shiatsu et à la relaxation coréenne, je participe à un premier groupe de 16 week-
ends de développement personnel, je découvre le mouvement de la psychologie humaniste.
En 1981 je m’installe à Marseille, ouvre un cabinet de massage et j'écris mon premier livre « Le
massage californien » qui restera longtemps le seul sur le sujet. L’acupuncture me tente mais au
bout de deux ans de formation, je comprends que je ne suis pas fait pour les aiguilles. Entre
temps, j’ai rencontré Michel Sokoloff, à Trimurti, le centre de développement personnel qu’il a
fondé : durant trois ans, je suis ses séminaires en astrologie, rebirth, psychologie antagoniste et
tantra. Ce fut une rencontre essentielle qui se transmutera en amitié pour la vie et me donnera
les points de repère essentiels qui me manquaient. En 1983 je crée ma première formation aux
techniques de massage non médicales et j’anime mon premier stage de méditation. J’étudie
l’aromathérapie, fonde une marque d’huiles de massage Vitaplante, me forme à la Gestalt avec jean Ambrosi, à la
bioénergie avec Edouard Stake, à l’intégration posturale avec Jack Painter, à la PNL avec Anne Linden et à la guérison
énergétique avec Nina Hallinger.
En 1988, je rencontre Judee Gee qui deviendra ma femme et qui enseigne la perception intuitive.
Nous nous installons près d’Annecy, la formation que j’enseigne devient une formation à la
Relation d’Aide par le Toucher qui intègre techniques de toucher et outils de psychothérapie. En
1991, première expérience d’un « contact » en méditation avec un enseignement d’inspiration
intérieure qui se poursuivra pendant plus de 5000 heures de méditation et qui nourrira notre
recherche commune pendant 5 années. Les lamas tibétains de kagyuling et une psychothérapie
jungienne m’aident à intégrer cette expérience. Nous créons avec Judee des stages de
développement spirituel et de guérison « Les enseignements de la Lumière ». En 1996 nos
chemins divergent, nous nous séparons. En 1998 je deviens papa d’une petite fille. Tout en
poursuivant mon cheminement personnel avec les lamas tibétains je continue la retransmission de cet enseignement à
un petit groupe jusqu’en 2002 et développe la formation à la Relation d’Aide par le Toucher.
En 2002, je reviens à une pratique plus intensive du bouddhisme tibétain conscient à la fois de la
difficulté de se fonder uniquement sur son expérience personnelle et des limites d’une démarche
au travers d’une religion organisée. J’écris de nouveaux livres sur les techniques de toucher, je
crée un jeu de tarot. En 2005 je transmets la formation à la Relation d’aide par le Toucher, qui
rassemble chaque année plus de 200 élèves, à une équipe de formateurs.
J’ai maintenant le désir de revenir de plus en plus à l’essentiel en intégrant mes différentes
expériences de vie et en me consacrant de plus en plus à une démarche spirituelle. Je suis
fermement convaincu maintenant, que, tout en respectant l’apport de la tradition qui permet la continuité d’une
démarche, celle-ci ne peut que s’enrichir d’une pratique ouverte et adaptée à notre monde actuel et à notre
psychologie occidentale.