psychologie

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Lexique psychologie
Antinomies = énoncés contradictoires et pourtant démontrables.
Association libre = le sujet associe librement à propos d'un élément de son histoire, d'un souvenir ou
simplement d'un idée qui lui passe par la tête. Cette méthode permet la compréhension du sens du
symptôme.
Avoir un complexe = ce sont les traces d'une crise passée chez un individu adulte
Béhaviorisme = théorie basée sur la connaissance de soi. L'idée maitresse est que les troubles ou
symptômes du comportement (phobies) sont dûs à un schéma d'apprentissage défavorable.
Cauchemar = rêve où les pensées latentes sont mal déguisées ou trop angoissantes.
Contenu = part du message qui communique une information.
Diagnostic (diagnosis) = connaissance à travers les apparences. C'est la lecture de signes sur le
corps ou dans le discours
Ethologie = étude des comportements et des habitudes des êtres vivants dans leur milieu naturel. Elle
étudie surtout les espèces animales. Elle recherche les lois qui régissent le comportement de chaque
espèce. C'est une orientation scientifique issue de la zoologie
Etiologie = science des causes
Evolutionnisme = théorie amenée par Datwin qui affirme que l'être humain est une espèce parmi
d'autres qui suivent l'évolution de la vie depuis les poissons et les reptiles jusqu'à l'homme.
L'évolution est la victoire des formes vivantes nouvelles sur les formes ancestrales.
Famille = groupe qui se caractérise par une succession, par une structure hiérarchique qui contraint.
Ces hiérarchies et contraintes constituent les bases de la conscience.
Hystérie = névrose qui exprime par la voie de la conversion hystérique un conflit psychique en rapport
avec le désir sexuel. Le symptôme hystérique est un langage car il exprime d'une manière censurée
un conflit psychique : il représente un interdit refoulé et simultanément, il punit le sujet de son désir
par la souffrance qui lui est associée.
Instinct = programme adaptatif inné qui prévoit le déroulement de séquence de comportement qui
varient selon l'espèce. Ces séquences de conduites complexes sont seulement favorisées par le
milieu.
Langage analogique = langage de l'intensité, de la gradation. Il procède par ressemblance et
imitation.
Langage digital = langage articulé en unités signifiantes distinctes les unes de autres, sur le mode du
tout ou rien.
Libido = énergie vitale, irrépressible, à aimer. Freud préfère parler de relation libidinale plutôt que de
relation amoureuse entre les individus
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Mécanisme matérialiste (dans psycho expérimentale) = mécanisme selon lequel c'est la situation qui
entraine la réaction. Un comportement est une simple réaction à une excitation. L'éducation est un
simple dressage.
Mot d'esprit = processus social fondé sur le fait que le langage ne communique pas seulement un
message mais crée aussi des relations.
Névroses = affection psychogène où les symptômes sont l'expression symbolique d'un conflit
psychique qui trouve ses racines dans l'histoire infantile du sujet et qui constituent des compromis
entre le désir et la défense
Paradoxe = contradiction qui vient au terme d'une déduction carrecte à partir de prémisses fiables.
Perversion = attitude sociale et/ou sexuelles qui consiste à contourner la loi
Philosophie vitaliste = philosophie selon laquelle la vie est orientée vers un but
Pragmatique = qui concerne les effets de la communication sur les partenaires.
Proxémie = l'ensemble des observations et des théories concernant l'usage de l'espace par l'homme.
C'est l'usage que fait l'homme de son espace en tant que cet espace constitue un produit culturel
spécifique
Psychanalyse = théorie basée sur la conviction de l'existence d'un inconscient (hypnose)
Psychologie (psychos) = l'âme comme principe d'animation des êtres
(logos) = discours argumenté avec rigueur
Psychose = perturbation primaire de la relation libidinale à la réalité ; la plupart des symptômes sont
des tentatives de restauration du lien olyictal (?)
Pulsion = désir brut que l'on voudrait réaliser, satisfaire directement
Relation = désigne la manière dont on doit entendre le message. Le plus souvent la dimension
relationnelle est inconsciente mais peut être aussi conventionnelle.
Sémantique = qui concerne le sens du message et qui dépend d'une convention symbolique entre les
partenaires.
Structuralisme = démarche théorique qui consiste à envisager la langue comme une structure, cad un
ensemble d'éléments qui entretiennent des relations formelles.
Syntaxe = domaine privilégié en communication qui concerne la production et la transmission d'un
message
Territorialité = conduite adoptée par un organisme pour prendre possession d'un territoire et le
défendre contre les membres de sa propres espèces.
Thérapeutique (thérapeuïen) = soigner
Théorie systémique = théorie de la communication basée sur l'idée que l'individu est un être
essentiellement social et qu'il ne peut dès lors se définir lui-même sans tenir compte des réseaux de
communication dans lequel il est pris
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Transfert = reproduction inconsciente d'une relation appartenant au passé de l'individu. Cette
reproduction porte sur les représentations et les affects propores à cette relation, souvent établies
dans l'enfance avec les parents
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Texte à lire
 Jacques Lacan, "Les complexes familiaux"
Psychiatre psychanalyste le plus célèbre après Freud.
Il explique que puisqu'il n'y a pas d'instinct mais un apprentissage du langage, l'institution
fondamentale est la famille. Elle humanise l'homme en passant par des complexes c'est-à-dire des
situations cruciales qua nous traversons et qui laissent des traces dans notre psychisme.
1. complexe de sevrage : moment de séparation entre la mère et l'enfant car on arrête l'action de
nourrissage (allaitement). Il y a un changement dans la relation à la mère car il y a perte de la
mère par une première séparation. L'attitude par rapport à la nourriture dépende de cette
séparation (anorexie, ...). Résulte aussi une représentation de la mère et une attitude par rapport à
la séparation.
2. complexe d'intrusion : c'est la crise existentielle vécue lorsque nous découvrons que l'on a un
rival, par exemple un frère ou une soeur qui prend notre place par rapport à la mère. Cela donne
de la rivalité, de la concurrence mais que l'on peut transformer en compétition positive, en
collaboration.
3. complexe d'Oedipe
 Bruno Bettelheim, "La forteresse vide"
C'est un texte sur la structure défensive de l'autisme infantile. L'enfant n'a pas pu se constituer
comme sujet de son discours.
