orientation cognitivo-constructiviste de piaget

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Fiche de révision – PSYCHOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
Psychologie génétique = psychologie du développement = étude de l’ensemble des éléments et des processus
qui concourent à la formation de l’individu.
On ne s’intéresse réellement à l’enfant que depuis le 19e s. Auparavant, l’enfant n’avait pas de statut particulier
(ROUSSEAU : « L’enfant n’est pas un petit homme mais un petit d’homme »).
ORIENTATION COGNITIVO-CONSTRUCTIVISTE DE PIAGET
Jean PIAGET se définit comme un épistémologiste (épistémologie = science de la connaissance).
PIAGET postule une continuité entre les processus biologiques d’adaptation de l’organisme à son
environnement et les processus psychologiques.
Schème = entité abstraite, analogue à un schéma mental qui correspond à l’organisation et à la structure d’une
action.
Assimilation = intégration d’objets aux schèmes d’action de l’individu.
Accommodation = modification des schèmes pour l’ajustement à de nouvelles situations.
PIAGET s’oppose aux théories innéistes selon lesquelles l’enfant possède toutes ses capacités intellectuelles
dès sa naissance. En effet, il pense qu’il y a une organisation intellectuelle de complexité croissante de
l’enfant à l’adulte.
Les stades de développement selon PIAGET :

Stade sensori-moteur (0 – 2 ans)
Le développement intellectuel du bébé est étroitement lié aux activités sensorielles et motrices ; c’est à
travers la répétition d’actions et en les rattachant à leurs résultats que l’enfant apprend.
- Exercice réflexe (0 – 1 mois)
réflexe = première réponse globale de l’individu à une stimulation provenant de son milieu.
- Première adaptations et réactions circulaires primaires (1 – 4 mois)
Lors de ce sous-stade, l’enfant intègre de nouvelles conduites (ex : passage de la succion du sein
à la succion du pouce) grâce aux réactions circulaires primaires.
Ces réactions primaires correspondent à une reproduction active d’une action fortuite provoquant
un résultat nouveau et intéressant (ex : l’enfant met par hasard son pouce dans sa bouche, trouve
cette action très agréable et la répète donc). Ces conduites ne sont pas qualifiées
d’« intelligentes » parce qu’elles ne sont pas intentionnelles.
- Coordination vision-préhension et réactions circulaires secondaires (4 – 8/9 mois)
L’intentionnalité apparaît. C’est une phase d’exploration où l’enfant, grâce à la coordination,
visuo-manuelle, saisit les objets.
On parle de réactions circulaires secondaires. Le hasard est encore présent ; les actions sont
dirigées vers un but, mais ce but est indéfini (ex : le bébé gesticule dans son berceau, fait vibrer
un objet et répète donc cette action).
- Coordination des schèmes secondaires (8/9 – 11/12 mois)
L’intelligence pratique apparaît. L’action devient réfléchie et orientée vers un but défini.
L’enfant établit des liens de cause à effet (ex : Lorsque la mère met son manteau, c’est qu’elle va
partir).
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-
-
Différenciation des schèmes d’action par réactions circulaires tertiaires et découvertes des
moyens nouveaux par expérimentation active (11/12 – 18 mois)
L’enfant cherche maintenant à faire varier le résultat au cours des répétitions (ex : il fait tomber
des objets en faisant varier les trajectoires). Il s’agit d’une véritable recherche motrice.
On parle de réactions circulaires tertiaires car l’enfant utilise des outils pour parvenir à ses buts
(ex : Pour prendre un objet sur une étagère, il utilise une chaise).
Invention de moyens nouveaux par combinaison mentale (18 – 24 mois)
L’enfant est capable de représentations mentales. L’enfant produit une réflexion avant
d’effectuer son action pour évaluer son résultat. L’enfant acquiert également la permanence de
l’objet (si un objet disparaît de son champ visuel, il le cherchera et sera capable de le trouver).

