Tox méd - Chap IV- Morphinomimétiques 5/6
Les toxicomanes peuvent être uniquement dépendants des opiacées ou peuvent être
polytoxicomanes.
Pour les malades à usage unique : voie orale
Pour les toxicomanes : IV
La tolérance peut-être importante et un toxicomane peut s’injecter des doses croissantes dès la
2ème injection.
Tolérance qui peut être analgésique, effets hypotenseurs, effets émétisants…
Cette tolérance peut atteindre 100 fois la dose thérapeutique, les drogués peuvent supporter
jusqu'à 5 à 6 g/jour. Cette tolérance est limitée car au-delà de 5g/jour, l’individu fait une surdose.
Elle disparaît après l’arrêt d’une administration chronique.
La tolérance physique est très précoce et peut apparaître dès la première injection, le syndrome de
sevrage apparaît quand on arrête.
Les signes de sevrage sont le contraire de ce que provoque la morphine.
Il n’y a plus de narcose euphorique, mais excitation, agressivité, anxiété, douleurs musculaires,
viscérales, articulaires, tachycardie, mydriase.
La dépendance psychique est très puissante, elle est conditionnée : il y a un renforcement positif
(quand on s’injecte, on sait qu’on doit avoir effet euphorisant) et renforcement négatif (fuite,
problèmes sociaux, délinquance…) et stimulé de l’injection (une seule injection est très agréable).
VII. Complications
- Foeto-toxicité : bébés souvent prématurés dont le poids est inférieur à la normale, risquant
le syndrome de sevrage (vomissement, convulsions, dépression respiratoire) pris en charge à
l’hôpital.
Souvent ils meurent dans les 1ers jours de la vie.
- Infections bucco-dentaires : dents cariées…
- Constipation chronique
- Troubles cardio-vasculaires : troubles du rythme…
- Complications dues à l’injection en IV : abcès au point d’injection, oedèmes correspondant
à un défaut de drainage lymphatique et veineux,
Complications infectieuses plus ou moins étendues : pouvant aller de la nécrose jusqu’à la
septicémie (en général au niveau des poumons, articulations et du cœur),
Les 2 pathologies les plus fréquentes : le Sida (pouvant être contracté par échange de seringue
ou par la prostitution) et les Hépatites B (vaccin) et C (pas de vaccin)
Attention, l’héroïne est souvent coupée avec des substances pouvant être toxiques !
VIII. Traitement
Réduction progressive des doses
Ne fonctionne pas.
Suppression immédiate de la drogue
- sans accompagnement médicamenteux : très douloureux