Les premiers moments de la vie sont la rencontre entre l'enfant et l'adulte. Le nourrisson est-il un être
qui ne communique pas? Non, car la communication est présente. Le bébé peut être un sujet si on lui
prête le pouvoir d'être sujet. Il faut inscrire quelque chose sur la page blanche qu'est l'enfant quand il
nait. Les choses doivent s'acquérir par la communication et le langage car rien n'est donné par
l'instinct.
Bettelheim montre à quel point l'inscription des conditions du langage est précoce. c'est une
intervention humaine qui est à la base. Et ce sont ces bases inscrites au début de la vie qui fera que
l'on puisse s'exprimer par après.
On entre dans la vie grâce au désir que les parents ont pour nous. Mais après il faut se détacher de
ce désir. Par exemple "mon enfant sera le meilleur en classe".
Mais il y a un proverbe sicilien qui dit " la meilleur parole est celle qui n'est pas dite". Il y a donc des
paroles vides et d'autres pleines, qui ont un sens. Tout n'est pas bon à dire, comme aux examens. Il
faut parfois être synthétique.
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PSYCHOLOGIE
thème du semestre: le langage et la communication
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Introduction
Théorie systémique de la communication
Ethiologie comparée des animaux et de l'homme
Les enfants sauvages
La psychanalyse (Freud)
Considérations sur le fonctionnement de la psychologie collective
INTRODUCION
La psychologie est inscrite dans les programmes de cours depuis 1967. Avant ce cours était intégré à
la philosophie, car sa définition relevait de la philosophie, de la morale et de la littérature.
Depuis, un impératif scientifique s'étant imposé à toutes les disciplines au 19èime siècle, la
psychologie a dû se conformer à des propositions vérifiables et objectives. (mesurer, chiffrer,
analyser statistiquement,...). A partir de ce moment, la psychologie s'est déployée en plusieurs
grandes tendances. Mais il faut accorder une place à chaque branche: psychologie scientifique,
clinique, collective et psychanalyse.
Etymologie
"Psychologie" vient du grec:
 "Psyche" = l'âme comme principe d'animation des êtres vivants
 "Logos" = discours argumenté, logique, rassemblé et contenu
La psychologie intéresse tout le monde mais suscite chez chacun une certaine ambivalence: à la fois
on aime et à la fois on aime pas, on hésite à y croire. Le savoir psychologique est à la fois intéressent
et menaçant. L'exemple type de cette ambivalence est l'hypnose. (voir plus loin) Donc une partie de la
psychologie est inconsciente malgré qu'elle soit active.
Définition
1. Ce terme est apparu au 16ième siècle et est l'ensemble des interrogations sur la question de
l'âme, de la vie après la mort, de la religion, de la métaphysique, la morale. C'est la science de
l'apparition des esprits.
2. La psychologie c'est la connaissance empirique et spontanée des sentiments (empirique:
observable, de l'ordre de la connaissance, spontané: ce qui tombe dans la main, sentiment: notre
souci est de deviner l'autre) Nous voulons avoir l'aptitude à comprendre et à prévoir le
comportement de l'autre car c'est par identification aux autres que j'apprends à me connaitre.
3. Au 18èime siècle, la psychologie est l'étude scientifique des phénomènes de l'esprit et de la
pensée caractéristiques des êtres vivants, les animaux supérieurs et les hommes car ils ont
connaissance de leur propre existence. (L'animal fétiche de la psychologie est le rat.)
4. La psychologie c'est aussi l'analyse des états de conscience et des sentiments de tel ou tel
personnage, par exemple dans des oeuvres littéraires ou artistiques. Analyser c'est une opération
rudimentaire de l'esprit qui consiste à classer, distinguer, hiérarchiser, créer un vocabulaire
spécialisé. A partir de ce moment il est possible de procéder à une typologie en psychologie. C'est
une classification à partir des caractéristiques psychiques ou morphologiques. (A-t-il la tête de
l'emploi?) Par exemple: l'introversion 'intérieur de soi, réservé, timide, intellectuel, maniaque, ...) et
l'extraversion (contact social, couleurs vives, ...) Lombrosio a fait une classification selon le
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physique. Mais il existe des déterminations et des libertés individuelles. Donc toutes classifications
peut avoir des inconvénients. Par exemple les surdoués n'ont pas beaucoup de capacités
humaines.
5. La psychologie est l'ensemble des idées des états d'esprit, d'un individu, d'un groupe, d'un peuple.
L'ensemble d'idées et des intérêts déterminant quelqu'un à agir est la notion de mentalité. Mais
tout cela repose sur des préjugés.
L'usage savant du mot "psychologie"
Ainsi la psychologie est contaminée par l'idéal scientifique au 19èime siècle. Le premier laboratoire de
psychologie expérimentale apparait en Allemagne ( Wimdt, Fechner, Weber) et avec lui la première
psychologie dite scientifique dont une grande tendance est la psychophysique. L'idée est de dire que
la psychologie que nous avons dans la tête vient en premier lieu avec les sensations que nous avons.
Donc avant d'avoir une idée des choses nous aurions d'abord leur sensation.
Ces premiers psychologues observeront les sensations et les perceptions issues des cinq sens. Ces
expériences vont aboutir à toute une série de mesures de la perception des organes des sens, telles
que les notions de "seuil différentiel" et de "seuil absolu" de la perception.
Par exemple en cas de stress, on peut ressentir des sensations physiques: mains moites, bouche
sèche, crampes à l'estomac, ...
L'objet de cette psychologie scientifique sera le comportement ou la conduite, c'est-à-dire l'ensemble
des réactions observables d'un organisme à une situation également observable.
Le détecteur de mensonge est un héritage de la psychologie physique.
Outre la psychophysique il existe trois autre modèles de la psychologie scientifique:
 La psychophysique (voir au-dessus)
 La réflexologie ou théorie du conditionnement: Elle tente d'organiser une psychologie complexe à
partir d'idée simples. Pavlov a observé le réflexe chez le chien. C'est la réaction conditionnée. On
peut même conditionner ou déconditionner l'être humain. C'est à l'origine du lavage du cerveau (par
exemple: orange mécanique)
 Le comportementalisme ou béhaviorisme: Watson souhaitait comprendre la psychologie humaine
en fonction de ce que les gens font réellement. D'après le comportement on en déduit un certain
nombre de chose. Par exemple, à Istanbul, dans un lieu public on est accessible publiquement et
donc on peut se faire "toucher". Le comportementalisme prend le parti de la rapidité et de l'efficacité
(ex: les phobies)
 La psychologie de la forme ou la psychologie de Gestalt: L'être humain est un être complexe. Il
peut avoir des hallucinations, des illusions d'optique: la perception humaine complète et simplifie. Il y
a des phénomènes globaux en psychologie que l'on ne peut pas expliquer par des éléments qui les
composent.
