Economie / Fiche Technique
Bien substituables et biens complémentaires
Deux biens sont dits substituables si leur utilisation ou
acquisition permet de satisfaire le même besoin (thé ou
café). Comme il est très rare que deux biens soient
parfaitement substituables, on dira souvent que des biens
sont « substituables » au sens large du terme, c'est-à-dire
imparfaitement substituables : ils ont des caractéristiques
communes et procurent un niveau de satisfaction
équivalent.
Deux biens sont dits complémentaires lorsque leur
utilisation est liée (voiture et essence).
I – Biens substituables
- biens substituables et élasticités croisées
L’élasticité d’un bien fait que, sauf si il s’agit d’un bien affecté par les effets
Giffen (bien de première nécessité) ou Veblen (bien de consommation
ostentatoire), la hausse de son prix entraînera une baisse de sa demande.
Si deux biens A et B sont substituables, un acheteur a la possibilité de substituer
au bien A un bien B quand le prix du bien A augmente ; les élasticités de biens
complémentaires sont donc liées, puisque la hausse des prix de l’un peut non
seulement entraîner une baisse de sa demande mais aussi un « déversement » de
la demande sur le bien B.
Pour savoir si deux biens sont substituables, on peut calculer leur élasticité
croisée : si cette dernière est positive, c’est-à-dire qu’on ne perd rien à substituer
un bien à un autre, les deux biens sont effectivement substituables.
(ce calcul s’effectue de la manière suivante : ecx = (dX/X) / (dPy/Py) )
Si l’élasticité croisée de deux biens est positive ils sont substituables.
Si cette dernière est supérieure à 1, les biens sont dits « substituts étroits ».
- biens substituables et courbes d’indifférence
Si deux biens sont imparfaitement substituables, les courbes d’indifférence de
ces deux biens sont décroissantes.
Si les courbes d’indifférence de ces deux biens sont des droites et sont parallèles
entre elles alors les deux biens sont alors parfaitement substituables.