QUESTIONS DE COURS.
(Partie 1 de l’épreuve composée)
SCIENCES ECONOMIQUES.
1.1 Quelles sont les sources de la croissance économique ?
Vous montrerez l’intérêt et les limites du PIB (Sophie)
Le PIB (Produit Intérieur Brut) mesure la création de richesse (somme des valeurs ajoutées)
marchande ou non marchande des unités productives sur le territoire d’un pays pendant 1 an que ces
unités productives soient nationales ou étrangères.
Le PIB présente plusieurs intérêts :
*L’évolution du PIB permet de mesurer la croissance économique. La croissance économique
correspond à une augmentation à long terme des richesses produites (somme des valeurs ajoutées en
volume) par les unités productives (entreprises = économie marchande/Etat, associations = économie
non marchande) résidentes sur le territoire. La croissance se calcule de la façon suivante :
-S’il y a une baisse de la production, on parle de récession (à court terme, au moins pendant 2
trimestres consécutifs et moins d’1 an) ou de dépression (à long terme, pendant + d’1 an).
-S’il y a une hausse de la production, on parle d’expansion (court terme) ou de croissance (long
terme)
*Le PIB réel/en volume/ en euros constants permet de faire des comparaisons dans le temps.
Pour connaitre la véritable croissance, il faut raisonner en quantité et utiliser le PIB réel/en volume
/en euros constants qui permet d’éliminer l’incidence de l’inflation.
*Le PIB par habitants en PPA permet de faire des comparaisons dans l’espace, c’est-à-dire
entre 2 pays. Il est calculé en fonction du pouvoir d’achat d’1 dollar dans chaque pays
Cependant le PIB est aussi un indicateur contesté pour plusieurs raisons :
*Le PIB ne tient pas compte de la production domestique(= production réalisée au sein d’un
ménage ou d’un bénévole). Le travail domestique représente une fraction importante de l’activité. La
marchandisation de ces activités domestiques a fait augmenter le PIB de manière artificielle.
*Le PIB ne tient pas compte de la production souterraine ou informelle (= ensemble des
activités non déclarées). Elle est estimée à environ 6% en France. Il est donc difficile de comparer le
PIB des pays développés et des pays en développement où la production domestique et souterraine
est beaucoup plus importante : le PIB est sous-évalué.
*Le PIB ne tient pas compte des externalités (=un agent économique crée un effet externe
lorsqu’il procure à autrui par son activité un gain (externalité positive) ou une perte (externalité
négative) sans contrepartie monétaire) et des dégâts de la croissance (ex : légalisation de la vente de
tabac, d’alcool et de drogue fait augmenter le PIB).
*Le PIB évalue mal les activités non marchandes puisqu’elles n’ont pas de prix de vente par
définition, de ce fait il est impossible de calculer leur valeur ajoutée. Cependant, elles sont
comptabilisées dans le PIB avec une évaluation de leur valeur ajoutée qui fait l’objet de critique.
* Le PIB mesure mal le niveau de vie. Les économistes proposent d’utiliser l’indice de Gini et le
PIB/hab. La Commission Stiglitz (US, prix Nobel) Sen (Inde, Prix Nobel) Fitoussi (France) mise
en place par Monsieur Sarkozy propose d’utiliser le revenu disponible médian.
*Le PIB mesure mal la qualité de vie et le développement.François Perroux (Français, 1901-
1987) a distingué la notion de croissance qui est un phénomène quantitatif et la notion de
développement qui est un phénomène qualitatif.
Vous comparerez l’IDH avec le PIB (Sophie)
Le Produit Intérieur Brut (PIB) mesure la création de richesse (somme des valeurs ajoutées)
marchande ou non marchande des unités productives sur le territoire d’un pays pendant 1 an que ces
unités productives soient nationales ou étrangères. La croissance est mesurée par l’évolution du PIB.
Tandis que l’Indice de Développement Humain (IDH) est un indice composite sans unité compris
entre 0 (absence de développement économique) et 1 (développement réalisé). Il est calculé à partir
de la moyenne géométrique des 3 indicateurs suivants :
* Le niveau de santé mesure par l’esperance de vie à la naissance
* Le niveau d’éducation mesure par la moyenne d’année de scolarité des parents et la moyenne
prévue pour les enfants
* Le niveau de vie mesuré par le revenu national brut par habitants en PPA (RNB/ hab en PPA)
Il a été mis en place par le PNUD (Programme des Nations Unions pour le Développement) à partir
des travaux de l’économiste Indien Amartya Sen.
François Perroux (Français, 1901-1987) a distingué la notion de croissance qui est un phénomène
quantitatif et la notion de développement qui est un phénomène qualitatif. Selon cet économiste, le
développement correspond à l’ensemble des transformations des structures économiques, sociales,
dermographiques et institutionnelles, qui en général, accompagne la croissance, la rend durable et
améliore le niveau de vie de la population
Par ailleurs, les deux indicateurs font objets de débat : Le PIB a été conteste parce qu’il ne tient pas
compte de la production domestique, souterraine ou informelle, des externalités, qu’il évalue mal
les activités non marchandes, et mesure mal le niveau et la qualité de vie ainsi que le développement.
