Platon - Philosophie

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Platon
1.Biographie
1.1 Le « divin Platon »
1.2 Les œuvres de Platon
2. Philosophie de Platon
2.1 L'académie
2.2 La pensée socratique
aitia
(cause)
Tétralogie 1 :
La mise en route
qu'est-ce que
l'homme ?
Tétralogie 2 :
Les sophistes
eikasia
(représentation)
Tétralogie 3 :
Le procès de
Socrate
ALCIBIADE
l'homme
PROTAGORAS
relativisme
MÉNON
pragmatisme
pistis (opinion
vraie)
epithumiai
(désirs)
phusis (nature)
thumos (volonté)
logos (raison)
krisis (jugement)
kosmos (ordre)
èthos
(comportement)
LYSIS
amitié
(philo-)
LACHÈS
l'être homme
(andreia)
CHARMIDE
sagesse
(-sophos)
HIPPIAS
Majeur
illusion de
beauté
GORGIAS
illusion de
justice
HIPPIAS
Mineur
illusion de
savoir
EUTHYPHRON L'APOLOGIE
DE SOCRATE
lettre de la
loi
loi
en action
CRITON
esprit de la
loi
PHÈDRE
nature de
l'âme :
eros<=>logos
LA
RÉPUBLIQUE
conduite de
l'âme :
justice
PHÉDON
destinée de
l'âme :
être
Tétralogie 5 :
CRATYLE
Le discours
Les mots du
(logos)
discours
dianoia (réflexion)
ION
logos du
poète
EUTHYDÈME
logos du
sophiste
MÉNÉXÈNE
logos du
politicien
Tétralogie 6 :
PARMÉNIDE
La dialectique
les pièges de
epistèmè (science) la raison
THÉÉTÈTE
les limites de
la raison
LE SOPHISTE
les lois de
la raison
LE
POLITIQUE
les objectifs de
la raison
Tétralogie 4 :
L'âme
psuchè
LE BANQUET
la force
motrice :
eros
Tétralogie 7 :
PHILÈBE
TIMÉE
CRITIAS
L'homme dans le
le bien de
la contemplation le choix
monde
l'homme
(theôria)
(krisis)
kosmos (ordre)
2.2.1 Les débuts de la réflexion
LES LOIS
l'action
(erga)
2. 3 Théorie de la connaissance
2. 3. 1 Problème de la connaissance sensible
2. 3. 2 Le mythe de la caverne
« Socrate : Maintenant, représente-toi de la façon que voici l’état de notre nature relativement
à l’instruction et à l’ignorance. Considère ceci : des hommes dans une demeure souterraine,
en forme de caverne. Celle-ci possède en guise d’entrée un long passage menant vers le haut,
vers la lumière du jour, et en direction duquel toute la caverne se rassemble. Les hommes sont
là depuis leur enfance, les jambes et le cou enchaînés, de sorte qu’ils ne peuvent bouger ni
voir ailleurs que devant eux, la chaîne les empêchant de tourner la tête. Une lumière leur vient
d’un feu allumé sur une hauteur, au loin derrière eux. Entre le feu et les prisonniers passe un
chemin élevé. Imagine que le long de ce chemin est construit un petit mur, pareil aux cloisons
que les montreurs de marionnettes dressent devant eux, et au-dessus desquelles ils font voir
leurs merveilles.
Glaucon : Je vois cela, dit-il.
S : Imagine donc comment, le long de ce petit mur, des hommes passent, portant toutes sortes
de choses qui sont visibles au-dessus du mur, statues et autres figures de pierre ou de bois, et
toutes sortes d’objets fabriqués par la main de l’homme. Comme on pouvait s’y attendre, de
tous ces porteurs, les uns parlent entre eux et les autres se taisent.
G : Voilà, s’écria-t-il, un étrange tableau et d’étranges prisonniers.
S : Ils nous ressemblent, répondis-je. Qu’en penses-tu ? Jamais encore de tels hommes n’ont
vu, soit d’eux-mêmes, soit de leurs compagnons, autre chose que les ombres projetées par le
feu sur la paroi de la caverne qui leur fait face.
G : Comment en serait-il autrement, s’ils sont forcés de rester la tête immobile durant toute
leur vie ?
S : Et pour les objets qui défilent, n’en est-il pas de même ?
G : Sans contredit.
