Conduite à tenir devant les oedèmes et l`augmentation de la créatinine

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Bases anatomique et fonctionnelles de la sémiologie
Dr L. Juillard
GB PCEM2
d’Escrienne Clémence
Servan Alexandra
Conduite à tenir devant les oedèmes et l’augmentation de la
créatinine
I Intro
1)
2)
3)
4)
5)
Définition
Créatinine
Clairance créatinine
Cockcroft / MDRD
Clairance inuline
II Conduite à tenir devant l’élévation de la créatinine
1) QUELLE VALEUR ACCORDER A LA CREAT.?
2) IRA
a) IRA fonctionnelle
 Physiopathologie
 Diagnostic étiologique
b) IRA obstructive
 Physiopathologie
 Diagnostic étiologique
c) IRA organique
 Physiopathologie
 Diagnostic étiologique
d) Procédures diagnostique
3) IRC
a) CAT
b) Traitement conservateur
III Conduite à tenir devant le diagnostic d’oedèmes
1)
2)
3)
4)
Définition
Equilibre de Starling
Comment se forment les oedèmes
Diagnostic clinique
a) Oedèmes généralisés
b) Oedèmes localisés
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Dr L. Juillard
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d’Escrienne Clémence
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I- Introduction
1) Définition.
Le rein est un organe comprenant une partie exocrine permettant la formation de l’urine.
Cette partie exocrine est associée à 2 unités fonctionnelles :
_ le glomérule qui assure la filtration glomérulaire produisant ainsi l’urine primitive et
assurant par cette fonction la sécrétion des déchets.
_ la fonction tubulaire qui permet la réabsorption de 99% des 180 l/jour d’urine primitive
formée. Cette réabsorption par le tube permet de réguler ce qui sera excrété afin de maintenir
l’équilibre hydro sodé (à travers les concentrations de Na+, K+ et Ca2+).
Le rein a également un rôle endocrine.
Il intervient dans 3 systèmes de sécrétion endocrine :
_ la sécrétion d’érythropoïétine (EPO) par les cellules tubulaires rénales qui vont ainsi réguler
la production des globules rouges.
_ le système rénine-angiotensine qui permet une régulation à long terme de la pression
artérielle.
_la sécrétion de la vitamine D active qui va influencer l’absorption intestinale du calcium et
du phosphate, régulant ainsi la minéralisation osseuse et le métabolisme calcique.
L’insuffisance rénale chronique (IRC) correspond à une diminution du débit de filtration
glomérulaire.
On classe l’IRC en 5 stades: une filtration glomérulaire (FG) est normale entre 90 et
120ml/min, correspondant au 180l/j d’urines primitives.
: une FG entre 60 et 90 ml/min reflète une IRC débutante.
: une FG entre 30 et 60 ml/min reflète une IRC modérée.
: une FG entre 15 et 30 ml/min reflète une IRC sévère.
: une FG inférieur à 15ml/min reflète une IRC terminale,
exigeant alors une greffe ou une dialyse.
2) Créatinine
Mesurer la créatinine dans le sang est la méthode la plus simple pour évaluer la FG.
Il existe en effet une relation entre la FG et la créatinine (cf. courbe avec la FG en ordonné et
la concentration sanguine de créatinine en abscisse).
 Important : cette relation est non linéaire, c’est une exponentielle décroissante.
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Cette courbe théorique montre que pour une FG normale soit égale à
120ml/min, la créatinine sanguine a une valeur de 50µmol/l ce qui est une valeur normale
(valeur normale<110-120µmol/l). Dans un même temps, on voit que pour un FG de 60ml/min
correspondant à une FG divisé par 2 par rapport à la normal, la créatinine sanguine atteint une
valeur de 90µmol/l restant ainsi dans les valeurs normales.
Ainsi, pour une variation de la FG majeure, on a une variation de créatinine sanguine
modérée : la créatinine sanguine reste dans les valeurs normales.
Nous pouvons en déduire qu’avoir une créatinine sanguine normale ne traduit pas forcement
une FG normale.
La créatinine est un produit de dégradation du muscle dont la quantité dans le sang va
dépendre de la quantité musculaire elle-même dépendante de 3 facteurs : le poids
: l’âge
: le sexe
En effet, plus le poids est important, plus la masse musculaire augmente, plus on est jeune
plus la masse musculaire augmente et l’homme a une masse musculaire plus importante que
la femme.
