2. Les ALCOOLS

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1
Chapitre 1
LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION
1. EXPERIENCES ET DEFINITIONS FONDAMENTALES
1.1 Première expérience

Schéma et observation
plaque
de zinc
dépôt de cuivre


après un temps
suffisant
solution bleue
de sulfate de cuivre
(Cu2+  SO42 )
solution décolorée
qui contient des ions Zn2+
Ecriture des équations de demi-réactions :
 Cu
Cu2+ + 2 e- 
et
 Zn2+ + 2 eZn 
Soit globalement
Zn + Cu2+

 Zn2+ + Cu
Conclusion pour cette réaction :
Le métal zinc cède des électrons, il est qualifié de réducteur.
L’ion cuivre capte des électrons, il est qualifié d’oxydant.
REMARQUE IMPORTANTE :
- les électrons ne peuvent pas exister à l’état libre en solution. Ils ne doivent donc
jamais apparaître dans l’équation de la réaction d’oxydoréduction.
2
1.2 Deuxième expérience

Schéma et observation
plaque de
cuivre
après un temps


suffisant
solution incolore
de nitrate d’argent
(Ag+  NO3 )
dépôt d’argent
coloration bleue
caractéristique des ions Cu2+
Ecriture des équations de demi-réactions
 Ag
Ag+ + e- 
et
 Cu2+ + 2 eCu 
Soit globalement
 2Ag + Cu2+
2 Ag+ + Cu 
Conclusion pour cette réaction :
Ag+ accepte des électrons, c’est un oxydant.
Cu cède des électrons, c’est un réducteur.
2. DEFINITIONS
Oxydant
Réducteur
Oxydation
Réduction
espèce chimique capable de fixer un ou plusieurs
électrons.
espèce chimique capable de céder un ou
plusieurs électrons.
réaction au cours de laquelle une espèce
chimique perd des électrons.
réaction au cours de laquelle une espèce
chimique gagne des électrons.
3
3. NOTION DE COUPLE OXYDANT/REDUCTEUR
Dans la première expérience on constate que :
 Cu
Cu2+ + 2 e- 
Dans la deuxième expérience on constate que :
 Cu2+ + 2 eCu 
On peut traduire le comportement des deux espèces chimiques Cu et Cu2+ par
l’écriture d’une seule équation de demi-réaction :

 Cu
Cu2+ + 2 e- 

Cette demi-réaction met en évidence l’existence d’un couple Cu2+, Cu qui s’écrit par
convention :
Cu2+ / Cu
Oxydant / Réducteur
Conclusion :
Un ion métallique Mn+ et le métal qui lui correspond M, constituent un couple
oxydant / réducteur qui s’écrit : Mn+ / M.
Les deux espèces chimiques sont liées par une relation appelée équation de demi-réaction.
réduction
Mn+
+n




e–
M
oxydation
4. CLASSIFICATION QUALITATIVE DES COUPLES OXYDANTREDUCTEUR
4.1 Expériences

Cu sur Zn2+
Schéma, observation
plaque de
cuivre
pas de réaction


Solution contenant des ions Zn2+
4
Conclusion :
Cu et Zn2+ ne réagissent pas l’un sur l’autre.
Cu ne peut pas, dans ces conditions, se transformer en Cu2+ et Zn2+ ne peut pas donner Zn.
Cela signifie que le zinc est plus réducteur que le cuivre et que les ions Cu2+ sont plus
oxydants que les ions Zn2+.

Ag sur Cu2+
Schéma, observation
plaque
d’argent
pas de réaction


solution contenant des ions Cu2+
Conclusion :
Ag et Cu2+ ne réagissent pas l’un sur l’autre.
Ag ne peut pas se transformer en Ag+ et Cu2+ ne peut pas donner Cu.
Cu est plus réducteur que Ag (mais moins réducteur que Zn).
Cu2+ est plus oxydant que Zn2+ (mais moins oxydant que Ag+).
4.2 Généralisation
Portons sur un système d’axes les 3 couples : Cu2+ / Cu ; Ag+ / Ag ; Zn2+ / Zn en
respectant les conclusions des expériences effectuées :
couples
pouvoir oxydant
croissant
Ag+ / Ag
Cu2+ / Cu
Zn2+ / Zn
5
pouvoir réducteur
croissant
En multipliant les expériences, on peut classer de proche en proche tous les
couples ion métallique / métal :
4.3 Conclusions importantes


Dans un couple, plus l’oxydant est fort plus le réducteur est faible et inversement.
Entre deux couples, il y a réaction spontanée entre l’oxydant le plus fort des 2
couples et le réducteur le plus fort de l’autre couple. (Règle du gamma)
5. QUELQUES COUPLES AUTRES QUE ION METALLIQUE/METAL
5.1. Expérience
On réalise l’expérience schématisée ci-dessous au cours de laquelle on verse une
solution de permanganate de potassium dans un bécher contenant une solution de sulfate de
fer II.
6
Au contact des ions Fe2+, le permanganate se décolore. Sur une prise d’essai du milieu
réactionnel, on ajoute de l’hydroxyde de sodium. Il apparaît un précipité rouille
caractéristique de Fe(OH)3.
5.2 Interprétation
Il y a eu formation dans le milieu d’ions Fe3+ selon l’équation de demi-réaction :
Fe2+  Fe3+ + e–
(oxydation)
Les ions fer II se sont oxydés en ions fer III.
Dans le même temps, la décoloration du permanganate traduit la réduction des ions
MnO en ions Mn2+ en milieu acide. Elle correspond au couple MnO 4 / Mn2+.

4
Afin d’écrire l’équation de demi-réaction correspondant à ce couple, nous devons :
1) Equilibrer le nombre d’atomes des éléments autre que l’oxygène et l’hydrogène (ici,
on a un atome de manganèse de chaque côté :
MnO 4  Mn2+
2) Equilibrer le nombre d’atomes d’oxygène en ajoutant de l’eau :
MnO 4  Mn2+ + 4 H2O
3) Equilibrer le nombre d’atomes d’hydrogène en apportant des ions H+ (nous sommes
en milieu acide) :
MnO 4 + 8 H+ Mn2+ + 4 H2O
4) Equilibrer le nombre de charges électriques en ajoutant des électrons :
MnO 4 + 8H+ + 5e– 
Mn2+ + 4 H2O
Nous pouvons donc écrire les deux équations de demi-réaction :
5 Fe2+  5Fe3+ + 5e–
MnO 4 + 8H+ + 5e–  Mn2+ 4H2O
Et le bilan d’ensemble : MnO 4 + 5 Fe2+ + 8H+  Mn2+ + 5 Fe3+ + 4 H2O
5.3 Généralisation
De nombreux autres couples oxydant / réducteur qui comportent des ions
polyatomiques présentent un réel intérêt au plan des réalisations pratiques.
Le tableau qui suit donne quelques exemples de ces couples :
7
Couples oxydants/réducteur
Fe3+
/
Fe2+
ion fer III
ion fer II
couleur rouille
2
6
S4O
/
ion tétrathionate
incolore




Fe2+

 2Cr3+ + 7H2O
Cr2O 72  + 14 H+ + 6 e- 

vert
S2O 32 
ion thiosulfate

 2 S2O 32 
S4O 62  + 2 e- 

incolore
CH3COOH
/
CH3CH2OH
acide éthanoïque
ethanol
incolore
Fe3+ + e-
vert pâle
Cr2O 72 
/
Cr3+
ion dichromate
ion chrome III
orange
Equations des demi-réactions électroniques
incolore