Qu'en est-il de la psychologie aujourd'hui? Que font les psychologues?
Il existe quatre grands secteurs où s'exerce la psychologie:
1. La pédagogie: c'est tout ce qui a trait à l'enfant et donc à l'école: formation des profs, de
l'enseignement, orientation, apprentissage, organisation des programmes scolaires, enseignement
spécialisé, formation des éducateurs, les relations avec les parents, ... Ce domaine est réglementé
par l'Etat dès la naissance. La psychologie n'est donc pas neutre: à chaque fois on se repose sur
des conceptions de l'homme. Donc il existe une idéologie, même pour l'Etat.
2. La psychologie sociale et industrielle: c'est une psychologie pratiqué en entreprise pour recruter du
personnel (= gestion des ressources humaines) Le facteur "humain" est l'objet d'une attention
spéciale qui débouche sur des séminaires de formation. Cette psychologie vise à faire marcher
l'entreprise pour le confort des employés et du portefeuille du patron. La psychologie sociale, quant
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à elle, s'intéresse aux conflits de la vie sociale soit sur le terrain soit expérimentalement, par
exemple la violence dans les stades.
3. La psychologie expérimentale: fait des expériences qui tentent de vérifier une hypothèse. Elle se
situe à la frontière de la biologie et de la médecine. Son objet est le comportement adaptatif de
l'homme et de l'animal, le comportement d'un être adaptable, ce qui inclut les réactions du système
nerveux. L'éthologie en fait partie (voir plus loin). Ici on observe et on manipule en laboratoire la
plupart du temps.
4. La psychologie clinique ("au chevet du malade"): est radicalement opposée à la psychologie
expérimentale. Elle utilise des pratiques qui visent à écouter, à entendre. Elle utilise des tests
projectifs (que vois-tu sur le dessin?) Cette psychologie peut arriver à des résultats tout aussi
fiables qu'en psychologie scientifique. Ici on traite des malaises sociaux et affectifs, des
dépressions, ... Cette psychologie suppose une déontologie qui implique le respect du secret
professionnel et le respect de la personne. Il doit aussi y avoir une relation positive entre patient et
psychologue. Un minimum de reconnaissance doit être inscrit dans la relation. Un formation
spécifique est indispensable. La psychologie clinique possède certains points communs avec la
médecine clinique: le fait de procéder par diagnostic, par étiologie et par thérapeutique.
 diagnostic = voir au travers, découvrir la maladie à partir des signes décrits = connaissance des
causes. Certains des signes sont objectifs (observations concrètes ou examen de laboratoire) et
d'autres sont subjectifs (plaintes, ...).
 étiologie = science des causes, savoir comment on attrape une maladie et en déterminer ses
conséquences
 thérapeutique = soigner par diagnostic établi, comment traiter le patient
Mais ici la manière de traiter le patient dépend de la théorie de référence du psychologue clinicien:
psychanalyse, théorie systémique, comportementalisme (voir plus loin)
Par le diagnostic, on peut établir une classifications des troubles psychologiques:
1. NEVROSES: hystérie, et névrose obsessionnelle: des actions qui ne vont pas dans le sens de
l'adaptation, par exemple à l'unif, la névrose d'échec. Les symptômes sont l'expression symbolique
d'un conflit psychique trouvant ses racines dans l'histoire infantile du sujet et qui constituent des
compromis entre le désir et la défense.
2. PSYCHOSES: schizophrénie, démence, paranoïa, et les psychoses maniaco-dépressives. (fait de
vivre une histoire sans pouvoir reconnaitre qu'elle nous appartient.
La paranoïa est le fait que quelqu'un est à côté de son esprit. Malgré qu'il résonne normalement il est
"à côté de la plaque". Les soupçons sont un mécanisme de la projection = mécanisme de défense: on
prête à l'autre des sentiments dont on ne veut rien savoir même s'ils nous appartiennent (ex du
nazisme) La paranoïa s'exprime par le délire de persécution, d'interprétation maladive, de jalousie, et
d'érotomanie (être convaincu d'être aimé par un être célèbre).
Le délire de Schreber: il a imaginé d'être transformé en femme pour être la femme de Dieu car c'est
le seul moyen de sauver le monde. Le paranoïaque peut paraitre tout à fait normal ou extrêmement
extravagant.
La démence est un état où l'on est irresponsable de ses actes. Par exemple le dernier stade de
l'alcoolisme, la démence sénile.
La psychose maniaco-dépressive est un état où l'on a pas de distance par rapport à son propre
comportement. C'est une psychose cyclique: phase mélancolique et auto-dépressive et phase
maniaque, joyeuse, de séduction, de provocation.
3. PERVERSIONS: le pervers ne s'interdit rien, avec aucune culpabilité. Il réalise son fantasme en
incluant l'autre dedans. L'autre est figurant du scénario pervers (pervers sexuel, financier, ...) Le
but est de toujours détourner la loi. On dit qu'il y a perversion quand le plaisir sexuel est obtenu
avec d'autres "objet" sexuels qu'un partenaire adulte hétérosexuel (pédophilie, zoophilie,
nécrophilie), par d'autres zones corporelles que les parties génitales et, finalement quand le plaisir
est subordonné de façon impérieuse à certaines conditions extrinsèques (fétichisme, travestisme,
voyeurisme et exhibitionnisme, sadomasochisme)
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Parenthèse !!!
 psychanalyse = compréhension du psychisme humain. c'est une théorie du psychisme humain
mais aussi une pratique: cure psychanalytique (Freud)
 psychologie = discipline reconnue et enseignée à l'université, elle s'adresse à des personnes
normales (test d'orientation, ...)
 psychiatrie = le psychiatre est un médecin, il possède un diplôme légal. Il est donc un interlocuteur
légal. Il peut faire une expertise psychiatrique et est responsable de la conclusion de l'expertise. Elle
s'adresse à des personnes qui sont dangereuses pour elles-mêmes et pour les autres.
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Chapitre I: le modèle systémique de la communication
originalité: les initiateurs sont partis d'une constatation: il manque de moyens pour guérir des troubles
psychologiques. Les théories traditionnelles ne suffisent pas dans certains cas (schizophrénie,
autisme infantile, alcoolisme, anorexie, ...) Pour comprendre ces troubles il faut entrer dans le
système relationnel des patients: tenir compte des interactions dans lesquelles ces patients sont pris.