3) Clairance de la créatinine
La créatinine sanguine est facile à mesurer mais il faut aussi savoir l’interpréter. C’est
pour cela que l’on mesure des clairances.
La clairance est le rapport entre la concentration plasmatique, urinaire et le débit d’excrétion
urinaire : C*= (U*xV)/P* avec C*= clairance de la substance *
U*= concentration de la substance * dans les urines
V(avec un point au dessus)= débit d’excrétion urinaire
P*=concentration de la substance * dans le plasma
Pour estimer la clairance, on prélève les urines sur 24 heures puis on effectue les mesures
utiles afin d’appréhender la FG.
Cette méthode d’approche est peu coûteuse mais contraignante. De plus, lorsque l’on compare
la valeur de refference avec la valeur obtenue par cette méthode, on s‘aperçoit que le résultat
calculé est faux.
4) Cockcroft/MDRD
Pour obtenir un résultat plus juste, on utilise des formules donnant une estimation. Ces
formules donnent effectivement de très bon résultats, meilleur que la clairance mesurée.
De plus, l’utilisation de formules est à la foi non coûteuse et non contraignante.
Cette méthode est la méthode de Cockcroft qui inclues toujours la prise en compte des 3
paramètres que sont l’âge (FG augmente quand l’âge diminue), le sexe (la FG est supérieur
chez l’homme) et le poids (FG augmente quand le poids augmente).
La formule de Cockcroft est simple car calculable à la main mais comporte un inconvénient :
elle surestime l’insuffisance rénale chez les personne âgées, surtout quand elle sont mince car
elle ont un poids très diminué.
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Il existe une autre formule : la MDRD.
Seule la formule simplifiée de la MDRD est utilisée :
DGF=186xSrc-1.154xâge-0.203
avec DGF=débit de filtration glomérulaire
Cette autre formule apporte encore une meilleure estimation mais utilise les exponentielles
nécessitant des lors une réglette pour être calculées.
De plus, elle nécessite une formule de correction pour les femmes et les personnes de couleur
de peau noire. En effet les personnes de race noire ont une créatinine plus élevée à poids et
âge égal.
5) Clairance de l’inuline
Le calcul de la clairance de l’inuline constitue la mesure de référence.
On injecte de l’inuline au patient avant d’effectuer les différentes mesures nécessaires. A la
différence de la créatinine, l’inuline est seulement filtrée et non sécrétée.
Cette mesure est cependant longue et coûteuse et de ce fait, elle est réservée au cas
compliqués, principalement pour les patients se situant dans les valeurs de poids extrêmes (50
ou 140kg par exemple).
+Autre méthode : calculer la clairance de l’iohexol. La décroissance de l’iohexol dans le sang
permet une approche de la FG.
+Synthèse : l’absence de valeur de créatine normale observées demande l’application des
formules pour appréhender la FG de ces patients.
II- Conduite à tenir devant l’élévation de la créatinine.
1) Quelle valeur accordées à la créatinine ?
Valeurs des concentrations de créatinine théoriques : normales=60-115µmol/l chez la femme
=80-115µmol/l chez l’homme
Attention : il faut être critique vis-à-vis de ces valeurs théoriques (Ex : une créatinine de
90µmol/l chez une femme de 50 ans pesant 45 kg est anormale).
En présence d’une insuffisance rénale :
_ la 1ère étape consiste toujours à évaluer son ancienneté car cela oriente sur l’importance et la
rapidité de la prise en charge.
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On recherche ainsi les antécédents familiaux d’une personne (cas de diabète, de
cholestérol…), puis les antécédents du patient (ex : néphrectomie…). Cette étape correspond
à l’anamnèse.
_ dans un 2ème temps, il faut récupérer la créatinine antérieure.
Le 1er réflexe doit être de demander au patients ses derniers résultats biologiques ou appeler
son médecin traitant pour les obtenir (ex : un patient avec une créatinémie à 60µmol/l et une
clairance de 120ml/min a un bilan plus agressif qu’un patient qui a une clairance abaissée et
qui a perdu 1ml/min/an au niveau de sa FG  2 attitudes différentes).
L’atteinte des paramètres biologiques constitue une complication de l’insuffisance rénale (IR)
qui peut orienter l’ancienneté.