 CH3CH2OH+H2O
CH3COOH + 4 H+ + 4 e- 

Remarque :
De nombreux couples « non métalliques » agissent en milieu acide, d’où la présence
d’ions H+ dans l’équation de demi-réaction.
6. CLASSIFICATION QUANTITATIVE DES COUPLES OXYDANTREDUCTEUR
6.1. Etude d’une pile d’oxydoréduction

Montage expérimental
- Le pont électrolytique est encore appelé pont de jonction ou pont salin. Il assure la
continuité du circuit. Il est constitué par un tube en U rempli de chlorure de potassium gélifié
ou par une bande de papier Joseph imbibée d’une solution conductrice.
- Le circuit électrique comprend un milliampéremètre à zéro central muni d’une petite
résistance R de protection.
- Les lames de zinc et de cuivre sont appelées électrodes.
8
- Chaque
électrochimique.
compartiment
est
une
demi-pile,
l’ensemble
forme
une
pile
Une demi-pile est constituée d’un métal plongeant dans une solution contenant les ions
métalliques correspondant.

Fonctionnement de la pile
Le milliampéremètre indique qu’un courant électrique circule dans le circuit extérieur
du cuivre vers le zinc. Par conséquent, les électrons se déplacent du zinc vers le cuivre.
Parallèlement, il se produit une double circulation d’ions à travers le pont salin comme
l’indique le schéma de fonctionnement ci-après.
Equation de fonctionnement de la pile : Zn + Cu2+  Zn2+ + Cu
6.2 Principe de la classification quantitative des couples oxydant / réducteur

expérience
On réalise les 3 piles schématisées ci-dessous et on mesure la f.é.m.
9

Tableau récapitulatif des résultats

Classification
On retrouve quantitativement la classification qualitative établie au paragraphe 4.
7. DOSAGES D’OXYDOREDUCTION
7.1 But d’un dosage d’oxydoréduction
Déterminer la concentration inconnue d’une solution oxydante ou réductrice (le réactif
titré), au moyen d’une solution réductrice ou oxydante de concentration connue (le réactif
titrant).
7.2 Principe
On détermine le volume de réactif titrant nécessaire à l’obtention de l’équivalence.
Celle-ci est obtenue lorsque les réactifs titrant et titré ont réagi dans les proportions
stoechiométriques correspondant à l’équation de la réaction. Elle se signale généralement par
le changement de couleur du milieu dû : soit à l’excès d’un des deux réactifs, soit à un
indicateur spécifique.
7.3 Montage
Il est identique au montage utilisé pour les dosages colorimétriques acido-basiques.
Exemple : Dosage de 20 mL d’une solution d’ions fer II de concentration inconnue CR
par une solution de permanganate de potassium de concentration Co= 0,02mol.L–1 :
10
7.4 Manipulation
But : dosage d’un volume VR (en mL) d’une solution de fer II de concentration
inconnue CR par une solution de permanganate de potassium de concentration connue Co.
Protocole : prélever un volume VR = 20,0 mL de sulfate de fer II. Verser dans un
bécher et ajouter quelques mL d’acide sulfurique concentré. Placer le barreau aimanté au fond
du bécher.
Remplir la burette avec la solution de permanganate de concentration Co= 0,02mol.L–1.
Ajuster le niveau au zéro de la graduation et mettre en action l’agitation magnétique.
Faire couler la solution contenant les ions permanganate jusqu’à obtention d’une teinte rose
persistante. Tant qu’il y a des ions Fe2+ dans la solution, les ions MnO 4 de couleur violette se
transforment en ions Mn2+ incolores. La première goutte de permanganate en excès provoque
l’apparition de la couleur rose synonyme du passage par l’équivalence. Ce résultat est obtenu
pour un volume de permanganate VO = 12,5 mL.
7.5 Résultats et calculs
VO = 12,5mL
VR = 20,0mL
CO = 2,00 10–2mol.L–1.
CR = x
Etablir la relation qui lie VO, CO, VR et CR.
Pour cela, écrire l’équation de la réaction (cf paragraphe 5).
MnO 4 + 5 Fe2+ + 8 H+  Mn2+ + 5 Fe3+ + 4 H2O
Elle fait apparaître qu’à l’équivalence le nombre de moles de Fe2+ est 5 fois plus élevé
que le nombre de moles de MnO 4 :
n Fe2+ = 5 x nMnO 4
11
On a : nR = 5nO et comme n = C.V, on en tire la relation :
CR.VR = 5CO.VO
CR =
5C0.V0
5x0,02x12,5
=
VR
20
CR = 0,0625 mol.L–1 soit 6,25.10–2 mol.L–1.
12
13
Chapitre 2
QUELQUES NOTIONS DE CHIMIE ORGANIQUE
1. LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DES COMPOSES ORGANIQUES
Les formules les plus compliquées, formées de plusieurs centaines d’atomes, ne
comportent le plus souvent qu’un petit nombre d’éléments différents.
Les éléments constitutifs des molécules organiques sont, par ordre de fréquence
décroissant,
- les quatre éléments C, H, O, N (par définition C est toujours présent)
- des non-métaux tels que Cl, Br, I, …
- des métaux tels que Na, Li, Mg, Zn, …
La formule brute d’un composé organique (par exemple C2H4Cl2) n’a que peu d’intérêt.
On a toujours besoin de connaître la façon dont les atomes sont liés les uns aux autres. Il
existe, en effet, plusieurs arrangements possibles non équivalents pour une même formule
brute. Il est donc nécessaire d’utiliser des formules développées qui explicitent cette
disposition des atomes.
Exemple : pour l’éthanol,
C2H6O
formule brute
formule développée
Remarque : On utilise aussi la formule semi-développée qui résulte de la formule
développée sans faire apparaître les liaisons hydrogène :
Exemple de la formule semi-développée de la molécule d’éthanol : CH3 – CH2 – OH

Les liaisons de l’atome de carbone
Le symbole du noyau de l'atome de carbone est: 126C
Cet atome possède 6 protons. La neutralité électrique de l'atome impose qu'il possède aussi 6
électrons qui se répartissent, dans l'état fondamental, sur les deux premières couches suivant
la formule électronique (K)2(L)4.
14
Cette répartition électronique fait apparaître 4 électrons périphériques. La règle de l'octet
permet de prévoir que l'atome de carbone engagera 4 liaisons covalentes (4 doublets liants) de
façon à acquérir une structure périphérique en octet.
Les quatre liaisons de l'atome de carbone peuvent être distribuées de trois façons
différentes dans l'espace (voir le tableau ci-dessous).
Exemple: le méthane
Carbone tétragonal
Exemple: L'éthylène
Carbone trigonal
Carbone digonal
Exemple: L'acétylène
Il faut noter que la présence d'un carbone tétragonal confère à la molécule une structure
spatiale (voir la représentation en perspective de Cram ci-dessous).
Le carbone trigonal a une géométrie plane.
15
2. LES DIFFERENTS TYPES DE CHAINES CARBONEES
On peut trouver 3 types de chaîne carbonée :

Les chaînes linéaires : exemple : CH3 – CH2 –CH2 – CH2 – CH3

Les chaînes ramifiées : exemple :

Les chaînes cycliques : exemple :
Remarque: La chaîne carbonée est dite saturée si elle ne présente que des liaisons simples
C – C. Elle est dite insaturée si elle présente au moins une liaison multiple (double ou
triple) entre deux atomes de carbone.
3. NOMENCLATURE
3.1 Les hydrocarbures
3.1.1. Les alcanes
Les alcanes sont des hydrocarbures saturés. Cela signifie qu'ils ne sont constitués que
d'atomes de carbone et d'hydrogène liés entre eux que par des liaisons simples C—C et C—H.
Ils ont pour formule générale CnH2n + 2.