Les interactions familiales sont ainsi responsables dans certains cas de la position d'exception
adoptée par l'un des ses membres qui devient par exemple le symptôme d'une famille entière.
La théorie systémique, dont le fondateur est le psychiatre Gregory Bateson (Ecole de Palo Alto),
donnera lieu à une nouvelle théorie de la communication basée sur l'idée que l'individu est un être
essentiellement social et qu'il ne peut dès lors se définir lui-même sans tenir compte des réseaux de
communication dans lesquels il est pris.
les moyens:
1. la suggestion directe
2. la suggestion indirecte, par exemple l'hypnose: L'hypnose n'est pas identique au sommeil, mais
s'apparente à un état de léthargie, de somnambulisme. Elle est connue depuis l'Antiquité. Elle est
utilisée pour guérir l'hystérie du XXè siècle: par exemple les phénomènes de paralysie, de cécité
liés au psychologique à la fin du XXè siècle.
Terme qui vient du grec "utérus". On croyait que cet organe voyageait dans le corps.
Sous hypnose on peut dévoiler le traumatisme que l'on a vécu. Cette capacité de l'hypnose
viendrait de la prématuration: la dépendance infantile laisse une place à l'idéalisation d'une
personne ou d'une cause. On peut donc mener les gens par suggestion indirecte (Hitler aussi
utilisait ce principe: idéalisation de la race arienne et dévoilement d'un ennemi commun)
L'hypnose supprime donc une partie de la réalité consciente (démission de sa volonté).
Mais cette suggestion indirecte a ses limites: tout le monde ne peut être hypnotiseur ou hypnotisé.
De plus dans l'hypnose, le patient développe une certaine dépendance vis-à-vis de l'hypnotiseur.
Donc échec de l'hypnose car refoulement de l'état hystérique. Et on a eu recours à la
psychanalyse.
3. la psychanalyse avec association libre: (Freud) Mais ici aussi il y a des cas où la psychanalyse
échoue. On peut soigner quelqu'un sans nécessairement le guérir car il faut prendre en compte
notamment " la volonté de guérir", qui est généralement inconsciente. Par exemple, pour les
enfant, la psychanalyse n'est pas utile car ils sont indissociables de leur famille.
Ainsi, nous venons de donner une définition interactive du comportement de la théorie systémique par
opposition au comportementalisme étroit.
Chaque être humain dès sa naissance est engagé dans un cadre d'interaction. On obéit à des règles.
La théorie systémique va donner une théorie pragmatique de la communication
Direction essentielle de la recherche
 notion de système: sémantique = sens du message qui dépend d'une convention symbolique entre
les partenaires, syntaxe = conditions de production et de transmission d'un message, pragmatique =
les effets de la communication sur les partenaires.
 notion de cadre de référence: il faut restituer les faits dans un cadre de référence pour les
comprendre (Lorenz et ses expériences sur les oiseaux)
 notion de relation/d'interaction: les choses sont en relation les unes avec les autres
 notion de feed-back ou boucle de rétroaction: un message produit toujours de l'effet. Il y a
interdépendance entre l'être humain et son milieu. Mais feed-back négatif et positif. Ici le bon feedback est le positif car il même à un changement
 notion de redondance: = répétition, cela produit une connaissance nouvelle. Elle indique l'existence
de modèle de contrainte. Il y a redondance pragmatique: attitude à avoir dans telle situation
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 notion de métacommunication: parler sur la communication, par exemple dans les thérapies de
couple.
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Les cinq axiomes de la communication qui définissent le champ relationnel
1. Il est impossible de ne pas communiquer. Même quand on ne parle pas on produit de la
communication. Il n'existe donc pas de non-comportement. Le message influence les autres et ils
ne peuvent donc pas ne pas y répondre. Par exemple le schizophrène tente de ne pas
communiquer en ne s'engageant pas.
2. Une communication transmet un contenu et installe une relation. Un contenu peut ne pas avoir de
sens dans la relation mais la relation, elle, n'est jamais remise en cause. Mais si la relation est
problématique, elle supplante le contenu. Et le contenu peut servir d'alibi pour l'existence de la
tension dans la relation. En d'autres mots, le contenu est la part de message qui communique une
information et la relation désigne la manière dont on doit entendre le message.
3. Il existe une ponctuation de la séquence des faits. Une séquence est ponctuée de telle manière
que l'un ou l'autre des partenaires a la prééminence, l'initiative et l'autre la position de dépendance
(position haute et basse)
4. Il existe une communication digitale et une communication analogique. Le langage digitale est le
langage articulé en unités distinctes les unes des autres sur le mode de "tout ou rien". Il permet la
précision. Le langage analogique est le langage de la graduation, de l'intensité. C'est un langage
plus ambigu, plus flou et plus émotionnel. En fait c'est tout ce qui ressemble à ce que l'on veut
indiquer sans le dire clairement.
5. La communication est soit symétrique soit complémentaire. Une interaction symétrique est fondée
sur l'égalité, la démocratie par exemple. Une interaction complémentaire est une relation solidaire
où les comportements dissemblables sont adaptés l'un à l'autre et s'appellent réciproquement.
La pathologie de la communication: chacun des axiomes possèdent un corollaire pathologique
(pathologie = étude des causes et des symptômes des maladies)
1. Le corollaire de l'impossibilité de communiquer est la communication illogique. Des significations
sont annulées par leur présentation, par des sens multiples et différents, voire incompatibles... Par
exemple, l'humour. Cette communication illogique résulte d'une tentative d'éviter l'engagement à la
communication. Et les réactions possibles sont le rejet (brutalité, silence...), l'acceptation à
condition d'en dire le moins possible, l'annulation (par contradiction, incohérence, communication
tangentielle...) ou le symptôme (faire semblant d'être sourd, endormi...).
2. Les désaccords concernant le contenu de la communication sont faciles à résoudre car il y a
possibilité de vérification. Mais le désaccord peut surgir dans la relation. Dans ce cas la seule
solution est la métacommunication. Les différentes réactions sont la réaction de confirmation (on a
besoin d'être entendu voire compris), de rejet (reconnaissance de l'existence de l'interlocuteur
mais contestation du contenu) ou de déni ( contestation de l'existence de l'autre).
