
de production. La théorie de Solow repose sur trois hypothèses : le marché est en concurrence pure et
parfaite (transparence de l’information, atomicité du marché, libre entrée et sortie du marché,
homogénéité des produits, mobilité des facteurs de production), les rendements factoriels sont
décroissants, c’est-à-dire que si on augmente un facteur de production l’autre restant constant, la
productivité du facteur augmenté baisse et les rendements d’échelles sont constants : lorsqu’on
augmente dans une même proportion les facteurs de production, la production augmente au même
rythme.
Selon Solow, il existe une croissance de long terme dont le rythme dépend du progrès technique,
cependant ce dernier « tombe du ciel ». Il ne dépend pas du comportement économique des agents.
En quoi l’accumulation du capital participe-t-il à la croissance économique ? (Louise)
La croissance économique correspond à une augmentation à long terme des richesses produites
(somme de la valeur ajoutée en volume) par les unités productives (entreprise, Etat, association)
résidentes sur le territoire. D’après les théories de la croissance endogène qui signifient que le
progrès technique est interne à l’économie, la croissance économique trouve sa source dans
l’accumulation des différentes formes de capitaux utilisés par les agents économiques (capital
technologique, capital humain, capital technique ou physique et capital institutionnel).
L’accumulation de capital technologique (stock des connaissances scientifiques et techniques
qui permet d’augmenter la productivité globale des facteurs ou de créer de nouveaux produits)
participe à la croissance économique car les trois types d’innovations (il s’agit de l’introduction
d’une invention sur le marché), qui résultent de l’accumulation de capital technologique, conduisent
toutes à la croissance : les innovations de produits ou de services génèrent une augmentation de la
demande et donc de la croissance, les innovations de procédés, c’est-à-dire la mise en œuvre de
nouvelles techniques de production, génèrent des gains de productivité et donc de la croissance et les
innovations organisationnelles, qui correspondent à de nouvelles organisations du travail (taylorisme,
fordisme, toyotisme), génèrent également des gains de productivité et donc de la croissance.
L’accumulation de capital humain (ensemble des capacités productives qu’un individu
acquiert par l’accumulation de connaissances et de savoir-faire) participe à la croissance économique
car il existe une corrélation (relation de cause à effet) entre le capital humain et la richesse
économique, cette corrélation est cohérente : un facteur travail bien formé permet une augmentation
de la productivité et favorise la croissance. Il s’agit d’une corrélation positive, l’augmentation du
capital humain provoque l’augmentation de la richesse économique. La corrélation fonctionne dans
les deux sens, l’augmentation du capital humain provoque une augmentation des richesses, et
l’augmentation des richesses permet de financer l’éducation et donc le capital humain.
L’accumulation de capital physique ou technique (biens et services servant à la production :
capital fixe et circulant, si ce capital est la propriété de l’Etat on parle de capital public) participe à la
croissance économique car le capital physique privé dépend de l’investissement, or l’investissement
de capacité, qui permet d’augmenter la capacité de production de l’entreprise, génère de la
croissance comme l’investissement de productivité qui, lui, permet d’améliorer l’efficacité de la
production. De plus, il existe une corrélation positive qui fonctionne dans les deux sens entre le
capital public et la croissance : le marché n’est pas toujours capable de bien coordonner les agents
économiques pour obtenir une croissance maximale. Certains investissements tels que les réseaux de
transports, de communication… ne sont pas pris en charge par les agents privés car leur rentabilité
est insuffisante pourtant ils génèrent des externalités positives et doivent donc être pris en charge par
l’Etat.
L’accumulation de capital institutionnel (ensemble des institutions formelles et informelles
permettant d’organiser les relations entre les individus ou entre les organisations au sein des
processus de production économiques et sociaux) participe à la croissance économique, car pour que
les entrepreneurs investissent et innovent il faut qu’un certain nombre d’institutions soient mis en