Les alcanes linéaires :
Les quatre premiers termes portent des noms d’usage ; les termes suivants portent un nom
formé d’un préfixe indiquant le nombre de carbones de leur chaîne suivi de la terminaison
ane :
CH4
CH3 – CH3
CH3 – CH2 – CH3
CH3 – CH2 – CH2 – CH3
CH3 – CH2 – CH2 – CH2 – CH3
CH3 – CH2 – CH2 – CH2 – CH2 – CH3
CH3 – CH2 – CH2 – CH2 – CH2 – CH2 – CH3
CH3 – CH2 – CH2 – CH2 – CH2 – CH2 – CH2 – CH3
16
Méthane
Ethane
Propane
Butane
Pentane
Hexane
Heptane
Octane

Les alcanes ramifiés:
-
les groupes alkyles :
En enlevant un atome d'hydrogène à un alcane on obtient un groupe d'atomes appelé:
groupe alkyle.
On obtient le nom du groupe alkyle en remplaçant la terminaison ane de l'alcane par la
terminaison yle :
CH3 –
CH3 – CH2 –
CH3 – CH2 – CH2 –
-
méthyle
éthyle
propyle
Nom des alcanes ramifiés:
Pour nommer un alcane à chaîne ramifiée, on fait précéder le nom de l'alcane linéaire
correspondant à la chaîne la plus longue (chaîne principale) du nom du groupe alkyle
correspondant à la ramification en élidant (supprimant) le e final du groupe alkyle. On place
devant ce nom, en le séparant par un tiret, un nombre indiquant la position du groupe sur la
chaîne principale. Les atomes de carbone de cette chaîne sont numérotés à partir de l'une de
ses extrémités, de telle façon que l'indice de position du groupe alkyle soit le plus petit
possible.
Exemple :
2-méthylpentane
Si la chaîne principale porte plusieurs groupes alkyle, on indique leur nom par ordre
alphabétique.
Lorsque plusieurs groupes alkyle sont identiques, on utilise les préfixes di, tri, tétra..
3.1.2. Les alcènes
Les alcènes sont des hydrocarbures non saturés possédant au moins une double liaison.
Leur nom se forme à partir de celui de l’alcane qui possède le même squelette carboné,
en remplaçant la terminaison ane par la terminaison ène.
La position de la double liaison dans la chaîne principale est indiquée par un indice,
placé avant la terminaison ène, donnant le numéro du premier carbone portant la double
liaison.
17
Exemples :
CH3 – CH = CH – CH2 – CH3
pent-2-ène
3-méthylbut-1-ène
3.1.3. les alcynes
Les alcynes sont des hydrocarbures non saturés possédant au moins une triple liaison.
Leur nom se forme à partir de celui de l’alcane qui possède le même squelette carboné,
en remplaçant la terminaison ane par la terminaison yne.
La position de la triple liaison dans la chaîne principale est indiquée par un indice,
placé avant la terminaison yne, donnant le numéro du premier carbone portant la triple
liaison.
3.2. Isomérie
3.2.1. définitions


Deux corps isomères sont des composés qui
ont la même formule brute mais des
structures différentes.
Des isomères de constitution ont la même
formule brute mais des formules développées
planes (ou semi-développées) différentes.
Butane
méthylpropane
3.2.2. Isomérie Z-E
Molécules concernées: Cette isomérie concerne certaines molécules de dérivés
éthyléniques, c'est-à-dire des molécules présentant non seulement au moins une double liaison
entre deux atomes de carbone mais aussi une structure du type:
AHC=CHB (les groupes A et B pouvant éventuellement être identiques).


Exemple (voir ci-contre): On indique par les
lettres Z ou E (placées entre parenthèses
devant le nom et séparée par un tiret) si les
atomes d'hydrogène situés aux extrémités de
la liaison C=C sont situés respectivement du
même côté ou de part et d'autre de l'axe C=C.
(Z)-but-2-ène
(E)-but-2-ène
Remarque: Les dérivés éthyléniques donnent aussi lieu à une isomérie de position.
C'est une isomérie de constitution qui n'est pas une isomérie de chaîne. Elle est due à
la possibilité de rencontrer la double liaison C=C en différents endroits de la chaîne
carbonée.
18
Exemple:
but-2-ène (Z ou E)
but-1-ène
3.3 Composés à fonctions simples et multiples
3.3.1. Les dérivés halogénés
Les halogènes (Fluor F, Chlore Cl, Brome Br, et Iode I) sont souvent représentés par le
symbole générique X. Les dérivés halogénés comportent au moins une liaison C – X.
Leur nom s'obtient en faisant précéder le nom de l'alcane dont il dérive du préfixe
fluoro, chloro, bromo ou iodo, précédé de l'indice de position de ce groupe suivi d'un tiret.
Exemple:
CH3—CHCl—CH3
2-chloropropane
CH3—CHBr—CHBr—CH3
2,3-dibromobutane
3.3.2. Les alcools
Les alcools ont pour formule générale R – OH. Le groupe hydroxyle OH y est lié à un
carbone saturé.
Leur nom s'obtient en remplaçant le e final du nom de l'alcane dont il dérive par le suffixe
ol précédé de l'indice de position du carbone fonctionnel (le carbone qui porte le groupe
hydroxyle) encadré par deux traits d'unions.
Exemples :
CH3—CH2—CH2—OH
CH3—CH2—CH2—OH
propan-1-ol
CH3—CHOH—CH3
propan-2-ol
CH3—C(CH3)OH—CH2—CH3
2-méthylbutan-2-ol
19
Remarque : On distingue 3 classes d’alcools, en fonction du degré de substitution du
carbone portant la fonction :
Alcool primaire
Alcool secondaire
Alcool tertiaire
3.3.3. Les amines
Les molécules de cette famille présentent toutes un groupe amino fixé sur une chaîne
carbonée. On pourra les noter d'une façon générale R—NH2.
Leur nom officiel s'obtient en ajoutant le suffixe amine au nom du radical alkyle —R
après en avoir élidé (supprimé) le e final.
Exemple:
CH3—CH2—CH2—NH2
propylamine
3.3.4. Les aldéhydes
Les composés contenant un groupe carbonyle
les Aldéhydes.
C = O lié à un seul atome de carbone sont
Le groupe carbonyle est donc situé en bout de chaîne. On pourra les noter d'une façon
générale R—CH=O (ou R—CHO).
Leur nom s'obtient en remplaçant le e final de l'alcane dont il dérive par la terminaison
al. La chaîne carbonée d'un aldéhyde est numérotée à partir du carbone fonctionnel (le
carbone du groupe carbonyle).
Exemples :
CH3—CH2—CH=O
propanal
CH3—CH(CH3)—CH=O
2-méthylpropanal
20
3.3.5. Les cétones
Les composés contenant un groupe carbonyle
les Cétones.
C = O lié à deux atomes de carbone sont
Leur formule générale est R – CO – R (cétones symétriques) ou R – CO – R’ (cétones
mixtes).
Leur nom s'obtient en remplaçant le e final de l'alcane dont il dérive par la terminaison
one précédée éventuellement de l'indice de position du carbone fonctionnel (carbone du
groupe carbonyle). Par exemple:
CH3—CO—CH3
propanone (ou
acétone)
CH3—CO—CH2—CH2—CH3
pentan-2-one
3.3.6.Les acides carboxyliques
Les molécules de cette famille présentent toutes le groupe carboxyle en bout de chaîne.
On pourra les noter R—COOH ou plus simplement R—CO2H.
On obtient leur nom en remplaçant le e final de l'alcane dont il dérive par la terminaison
oïque et en le faisant précéder du mot acide. On numérote la chaîne carbonée à partir du
carbone fonctionnel (carbone du groupe carboxyle).
Exemples :
CH3—COOH
acide éthanoïque (ou acide
acétique)
CH3—CH(CH3)—COOH
acide 2-méthylpropanoïque
21
3.3.7. Les halogénures d’acides
Le remplacement, dans un acide carboxylique, du groupe OH par un halogène X
donne un halogénure d’acide (ou halogénure d’acyle), R – CO – X.
Les noms des groupes acyles dérivent de ceux des acides, en remplaçant la
terminaison ique par la terminaison yle.
Exemples :
CH3 – CO – Cl : chlorure d’éthanoyle
CH3 – CH2 – CO – Br : bromure de propanoyle
3.3.8. Les esters
Les alcools réagissent avec les acides carboxyliques pour donner un ester, selon le
bilan :
Les esters sont nommés en remplaçant, dans le nom de l’acide, la terminaison ique par
la terminaison ate, et en faisant suivre le mot ainsi obtenu du nom du groupe R’, lié par la
préposition de.
Exemples :
1

