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Crise environnementale
Aujourd’hui, l’environnement ivoirien est en piteux état. Et cela pour deux raisons
essentielles :
Des raisons institutionnelles
Le cadre institutionnel relatif à l’environnement et à la protection de la nature se
caractérise par la multiplicité des intervenants, par des restructurations récurrentes et une
instabilité politique. Tous les ministères s’occupent des questions environnementales,
provoquant, à des degrés divers, chevauchements et conflits de compétence et une
confusion par rapport aux mandats et aux responsabilités. De plus, l’instabilité
institutionnelle amoindrit l’efficacité des actions et empêche le suivi efficace des
programmes tel que le Plan National de l’action environnementale (PNAE) adopté en
1996.
Des raisons humaines
En Côte d’Ivoire, la pauvreté (48,98 % de la population ivoirienne
) et la dégradation de
l’environnement sont une spirale auto – entretenue. Sous l’impitoyable logique des
impératifs du court terme, les pauvres surexploitent ce qui forme l’assise de leurs
ressources, sacrifiant ainsi le futur au sauvetage du présent. Le déclin écologique, en
retour, perpétue la pauvreté car les écosystèmes dégradés ne donnent plus aux pauvres
des ressources suffisantes pour couvrir leurs besoins. Dans ce contexte, les perspectives
environnementales de la Côte d’Ivoire demeurent très inquiétantes.
Naissance des projets pilotes
Conscient de ce fait, le Ministère de l’Education Nationale a mis en place dès 2001, un
vaste programme sur l’environnement à l’école. Ce programme comporte le projet
EREAH-BV (Éducation Relative à l’Eau, à l’Aménagement et à l’Hygiène Basé sur les
Valeurs) démarré depuis 2001 et le projet « salubrité » depuis 2006.
A côté de ces initiatives étatiques, des Organisations Non Gouvernementales (Ivoire
Développement Durable, Côte d’Ivoire Flora, Wild Chimpanzee Foundation (WCF)), et
un Centre de Recherche (Centre Suisse de Recherche Scientifique) ont réalisé des
expériences pilotes dans des écoles du District d’Abidjan et du centre de la Côte d’Ivoire.
Données du Programme Alimentaire Mondiale (PAM) (2008)