3. Une discordance dans la ponctuation de la séquence des faits signifie qu'il y a désaccord sur ce
qui est la cause et ce qui est l'effet. Cette discordance conduit à des soupçons réciproques de
malignité ou de folie. La solution est la métacommunication.
4. Il peut exister des contradictions entre le langage analogique et le langage digital dans une seule
interaction. Les conséquences sont ambiguïté et incohérence. La solution est la
métacommunication.
5. Les troubles pathologiques de l'interaction symétrique et complémentaire sont l'escalade
symétrique et la complémentarité rigide. Il y a emballement du système.
remarque: plus le système est pathologique, plus il est tenace. Prenons l'exemple du couple qui se
déchire mais qui ne se sépare pas. (esprit de vengeance ou volonté de ne pas se séparer dans la
situation actuelle?)
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Chapitre II: La psychanalyse
Introduction historique: comment la folie a t-elle été considérée à travers le temps?
Foucault ("histoire de la folie à l'âge classique", gallimard, 1972), philosophe et structuraliste (opposé
de diachronique), rassemble à un moment donné de l'histoire tout ce qu'il existe sur un sujet, et ici
plus précisément sur la folie.
A l'antiquité, la folie était un phénomène familier. On croyait que les fous pouvaient apporter un
message.
A l'âge classique, tous les gens qui choquent la raison vont être enfermés car Louis XIV voulait
rétablir un ordre monarchique et bourgeois. Cela aura des conséquences sur le statut ultérieur de la
folie: on va l'accueillir problématiquement car les personnes atteintes de folie sont considérées
comme inquiétantes, bizarres, étrangères, ... Sous Louis XIV, en 1656, on ira jusqu'à construire un
hôpital général pour y enfermer tous les gens "déraisonnable".
De à cette époque, la découverte de la théorie philosophique de Descartes va contribuer à
l'enfermement des fous. La philosophie de René Descartes ca naitre en réaction à la condamnation
par l'Eglise de la découverte scientifique de Galilée: l'héliocentrisme s'impose sur le géocentrisme. (la
terre n'est plus le centre du monde). Descartes tente de trouver une philosophie qui réconcilie la
Science et l'Eglise: le cogito cartésien. " Pour découvrir des choses indiscutables (= vérités
apodictiques), non contestables par la science et l'Eglise, il faut tout mettre en doute. Ainsi la seule
chose qui reste et qui est sûre c'est que l'homme doute, donc il pense, donc il est."
Le rapport avec la folie est que si dans le chemin du doute on peut rencontrer deux obstacles, le
premier, l'erreur peut être corrigé, tandis que le deuxième, la folie est incontournable. La folie est une
condition d'impossibilité de la pensée.
Résultats, on envoie les "déraisonnables dans les colonies en Amérique car découverte du continent
par Christophe Colomb.
Au 18ième siècle, la révolution française (1789) introduit un changement radical. Son Slogan est
"Pour la liberté". Donc, les révolutionnaires vont enfermés certaines personnes pour des raisons
politiques, de dépenses, .... Mais la notion de liberté va de pair avec celle de nature humaine. Il faut
donc libérer les gens qui on été enfermés de manière abusive dans les hôpitaux généraux par
exemple. Mais ces gens-là sont enfermés depuis presque deux siècles et sont donc devenus
étrangers à la population. On va alors créer des maisons spécialisées pour les fous ("les petites
maisons", les asiles) et des prisons pour les criminels.
Les médecins spécialisés travaillant dans les asiles sont des aliénistes car le fou est appelé "aliéné".
Actuellement les aliénistes sont appelés des psychiatres. Ces maisons spécialisées comportent deux
bâtiments: le bicêtre pour les hommes et la salpétrière pour les femmes.
Ces maisons spécialisées vont permette l'observation des fous et des criminels afin de leur apporter
un bien-être en plus. On va ainsi constituer le savoir de la psychiatrie à partir de l'objectivation: l'autre
est considéré comme un objet d'analyse.
 Charcot, début XXième siècle, psychiatre dans la salpétrière et spécialiste de l'hystérie. Il
s'intéresse à certains malades par observation. Il décrit les symptômes de l'hystérie, photographie
ses sujets, établit des diagnostics et tente de faire une théorie des classifications. Son but n'est
pas la guérison mais bien l'établissement d'un diagnostic. Mais rien que sa présence peut
encourager de l'hystérie. Il avait la personnalité de l'hypnotiseur. L'hypnose est un instrument de
diagnostic différentiel. Par exemple, ordonner à une femme de marcher sous hypnose alors qu'elle
est paralysée.
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 de Clérambault, psychiatre à l'infirmerie spéciale de Paris. Il a fait des observations qui ont été
publiées. Il écrit toute la pathologie de la personne. Il va jusqu'à alimenter la folie de la personne
pour voir où cela peut mener. Il pousse la personne à bout.
Les symptômes de l'hystérie: paralysie, anesthésie (insensibilité), cécité, contracture, convulsion, ...
En fait l'hystérie ne prend pas le même visage suivant les époques. Par exemple au moyen-âge, les
sorcières brûlées seraient appelées aujourd'hui des hystériques. Les hommes étaient brûlés comme
hérétiques.
Sigmund Freud est le fondateur de la psychanalyse (1856-1939) et il apparait dans ce contexte
d'observation des fous dans les maisons spécialisées.
La psychanalyse va amener une révolution dans la manière d'aborder la maladie mentale. Elle
possède trois axes principaux: elle est thérapeutique, constitue une théorie du psychisme et une
méthode d'investigation de l'inconscient.
Freud ne va pas constituer de savoir sur le patient par observation. Il va être à l'écoute du patient, qui
va lui-même pouvoir se sentir entendu. Le psychanalyste se sent donc concerné par son patient, car il
sait qu'il existe une réalité humaine commune. Le fou redevient "sujet" de sa propre histoire par
l'écoute et n'est donc plus un objet par objectivation.
Freud est né à Freiberg en Moravie, dans une famille de commerçants juifs.
Il déménage à Vienne vers l'âge de 5 ans et y reste jusqu'en 1938, où il part pour Londres, afin de se
protéger du fascisme.
Freud est un témoin vivant de phénomènes historiques révélateurs de la nature humaine (Hitler:
psychologie collective car désignation d'un bouc émissaire commun, les juifs)
Il fait des études de médecine et devient neurologue. Il pratique la médecine générale à Vienne par
dépit de n'avoir pas été nommé à l'université à cause de ses origines.
Freud va s'intéresser aux hystériques car se sont des patientes embarrassantes pour les médecins.
