L’ouverture de l’économie française
Les "économies modernes" sont des économies ouvertes sur l’extérieur. Cela
signifie que les agents "résidents" entretiennent des relations économiques
avec les agents "non résidents" (le "Reste du Monde"). Cette ouverture est
relativement récente pour la France, et elle a pris une dimension assez
importante pour être un véritable enjeu économique.
Introduction
Les agents d’une "Economie Nationale" (la France par exemple) entretiennent des relations
économiques avec leur "Reste du Monde" pour deux raisons principales :
1) Ils ne produisent pas certains des "biens" & "services" indispensables à la
satisfaction des "besoins" des résidents
2) Pour les biens et services qu’ils peuvent produire, ils ne sont pas forcément les plus
"efficaces" (= "productifs") dans ces activités.
Il est donc normal qu’ils se tournent dans les deux cas vers des producteurs situés à l’extérieur
de l’Economie Nationale. Ce qui est vrai pour l’Economie Nationale française est vrai pour
les autres Economies Nationales. Cela implique que les agents situés dans le Reste du Monde
(les non résidents) achètent des biens et services produits dans l’Economie Nationale
(l’Economie française dans le cas retenu ici).
Les agents résidents importent et exportent des biens et des services depuis et vers le reste du
monde. Les "exportations" sont indispensables au "financement" des "importations"
puisque c’est en exportant que les agents résidents se procurent des "devises" (= les
"monnaies étrangères" [1] qui permettent d’acquérir les biens vendus à l’étranger). En fait
quelques "monnaies" seulement (des "devises internationales") sont utilisées dans les
"Relations Economiques Internationales" ("REI") : l’euro (€), la livre sterling (£), le yen, et,
surtout, le dollar américain ($), qui est la principale "devise internationale" depuis les
"accords de Bretton-Woods" en 1944. [2].
Les échanges de produits entre deux économies permettent de profiter des avantages de la
"division (internationale) du travail" ("DIT"). Les spécialisations des différentes
économies ne sont pas identiques, elles dépendent de l’histoire de ces économies, des coûts de
production nationaux relativement à ceux des autres pays, des dotations initiales en facteurs
de production, des écarts technologiques, des stratégies commerciales des Etats et des firmes.
Depuis 1945, les obstacles au développement des relations commerciales internationales ont
été progressivement supprimés de manière à libérer ces échanges. Le "protectionnisme" qui
était la règle avant la deuxième guerre mondiale a cédé la place au "libre échange".
Une économie qui entretient des relations avec le reste du monde est une économie ouverte.
La France comme les autres économies des pays développés est de plus en plus ouverte.
Cette ouverture croissante se lit facilement dans les statistiques du commerce mondial
lorsqu’on compare la croissance de la production et celle des exportations : si la production
croît moins vite que les exportations cela signifie que les économies s’ouvrent de plus en plus.