Auteur de la fiche lecture : D.Giré-Ruiz
Académie : LIMOGES
Mots-clés : organisation à objectifs, théories
des organisations, rationalité procédurale,
réseau de contrats
Date de publication sur le site : 04-01-2005
Date de révision :
LES THEORIES DE LA FIRME
Auteur : Gilbert KOENIG Editeur : Economica
INTERET DE L’OUVRAGE
Professeur à l’Université de Strasbourg I et à l’I.E.P., Gilbert KOENIG présente les
fondements théoriques des organisations à objectifs et à décideurs multiples.
Il permet au lecteur de référer rapidement à certains concepts du management à partir
de situations vécues dans le monde des affaires et en gestion des organisations.
CONCEPTS ET IDEES CLES
L’auteur rappelle « la nature de la firme managériale » à l’aide de :
La théorie de l’agence (Ross, Jensen, Meckling)
Les actionnaires et les managers ont des intérêts qui différent d’où des relations
d’agence entraînant des coûts de surveillance et des coûts d’opportunité.
En effet, les comportements d’optimisation des managers peuvent porter sur la
maximisation du chiffre d’affaires (Baumol), sur les dépenses de prestige (Williamson), sur
une stratégie de croissance par diversification (Marris).
Les incidences de ces comportements face à des actionnaires insatisfaits vont de la baisse de
leurs rémunérations à la prise de contrôle par de nouveaux actionnaires ayant acquis des titres
cédés d’où un renouvellement de la direction générale.
Les années 90 et le début du 21ème siècle ont offert un certain nombre d’exemples pouvant
relever de cette analyse.
Les Béhavioristes (Simon, Cyert, March)
Ceux-ci considèrent l’entreprise, en tant qu’organisation, comme une coalition
d’individus ou de groupes (les managers, les actionnaires, les salariés non dirigeant, les
clients, les fournisseurs, les bailleurs de fonds…) dont chacun a ses propres aspirations.
Par conséquent, l’organisation aura des objectifs multiples : niveau peu fluctuant de
production ; stratégie de volume de ventes ou de parts de marché ; objectif de profit pour
satisfaire les actionnaires, donner des garantie aux bailleurs de fonds et assurer la croissance
de la firme(Cyert et March).
Cependant, ces objectifs peuvent entrer en conflit. Pour les concilier, la prise de décisions (au
sens de Simon : rationalité limitée et choix d’une solution satisfaisante et non optimale ) sera
privilégiée par l’organisation pour la répartition des ressources.
La théorie des coûts de transaction (Coase, Williamson)
Les transactions sont destinées à coordonner l’activité de production par les
marchés ou par les organisations. Les agents se trouvant dans un environnement incertain sont
obligés de s’engager dans un processus coûteux de recherche pour négocier et enfin,
contractualiser. A la coordination de l’activité par les marchés, la firme sera préférée car elle
est source d’économie de coûts tant que la concentration croissante de la production
n’entraîne pas des déséconomies d’échelle.
Par conséquent, l’arbitrage se fera dès que les coûts marginaux de la firme égaleront les coûts
de transaction additionnelle des marchés.
Rationalité limitée et contrats incomplets (Williamson)
L’environnement incertain et complexe ne permet pas aux agents de prendre des
décisions optimales, donc de négocier en vue de signer des contrats complets, envisageant
toutes les situations.
L’incomplétude des contrats permet aux responsables des organisations de prendre des
décisions rapides et adaptées.
Mais, les agents sont en situation d’asymétries informationnelles [(sélection contraire ou pis
encore aléa moral (volonté de tromper)].
Williamson préconise, dans les contrats incomplets, des clauses de protection : sanctions,
procédures d’arbitrage, procédures de renégociation.
L’entreprise comme structure organisationnelle (Mintzberg)
Cette structure se fonde sur une dissociation entre décisions opérationnelles et
décisions stratégiques et comporte deux niveaux.
Les décisions opérationnelles sont au niveau des divisions qui sont des unités chargées de
répondre aux besoins des différents marchés. Chaque division est un centre de profit,
ensemble intégré qui possède des objectifs propres et une organisation spécifique, disposant
d’une autonomie complète de décisions dans les secteurs opérationnels.
Les décisions stratégiques sont au niveau de la direction générale. Cette dernière remplit les
fonctions suivantes :
- élaboration de la stratégie du groupe
- contrôle des performances
- répartition des ressources financières entre les divisions (marché interne des capitaux)
- fourniture de services communs
- nomination et remplacement des responsables de divisions
Grâce à la décentralisation des décisions opérationnelles, la direction générale peut réaliser
une meilleure affectation des ressources financières.
La structure organisationnelle suppose des relations de coopération et des organes de
coordination, elle constitue le cadre d’une organisation comme réseau de contrats.
Conclusion
Les théories des organisations permettent d’acquérir une connaissance plus détaillée
du contenu de la « boîte noire » de l’analyse néo-classique (principes d’optimisation), ce qui
n’exclut pas une certaine coexistence. Elles ouvrent des champs conceptuels pour une
meilleure compréhension du management des organisations.
Finalité et niveau
Raisons majeures
Pour la pratique
pédagogique
1ère et
terminale
Intéressant pour comprendre des concepts du management et
distiller des notions auprès des élèves à partir d’exemples concrets.
BTS
Nombreuses théories de l’organisation appliquées au management.
Pour la
préparation à
un concours
Capet
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Ce ouvrage est intéressant pour la préparation des concours, car il
présente des concepts fondamentaux
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