 CH3 – CO – O – CH3 + H2O
CH3 – COOH + CH3 – OH 

2
acide éthanoïque
méthanol
éthanoate de méthyle
eau
1

 H – CO – O – CH2 – CH3 + H2O
H – COOH + CH3 – CH2 – OH 

2
acide méthanoïque
éthanol
méthanoate d’éthyle
eau
-
Remarques importantes :
Cette réaction, catalysée par les acides forts (H2SO4 par exemple) est réversible. La
réaction inverse (sens 2) étant l’hydrolyse de l’ester.
Cette réaction est limitée (la consommation des réactifs est incomplète). On obtient
donc un état d’équilibre.
Cette réaction est athermique (la température est sans effet sur la composition des
réactifs et des produits à l’équilibre).
22
-
Les esters peuvent être obtenus dans de meilleurs conditions (réaction plus rapide et
plus totale) en utilisant à la place de l’acide l’un de ses dérivés le chlorure d’acide. La
réaction est alors irréversible selon le schéma :
23
Chapitre 3
ETUDE DE QUELQUES REACTIONS CHIMIQUES
La maîtrise des réactions permettant le passage d’une famille chimique à une autre est très
importante en chimie organique. En effet, ces réactions permettent de recréer des molécules
existant dans la nature ou d'en créer de nouvelles. On trouve ainsi de nombreuses applications
industrielles et pharmaceutiques.
1. LES ALCENES
1.1 Hydrogénation
L’addition du dihydrogène sur une double liaison conduit à un composé saturé.
Cette réaction ne se produit qu’en présence d’un catalyseur (nickel, platine).
Ni
 CH3 – CH2 – CH2 – CH3
Exemple : CH3 – CH2 – CH = CH2 + H2 
1.2 Hydratation
L’addition de l’eau sur un alcène conduit à un alcool selon le schéma :
Cette hydratation donne en général un mélange de deux alcools avec une proportion
supérieure de l'alcool de la classe la plus élevée.
2. LES ALCOOLS
2.1 Oxydation
En présence des oxydants usuels (permanganate de potassium par exemple), en milieu
acide, les alcools subissent une oxydation selon le schéma :
24
Exemple 1 : oxydation d’un alcool primaire
Cette oxydation conduit à un aldéhyde puis à un acide carboxylique si l'oxydant
MnO4 en milieu acide est en excès. Un alcool primaire fait partie du couple redox:
R—CHO / R—CH2—OH et l'ion permanganate fait partie du couple: MnO4– / Mn2+. On a
alors:
–
R—CH2—OH

 R—CHO + 2 H+ + 2 e

x5
MnO4– + 8 H+ + 5 e-

 Mn2+ + 4 H2O


x2
5 R—CH2—OH + 2 MnO4– + 6 H+  5 R—CHO + 2 Mn2+ + 8 H2O
En présence d'un excès d'oxydant, l'aldéhyde peut, à son tour, subir une oxydation en
acide carboxylique. Les couples mis en jeu sont alors: R—COOH / R—CHO et MnO4– /
Mn2+. On a alors:
R—CHO + H2O




MnO4– + 8 H+ + 5 e-

 Mn2+ + 4 H2O


R—COOH + 2 H+ + 2 e-
x5
x2
5 R—CHO + 2 MnO4– + 6 H+  5 R—COOH + 2 Mn2+ + 3 H2O
Remarque: Il est possible d'oxyder l'alcool R—CH2—OH directement en acide
carboxylique soit en faisant la somme des deux dernières équations, soit en considérant les
couples mis en jeu: R—COOH / R—CH2—OH et MnO4– / Mn2+. L’équation de cette
oxydation est:
5 R—CH2—OH + 4 MnO4– + 12 H+  5 R—COOH + 4 Mn2+ + 11 H2O
25
Exemple 2 : oxydation d’un alcool secondaire
Cette oxydation ménagée conduit à une cétone. Elle ne se poursuit pas jusqu'à un acide
carboxylique même en présence d'un excès d'oxydant.
Les couples mis en jeu sont: R—CO—R’ / R—CHOH—R’ et MnO4– / Mn2+. On a alors:
R—CHOH—R’




R—CO—R’+ 2H+ + 2e-
x5
MnO4– + 8H+ + 5e-




Mn2+ + 4H2O
x2
5R—CHOH—R’+ 2MnO4– + 6H+


5R—CO—R’ + 2Mn2+ + 8H2O
On a donc en résumé:
alcool primaire
oxydation
oxydation
aldéhyde 
acide carboxylique

oxydation
alcool secondaire 
alcool tertiaire
oxydation

cétone
oxydation

rien
rien
2.2 Déshydrogénation
A 300 °C, en phase vapeur, au contact du cuivre (catalyseur), les alcools se
déshydrogènent.
Les alcools primaires donnent des aldéhydes, les alcools secondaires donnent des
cétones et les alcools tertiaires ne peuvent se déshydrogéner.
Exemple :
Cu
CH3 – CH2 – CH2 – OH 