En effet, le rein est une glande endocrine :
_Ainsi, une insuffisance rénale entraîne un défaut de sécrétion d’EPO responsable de la
survenue d’une anémie normocytaire normochrome à plus ou moins long terme.
_Le rein intervenant également dans la maturation de la vitamine D hypercalcémiante, une
IRC sera responsable d’une baisse de vitamine D et donc d’une hypocalcémie.
_Enfin, une IRC est responsable d’une atrophie rénale. Ainsi, la petite taille du rein signe
l’origine chronique de l’IR.
Si l’examen biologique reflète une augmentation brutale de la créatinémie (en quelques jours),
nous sommes en présence d’une insuffisance rénale aiguë (IRA).
2) IRA
Il existe 3 origines possibles pour l’IRA :
_ la 1ère origine à éliminer est l’origine obstructive qui correspond à la présence d’un obstacle
sur les voies urinaires créant une FG inefficace.
L’inefficacité de la FG est responsable d’une augmentation de la créatinémie. Il faut éliminer
la possibilité d’un globe vésical et faire une échographie pour obtenir plus d’informations.
_ il faut rechercher une possible IR fonctionnelle quand la pression de perfusion du rein est
insuffisante pour pouvoir assurer la FG.
Cela peut être due à une hypotension systémique entrenant un défaut de vascularisation et de
ce fait une absence de FG. Le glomérule est un système vasculaire. Une hypotension entraîne
une diminution de la pression de perfusion responsable d’une baisse de la production d’urine
à l’origine de l’IR.
_ enfin, la 3ème cause d’IR est organique.
Elle peut s’avérer être une anomalie des tubes, des glomérules ou des vaisseaux du rein.
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a. IRA fonctionnelle

Physiopathologie
Dans une situation d’hypotension systémique avec une diminution du débit sanguin rénal,
on observe une diminution de la pression de perfusion du rein qui devient inférieur à 60
mmHg et de ce fait, une absence de fabrication d’urine primitive.
Le parenchyme rénal reste cependant intact et ainsi, en rétablissant la pression, l’IR disparaît.
Une stimulation du système rénine-angiotensine :
_provoque une vasoconstriction au niveau de l’artériole glomérulaire efférente permettant le
maintient de la pression hydrostatique pour assurer la FG.
_ augmente la réabsorption tubulaire de sel (Na+) ce qui va participer au rétablissement de la
pression rénale et de la volémie.

Diagnostic étiologique
Il y a 3 étiologies possibles :
_en cas de pertes d’eau et de sels, il y a apparition d’une déshydratation extracellulaire.
Il y a en effet principalement une perte de volume extracellulaire car, quand on pert du sel et
de l’eau dans des proportion quasi similaire, le secteur intracellulaire n’est pas touché. Ces
pertes d’eau peuvent être due à : des pertes cutanées (canicule ; brûluresperte de liquide
interstitiel).
: des pertes digestives (diarrhées ; vomissements).
: des pertes rénales (prise de diurétiques l’étéexcès de
pertes hydro sodées ; polyurie dans le cadre d’un diabète sucré avec pertes osmotiques ; levé
d’un obstacle sur les voies excrétricessyndrome de levé d’obstacle qui associe une polyurie
de plusieurs litres due à l’hypertension, une néphrite interstitielle chronique et un insuffisance
surrénale).
_ l’hypovolémie efficace qui correspond à un syndrome néphrotique.
Il y a alors peu de liquide en intracellulaire et beaucoup de liquide dans le milieu
extracellulaire. Il y a ainsi une quantité de liquide suffisante mais qui est mal répartie entre les
différents secteurs ce qui diminue la volémie efficace.
_ l’origine hémodynamique suite à l’absorption de médicaments qui interfèrent avec la
volémie rénale.
Par exemple ces médicaments peuvent bloquer le système rénine-angiotensine ce qui lève la
vasoconstriction efférente diminuant ainsi la perfusion rénale. Cette diminution est
responsable de la survenue de l’IR.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, contre la douleur, bloquent pour leur part la
production de dérivés de l’acide arachidonique et interagissent avec la prostaglandine au
niveau du rein. Ils agissent ainsi en faveur d’une vasodilatation des artérioles rénales qui
maintiennent la perfusion. Des lors, le blocage des prostaglandines est suivi d’une diminution
de la perfusion rénale surtout chez les patients hypertendus.
