Introduction
1. Historique
Tajfel a été amené à formuler cette notion pour décrire des phénomènes sociaux
comme les stéréotypes, les préjugés et la discrimination.
Il a voulu expliquer pourquoi des êtres humains se conduisent parfois de manière
méprisante, hostile et destructrice envers d’autres être humains mais qui ne sont pas du même
clan, de la même ethnie ou nation.
Il a trouvé qu’il y a deux types de théorie à l’origine de ces travaux :
- la 1ère est proposée par Adorno qui parle de Personnalité autoritaire.
Théorie selon laquelle le mode d’expression des attitudes politiques et sociales reflète
la structure profonde de la personnalité du sujet.
si on connaît le fondement de sa personnalité, on pourra connaître son orientation
politique et sociologique.
Les personnes qui ont ce type de personnalité autoritaire ont certaines
caractéristiques :
sont moins tolérant à la démocratie,
manifestent un fort besoin de sécurité,
ne supportent pas l’ambiguïté ;
ils idéalisent leurs objets d’identification : les parents, l’autorité, la nation, la religion,
tout ce qui leur paraît comme menaçant, dangereux et méprisable est attribué à
« l’étranger » de manière générale,
ils ont généralement reçu une éducation rigide (refoulement des sentiments hostiles
envers les parents, car ils idéalisent leurs parents).
- le 2e type de théorie est proposé par Shérif qui met l’accent sur le fonctionnement
social responsable de l’hostilité entre les groupes.
C’est le rapport entre des groupes qui peut expliquer l’hostilité entre les groupes. Il
met en relief 2 conditions nécessaires à l’apparition de ce phénomène :
il faut que ces groupes aient une existence identifiable : que les membres se
connaissent et se reconnaissent les uns les autres comme membre d’un même groupe,
qu’ils aient des normes communes, etc… Ceci est aussi valable pour l’autre groupe.
Il faut qu’il y ait également une situation d’interdépendance négative entre les deux
groupes (compétition, rivalité, incompatibilité des objectifs etc…).
Pour Tajfel aucune de ces théories n’est satisfaisante pour expliquer les phénomènes
qui l’intéressent.
Tajfel travaille avec Bruner sur les phénomènes de perception. Ils réalisent avec un
groupe (new-look) des travaux, ce groupe visait à montrer que la perception dépendait des
états internes des sujets : ensemble des connaissances acquisses précédemment et son état du
moment la motivation.
Pour ce groupe toute perception repose sur un processus de catégorisation, toute
perception consiste à assigner l’objet perçu à une classe d’objet dont on possède une
représentation en mémoire.
Ils s’intéressent aux effets de la motivation sur la perception. Bruner fait une
expérience avec des pièces de monnaie (reproduction en carton) avec deux groupes d’enfants,
l’un issu de milieu défavorisé et l’autre issu de classe aisée.
Il demande aux enfants d’évaluer le diamètre des pièces.
Hypothèse : la motivation influence la perception des pièces.