- Les ostéosynthèses à foyer fermé. Plusieurs techniques sont possibles :
Embrochage par le coude Une immobilisation simple est conseillée pendant 4
semaines et la rééducation est entreprise rapidement.
L’enclouage centro-médullaire à travers le trochiter est possible avec un clou que l’on
peut verrouiller par des vis
Dans quelques cas, chez le sujet âgé, on mettra en place des prothèses humérales (Neer)
dans les fractures-luxations (surtout celles avec plusieurs fragments). Ce type d'arthroplastie
comporte une tête métallique et une tige scellée dans l'os avec du ciment. La glène de
l'omoplate et les ligaments sont conservés. Avec cette prothèse la mobilisation précoce sera
entreprise. Parfois on pourra préférer une prothèse totale de l’épaule.
Les complications des fractures de l'extrémité supérieure de l'humérus
* Complications immédiates :
- L'ouverture est rare car les muscles à ce niveau sont épais (deltoïde).
- Les lésions nerveuses 1 % des fractures.
La lésion la plus fréquente est celle du nerf circonflexe et en second lieu du nerf radial du
nerf cubital et du plexus brachial.Une paralysie d'un nerf due à une compression par un
fragment osseux, impliquera une réduction sanglante pour dégager le nerf.
- Les lésions vasculaires
* Complications secondaires :
- La nécrose de la tête humérale
Cette complication survient dans 1 cas sur cent.
Elle peut apparaître tardivement, un ou deux ans après le traumatisme. Elle se manifeste par
des douleurs et un enraidissement. La nécrose est plus fréquente après fracture-luxation.
- Cals vicieux
Ils surviennent après insuffisance de réduction ou déplacement secondaire.
Ils sont peu gênants au niveau de la métaphyse s'ils ne dépassent pas 30° d'angulation. Les
cals vicieux les plus mal supportés sont ceux de la tubérosité trochitérienne qui
entraînent un conflit avec l'acromion.
- Les pseudarthroses sont exceptionnelles.
- L'arthrose omo-humérale
Elle peut se développer après les fractures intéressant les surfaces cartilagineuses et aboutir à
un enraidissement progressif douloureux.
- La raideur est fréquente
Elle dépend de l'atteinte des surfaces articulaires, de la qualité de la réduction, de la précocité
de la mobilisation. La présence d'ossifications est très défavorable pour la récupération des
mouvements. Les opérations et les ostéosynthèses sont considérées comme enraidissantes et
elles doivent être réalisées avec un matériel et une qualité de montage tels qu’ils permettent
une rééducation précoce.