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b. IRA obstructive

Physiopathologie
Un obstacle sur les voies urinaires augmente la pression régnant dans l’uretère, dans la
vessie et dans le bassinet petit à petit jusque dans les tubules rénaux.
Au bout d’un moment, malgré la réabsorption des solutés par les tubes, il y aura un arrêt de la
FG. Cet arrêt ne se fait pas immédiatement mais progressivement car il y a une fraction
réabsorbée : l’obstacle empêche seulement l’écoulement de l’urine.

Diagnostic étiologique
Il y a 3 étiologies possibles :
_la présence de lithiases.
Ce sont des calculs qui apparaissent plutôt chez des gens jeunes qui se nourrissent trop. Pour
engendrer une IR, la lithiase doit être bilatérale (des 2 côtés) ou unilatéral chez un patient qui
n’a qu’un seul rein fonctionnel. En effet si la lithiase ne concerne qu’un rein sur les 2 présents
et fonctionnels, l’autre rein va compenser (on aura alors une perte de la moitié de FG avec une
créatininémie normale).
_ la présence de tumeurs.
Ces tumeurs peuvent être bénignes ou malignes et concernent surtout la prostate chez
l’homme (le col utérin…chez la femme). Elles surviennent chez des gens plutôt âgés et
entraînent un blocage de l’écoulement des urines.
Attention, là aussi, une tumeur située au dessus de la vessie doit être bilatérale ou chez un
patient avec un rein fonctionnel unique pour entraîner une IR.
Au contraire, une hypertrophie de la prostate, située en dessous de la vessie, concernera
forcement les 2 reins (l’urètre étant unique).
_ la présence de fibroses rétro péritonéales donnera plutôt lieu à une IR obstructive chronique
car elles obstruent plutôt le haut appareil.
c) IRA organique
 Physiopathologie
Elles touchent le fonctionnement du rein lui-même.
Pour les IRAF ou INAO, si on restaure la tension ou si on lève l’obstacle, le rein refonctionne.
Ici ce n’est pas le cas.
Plusieurs parties peuvent être touchées : les tubules, les glomérules, l’interstitium.
* Atteinte tubulaire :
Il peut s’agir d’une Nécrose Tubulaire Aiguë survenue par un mécanisme d’ischémie ou
toxique.
Un message (augmentation de la [Na+] niveau de la macula densa) est reçu au niveau des
glomérules ce qui entraîne une Vc des artérioles glomérulaires afférentes.
L’IRA est conservative, évite que le sujet se déshydrate en évitant la perte de Na+.
La NTA se voit svt après un choc par hypotension prolongée qui entraîne une baisse de la
perfusion rénale. Les cellules tubulaires vont être alors en hypoxie et mourir ne pouvant plus
réabsorber l’urine primitive
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* Atteinte glomérulaire : glomérulonéphrites (ex du lupus)
Ces maladies vont induire une diminution de la surface et de la filtration glomérulaire.
MAT : les glomérules st bouchés.
* Atteinte interstitium : Néphrites Interstitielles Aiguës : inflammation du tissus
interstitiel rénal.
De l’inflammation et un œdème apparaîtront, ceci entraînera une baisse de la perfusion rénale,
de la FG et conduira à une IRA
* Rabdomyolyse : libération dans le sang de myoglobine provoquant une obstruction
puis une IRA.
 Diagnostic étiologique
- NTA : soit infectieuse (pyélonéphrite) soit toxique (pénycyline).
- NIA : infectieuse, toxique.
- GNRP (Glomérulonéphrite Rapidement progressive) : en qq semaines.
Il faut faire une biopsie rapidement pour faire le diagnostic et mettre en place un ttt.
- Néphropathies vasculaires : les plaques athéromateuses st explosées et libèrent des
microcristaux de cholestérol. Cela va bloquer les vaisseaux, créer une ischémie en aval
ou Embole
ou Thrombose.
d) Procédures diagnostique
ASP : pour éliminer une lithiase radio-opaque.
Echo : important car facile à réaliser, en urgence, non invasif, ss produit de contraste.
Donne des infos sur la taille des reins, la présence d’obstructions (si dilatation).