S : Si donc ils pouvaient s’entretenir entre eux de ce qu’ils voient, ne penses-tu pas que, ce
qu’ils voient, ils le prendraient pour ce qui est ?
G : Nécessairement.
S : Et qu’arriverait-il si cette prison avait en outre un écho, venant de la paroi qui fait face aux
captifs ? Chaque fois qu’un des porteurs dirait un mot, les prisonniers attribueraient-ils ce mot
à autre chose qu’à l’ombre qui passe devant eux ?
G : Non, par Zeus, dit-il.
S : Donc, pour les hommes ainsi enchaînés, les ombres des objets seraient la vérité et ils ne la
verraient absolument que là.
G : C’est de toute nécessité. »
2. 3. 3 Résumé de l'allégorie
2. 3. 4 La libération
2. 3. 5 L'apprentissage
« S : Considère alors comment ces hommes pourraient être délivrés de leurs chaînes et guéris
de leur égarement : quelle forme celui-ci prendrait-il, s’il leur arrivait ce que je vais dire ?
Chaque fois que l’un d’eux serait délivré de ses chaînes et obligé tout d’un coup de se lever,
de tourner la tête, de se mettre en marche et de regarder en haut vers la lumière, tous ces actes
le feraient souffrir et l’éclat de la lumière l’empêcherait de voir les choses dont il observait
précédemment les ombres. Que répondrait-il, à ton avis, si quelqu’un lui affirmait qu’il
n’avait vu jusqu’alors que des riens sans consistance, mais qu’il était maintenant beaucoup
plus près de ce qui est et que, tourné désormais vers des choses ayant plus d’être, il voyait
aussi d’une façon plus exacte ? Et si quelqu’un lui montrait alors chacune des choses
transportées et l’obligeait à dire ce que c’est, ne crois-tu pas qu’il serait bien embarrassé [1] et
qu’il estimerait que ce qu’il voyait auparavant était plus vrai que ce qu’on lui montrerait à
présent.
G : Beaucoup plus vraies, reconnut-il.
S : Et si on le forçait à regarder le feu lui-même, ses yeux n’en seraient-ils pas blessés et ne
voudrait-il pas se détourner pour retourner aux choses qu’il est dans ses forces de regarder ?
Et ne croira-t-il pas que ces dernières sont en fait plus claires que celles qu’on lui montre ?
G : Assurément.
S : Et si, repris-je, quelqu’un, le saisissant, le traînait par force sur le chemin montant,
raboteux et escarpé de la caverne et qu’il ne le lâchât pas avant qu’il l’eût amené à la lumière
du soleil, ne souffrirait-il pas vivement, et ne se plaindrait-il pas de ces violences ? Et, une
fois parvenu à la lumière du jour, pourrait-il, les yeux tout éblouis par son éclat, distinguer
une seule des choses qu’on lui présenterait maintenant comme véritables ?
G : Il ne le pourrait pas, répondit-il ; du moins pas tout de suite.
S : Il est clair, à mon avis, qu’une accoutumance serait nécessaire, s’il devait parvenir à voir
ce qui est en haut. D’abord ce seraient les ombres qu’il pourrait regarder le plus facilement,
puis les images des hommes et des autres choses reflétées dans l’eau, et plus tard seulement
les hommes et les choses elles-mêmes. Et parmi celles-ci, il contemplerait sans doute plus
facilement, pendant la nuit, les choses du ciel et le ciel lui-même, tournant son regard vers la
lumière des astres et de la lune, qu’il ne le ferait pendant le jour du soleil et de son éclat.
G : Sans doute.
S : A la fin, j’imagine, ce serait le soleil - non ses vaines images réfléchies dans les eaux ou en
quelque autre milieu - mais le soleil lui-même en son lieu propre, qu’il pourrait voir et
contempler tel qu’il est.
G : Nécessairement, dit-il.
S : Et, après toutes ces épreuves, il pourrait rassembler ses pensées au sujet du soleil, et juger
que c’est lui qui fait les saisons et les années, qui gouverne tout ce qui se trouve dans le lieu
désormais contemplé à la lumière du jour, et qui, d’une certaine manière, est la cause de tout
ce qu’il voyait avec ses compagnons dans la caverne.
