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PAT - Analgésiques 1/13
Les analgésiques
I. La douleur ; rappels :
La nociception provoquée par les nocicepteurs est le processus sensoriel à l’origine du message
de la douleur. Cette douleur prévient d’une situation dangereuse. Il y a des différences de
perception variant suivant les personnes : la stimulation est la même mais l’organisme répond de
manière différente => notion de subjectivité.
Il existe des méthodes d’évaluation, ex : EVA = échelles visuelle d’auto-évaluation graduée de 1 à
10, colorée. Patients déplacent le curseur pour caractériser leur douleur. La réponse douloureuse
n’est pas forcément proportionnelle à la stimulation. L’effet placebo entre dans l’aspect
psychologique de la douleur.
Lorsque les nocicepteurs cutanés sont stimulés, l’influx nerveux est transmis grâce à des fibres de
type A et C, fait un relais au niveau médullaire puis est transmis par des fibres Aet A. La
substance P est le médiateur majoritaire de la douleur. Les prostaglandines n’induisant pas la
douleur, elles sont juste sensibilisatrices, elles favorisent la transmission de la douleur. La substance
P permet la transmission de la douleur au niveau central.
L’organisme peut contrôler la douleur :
- Contrôle médullaire : libération par des fibres A et de neuromédiateurs qui vont
inhiber la douleur et la libération de substance P. Neuromédiateurs inhibiteurs =
enképhalines, endorphine, glycine, GABA. Substances activatrices = Substance P,
glutamate
Contrôle suprasegmentaire : des neurones libèrent des substances contrôlant de façon
négative (noradrénaline, sérotonine, enképhaline, dopamine) la douleur.
Types de douleurs
- douleur aiguë : par ex. douleur post-opératoire
- douleur chronique : plus de 3 à 6 mois
- douleur par excès de nociception : ex : infarctus du myocarde (antalgiques actifs)
- douleur neurogène ou douleur par désaffération = interruption des voies de nociception
ex : douleur des amputés, neuropathies diabétiques, compression tumorale, pathologie du
SNC, SIDA
La libération de substance P peut entraîner la libération d'autres médiateurs dont certains sont
sensibilisateurs (renforcent le signal de la douleur) => prostaglandine comme cible thérapeutique
(origine de l'hyperalgie?)
-
II. Antalgiques non opiacés (ou périphériques) :
La douleur est définie en 3 paliers (OMS, 1984) :
- palier I : intensité faible (EVA entre 0 et 4). On donne des antalgiques faibles
(paracétamol, salicylés, AINS)
- palier II : intensité modérée (EVA entre 4 et 6). Traitée avec morphiniques faibles
(dextropropoxyphène, codéine, tramadol).
- palier III : douleur forte (EVA entre 6 et 10). Opioïdes forts : morphine, péthidine,
fentanyl