Les examens ne découvrent pas l'origine de la maladie et le médecin est donc mis en échec, ou bien
il croit avoir affaire à des simulatrices.
Premier séjour à Paris chez Charcot: hypnose comme instrument de diagnostic différentiel.
Découverte que l'hystérie résulte d'un traumatisme sexuel mais Charcot n'en parlait pas car l'érotisme
et tout ce qui à trait à la sexualité est encore tabou. En fait la patiente aurait été sujette à un
traumatisme auquel elle n'a pas pu réagir.
Séjour à Nancy auprès de Berheim et Liebault. Découverte de la suggestion hypnotique. Il est
possible de énoncer au symptôme sous hypnose. Donc découverte d'une autre scène que le
conscient: l'inconscient. Le rêve est typiquement une production de l'inconscient.
Collaboration avec Breuer. Découverte de la catharsis et la méthode cathartique (thérapie par la
parole). Breuer traite des hystériques en demandant de parler de ce qui pose problème. Elles ont une
capacité de raconter jusqu'à un certain point. Quand cela n'est plus possible, il les hypnotise pour
pouvoir continuer les recherches. Mais généralement, les hystériques refusent ce qu'elles ont dit sous
hypnose. En fait il y a refoulement du problème, c'est-à-dire censure de ce qui est interdit. Ce
refoulement vient des valeurs inculquées depuis l'enfance. Il existe chez tout le monde ( = barrières)
mais est excessif chez les hystériques.
Avec l'histoire de Anna O (patiente de Breuer), découverte de l'existence du transfert. Elle a fait un
crise d'hystérie dans son cabinet qui relatait un accouchement, dont le père de l'enfant était Breuer.
Le transfert est donc le fait de mettre quelqu'un à une place qui n'est pas la sienne. Et la
psychanalyse va tenter de faire prendre conscience de ces transferts au patient pour pouvoir s'en
débarrasser.
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Mais Freud abandonne l'hypnose et renonce à la suggestion au profit de la méthode de l'association
libre. La psychanalyse va éclairer des aspects inattendus de langage et de la communication.
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Les méthodes (notions) de la psychanalyse
La méthode de l'association libre
Cette méthode émerge de tout un contexte théorique, et consiste à encourager un patient à dire ce
qu'il lui vient à l'esprit. Ce n'est donc pas une théorie abstraite.
Le psychanalyste construit ses théorie avec la clinique: la clinique de sa propre analyse ou la clinique
de l'écoute du patient. Mais il se base surtout sur sa propre expérience.
La psychanalyse propose au patient une cure psychanalytique, où la personne se trouve dans un
cadre très précis (spatial et temporel) et où la liberté de parole est largement encouragée. On ne
prend donc pas seulement en compte la liberté du sujet humain. Le patient est libre de dire ce qu'il
veut, mais sa parole est adressée à quelqu'un, en l'occurrence le psychanalyste. On ne peut donc
prendre en compte le cas où l'on parle tout seul: ans la méthode de l'association libre, on est libre de
dire tout ce que l'on veut, mais il faut le dire à quelqu'un.
La liberté de parole n'est pas facile à avoir. Avec les parents, ce n'est pas toujours évident de parler
et avec les amis on peut le faire mais avec certaines limites: peut-être qu'en parlant avec un ami on
veut seulement être entendu (voir théorie de la communication systémique)
Du point de vue social, la liberté d'expression n'existe pas. Et c'est justement cette censure qui est à
l'origine des névroses, psychoses et perversions.
Malgré que nous naissons dans un monde de langage, il y a des conditions fondamentales du
langage et de la communication. Si les conditions ne sont pas rassemblées, on peut être sujet aux
névrose, etc. Et la cure psychanalytique donne les meilleures conditions de parole.
L'association libre permet d'en arriver à des choses importantes pour le patient, malgré les barrières,
censures, tabous. Mais cette méthode ne va pas sans difficultés, car il peut y avoir certaines
personnes qui ont plus de mal à s'exprimer que d'autres.
Exemple de difficultés: le lapsus ("Psychopathologie de la vie quotidienne" Freud), les actes
manqués, les oublis. L'inconscient en fait produit un double discours. Le rêve et les mots d'esprit sont
aussi une production de l'inconscient. (voir plus loin)
D'après Freud il y aurait donc deux langage, celui du conscient et celui de l'inconscient mais la
musique, la danse, la peinture fonctionnent aussi comme un langage. Il y aurait donc plus de deux
discours. Par ces différents langages, on entre en communication sans se rendre compte de ce qui
se passe. Puisque l'inconscient est poète, tout ceci est créatif. Et les paroles exprimées ne sont
qu'une partie de la réalité.
En fait la liberté de parole est limitée de l'intérieur. C'est notre déterminisme. Nous sommes
déterminés car nous recevons un langage à la naissance. Si nous avons conscience de notre bagage
nous pouvons avoir une certaine prise dessus. Mais il y a toujours qui nous échappent et dont nous
n'avons pas conscience. Ces choses là se répétant dans la vie seront nos déterminations.
La première et la seconde topique (du grec topos = lieu)
Freud a imaginé la séparation de notre psychisme entre différents lieux:
 La conscience = phénomène particulier car elle n'est pas acquise. On peut par exemple
s'endormir, être saoul... La conscience est la preuve de l'importance de l'homme mais elle est très
limitée et fragile car elle est sans mémoire: on est disponible à chaque nouvelle stimulation d'une
situation. C'est comme une caméra qui filme tout ce qui est actuel. Donc tout ce qui est neuf peut
s'inscrire sur cette surface qu'est la conscience.
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 Le préconscient = ce dont nous pouvons prendre conscience et ce que l'on peut retrouver. Ce lieu
a donc une mémoire (notre nom, prénom, notre vie, ...)
 L'inconscient = lieu dont Freud pose l'existence par déduction, où un certain nombre de choses
dont nous n'avons pas la mémoire sont stockées. La preuve de cet inconscient est que sous
hypnose on peut avoir accès à une langue que l'on a apprise étant petit et dont on a plus la
mémoire. Attention!!! l'inconscient n'est pas le subconscient ni de l'inconscience (comme adjectif)
Ces trois différents lieux peuvent expliquer le psychisme humain et donc peuvent expliquer en partie
les névroses.
Par exemple, certaines choses, gestes, mots sont réprouvés par nos parents ou éducateurs. On
explique à l'enfant ce qui est autorisé et ce qui est interdit. L'interprétation maternelle des gestes du
bébé peuvent déjà expliquer le partage entre ce qui est accueilli et ce qui ne l'est pas.