 CH3 – CH2 – CH = O + H2
300C
2.3 Déshydratation
C'est une réaction d'élimination d'une molécule d'eau qui conduit à un alcène.
En effet, au contact d’un catalyseur comme l’alumine Al2O3 et vers 350°C, les alcools
subissent une perte d’eau pour se transformer en alcène.
Al2O3
 CH3 – CH = CH2
Exemple : CH3 – CHOH – CH3 
350C
propan-2-ol
propène
26
2.4 Formation de dérivés halogénés
Les hydracides halogénés (HCl, HBr, …) réagissent avec les alcools pour donner des
dérivés halogénés.
les alcools subissent une substitution (remplacement) de leur groupe hydroxyle —OH
par un atome d'halogène selon le schéma :
3. ACIDES CARBOXYLIQUES ET COMPOSES CARBONYLES
3.1 Réduction des composés carbonylés
La réduction des composés carbonylés s'effectuent en présence de dihydrogène sous
une pression de 4 à 5 bar avec du platine comme catalyseur. Le schéma général de ces
transformations est le suivant:
Ni


3.2 Réduction des acides carboxylique
La réduction d’un acide carboxylique est très difficile, elle se produit en présence de
l’ion hydrure H-. L’acide est réduit en alcool primaire.
Cette réduction est beaucoup plus facile si l’acide est préalablement estérifié :
En effet, la réduction des esters par le dihydrogène en présence d’un catalyseur fournit
deux alcools selon le schéma :
27
3.3 Préparation de chlorures d’acides à partir d’acides carboxyliques
Le passage d’un acide au chlorure d’acide correspondant est possible par réaction avec
l’un des composés suivants :
-
Chlorure de thionyle SOCl2 :
R – COOH + SOCl2  R – COCl + SO2 + HCl
-
Pentachlorure de phosphore :
R – COOH + PCl5  R – COCl + POCl3 + HCl
-
Trichlorure de phosphore :
3 R – COOH + PCl3  3 R – COCl + H3PO3
3.3.1
Voir paragraphe 3.3.8
28
Estérification
29
Chapitre 4
LES GLUCIDES
Introduction :
Glucose, fructose, saccharose, lactose, amidon, … tous ces composés appartiennent à
la famille des glucides ou sucres.
Ce sont des composés polyhydroxylés comportant en outre une fonction aldéhyde ou
cétone.
Ces substances se trouvent dans les végétaux, qui en font la synthèse à partir de CO2
et H2O présents dans l’atmosphère, grâce à l’énergie apportée par la lumière solaire et captée
par la chlorophylle (processus de la photosynthèse) :
lumière
n CO2 + n H2O 
 (CH2O)n + n O2
solaire
L’un des glucides les plus simples est le glucose (C6H12O6). Par condensation, il forme
des substances de masse moléculaire beaucoup plus élevée, comme la cellulose qui constitue
les parois des cellules végétales, ou l’amidon qui, stocké dans les graines notamment, sert de
réserve en vue de la croissance des plantes.
Les glucides contenus dans les aliments jouent également un rôle primordial dans le
métabolisme animal. Au cours de la digestion, ils sont dégradés (hydrolysés) en glucose qui
est ensuite condensé en glycogène (rôle du foie). Ce dernier, stocké dans l’organisme
constitue une substance de réserve.
1. CLASSIFICATION DES GLUCIDES
1.1.Principe
On classe les glucides en fonction de leur capacité à subir ou non une hydrolyse.
Une hydrolyse est la décomposition d’un composé par action de l’eau.
1.2.Les différentes catégories de glucides
1.2.1. Les oses
Ce sont des sucres simples non hydrolysables qui comportent dans leur molécule de
trois à sept atomes de carbone.
Ils possèdent des fonctions alcools –OH et :
- Soit une fonction aldéhyde (–CHO), ce sont alors des aldoses.
Exemple : le glucose
- Soit une fonction cétone (–CO–), ce sont des cétoses.
Exemple : le fructose
30
1.2.2. Les osides
Ce sont des glucides complexes hydrolysables, classés en deux catégories :
-
les holosides, qui donnent par hydrolyse uniquement des sucres simples (oses) :
Oligoholosides pour les holosides à faible nombre d’oses constitutifs.
Exemple : le saccharose.

Polyholosides pour les holosides à grand nombre d’oses constitutifs.
Exemple : l’amidon.

-
les hétérosides, qui donnent par hydrolyse des oses, plus une partie non glucidique
que l’on appelle l’aglycone.
Exemple : les acides nucléiques.
En résumé, on a la classification suivante :
GLUCIDES
OSIDES
(hydrolysables)
OSES
sucres simples
(non hydrolysables)
HETEROSIDES
(hydrolysables en
oses + aglycone)
HOLOSIDES
(hydrolysables en
oses uniquement)
OLIGOHOLOSIDES
POLYHOLOSIDES
2. ETUDE DES OSES
2.1.Le glucose
Il existe trois aldohexoses naturels, mais le glucose est le plus important en raison de
son abondance dans la nature (sucre des fruits et du miel).
Le glucose est présent dans l’organisme, soit après absorption directe, soit à la suite de
la digestion, comme produit d’hydrolyse des osides.
31
Véhiculé par le sang, il est, soit distribué aux cellules, soit stocké dans le foie sous
forme de glycogène. Son oxydation au niveau des cellules s’accompagne de la transformation
de l’énergie chimique qu’il contient en énergie mécanique (musculaire).
Son excès dans le sang constitue une maladie grave : le diabète.
2.1.1. Représentation de la molécule

La formule brute du glucose est C6H12O6

Sa formule semi-développée est : CH2OH–CHOH–CHOH–CHOH–CHOH–CH=O
Le glucose est un aldohexose. Sa formule semi-développée peut s’écrire en tenant
compte de la répartition spatiale des groupements –OH (projection de Fischer) :
En fait, la formule linéaire du glucose ne permet pas d’expliquer certaines de ses
propriétés.
En effet, la fonction aldéhyde n’est pas libre car elle est engagée dans un cycle.
(représentation de Haworth) :
Remarque : dans une solution de glucose, un mélange des deux formes existe, même si
la forme cyclique est largement majoritaire (95%). Malgré tout, en présence d’un réactif de
la fonction aldéhyde, le mélange se comporte en apparence comme s’il n’était composé que
de la forme ouverte.
Selon la position du groupement –OH situé sur l’atome de carbone n°1, la molécule de
glucose peut exister sous deux formes :
Forme α
Forme β
32
2.1.2. Propriétés chimiques

Oxydation :
Le glucose est réducteur, ainsi qu’en témoigne son action sur la liqueur de Fehling ou
sur le nitrate d’argent ammoniacal.
-
Réaction avec la liqueur de Fehling : La liqueur de Fehling est une solution bleue
foncée d’ions Cu2+. Ces ions sont réduits par le glucose en oxyde de cuivre I (Cu2O)
sous la forme d’un précipité rouge brique.
Quelques mL
d’une solution de
de glucose
Liqueur de Fehling
précipité rouge
brique
Cette réaction s’effectue en milieu basique (présence d’ions HO-).
En symbolisant le glucose par R–CHO, la réaction se traduit par l’équation
d’oxydoréduction suivante :