Stade de préparation pré-opératoire et de mise en place des opérations concrètes (2 – 11/12 ans)
- Période des représentations symboliques et opératoires (2 – 7 ans)
 Apparition de la fonction sémiotique (2 – 4 ans)
L’enfant dispose de nouveaux outils pour exprimer et partager sa vie intérieure :
l’imitation différée, l’image mentale, le jeu, le dessin et le langage. Ces outils vont lui
permettre d’aborder le monde différemment.
Pour PIAGET, l’imitation différée, c’est-à-dire le fait de reproduire un geste après délai,
va marquer la transition entre le sensori-moteur et le représentationnel.
 Prépondérance de l’égocentrisme de la pensée (4 – 6 ans)
L’enfant, à ce stade, est incapable de prendre en compte un point de vue autre que le sien
(ex : il n’arrive pas à imaginer que son frère a un frère).
 Déclin de l’égocentrisme par la décentration (6/7 ans)
L’enfant s’accommode de plus en plus à la réalité du monde ; il se décentre.
- Période des opérations concrètes (7 – 12 ans)
Le passage du pré-logique au logique va se faire grâce à l’acquisition de la notion de
conservation (cf. expérience de la pâte à modeler). L’acquisition des notions de réversibilité et
d’invariance vont permettre à l’enfant de faire des raisonnements logiques.
 Opérations concrètes simples (7 – 9 ans)
La notion de réversibilité étant acquise, l’enfant va être capable d’opérations. 3 structures
logico-mathématiques s’élaborent en même temps : la classification (répartition d’objets
dans des classes), la sériation (établissement de relations d’ordre) et le nombre (premières
opérations numériques).
 L’espace et le temps
L’enfant va acquérir dans ce stade les notions d’espace et de temps.

Stade des opérations formelles (11/12 – 16 ans)
Le dessin et le jeu chez l’enfant :
Le dessin est un témoin de l’évolution psychomotrice, intellectuelle et affective de l’enfant. 0 travers ses
dessins, l’enfant retrace son vécu.
LUQUET décrit 5 stades du dessin :
- Stade du gribouillage : premières traces graphiques, correspondant à une décharge motrice révélatrice
du stade sensori-moteur.
- Stade du réalisme fortuit : attribution d’une signification au dessin mais sans rapport direct avec la
morphologie du tracé ; correspond à l’apparition de la fonction sémiotique.
- Stade du réalisme manqué : intention de représenter quelque chose, mais l’intention est en décalage
avec ce que l’on voit.
- Stade du réalisme intellectuel : l’enfant montre ce qu’il connaît du réel (ex : l’enfant dessine sa maman
avec un bébé à l’intérieur).
- Stade du réalisme visuel : l’enfant montre ce qu’il voit du monde.
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Conception piagétienne du jeu :
Selon PIAGET, le jeu est fondamental dans le développement de l’enfant. Il distingue 3 catégories de jeu qui
marquent l’évolution de l’enfant :
- Jeux d’exercice
Ils correspondent à la période sensori-motrice.
Ils procurent un plaisir uniquement fonctionnel ; il n’y a pas de but utilitaire (ex : l’enfant saisit un objet,
puis le lâche, puis le saisit à nouveau, …).
- Jeux symboliques
Ils correspondent à la période pré-opératoire qui se caractérise par l’apparition de la pensée symbolique
ou sémiotique. Entre 18 et 24 mois, l’enfant met en œuvre de manière symbolique dans le jeu des
schèmes qu’il maîtrise (ex : il fait semblant de manger). Entre 3 et 4 ans, il les jeux symboliques
deviennent plus compliqués, impliquant davantage de personnages. Vers 5/6 ans, il va jouer des scènes
réelles qu’il a vécues (ex : dispute des parents).
- Jeux de règles
Ils correspondent à la période des opérations concrètes.
Ces jeux font apparaître les notions de morale et de justice chez l’enfant.
Le sport est un jeu de règles. Il suscite une motivation intrinsèque (d’accomplissement, de plaisir) et une
motivation extrinsèque (récompenses, …).
Critique de la théorie piagétienne :
Malgré le fait a fait preuve d’inventivité extraordinaire dans ses expériences et qu’il a réussi à mettre en
place un tableau complet des transformations cognitives, on peut tout de même émettre certaines critiques de
sa théorie :
- PIAGET a basé le développement intellectuel de l’enfant sur sa relation avec les objets, et a délaissé
l’aspect social et l’aspect affectif du développement.
- Il n’y a pas d’unicité entre tous les enfants par rapport à leur développement ; les développements
intra-stades ne se font pas dans le même ordre chez tous les enfants.
- Aujourd’hui, grâce aux progrès de la science, on sait que les âges correspondant aux différents stades ne
sont pas tout à fait ceux qu’a donné PIAGET.
ORIENTATION PSYCHO-SOCIALE DE WALLON
Contrairement à PIAGET, WALLON englobe l’ensemble du développement de l’enfant : cognitif + affectif +
social. Selon lui, l’enfant ne construit pas son intelligence uniquement dans ses rapports avec les objets mais
aussi dans ses rapports avec les personnes.
Selon WALLON, l’enfant est génétiquement social puisqu’il ne peut survivre sans l’intervention des autres. Il
conçoit le développement comme une interaction entre le milieu (humain, physique et biologique) et la
maturation.
Les stades de développement selon WALLON :

