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une concentration des dépenses publiques sur les investissements
d’avenir les plus pertinents pour la compétitivité et la croissance ;
une adaptation du cadre prudentiel et comptable aux spécificités de
l’investissement de long terme afin de permettre le redéploiement de l’offre
de capitaux prévus sur ces emplois. Les nouvelles réglementations devraient
évoluer pour mieux s’adapter aux différents modèles économiques des
institutions financières et tenir compte de la nature et de la duration de leurs
passifs ;
un cadre fiscal favorable à l’orientation de l’épargne des ménages vers
des produits financiers de long terme, destinés notamment à couvrir le
risque de longévité, dans le cadre d’un impératif de stabilité.
S’agissant de l’UMC, les « investisseurs longs » ont naturellement un rôle
important à jouer dans le financement à long terme au moment où l’Europe
connaît une transition d’un modèle d’intermédiation bancaire vers un modèle
d’intermédiation par le marché.
Dans cette perspective, il est difficile de ne pas souscrire à l’idée d’une UMC
envisagée comme un moyen d'améliorer l’accès au financement pour les
entreprises, en particulier les PME, en développant les sources alternatives de
financement. De ce point de vue c’est un complément utile au Plan d’investissement
européen de 315 milliards voulu par le Président Juncker.
Toutefois, il me semble important de souligner l’importance d’adopter une vision
globale du financement des entreprises. En effet, toutes les actions de la
Commission en matière bancaire et financière devraient être élaborées en cohérence
avec le souci d’assurer un continuum de financement pour les entreprises.
Il s’agit de veiller à ce que toutes les entreprises européennes aient accès à une
large gamme d’instruments pour couvrir l’ensemble de leur besoins de
financements, en dette et en fonds propres (haut de bilan, bas de bilan,
trésorerie), et ce, tout au long de leur cycle de vie, depuis l’amorçage jusqu’aux
différentes phases de leur croissance.
Les 5 domaines prioritaires définis par la Commission pour des actions à court
terme
sont certes pertinents mais 2 autres domaines devraient être priorisés : le
maintien d’un écosystème d’acteurs différenciés sur les marchés de capitaux et la
nécessité d’un cadre prudentiel et comptable adapté aux investisseurs de long terme.
La promotion d'un écosystème diversifié pour le financement de l'économie
Du fait des modifications introduites dans la régulation de leurs activités, les banques
limitent leur participation au financement des investissements, notamment sur le
segment du long terme; le relais ne peut être pris par les marchés financiers que
s'ils disposent d'une large palette d'investisseurs opérant sur des objectifs et
des horizons diversifiés.
Titrisation de haute qualité, réexamen de la directive «prospectus», amélioration de la disponibilité
de l’information sur la solvabilité des PME, collaboration avec le secteur privé pour la mise en place un
régime paneuropéen de placement privé, soutien au recours aux nouveaux fonds européens
d’investissement à long terme – ELTIF