2 Cu2+ + 2 HO- + 2 e- 



R–CHO + 3 HO

Cu2O + H2O
R–COO- + 2 H2O + 2 e-
R–CHO + 2 Cu2+ + 5 HO-  R–COO- + Cu2O + 3 H2O
-
Réaction avec le nitrate d’argent ammoniacal (réactif de Tollens) : Le nitrate d’argent
ammoniacal est une solution d’ions Ag+. Ces ions sont réduits en argent métallique.
Celui-ci se dépose sur les parois du tube qui prend l’aspect argenté d’un miroir.
En symbolisant le glucose par R–CHO, la réaction se traduit par l’équation
d’oxydoréduction suivante :
Ag+
+
R–CHO + 3 HO-
e-

 Ag
(X 2)



 R–COO- + 2 H2O + 2 e

R–CHO + 2 Ag+ + 3 HO-  R–COO- + 2 Ag + 2 H2O
-
Les deux expériences ci-dessus nous montrent donc que le glucose est réducteur.
On montre que le glucose peut être oxydé par le brome en acide gluconique :
HOH2C – CHOH – CHOH – CHOH – CHOH – CO2H
33
On montre également que le glucose peut être oxydé par l’acide nitrique en acide
glucarique :
HO2C – CHOH – CHOH – CHOH – CHOH – CO2H

Réduction :
Les réducteurs de la fonction aldéhyde transforment le glucose en sorbitol :
HOH2C – CHOH – CHOH – CHOH – CHOH – CH2OH

Fermentation alcoolique:
Une solution de glucose abandonnée à l’air subit une réaction de fermentation,
provoquée par le développement de microorganismes (levures) produisant une enzyme
(catalyseur biologique), la zymase.
Ce processus de fermentation est très complexe et on retiendra seulement qu’il aboutit
à la formation d’alcool éthylique et de dioxyde de carbone :
C6H12O6  2 CH3CH2OH + 2 CO2
2.2.Le fructose


Le fructose est le sucre des fleurs et de certains fruits.
C’est un isomère du glucose, sa formule brute est donc aussi C6H12O6.
C’est un cétose, sa formule semi-développée comporte une fonction cétone :
CH2OH–CHOH–CHOH–CHOH–CO–CH2OH
La structure la plus fréquente pour les cétohexoses comporte la fonction cétone sur le
carbone 2. On peut donc représenter le fructose par une formule de Fischer :
Le fructose possède aussi une forme cyclique à six atomes (formule d’Haworth) :
34
2.3.Les autres oses

Le galactose
C’est un isomère du glucose. Il s’obtient par hydrolyse du lactose (sucre du lait).

Le ribose
C’est un aldopentose de formule brute C5H10O5 et de formule semi-développée :
CH2OH–CHOH–CHOH–CHOH–CHO
Il entre dans la composition de l’ARN (acide ribonucléique).


Le désoxyribose
De formule brute C5H10O4 , il dérive du ribose par réduction. Il est présent dans la
constitution de l’ADN (acide désoxyribonucléique).
3. ETUDE DES OSIDES
3.1.Les holosides
-
On distingue :
Les oligoholosides qui donnent par hydrolyse de 2 à 10 molécules d’oses.
Les polyholosides dont l’hydrolyse donne plus de 10 molécules d’oses.
3.1.1. Les oligoholosides
Les seuls envisagés ici seront les diholosides.
Ils résultent de la condensation, avec élimination d’eau, de 2 molécules d’oses,
identiques ou différentes.
Ils ont pour formule brute générale : C12H22O11.

Le saccharose :
Le saccharose, extrait du jus de canne à sucre ou de betterave, constitue le sucre
ordinaire. C’est certainement le plus abondant et le moins cher des produits organiques purs
préparés en grande quantité.
Il résulte de la condensation d’une molécule de glucose et d’une molécule de
fructose :
hydrolyse

 C6H12O6 + C6H12O6
C12H22O11 + H2O 

condensation
glucose
fructose
La structure complète du saccharose est la suivante :
35
Dans l’organisme, l’hydrolyse du saccharose s’effectue sous l’action d’enzymes
spécifiques.
On peut obtenir cette hydrolyse en laboratoire avec une enzyme appelée invertase.

Le maltose :
Présent dans l’orge germé, sous forme de malt, il peut être obtenu par hydrolyse de
l’amidon.
maltose
Le maltose est un sucre réducteur, qui peut, à son tour, être hydrolysé en fournissant 2
molécules de glucose :
C12H22O11 + H2O  2 C6H12O6

Le lactose :
Le lactose se trouve, à la teneur de 5% environ, dans le lait.
Sa formule semi-développée est :
C’est un sucre réducteur qui donne par hydrolyse du glucose et du galactose :
C12H22O11 + H2O  C6H12O6 + C6H12O6
lactose
glucose
galactose
Il donne lieu dans certaines conditions à une fermentation qui le transforme en acide
lactique.
C’est l’acide lactique, responsable de l’acidité du lait, qui donne sa saveur au lait
caillé.
36
3.1.2. Les polyholosides
Les polyholosides sont des substances de masse molaire moléculaire très élevée,
résultant de la condensation d’un grand nombre de molécules d’oses.
Ces macromolécules ont toutes la même formule brute : (C6H10O5)n.
Les polyholosides sont constitués par l’enchaînement d’un grand nombre de cycles
reliés par des liaisons osidiques.

L’amidon :
L’amidon est stocké notamment dans les graines et les racines des plantes, et constitue
une réserve, source potentielle de glucose.
Dans la forme générale (C6H10O5)n, n est compris entre 500 et 1000.
L’amidon est formé de 2 constituants : l’amylose (environ 20%) et l’amylopectine
(environ 80%) :
Amylose
Amylopectine
L’amylose ainsi que l’amylopectine peuvent être hydrolysées en maltose, qui à son
tour peut être hydrolysé en glucose.

La cellulose :
C’est le polyholoside le plus répandu dans le monde végétal. Elle constitue la
membrane qui entoure la cellule des végétaux.
Elle est un des constituants principaux du bois, du lin, de la paille…
Le coton est de la cellulose presque pure (98%).
37
Dans la forme générale (C6H10O5)n, n est compris entre 1000 et 5000.
La formule semi-développée de la cellulose est :
La cellulose est insoluble dans l’eau et son hydrolyse est très difficile. Elle s’effectue
par voie enzymatique pour donner du cellobiose, puis du glucose.
Outre la fabrication du papier, qui ne comporte pas de modification chimique de la
cellulose, ses applications pratiques sont nombreuses :
- L’estérification des fonctions alcool conduit au nitrate de cellulose utilisé dans la
fabrication d’explosifs.
- La cellulose n’est pas assimilable par l’homme, mais les ruminants ou les escargots
peuvent l’utiliser, après hydrolyse enzymatique au cours de la digestion, à la synthèse
de leurs propres glucides.