Stade d’impulsivité motrice (0 – 3 mois)
 L’enfant dépend totalement du milieu humain.
 Il s’exprime par des agitations motrices reflétant son état de tension.
 Stade émotionnel (3 – 12 mois)
 L’enfant exprime ses émotions par des manifestations vocales et motrices car il comprend que
l’adulte les interprète.
 Stade sensori-moteur (1 – 2 ans)
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



 L’enfant explore le monde, manipule des objets.
 L’imitation et les représentations mentales apparaissent.
Stade projectif (2 – 3 ans)
 L’enfant s’exprime autant par les mots que par les gestes ; le mouvement sert de support à la
représentation mentale.
 imitation différée.
Stade du personnalisme (3 – 6 ans)
 L’enfant affirme sa personnalité.
 construction de l’identité sexuelle
 3 périodes :
o période d’opposition à l’adulte = stade anal.
o période de séduction : l’enfant aime se donner en spectacle.
o période d’imitation : identification au parent du même sexe  complexe d’Oedipe.
Stade catégoriel (6 – 12 ans)
 L’enfant se décentre pour s’ouvrir au monde, à la connaissance  entrée à l’école
 = stade de latence.
 calculs logico-mathématiques
Puberté, adolescence (12 – 16 ans)
ORIENTATION PSYCHANALYTIQUE DE FREUD
 Dans ce cadre psychanalytique, c’est l’enfant qui va expliquer l’adulte : tous les événements vécus pendant
l’enfance et dont on n’a plus le souvenir vont déterminer le fonctionnement psychique adulte (principe de
refoulement).
FREUD a défini 2 topiques :
- Conscience : c’est le lien entre la réalité et l’individu ; elle est accessible à l’individu.
- Préconscient : il contient l’ensemble des représentations inconscientes sur le point de devenir
conscientes.
- Inconscient : il contient l’ensemble des souvenirs d’enfance qui sont inaccessibles à l’individu (principe
de refoulement).
- Ça : réservoir pulsionnel  principe de plaisir.
- Moi : raison  principe de réalité.
- Surmoi : conscience morale  principe de moralité.
Ces 3 instances psychiques sont en conflit permanent, le Moi servant d’intermédiaire entre le Ça et le Surmoi.
Les stades du développement libidinal :
Période prégénitale :
 Stade oral (0 – 1 an)
 La bouche et les lèvres sont consacrées comme zone érogène dominante mais aussi comme moyen
autonome et privilégié de découverte du monde des objets extérieurs.
 Stade anal (1 – 3 ans)
 Ce stade est marqué par l’apprentissage de la propreté. La maîtrise sphinctérienne est une source de
plaisir correspondant à l’alliance d’un sentiment d’auto-contrôle de l’enfant et d’une attente parentale
particulièrement exigeante.
 Stade phallique (3 – 6 ans)
 Découverte du plaisir érotique lié à la manipulation des organes génitaux.
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 Ce stade s’achève par le complexe d’Oedipe : l’enfant éprouve de désir pour le parent du sexe
opposé et de l’hostilité pour le parent du même sexe.
Période de latence (7 – 13 ans) :
 refoulement des pulsions et activités sexuelles auto-érotiques au profit d’intérêts intellectuels et
sociaux.
Période génitale (14 – 18 ans) :
 Cette période consacre le primat d’une zone érogène unique et le sexe comme principal zone de
plaisir érotique et conduit au choix d’un objet sexuel étranger au sujet lui-même.
ORIENTATION PSYCHANALYTIQUE DE WINNICOTT
Préoccupation Maternelle Primaire : La mère manifeste une sorte d’empathie à l’égard de son enfant, elle
comprend ce qu’il ressent, lui apporte les gestes justes, …
3 phases selon Donald W. WINNICOTT :
 Phase de dépendance absolue (0 – 6 mois)
 L’enfant ne vit qu’à travers sa mère.
 Phase de dépendance relative (6 – 12 mois)
 L’enfant se sépare progressivement de sa mère
 L’enfant prend conscience d’un monde environnant en dehors de sa mère.
 Phase d’indépendance (à partir de 1 an)
 L’enfant acquiert une certaine autonomie du fait de son développement moteur.
 L’enfant s’ouvre à la société.
ORIENTATION BEHAVIORISTE
 basé sur l’importance de l’interaction individu – environnement dans le développement de l’enfant.
3 phases :
 Phase des fondations (0 – 2 ans)
 exploration, mise en place des conduites conditionnées élémentaires  importance du
conditionnement.
 Phase de la base (2 – 6 ans)
 acquisition des bases des grands répertoires comportementaux : habiletés motrices, intelligence,
personnalité, langage.
 Phase du stade sociétal ou culturel (6 ans et +)
 socialisation de l’enfant notamment grâce à l’entrée à l’école  enrichissement des répertoires
comportementaux de l’enfant grâce aux interactions.
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ORIENTATION ETHOLOGIQUE
éthologie = étude biologique du comportement des animaux.
HARLOW :
 importance du contact avec la mère
 satisfaction des besoins primaires
BOWLBY :
 besoin du contact social
LE DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR


La croissance
L’alimentation
 elle contribue à la croissance mais s’inscrit aussi dans les actes sociaux de communication (ex : les
premiers échanges mère – enfant passent par l’alimentation).
 Le sommeil
 L’enfant dort plus que l’adulte (2/3 du temps).
 5 périodes de sommeil : 4 périodes de sommeil lent (S.L.) + 1 période de sommeil paradoxal (S.P. :
on observe une grande activité nerveuse  rêves)
2 activités posturales :
- Activité posturale anti-gravitaire : elle est responsable des différentes parties du corps qui permettent
la station debout.
- Activité posturale directionnelle : elle permet l’orientation du corps vers la stimulation (ex : tourner la
tête pour voir).
Lois du développement psychomoteur décrites par GESELL :
- Loi du développement céphalo-caudal : le contrôle moteur et postural se fait de la tête vers la queue.
- Loi du développement proximo-distal : le contrôle moteur progresse des parties proximales vers les
parties distales (ex : du tronc aux doigts).
Développement de la motricité à fonction effectrice (0 – 3 ans) :
Le développement de la motricité suit la loi du développement céphalo-causal.
Il commence par maintenir sa tête.
 Les conduites de préhension
 Les mouvements d’atteinte et de saisie des objets sont de plus en plus corrects.
 Acquisition de la station assise
 Vers 11 mois, l’enfant saura se tenir assis.
 Locomotion
La locomotion évolue par étapes :
o reptation
o propulsion quadrupédique
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o marche autonome vers 12 – 18 mois.
 Maîtrise de la propreté sphinctérienne
 Conformément à la loi de développement céphalo-caudal, l’enfant apprend à s’asseoir avant d’être
propre. Il est propre le jour vers 2 ans.
Développement psychomoteur des enfants d’âge scolaire :

Evolution de la souplesse
 L’extensibilité musculaire diminue avec l’âge après 18 mois.
 La détente musculaire volontaire (capacité de relâchement des muscles) est difficile avant 5 ans.

Evolution de la statique
 La maîtrise de la statique, c’est-à-dire la capacité de garder son équilibre, augmente sensiblement
avec l’âge.

La qualité du mouvement
 Les groupes musculaires deviennent indépendants, ce qui permet d’être plus précis.
 syncinésie = mouvements involontaires associés à des mouvements intentionnels dans une tâche de
concentration (ex : ouvrir la bouche en dessinant).

Evolution de la coordination motrice
 La coordination des mouvements est réalisée lentement.

Evolution de l’adresse
 L’adresse augmente avec l’âge. A 12 ans, les performances sont comparables à celles de l’adulte.

Le schéma corporel
= représentation plus ou moins consciente du corps, de sa position dans l’espace et de la posture des
différents segments corporels.
 Le schéma corporel se construit au cours du développement de l’enfant.

La latéralité
= préférence dans l’utilisation des récepteurs ou des effecteurs de l’une des moitiés (droite ou gauche)
du corps.
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