Préparation au concours à l’entrée de IFCS de Nancy
Session 2005/2006
Dossier documentaire
Comprendre l’obésité…
Emmanuel CLEMENT
Introduction :
« L ‘obésité constitue un des défis majeurs de santé au XXI ème siècle » a déclaré le
13 janvier 2006 Xavier Bertrand, ministre de la santé.
L’obésité est un excès de poids par augmentation de la masse adipeuse de
l’organisme, elle est caractérisée par l’indice de masse corporelle (IMC) . On calcule
l’IMC à partir du poids corporel et de la taille selon la formule suivante :
IMC = Poids en kilo/(Taille en mètre)². L’obésité est avéré si l’IMC est supérieur à 30.
La fréquence de l’obésité en France est en forte augmentation : elle est passé en
cinq ans de 8% à 11% chez l’adulte. La France compte ainsi un peu plus de 17
millions de personnes obèses ou en surpoids.
En fait, l’obésité est complexe car résultante de facteurs métaboliques, génétiques
comportementaux, et psychologiques.
LES FACTEURS METABOLIQUES :
Tout d’abord, on constate un déséquilibre entre les apports nutritionnels et les
dépenses énergétiques :
L’excès d’apport en quantité : Il est certain que le nombre moyen de calories
ingérées chaque jour est à apprécier selon l’activité de la personne. Le sédentaire
n’a pas les mêmes besoins que le travailleur de force. On constate aussi que le coût
de la calorie s ‘est considérablement réduit au cours des années et qu’il existe une
plus grande disponibilité de ces aliments ( préparations toutes prêtes, distributeurs
automatiques…)
L’excès d’apport en qualité : Ce sont surtout les lipides (graisses) qui jouent un
rôle majeur dans l’apparition d’un déséquilibre. C’est aussi la consommation
excessive de glucides dits rapides comme les boissons sucrées, les chocolats, etc…
qui est néfaste. En effet, ces sucres seront stockés sous forme de graisse s’ils ne
sont pas immédiatement dépensés. A contrario la consommation de produits
céréaliens , de légumes et de féculents a considérablement chuté.
LES FACTEURS GENETIQUES :
La génétique détermine une susceptibilité à l’obésité. L’obésité implique de multiples
gènes : intervenant dans la régulation de l’appétit ou du métabolisme, la personne
n’est plus guidée pars ses propres sensations de faim ou de satiété et n’arrive plus à
réguler de manière autonome la prise d’aliment, le rôle des hormones (la leptine) est
déterminant pour la stabilisation pondérale, et tout déséquilibre peut créer un terrain
favorable a l’obésité.
Cependant, le caractère familial de l’obésité ne se limite pas au facteur génétique, il
est aussi du à des facteurs comportementaux .
LES FACTEURS COMPORTEMENTAUX :
Les désordres du comportement alimentaire : Notre mode de vie actuel en Europe,
est source de déstructuration des rythmes des repas, ce qui engendre une
augmentation de la quantité d’aliments absorbés chaque jour. Les horaires des repas
ont beaucoup changés : le petit déjeuner est souvent « bâclé » ou inexistant, le
repas de midi est pris a toute vitesse : sandwich... le repas du soir est le seul
moment où on se retrouve en famille pour un « bon souper » qui en fait le seul « vrai
repas » où on prend le temps de manger. Et c’est au repas du soir que l’on se
rattrape de ne pas avoir beaucoup mangé aux autres repas ce qui n’est pas bon du
tout, car le repas du soir doit être en fait, le plus léger de la journée.
De plus, l’obésité est aussi favorisé par des grignotages fréquents, notamment
devant la télé, ou l’ordinateur ou les jeux vidéos ; ils se sont beaucoup développés
durant les dernières années.
Mais on observe outre un apport excessif de calories, une modification de la dépense
d’énergie.
La technologie est de plus en plus répandue avec une mécanisation croissante
(véhicules à moteurs, escaliers mécaniques, outils électriques aidant pour toutes les
activités quotidiennes). Cette technologie nous rend de plus en plus sédentaire et
favorise donc la réduction des dépenses d’énergies par la diminution de l’activité
physique.
LES FACTEURS PSYCHOLOGIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS :
La survenue de certains états psychologiques comme la dépression ou le stress ;
une situation mal vécue telle un divorce, le chômage, l’arrêt du tabac…peuvent
influer sur la prise de poids.
Il n’est bien sûr pas possible d’affirmer que la pauvreté prédispose à une obésité,
cependant on observe dans tous les pays occidentaux une relation inverse entre le
niveau de revenu et l’obésité.
L’allaitement maternel aurait un effet protecteur sur l’obésité de l’enfant ; pourtant, en
France seule une femme sur deux allaite son enfant.
Conclusion
L’ augmentation de l’obésité est donc due à la modification de notre mode de vie, en
effet les médias nous poussent à consommer des produits de plus en plus riches en
glucide. Les "grignotages" se multiplient surtout chez les adolescents, ceci peut
s’expliquer par une augmentation du stress, et de manière générale une mauvaise
hygiène de vie, incompatible avec une alimentation régulière. De plus,l’évolution de
la technologie engendre des facilités mais entraîne aussi une diminution de la
dépense énergétique et favorise l’ implantation des graisses. L’ obésité est une
maladie qui touche de plus en plus de monde et surtout de plus en plus jeunes, les
enfants sont les premières victimes de l’ obésité, ceci reste inquiétant et demande
réflexion pour essayer d’ endiguer cette épidémie.
Le Programme national nutrition santé (PNNS) créé en 2001et la loi de santé
publique de 2004 ont ainsi pour objectif de diminuer la prévalence de l’obésité .
Bibliographie :
« L’obésité, nouveaux problème de santé publique »
Alimentation et Précarité janvier 1999
« Obésité : la France sur la voie des Etats-Unis »
Le Monde 19/01/2006
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