Le glycogène :
Le glycogène, analogue à l’amylopectine, est le glucide de réserve du monde animal.
Il est présent dans les muscles et le foie où son stock est d’environ 200g. Son rôle est de
maintenir constant le taux de glucose dans le sang.
3.2. Les hétérosides
Les hétérosides sont très répandus dans la nature, particulièrement chez les végétaux
où certains ont des propriétés pharmacodynamiques intéressantes.
Ils sont constitués d’une partie glucidique (un sucre) et d’une partie non glucidique
(l’aglycone).
Parmi les hétérosides importants, on trouve les acides nucléiques (ARN et ADN).
On trouve également en abondance des hétérosides dans la nature, et notamment dans
le règne végétal :
- l’amygdaline se trouve dans les amandes amères et dans les noyaux de certains fruits.
- la coniférine est présente dans la sève des conifères.
38
Chapitre 5
LES LIPIDES
1. GENERALITES
Le mot lipide vient du grec « lipos » qui signifie graisse. Les lipides sont pour la
plupart des substances de réserves énergétiques chez les êtres vivants.
On les trouve chez les végétaux dans les graines des oléagineux tels que le colza,
l’arachide, le soja…mais également dans certains fruits comme la noix, l’olive, l’avocat…
Chimiquement, les lipides sont des esters. Ils résultent de l’action d’un alcool sur un
acide carboxylique, appelé de ce fait « acide gras » puisque la réaction conduit à la formation
d’une graisse.
L’équation générale de formation d’un lipide s’écrit :
Acide gras
Alcool
lipide (ester)
eau
Remarque :
L’alcool le plus présent dans la formation des lipides est le glycérol (propane-1,2,3triol), composé de formule semi-développée CH2OH – CHOH – CH2OH. L’estérification des
trois fonctions de cet alcool donne naissance aux triglycérides.
2. CLASSIFICATION DES LIPIDES
On distingue deux grandes catégories de lipides : les lipides simples et les lipides
complexes.
2.1. Les lipides simples
Ce sont des composés ternaires constitués uniquement de carbone, d’hydrogène et
d’oxygène.
Ils résultent de l’action d’un ou plusieurs acides gras sur un alcool.
C’est la nature de l’alcool constitutif qui permet de classer les lipides simples en
plusieurs catégories.
39
2.1.1 Les glycérides
L’alcool constitutif est le glycérol. On distingue les mono-, les di- et les triglycérides,
selon qu’une, deux, ou trois fonctions alcool du glycérol sont estérifiées par les acides gras.
Formule générale d’un triglycéride :
Exemples de triglycérides : butyrine, oléine, stéarine….
2.1.2 Les stérides
L’alcool constitutif est un stérol. Le plus important des stérols est le cholestérol.
Exemple de stérides : la lanoline
2.1.3 Les cérides
L’alcool constitutif comporte un grand nombre d’atomes de carbone (de 12 à 32).
Leur imperméabilité leur confère un rôle protecteur.
Exemples de cérides : La cire d’abeille, la cire des végétaux comme celle des
conifères, l’huile de requin…
2.2. Les lipides complexes
En plus du carbone, de l’oxygène et de l’hydrogène, ces composés peuvent contenir du
phosphore, de l’azote et du soufre.
On distingue généralement :
-
les phosphatides
Exemple : la lécithine du jaune d’œuf qui est un phosphoaminolipide.
-
les sphingolipides
Exemple : le sphingomyéline des cellules nerveuses.
40
Tableau récapitulatif de la classification des lipides
LIPIDES
LIPIDES
COMPLEXES
LIPIDES SIMPLES
Glycérides
Stérides
Phosphatides
Cérides
Sphingolipîdes
3. ETUDE DES TRIGLYCERIDES
3.1. Constitution
3.1.1 Formule générale d’un triglycéride
Les radicaux R1, R2, R3, représentent les chaînes carbonées des acides gras.
Très souvent R1, R2, R3, sont identiques, car c’est le même acide gras qui estérifie les
trois fonctions alcool du glycérol. On obtient alors un triglycéride simple :
estérification
hydrolyse
41
3.1.2 Les acides gras


les acides gras volatils (A.G.V)
Nom officiel
Nom usuel
Formule semi-développée
Acide méthanoïque
Acide formique
H – COOH
Acide éthanoïque
Acide acétique
CH3 – COOH
Acide propanoïque
Acide propionique
CH3 – CH2 – COOH
Acide butanoïque
Acide butyrique
CH3 – [CH2]2 – COOH
les autres acides gras
- les acides gras saturés
Formule brute générale : CnH2nO2 (n est toujours pair chez les acides gras naturels).
Principaux acides gras naturels saturés
Formule brute
C4H8O2
C6H12O2
C8H16O2
C10H20O2
C12H24O2
C14H28O2
C16H32O2
C18H36O2
C20H40O2
C22H44O2
C24H48O2
Formule semidéveloppée
CH3 – [CH2]2 – COOH
CH3 – [CH2]4 – COOH
CH3 – [CH2]6 – COOH
CH3 – [CH2]8 – COOH
CH3 – [CH2]10 – COOH
CH3 – [CH2]12 – COOH
CH3 – [CH2]14 – COOH
CH3 – [CH2]16 – COOH
CH3 – [CH2]18 – COOH
CH3 – [CH2]20 – COOH
CH3 – [CH2]22 – COOH
Nom systématique
Acide Butanoïque
Acide Hexanoïque
Acide Octanoïque
Acide Décanoïque
Acide Dodécanoïque
Acide Tétradécanoïque
Acide Hexadécanoïque
Acide Octadécanoïque
Acide Eicosanoïque
Acide Docosanoïque
Acide Tétracosanoïque
Nom commun
Acide Butyrique
Acide Caproïque
Acide Caprylique
Acide Caprique
Acide Lorique
Acide Myristique
Acide Palmitique
Acide Stéarique
Acide Arachidique
Acide Béhénique
Acide Lignocérique
- Les acides gras insaturés
 Les acides gras mono-insaturés (A.G.M.I)
Ils possèdent une seule double liaison dans leur chaîne carbonée.
Principaux termes :
Nom usuel
Acide palmitoléique
Acide oléique
Acide gadoléique
Acide érucique
Acide nervonique
Nombre d’atomes
de carbone
16
18
20
22
24
Formule semi-développée
CH3–[CH2]5–CH=CH–[CH2]7–COOH
CH3–[CH2]7–CH=CH–[CH2]7–COOH
CH3–[CH2]7–CH=CH–[CH2]9–COOH
CH3–[CH2]7–CH=CH–[CH2]11–COOH
CH3–[CH2]7–CH=CH–[CH2]13–COOH
42
 Les acides gras poly-insaturés (A.G.P.I)
Ils possèdent deux ou plusieurs doubles liaisons dans leur chaîne carbonée.
Principaux termes :
Nom usuel
Acide linoléique
Acide linolénique
Acide arachidonique
Nombre d’atomes
Formule semi-développée
de carbone
16
CH3–[CH2]3–[CH2–CH=CH]2–[CH2]7–COOH
18
CH3–[CH2–CH=CH]3–[CH2]7–COOH
20
CH3–[CH2]3–[CH2–CH=CH]4–[CH2]3–COOH
3.1.3 Formules semi-développée de quelques triglycérides
La butyrine :
La palmitine
43
3.2. Propriétés chimiques
3.2.1 hydrolyse
L’hydrolyse est la réaction inverse de l’estérification. C’est la « coupure » par l’eau de
liaisons ester du triglycéride.
Elle s’effectue selon le schéma vu au paragraphe 3.1.1
3.2.2 Saponification
La saponification est une hydrolyse effectuée en milieu basique. C’est une réaction
totale. On obtient le glycérol et un composé ionique : le savon :
Si la base utilisée est l’hydroxyde de sodium (soude), le savon obtenu est solide et
blanc. Avec l’hydroxyde de potassium (potasse), le savon est mou et brun.
3.2.3 Fabrication d’un savon