Couplée à l’étude doppler pour donner des infos sur la vascularisation rénale.
UIV : ne sert plus à rien.
Scanner : accessible en urgences, très informatif même ss produit de contraste.
Produit de contraste non utilisé ds les cas d’insuf rénale.
Artériographie : uniquement pr chercher et traiter des obstacles vasculaires.
PBR : si on n’a pas de tableau de NTAtypique ou si pas de récupération après 4 à 5 semaines.
3) IRC
CAT :
L’examen clinique en néphro est très pauvre :
L’étude de l’évolution du poids est capitale.
Pression artérielle : les pathos rénales sont svt associées à une HTA.
Oedèmes des membres inf souvent associés.
Rechercher une maladie systémique (lupus, diabète…)
Faire une écho rénale pour orienter sur l’ancienneté et la sévérité de l’IR.
Analyse du sédiment urinaire (sg, leucocytes, albumine) : recherche d’une protéinurie,
hématurie.
La protéinurie est un facteur pronostique et diagnostique car l’origine est soit glomérulaire
soit tubulaire.
Faire un doppler des artères rénales si suspicion de sténose.
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III Conduite à tenir devant le diagnostic d’œdèmes
1) Définition
Accumulation visible ou palpable de fluide dans le tissu interstitiel
Rappels : on divise l’organisme en 2 grands compartiments, le secteur intra-cellulaire et le
secteur extra-cellulaire
Le secteur extra-C se divise en plasma et en liquide interstitiel
Les oedèmes vont se former au niveau interstitiel et intra-C.
2) Equilibre de Starling
Il existe : un pôle artériel PA avec une P élevée.
Le capillaire
Un pôle veineux PV.
La P baisse du pôle artériel au pôle veineux.
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En fonction des variations de pression, il y a des échange :
au PA: du plasma vers le liquide interstitiel.
Au PV : du liquide interstitiel au plasma.
Il existe un décalage : plus de liquide sort du vaisseau qu’il n’en rentre.
L’excès de liquide interstitiel est pris en charge par les lymphatiques.
Les échanges font intervenir la Pression hydrostatique PH
La Pression oncotique II due à la différence de concentration
des protéines (majoritaires dans le sang) qui s’oppose à la sortie de liquide
3) Comment se forment les oedèmes ?
Il faut deux choses :
- l’altération de l’équilibre hémodynamique
- la rétention hydrosodée par les reins qui est soit :
-Primaire : Excès de réabsorption de Na+ en cas de syndrome néphrotique
ou défaut d’élimination en cas d’IR (le rein ne peut plus maintenir le volumes en sel et en
eau, d’où les HTA et oedèmes).
- Secondaire : par diminution du volume sanguin efficace entraînant une hypoperfusion
rénale due à une insuf cardiaque ou à une cirrhose. Le rein lui est normal.
L’hypoperfusion rénale va stimuler le SRAA qui entraînera une réabsorption exagérée de sel
et d’eau.
Si II est constante
PH est importante au niveau du PA 
PH basse au niveau du PV

PH très élevée niveau du PA
PH très basse niveau du PV
sortie d’eau vers interstitium
réentrée d’eau
 pas de réabsorption, rétention de sel et
déséquilibre hémodynamique.
En cas de cirrhose, il y a une hypotension systémique stimulant le SRAA et créant une
rétention hydrosodée importante puis des oedèmes.
L’altération de l’équilibre hémodynamique correspond à :
Une PH 
Une II 
Une perméabilité capillaire  en cas d’inflammation ou de choc induisant un transfert
de fluide du vaisseau vers l’interstitium.
4) Diagnostic clinique
a) Oedèmes généralisés
Oedèmes bilatéraux
symétriques
Mous
Indolores
Gardant le godet
= rétention hydrosodée de 2 à 3 litres c’est pourquoi le poids est le meilleur
critère pour évaluer l’importance des oedèmes.
Il existe des épanchement ds la séreuse (ex de l’ascite (dans la cavité péritonéale)).
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b) Oedèmes localisés
Oedèmes unilatéraux
Asymétriques
Douloureux
Inflammatoires
Durs
Dus à un déséquilibre hémodynamique local si infection
Ou si thrombose créant une hyperpression
veineuse et donc un excès de transfert de liquide (eau + sel) en amont de la phlébite.
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