1 Introduction
La glycémie est la concentration de glucose sanguin. Elle varie en fonction de différents paramètres
que sont notamment l’alimentation ou l’effort physique. On constate que, chez l’homme, la glycémie
normale se situe autour de 1 g/L, et que cette valeur fluctue relativement peu lors d’une journée,
alors que les apports glucidiques ne sont pas les mêmes. Après un repas, le glucose est absorbé au
niveau du tractus digestif et passe alors dans le sang. A distance des repas, il n’y a plus d’apport
glucidique par l’alimentation. Une régulation du taux de glucose sanguin s’effectue et permet un
maintient autour d’une valeur fixe.
On sait que cette régulation met en jeu des hormones, et particulièrement l’insuline, dont le rôle va
être de diminuer la glycémie lorsque celle-ci est trop élevée.
Après injection de cette hormone à un rat, on va observer les fluctuations de la glycémie et alors
déduire les mécanismes physiologiques qui entrent en jeu. Comment et pourquoi l’insuline
engendre-t-elle une diminution du taux de glucose sanguin ? Quels sont les mécanismes cellulaires et
moléculaires qui entrent en jeu ? On déduira alors l’importance biologique d’une telle hormone.
2 Matériel et méthode
On utilise des rats adultes, mâles ou femelles. Ils sont anesthésiés par injection intra-péritonéale
d’uréthane, un anesthésique couramment utilisé, du fait de son coût peu élevé. C’est un bon
anesthésique qui permet une narcose longue (12 heures en théorie), ce qui est très bien pour les
manipulations qui ne vont pas durer plus de 3 heures. En fin de manipulation, une dose forte de ce
même anesthésique est utilisée pour l’euthanasie de l’animal, étant donné que le réveil de l’animal
n’est pas souhaité pour l’expérience. Cependant, il peut occasionner des détresses respiratoires, il
faut donc être vigilant pour pourvoir agir vite en cas de problème. Il cause aussi une légère
hypothermie, on veille à ce que le rat soit placé assez près de la lampe, ce qui permet de la
réchauffer légèrement et de compenser cette perte thermique.
On utilise des techniques chirurgicales : le cathétérisme de la jugulaire et celui de la carotide.
Le cathéter de la jugulaire permet différentes injections. C’est en effet par là que l’on injecte, pour
des raisons anatomiques : la jugulaire est la veine qui apporte le sang directement au cœur. En
injectant ici, on est sûr que le produit sera rapidement diffusé au travers de tout l’organisme. Dans
un premier temps, l’héparine sera injectée. C’est un anticoagulant puissant, elle inhibe un des
facteurs de coagulation. Ceci défavorise la formation de caillots dans les cathéters et empêche le
sang, que l’on prélèvera par la suite, de coaguler, et donc facilite les manipulations, pas toujours
évidentes. On injectera ensuite l’insuline par ce même cathéter, à raison de 0,2 UI pour 100g de
poids d’animal. Notre rat pesant 520g, et la solution étant à 1 UI / mL, on injecte 1,1 mL de solution
par la jugulaire. On défini le temps t0 à partir de cet instant.
On aura préalablement effectué un prélèvement sanguin par le cathéter carotidien, qui constitue
alors le prélèvement t0. On utilise ce cathéter pour le prélèvement car la carotide est l’artère qui fait
sortir le sang directement du cœur, et donc la pression y est importante, ce qui permet un bon débit
sanguin pour le prélèvement. On réalise en tout 6 prélèvements : à t = 0, 10, 25, 40, 60 et 75 min. Le
prélèvement à t0 sert à définir la valeur normale de référence de la glycémie chez le rat.