Ainsi l'enfant a en lui du refoulement et des traces mnésiques ( ce qui a trait à la mémoire: par
exemple l'enfant né en Afrique et l'enfant prématuré et sous couveuse)
 L'hystérie (névrose) est le symptôme d'un compromis, de l'expression du désir à condition d'en
souffrir.
A partir de là nous pouvons comprendre chez l'être humain la différence entre besoin, demande et
désir:
 Les besoins ne sont plus de nos jours naturels car ils sont compris dans la communication. Les
besoins brutes du bébé sont interprétés par la mère: s'il pleure c'est qu'il a faim ou qu'il est fatigué.
S'il n'y a plus de besoin c'est qu'il n'y a plus rien de naturel chez l'être humain.
 La demande c'est le besoin qui passe par le langage. Elle devient quelque chose de très
compliquée car on dépend de l'autre pour obtenir quelque chose: demander à ses parents de sortir
car on considère que c'est vital. Le langage est la relation à l'autre. De nos jours les besoins
passent par le langage, par le symbolique.
 Le désir est ce qui reste à la satisfaction des besoins, et de la demande. Avoir un désir à satisfaire
est essentiel car c'est la vie. Le désir est quelque chose qui nait et survit au-delà des besoins
naturels: par exemple l'anorexie mentale est le symptôme de quelqu'un qui a tout et donc qui doit
faire valoir un désir, celui de se priver.
Donc les premières interprétations parentales vont signifier à l'enfant des repères : ceux des parents.
(lire "le monde de la rencontre" Bruno Betelem)
Si la personnalité de l'enfant à un minimum d'épanouissement, l'enfant en devenant adulte a une idée
de ce que peut être l'idéal.
L'éducation nous a inculqué u idéal et nous avons très envie de le faire occuper par quelqu'un ou par
quelque chose. Pour suivre cet idéal nous sommes souvent prêt à beaucoup de choses, voire les
foules révolutionnaires prêtes à défendre leur idéal parfois au prix de leur vie.
Mais si les parents sont à l'origine de cet idéal, certains tentent de le remplir par eux-mêmes et cela
donne de bons résultats car on a de l'emprise sur soi-même. Mais d'autres veulent que cet idéal soit
rempli par quelqu'un ou quelque chose d'extérieur à soi (une cause, une religion, ...) A ce moment
l'idéal ne procure jamais le bonheur que le premier cas donne.
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La psychologie comme thérapie possède certaines solutions mais pas toutes. C'est la théorie la plus
complète de la psychologie humaine car c'est une théorie dynamique.
La métapsychologie (Freud)
( = interprétation théorique généralisée des processus psychiques, dans leurs relations internes)
 Du point de vue économique : plaisir-déplaisir
La psychologie humaine est paradoxale Et l'économie psychique est paradoxale car on a affaire à
des pulsions. (voir du point de vue dynamique)
Par exemple le fait d'être capable d'étudier en juin. Etudier c'est un peu se faire du mal, en tout se
donner du mal mais s'il y a réussite il y aura "plaisir".
 Du point de vue dynamique : les pulsions
D'après Freud nous n'avons plus d'instinct mais des pulsions
Instinct = programme adaptatif inné, inscrit dans le bagage génétique de l'espèce qui prévoit la
séquence des comportements.
Mais chez l'être humain cela a changé car nous sommes une espèce et donc nous évoluons dans un
monde symbolique. Les choses existent ou pas en fonction des mots que l'on met dessus.
Par exemple, les enfants sauvages, élevés par des animaux, ont les mêmes manières de se
comporter que ces derniers. Ils n'ont pas acquis les caractéristiques humaines (marcher à 4 pattes,
ne pas parler, et ne pas avoir de sexualité, ...)
Ce qui définit l'humain n'est donc pas inscrit dans le bagage génétique. Nous n'avons pas d'instinct
dans notre nature : les comportements à avoir doivent nous être communiqués par des êtres parlants.
Freud a donc substitué le terme d'instinct par celui de pulsion
Pulsion = représentante psychique d'une source biologique.
Avoir faim est une source organique qui nous pousse à satisfaire le besoin. Mais ce dernier peut être
comblé autrement que en mangeant: en fumant, en buvant, ou en se privant par exemple.
 Du point de vue des topiques : 1ère topique : préconscient, conscient, inconscient
2ème topique :ça, moi, Surmoi
La première topique vue précédemment ne permet pas de tout expliquer.
Par exemple, elle n'explique pas l'amour.
1. L'amour par étayage correspond à quelque chose de raisonnable et permet un certain confort. Ici
on garde son amour pour soi même si on aime l'autre. C'est un amour serein et clame.
2. L'amour narcissique est un amour par passion, un coup de foudre, une folie. On trouve chez l'autre
des qualités idéales. Mais c'est un amour douloureux car si on perd la personne que l'on aime on
est détruit, on ne s'aime plus soi-même. Dans cet amour, on est prêt à tout par amour (crime par
amour)
La première topique n'explique pas non plus la maladie
Un microbe peut nous rendre complètement dans un autre état. Ici même la personne la plus chère
nous devient indifférente. Nos passions, nos intérêts disparaissent. Tout est focalisé sur la maladie.
Enfin la première topique n'explique pas non plus la psychose.( = déplacement des investissements)
Le psychotique ne peut créer des liens avec la réalité qui l'entoure car il ne s'intéresse à rien qu'à luimême. Il est focalisé sur son énergie psychique, sur sa libido (en latin = l'amour). Il n'investit que luimême.
Dans la psychose on observe un mouvement de mégalomanie, c'est-à-dire penser que tout est
ramené à soi.
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Ces trois exemple (amour, maladie, psychose) peuvent être expliqués par le narcissisme.
Exemple : Mickael Jackson, Saddam Hussein.
Il existe un narcissisme primaire et secondaire. Le premier existe chez tout le monde, c'est s'aimer
soi-même, mais jusqu'à un certain point. Le deuxième est caractérisé par le fait de croire que chaque
réussite dans sa vie est une reconnaissance de l'extérieur, des autres et de soi-même.
C'est pourquoi Freud a développé la seconde topique : ça, Surmoi et moi.
 Ca = réservoir pulsionnel, totalement inconscient. C'est là où se trouvent tous les désirs bruts et
immortels. C'est l'envie d'avoir ce que l'on veut quand on le veut.