Par rapport au PIB, L’IDH a l’avantage d’introduire des éléments qualitatifs (santé et éducation)
dans la mesure du développement et de montrer que la corrélation entre le niveau de vie et
le développement n’existe pas toujours. Cependant, on a reproché à l’IDH de ne pas prendre en
compte les inégalités de genres (Indice des Inégalités de Genres IIG) et les inégalités de
la répartition des revenus (Indice de Pauvreté Multidimensionnelle IPM). Le PNUD a tenu compte
de ces critiques et a proposé d’autres indicateurs.
Qu’apporte l’innovation à la croissance économique ? (Sophie)
Une innovation correspond à l’introduction d’une invention sur le marché. Selon
les théories récentes de la croissance endogène qui reposent sur le progrès technique (= ensemble des
innovations dans les biens, services et procédés de fabrication), la croissance économique trouve sa
source dans l’accumulation de différentes formes de capitaux utilisés par les
agents économiques. Parmi ces capitaux, l’accumulation du capital technologique (=bien public,
stock de connaissances scientifiques et techniques qui permet d’augmenter la PGF ou de créer de
nouveaux produit) va générer des externalités positives. Cette accumulation passe par la R&D en
3 étapes :
*La recherche fondamentale qui conduit à des découvertes scientifiques (théorèmes, théories).
*La recherche appliquée qui conduit à des inventions (prototype, invention)
*Le développement qui permet la mise au point d’innovation
On distingue 3 types d’innovations qui conduisent à la croissance :
*Les innovations de produits ou de services qui génèrent une augmentation de la demande et de la
croissance
*Les innovations de procédés (ex: mise au point de nouvelles machines, nouvelles techniques de
production)génèrent des gains de productivité et donc de la croissance.
*Les innovations organisationnelles correspondent à de nouvelles organisations du travail (ex :
taylorisme,fordisme, toyotisme...) qui génèrent des gains de productivité et donc de la croissance.
Par ailleurs, l’analyse de Joseph Alois Schumpeter (1883-1950, Autrichien) montre que
le progrès technique est responsable de l’irrégularité de la croissance. Les innovations majeures
ou incrémentales n’arrivent pas de façon constante dans le temps. Schumpeter parle de «grappes
d’innovations» (=une innovation en provoque d’autres). Ce qui entraine des périodes de croissance et
des périodes de récessions ou de dépressions. Selon Schumpeter, le progrès technique provoque une
«destruction créatrice» (= toute innovation va rendre obsolète les produits et les techniques du passé.
Les nouveaux produits, les nouveaux procédés, les nouveaux emplois remplacent les anciens).
D’autre part, les innovations permettent d’augmenter le capital institutionnel (=ensemble des
institutions formelles et informelles permettant d’organiser les relations entre les individus et les
organisations au sein des processus de production). Pour que les entreprises et les agents
économiques investissent et innovent, il faut qu’un certain nombre d’institutions (=ensemble de
règles qui régissent une collectivité) soient mise en place pour protéger le droit des inventeurs (ex : le
brevet).
Vous montrerez que la croissance s’accompagne de destruction créatrice (Amandine)
Destruction créative : toutes innovation va rendre obsolète les produits et les techniques du passé.
Les nouveaux produits, procédés, les nouveaux emplois remplacent les anciens.
Dans l’économie actuelle, le raccourcissement du cycle de vie des produits accélère le rythme de la
destruction créatrice, ce qui pose le problème de l’adaptation de la main d’œuvre et souligne
l’importance du capital humain.
D’après Schumpeter, le progrès technique est responsable de l’irrégularité de la croissance. Il y a des
grappes d’innovations, des innovations en entraines d’autres, elles n’arrivent pas de façon constante.
Ces grappes d’innovations entrainent la croissance. Les innovations vont aussi rendre obsolète les
produits du passé, il y a donc destruction créatrice. On peut alors dire que la croissance entraine de la
destruction créatrice.
Qu’est-ce que la croissance endogène ? (Amandine)
La croissance endogène signifie que le progrès technique est interne à l’économie. La croissance
économique trouve sa source dans l’accumulation de différentes formes de capitaux utilisés par les
agents économiques.
Le capital technologique qui correspond au stock des connaissances scientifiques et techniques.
Le capital humain qui correspond à l’ensemble des capacités productives qu’un individu acquière par
l’accumulation de connaissances et de savoir-faire.
Le capital physique ou technique qui correspond aux biens et services servant à la production.
Le capital institutionnel.
