FREN 393* TP5 Automne 2011 Répondez aux deux

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Automne 2011
Répondez aux deux questions suivantes. Dans les deux cas, le but de la question est
de vous amener à faire deux choses: trouver des données et présenter une
argumentation dans lʼanalyse de ces données.
Les réponses doivent être dactylographiées. Les données que vous aurez trouvées
pour répondre à chaque question doivent être reproduites dans vos réponses. Il est
permis de discuter du travail avec les autres membres de la classe, mais chaque
étudiant(e) doit proposer ses propres réponses écrites. La correction grammaticale sera
considérée dans l'évaluation du travail.
À remettre le 24 novembre 2011.
1. Chacune des formes en gras dans le passage suivant est un exemple de la formation
savante. Dans chaque cas, identifiez les éléments dʼorigine grecque ou latine derrière
le mot (donnez la source de vos renseignements), donnez la classe grammaticale de
chaque élément (N, V, ADJ), ainsi que son sens, montrez comment les deux
éléments se combinent dans le mot au complet, et présentez un autre contexte dans
lequel on trouve chacun des éléments composants.
Les Angiospermes forment un ensemble d'environ 300 000 espèces de plantes qui sont
essentiellement caractérisées par le fait qu'elles produisent des graines incluses, dès leur origine,
à l'intérieur d'un fruit. Elles sont si communes que c'est habituellement à certaines d'entre elles
que l'on pense d'abord, quand on évoque le monde végétal. Avec la classe des Gymnospermes,
dont les représentants forment des graines nues, la classe des Angiospermes constitue la division
des Spermaphytes, ou « plantes à graines ».
Mais les Angiospermes sont aussi des « plantes à fruits ». Si ce concept est, du point de vue
botanique, très solidement défini, le profane est surpris d'apprendre que des grains de blé, de
sarrazin ou de chènevis sont d'authentiques fruits. Les fleurs peuvent alors apparaître comme une
caractéristique plus évidente des Angiospermes : elles ont effectivement des structures assez
typiques pour servir de bases à leur classification. Beaucoup sont vivement colorées, odorantes,
aux découpes régulières ou curieuses ; mais d'autres sont plus discrètes que des cônes de
Gymnospermes ou que des frondes fertiles de Ptéridophytes (osmondes ou Blechnum, par
exemple) qui sont, chez ces plantes vasculaires moins évoluées, les homologues des fleurs. Le
critère de la présence de fleurs, dont on a longtemps fait cas en dénommant « Phanérogames »
les Angiospermes et les Gymnospermes, n'est donc pas à retenir.
http://www.universalis.fr/encyclopedie/angiospermes/
2. Pour chacun des verbes en gras dans le passage suivant, tiré du roman Germinal de
Zola, identifiez lʼaspect lexical (la ou les durées que le verbe lui-même peut
représenter) et lʼaspect grammatical porté par la terminaison du verbe. Dans chaque
cas, montrez comment le jeu des deux aspects donne lʼaspect spécifique qui se
manifeste dans le passage.
Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d'une obscurité et d'une épaisseur d'encre, un
homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant
tout droit, à travers les champs de betteraves. Devant lui, il ne voyait même pas le sol noir, et il
n'avait la sensation de l'immense horizon plat que par les souffles du vent de mars, des rafales
larges comme sur une mer, glacées d'avoir balayé des lieues de marais et de terres nues. Aucune
ombre d'arbre ne tachait le ciel, le pavé se déroulait avec la rectitude d'une jetée, au milieu de
l'embrun aveuglant des ténèbres.
L'homme était parti de Marchiennes vers deux heures. Il marchait d'un pas allongé, grelottant
sous le coton aminci de sa veste et de son pantalon de velours. Un petit paquet, noué dans un
mouchoir à carreaux, le gênait beaucoup; et il le serrait contre ses flancs, tantôt d'un coude,
tantôt de l'autre, pour glisser au fond de ses poches les deux mains à la fois, des mains gourdes
que les lanières du vent d'est faisaient saigner. Une seule idée occupait sa tête vide d'ouvrier sans
travail et sans gîte, l'espoir que le froid serait moins vif après le lever du jour. Depuis une heure,
il avançait ainsi, lorsque sur la gauche à deux kilomètres de Montsou, il aperçut des feux rouges,
trois brasiers brûlant au plein air, et comme suspendus. D'abord, il hésita, pris de crainte; puis, il
ne put résister au besoin douloureux de se chauffer un instant les mains.
http://abu.cnam.fr/cgi-bin/go?germinal1
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