Mode opératoire
On introduit, dans un ballon, et à l’aide d’une éprouvette graduée 20 mL de soude, 15
mL d’huile alimentaire et 20 mL d’éthanol (pour favoriser le contact entre la soude et
l’huile).
On chauffe à reflux.
Au bout d’un temps de l’ordre de 20 minutes, on verse le contenu du ballon dans un
récipient rempli d’une solution saturée en chlorure de sodium (sel de cuisine), ceci afin de
faire précipiter le savon (opération de relargage).
Enfin, on filtre pour récupérer le savon.
44

Matériel et montage
45
Chapitre 6
LES PROTIDES
Les protides sont des composés essentiels de la matière vivante. Leurs rôles sont variés
et importants.
Ils sont présents dans les tissus animaux et végétaux (exemples : la kératine des ongles
et des cheveux, le collagène de la peau…).
Ils sont également présents dans certaines hormones présentent dans les organismes
(exemple : l’insuline) ou dans certains antibiotiques.
1 CLASSIFICATION DES PROTIDES
Le mot protide désigne un ensemble de 3 familles de composés.
1.1. Les acides aminés
La formule générale des acides aminés les plus courants s’écrit :
R – CH – COOH
ou
H2N – CH – COOH
R – NH2 COOH
ou
H2N –RR
fonction
amine
fonction acide
carboxylique
Ce sont les unités de base des composés protidiques.
Exemples : la glycine (ou glycocolle), l’alanine,…
1.2. Les peptides
Ce sont des enchaînements d’acides aminés. Ils sont hydrolysables. On les classe en
deux catégories :
-
les oligopeptides : enchaînements de 2 à 10 acides aminés.
-
les polypeptides : enchaînements de 11 à 100 acides aminés.
1.3. Les protéines
Ce sont des assemblages de peptides. Elles donnent par hydrolyse complète plus de
100 acides aminés. Elles sont elles-mêmes classées en deux catégories :
- les holoprotéines : la kératine, l’albumine…
- les hétéroprotéines : l’hémoglobine (acides aminés + fer), la chlorophylle.
46
2. ETUDE DES ACIDES AMINES
2.1. formule générale et nomenclature
Les acides aminés possèdent, comme leur nom l’indique, une fonction acide
carboxylique – COOH et une fonction amine – NH2 .
La chaîne carbonée est numérotée à partir de l’atome de carbone de la fonction acide.
Le nom de l’acide aminé comporte donc le préfixe « amino » précédé du numéro de
l’atome de carbone qui porte la fonction amine.
Exemples :
ex :
3
2
1
CH3 – CH – COOH
Acide 2 – aminopropanoïque (Alanine)
NH2
ex :
4
3
2
1
CH3 – CH – CH – COOH
Acide 2 – amino – 3 – méthylbutanoïque (Valine)
oooooooooojjCH3ENH2
Les acides aminés les plus courants possèdent la fonction amine sur l’atome de carbone
n° 2. On les appelle acides –aminés et leur formule générale s’écrit :
CH3 – CH – COOH
ooNH2
Il existe une vingtaine d’acides –aminés principaux. Ils sont désignés le plus souvent
par leurs noms usuels et même par une abréviation (souvent les 3 premières lettres du nom
usuel).
Remarque : Les acides aminés essentiels sont uniquement apportés par l’alimentation.
47

Liste des 20 principaux acides –aminés :
Nom usuel
Abréviation
Lysine
LYS
Asparagine
ASN
Isoleucine
ILE
Phénylalanine
PHE
Tyrosine
TYR
Leucine
LEU
Glycine
GLY
Alanine
ALA
Proline
PRO
Arginine
ARG
Acide
aspartique
ASP
Thréonine
THR
48
FORMULE
Cystéine
CYS
Sérine
SER
Acide
glutamique
GLU
Valine
VAL
Glutamine
GLN
Histidine
HIS
Méthionine
MET
Tryptophane
TRP
2.2. Propriétés des acides aminés
2.2.1 Propriétés chimiques des acides aminés
- Propriétés acides et basiques des acides aminés :
Un acide aminé comporte un groupe carboxyle –COOH donneur de protons et un
groupe amine –NH2 accepteur de protons. Il existe donc un équilibre entre la molécule neutre
et l’ion dipolaire.
R–CH–COOH




R–CH–COO–
NH3+
NH2
49
- Réactifs caractéristiques des acides aminés :
Les acides aminés font l’objet de nombreuses réactions caractéristiques. La principale
est le test à la ninhydrine :
2 gouttes de ninhydrine
Chauffage
Acide aminé
Bain marie
coloration bleue noire
3. ETUDE DES PEPTIDES
3.1. Formation des peptides
La réaction de condensation entre deux acides aminés s’effectue avec élimination
d’eau, elle se traduit par l’équation suivante :
1

 H2N – CH – CO – HN – CH – COOH + H2O
H2N – CH – COOH + H2N – CH – COOH 

2
H2N – R1 – COOH + H2N – CR2 – COOH
H2N – CH – CR1 – HN – CH – CR2OH + H2O
Dipeptide
Le dipeptide formé présente une liaison appelée liaison peptidique :
– C – NH –
–O
Exemple : formation du dipeptide Alanine – Glycine :
1

 H2N – CH – CO – HN – CH – COOH + H2O
H2N – CH – COOH + H2N – CH – COOH 

2
H2N – CH3 – COOH + H2N –HI – COOH
H2N – CH – CCH3 – HN – CH – HOH
dipeptide Ala – Gly
50
3.2. Propriétés des peptides
3.2.1 hydrolyse
C’est la réaction inverse de la formation par condensation. L’hydrolyse d’un peptide
libère les acides aminés qui le constituent. Réaction indiquée par le sens 2.
Exemple :
H2N–CH–CO–HN–CH–COOH
CH3
+ H2O  H2N–CH–COOH
CH2
CH3
SH
Dipeptide (Ala-Cys)
Alanine
+ H2N–CH–COOH
CH2
SH
Cystéine
3.2.2 Réaction du biuret
C’est une réaction colorée caractéristique des peptides.
En ajoutant du sulfate de cuivre puis de l’hydroxyde de sodium à une solution de
peptide, il apparaît rapidement une coloration violette.
Hydroxyde de sodium(20%) puis
Sulfate de cuivre (1%)
goutte à goutte
Blanc d’œuf
Coloration violette
4. ETUDE DES PROTEINES
Les protéines sont les constituants essentiels de nombreux tissus vivants, végétaux ou
animaux et, en outre, ils jouent souvent un rôle primordial dans divers processus vitaux
(enzymes, hormones, protéines globulaires comme l’hémoglobine, l’albumine, protéines du
plasma sanguin…).
Ce sont des macromolécules qui résultent de la condensation d’un nombre d’acides
aminés supérieur à 100.
51
4.1 Les holoprotéines
Elles ne donnent par hydrolyse que des acides aminés.
On distingue :
- les albumines (blanc d’œuf)
- les globulines (plasma, sérum, lait)
- les kératines (cheveux, poils, ongles)
- les collagènes, constituants des tissus (muscles, os, tendons).
4.2. Les hétéroprotéines
Elles donnent par hydrolyse des acides aminés et une partie non protidique appelée
groupement prosthétique.
On distingue :
- les nucléoprotéines (ARN ou ADN)
- les glycoprotéines associées à des glucides
- les chromoprotéines (chlorophylle, hémoglobine…)
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