La croissance économique s’explique-t-elle uniquement par les facteurs de production
travail et capital ? (Amandine)
Il y a deux types de croissance, la croissance extensive et la croissance intensive. La croissance
extensive résulte de l’augmentation des facteurs de production, donc bien les facteurs capital et
travail.
Mais la croissance intensive résulte d’une utilisation plus efficace de ces facteurs, d’une meilleure
productivité.
A partir d’une présentation simple de la fonction de production, vous montrerez
comment la théorie économique analyse le processus de croissance. (Louise)
La fonction de production est une formule mathématique qui met en relation le PIB (y)
obtenu et la quantité des deux facteurs de production : le capital (K) et le travail (L) mis en œuvre
pour l’obtenir : y=f (K, L). La croissance économique, quant à elle, correspond à une augmentation à
long terme des richesses produites (somme de la valeur ajoutée en volume) par les unités productives
(entreprise, Etat, association) résidents sur le territoire.
Robert Solow (US, 1924-1987, prix Nobel d’économie) a formulé une théorie de la
croissance exogène (le progrès technique est à l’extérieur de l’économie) qui repose sur une fonction
de production. La théorie de Solow repose sur trois hypothèses : le marché est en concurrence pure et
parfaite (transparence de l’information, atomicité du marché, libre entrée et sortie du marché,
homogénéité des produits, mobilité des facteurs de production), les rendements factoriels sont
décroissants, c’est-à-dire que si on augmente un facteur de production l’autre restant constant, la
productivité du facteur augmenté baisse et les rendements d’échelles sont constants : lorsqu’on
augmente dans une même proportion les facteurs de production, la production augmente au même
rythme.
Selon Solow, il existe une croissance de long terme dont le rythme dépend du progrès technique,
cependant ce dernier « tombe du ciel ». Il ne dépend pas du comportement économique des agents.
En quoi l’accumulation du capital participe-t-il à la croissance économique ? (Louise)
La croissance économique correspond à une augmentation à long terme des richesses produites
(somme de la valeur ajoutée en volume) par les unités productives (entreprise, Etat, association)
résidentes sur le territoire. D’après les théories de la croissance endogène qui signifient que le
progrès technique est interne à l’économie, la croissance économique trouve sa source dans
l’accumulation des différentes formes de capitaux utilisés par les agents économiques (capital
technologique, capital humain, capital technique ou physique et capital institutionnel).
L’accumulation de capital technologique (stock des connaissances scientifiques et techniques
qui permet d’augmenter la productivité globale des facteurs ou de créer de nouveaux produits)
participe à la croissance économique car les trois types d’innovations (il s’agit de l’introduction
d’une invention sur le marché), qui résultent de l’accumulation de capital technologique, conduisent
toutes à la croissance : les innovations de produits ou de services génèrent une augmentation de la
demande et donc de la croissance, les innovations de procédés, c’est-à-dire la mise en œuvre de
nouvelles techniques de production, génèrent des gains de productivité et donc de la croissance et les
innovations organisationnelles, qui correspondent à de nouvelles organisations du travail (taylorisme,
fordisme, toyotisme), génèrent également des gains de productivité et donc de la croissance.
L’accumulation de capital humain (ensemble des capacités productives qu’un individu
acquiert par l’accumulation de connaissances et de savoir-faire) participe à la croissance économique
car il existe une corrélation (relation de cause à effet) entre le capital humain et la richesse
économique, cette corrélation est cohérente : un facteur travail bien formé permet une augmentation
de la productivité et favorise la croissance. Il s’agit d’une corrélation positive, l’augmentation du
capital humain provoque l’augmentation de la richesse économique. La corrélation fonctionne dans
les deux sens, l’augmentation du capital humain provoque une augmentation des richesses, et
l’augmentation des richesses permet de financer l’éducation et donc le capital humain.
L’accumulation de capital physique ou technique (biens et services servant à la production :
capital fixe et circulant, si ce capital est la propriété de l’Etat on parle de capital public) participe à la
croissance économique car le capital physique pridépend de l’investissement, or l’investissement
de capacité, qui permet d’augmenter la capacité de production de l’entreprise, génère de la
croissance comme l’investissement de productivité qui, lui, permet d’améliorer l’efficacité de la
production. De plus, il existe une corrélation positive qui fonctionne dans les deux sens entre le
capital public et la croissance : le marché n’est pas toujours capable de bien coordonner les agents
économiques pour obtenir une croissance maximale. Certains investissements tels que les réseaux de
transports, de communication… ne sont pas pris en charge par les agents privés car leur rentabilité
est insuffisante pourtant ils génèrent des externalités positives et doivent donc être pris en charge par
l’Etat.
L’accumulation de capital institutionnel (ensemble des institutions formelles et informelles
permettant d’organiser les relations entre les individus ou entre les organisations au sein des
processus de production économiques et sociaux) participe à la croissance économique, car pour que
les entrepreneurs investissent et innovent il faut qu’un certain nombre d’institutions soient mis en
1 / 17 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!