 Moi = instance qui essaye de maintenir l'équilibre de l'appareil psychique
 Surmoi = instance qui censure, juge, interdit. C'est la conscience morale et l'héritier des idéaux
avec une face exigeante et une face exaltée, bienveillante et positive.
 Réalité = changement de perspective dans notre vie quotidienne. La réalité impose que nous
gérions les situations, les angoisses. Mais nous ne savons pas pourquoi nous sommes angoissés.
En fait, c'est parce qu'il y a un déséquilibre dans l'appareil psychique.
Le paradoxe de l'économie humaine est la culpabilité. Certains sont d'une sévérité maladive sur euxmêmes. Mais sans le Surmoi qui nous donne ce sentiment de culpabilité il n'y aurait pas de vie
sociale.
Le "Surmoi" puise son énergie du "ça". En fait les pulsions du "ça" sont déguisées, civilisées par
l'éducation et peuvent alors s'exprimer. Par exemple la cruauté va devenir de la pitié, l'exhibitionnisme
de la pudeur et l'appétit le dégoût. Le Surmoi impose pitié, pudeur et dégoût, c'est un retournement
des pulsions, une inversion des contraires.
Mais il y a un inconvénient, l'effet paradoxal de la situation : "moins on se permet de chose, plus on
est sévère avec soi-même". La personne qui ne s'autorise pas grand chose, possède des désirs
intenses et se sent beaucoup plus coupable. Et le "Surmoi" est en première ligne des désirs.
Le langage et la psychanalyse : le rêve et le mot d'esprit.
La psychanalyse a révélé des dimensions du langage méconnus et sous-estimés. L'hystérie par
exemple illustrait déjà un langage très particulier, celui d'organes ou de parties du corps qui expriment
en les symbolisant un conflit psychotique, le fameux traumatisme de l'hystérique. Donc, l'hystérie est
pour l'essentiel un langage du corps.
La psychanalyse a permit de considérer le langage humain en un plus grand nombre de ses facettes
et modes d'expression. Nous allons en développer ici deux : le rêve est un phénomène du langage
singulier, privé, individuel et donc plutôt égocentrique, et le mot-d'esprit est, lui, un phénomène plus
social, c'est un phénomène inconscient qui fait rire et qui permet de dire quelque chose de censuré à
condition que la forme soit respectée.
 LE RÊVE
Le rêve intrigue. Et on a toujours considéré qu'il avait un sens différent selon les époques.
Il était prophétique dans l'Antiquité, télépathique dans certaines sociétés.
L'interprétation médecine du rêve est un phénomène neurologique qui n'a donc pas de sens.
L'interprétation populaire varie : soit il n'a pas de sens, soit il en a et il existe à ce moment là une clé
des songes, pour les interpréter.
Freud a donné une place privilégiée à l'interprétation des rêves, considérant qu'il s'agissait là d
formations de l'inconscient. Il a eu recours à l'association libre pour expliquer le rêve. On commence à
le décomposer en éléments, puis on associe les éléments du rêve aux pensées latents du rêve. Il n'y
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a donc pas d'interprétation commune, de clé des songes. Le rêve a un sens singulier. Il faut le situer
dans le fonctionnement psychique de la personne.
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Le travail du rêve : c'est ce qui mène des pensées latentes au contenu manifeste, c'est-à-dire le récit
du rêve. Les pensées latentes sont des désirs inconscients et immortels qui tendent à l'expression et
qui viennent du réservoir pulsionnel, le "ça".
Il existe de multiples moyens d'expression (parler, se taire, le comportement, l'habillement, la
musique, ...) S'exprimer est une pulsion fondamentale. Et quand on dort, l'expression est d'une autre
nature.
Le travail du rêve se fait par 4 moyens :
1. la condensation = le fait d'utiliser un élément pour désigner plusieurs choses. C'est proche de la
figure de rhétorique, la métaphore. C'est-à-dire employer un mot pour un autre, ce qui produit un
sens inattendu. C'est dire la même chose en d'autres mots, comme avec la traduction. La
métaphore n'est possible qui si l'on se trouve dans le langage : par exemple passer du sens propre
au sens figuré. C'est l'axe paradigmatique du langage.
2. Le déplacement = un déplacement d'accent. Par exemple se réjouir d'un enterrement alors que
l'on à plaisir à revoir une personne. La figure de rhétorique associée est la métonymie. C'est parce
que les choses sont proches qu'elles peuvent s'accorder. C'est par exemple passer d'une chose à
l'autre sans rien répéter. C'est l'axe syntagmatique du langage.
3. La symbolisation = le fait de mettre en image (comme le rébus) de toutes les manières possibles
sans utiliser le langage alphabétique.
4. L'élaboration secondaire = donner un sens relativement cohérent du rêve.
L'interprétation du rêve procède dans l'autre sens. Elle passe du récit aux pensées latentes.
L'intérêt du rêve : ils sont proches de l'imaginaire (Picasso, Dali, Shakespeare, Kafka, ...) Ils
encouragent à l'expression, à la création.
En fait ils ont un sens comparables à ceux dans les symptômes : il existe des désirs inconscients
auxquels est associé la censure.
Schéma de l'appareil psychique
Les choses trouvent leur origine dans l'expérience clinique.
P = perceptions qui viennent de l'extérieur (par exemple en cours) ou aussi de l'intérieur (par exemple
crampes d'estomac)
M = réactions motrices : nous faisons des actions qui sont conséquentes avec les perceptions qui
entrent (par exemple écrire ce que l'on entend en cours)
Le P à M est celui quand on est éveillé. L'énergie vitale circule de manière progrédiente. Mais si on
est endormi on a pas de réactions motrices car on "s'abandonne". L'issue motrice est barrée. Mais il y
a tout de même de l'énergie psychique qui continue à circuler. Elle circule de manière régrédiente et
c'est là que l'on rêve car on réactive des traces mnésiques.
Résumé :
Le rêve, dont le premier désir réalisé est celui de dormir,
= voie royale d'accès à l'inconscient
= activité de l'homme endormi, c'est la vie psychique de l'homme endormi.
= production de l'inconscient.
= équivalent de la folie car il n'y a plus rien à voir avec la réalité extérieur.
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Il y a donc une régression topique (du conscient à l'inconscient), formelle (on régresse à des modes
d'expression plus primitifs car on a des représentations par images), et temporelle (on régresse car
c'est un retour à l'enfance, aux désirs de l'enfance).
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