Différenciation La capacité de totipotence des cellules est l’une des nombreuses caractéristiques distinguant plantes et mammifères. Au contraire des mammifères qui ne produisent des cellules souches totipotentes que durant leur embryogenèse précoce (i.e. jusqu’au stade 6-8 cellules), chez un grand nombre d’espèces Angiospermes des cellules peuvent débuter in vitro une embryogenèse. Selon qu’elle résulte d’une cellule du sporophyte ou du gamétophyte, on parlera d’embryogenèse somatique ou d’androgenèse, signifiant que les cellules de départ sont bien totipotentes. Par ailleurs, Angiospermes et Mammifères possèdent en commun le fait qu’ils maintiennent tout au long de leur vie, des « nids de cellules souches » pluripotentes ou multipotentes, ce qui permet une histogenèse et une organogenèse post-embryonnaire. Ainsi, chez une Angiosperme, les cellules du MAC (méristème apical caulinaire), du MAR (méristème apical racinaire) ou d’un méristème dit « secondaire », possèdent la capacité à mettre en place des types cellulaires variés, des tissus et des organes, in situ. La principale différence entre cellules de Mammifères et d’Angiospermes est le fait que chez ces dernières, la différenciation est réversible en culture in vitro, à partir de la plupart des types cellulaires (épiderme, parenchyme, microspore, pollen binucléé, connectif de l’anthère, moëlle, etc…), qui sont alors capables de produire des embryons. Qui plus est, chez les Angiospermes, différents types d’apomixie conduisent in situ, à la formation d’embryons en l’absence de fécondation, à partir de cellules du sac embryonnaire, du nucelle, etc…. Par contre les cellules de Mammifères en culture demeurent, dans le meilleurs des cas multipotentes, sans jamais être capables de produire un embryon. Ceci suggère que les mécanismes qui assurent la différenciation cellulaire sont très différents dans les deux cas.