G : Manifestement, il parviendrait à ces pensées après qu’il aurait laissées derrière lui ce qui
n’est qu’ombre et reflet. »
2. 3. 6 Le retour dans la Caverne
« S : Or donc, se souvenant de sa première demeure, du "savoir" qu’on y professe, et de ceux
qui y furent ses compagnons de captivité, ne crois-tu pas qu’il se réjouirait du changement et
aurait pitié de ces derniers ?
G : Si, certes.
S : Et maintenant, s’ils se décernaient entre eux honneurs et louanges, s’ils avaient des
récompenses pour celui qui discernerait le mieux le passage des ombres, qui se rappellerait le
mieux celles qui ont coutume de se présenter les premières ou les dernières, ou ensemble, et
qui par là serait le plus habile à deviner leur apparition, penses-tu que notre homme envierait
ces distinctions, et qu’il voudrait rivaliser avec les plus honorés et les plus puissants d’entre
eux ? Ou bien ne préférerait-il pas prendre sur lui, comme dit Homère [2], et, " valet de
boeufs, vivre en service chez un pauvre fermier ", et ne supporterait-il pas n’importe quoi,
plutôt que de s’abandonner aux opinions admises dans la caverne et de vivre comme il
vivait ?
G : Je suis de ton avis, dit-il ; il préférera tout souffrir plutôt que de vivre de cette façon là.
S : Considère encore ceci : si l’homme ainsi sorti de la caverne y redescendait pour s’asseoir à
nouveau à son ancienne place, est-ce que ses yeux, à lui qui vient de quitter le soleil, ne se
rempliraient pas de ténèbres ?
G : Assurément si, dit-il.
S : Et s’il lui fallait de nouveau entrer en compétition, pour juger ces ombres, avec les
prisonniers qui n’ont pas quitté leurs chaînes, et cela alors qu’il voit mal, ses yeux n’étant pas
encore accoutumés à l’obscurité, ce qui ne demande pas peu de temps, ne serait-il pas livré làbas au ridicule et ne lui ferait-on pas comprendre que son voyage là-haut ne lui a rien rapporté
d’autre que de revenir dans la caverne avec des yeux ruinés et qu’il ne vaut donc pas la peine
de chercher à s’élever sur le chemin ? Et si quelqu’un entreprenait de les délivrer de leurs
chaînes et de les conduire vers le haut, et qu’il leur soit possible de se saisir de lui et de le
tuer, ne le tueraient-ils pas ?
G : Sans aucun doute, répondit-il. »
2. 4 Théorie des Idées
2. 4. 1 Les deux mondes
2. 4. 2 Reprise de L’Allégorie de la Caverne
« Socrate : Maintenant, mon cher Glaucon, repris-je, il faut appliquer point par point cette
image à ce que nous avons dit plus haut, comparer le monde que nous découvre la vue au
séjour de la prison, et la lumière du feu qui l’éclaire à la puissance du soleil. Quant à la
montée dans la région supérieure et à la contemplation de ses objets, si tu la considères
comme l’ascension de l’âme vers le lieu intelligible, tu ne te tromperas pas sur ma pensée,
puisque aussi bien tu désires la connaître. Dieu sait si elle est vraie. Pour moi, telle est mon
opinion : dans le monde intelligible l’idée du bien est perçue la dernière et avec peine, mais
on ne la peut percevoir sans conclure qu’elle est la cause de tout ce qu’il y a de droit et de
beau en toutes choses ; qu’elle a, dans le monde visible, engendré la lumière et le souverain et
le souverain de la lumière ; que, dans le monde intelligible, c’est elle-même qui est souveraine
et dispense la vérité et l’intelligence ; et qu’il faut la voir pour se conduire avec sagesse dans
la vie privée et dans la vie publique.(...) Ne t’étonne [donc] pas que ceux qui se sont élevés à
ces hauteurs ne veuillent plus s’occuper des affaires humaines, et que leurs âmes aspirent sans
cesse à demeurer là-haut. Cela est bien naturel si notre allégorie est exacte.
G : C’est en effet bien naturel, dit-il.
S : Mais quoi ? penses-tu qu’il soit étonnant qu’un homme qui passe de contemplations
divines aux misérables choses humaines ait mauvaise grâce et paraisse tout à fait ridicule
lorsque, ayant encore la vue troublée et n’étant pas suffisamment accoutumé aux ténèbres
environnantes, il est obligé d’entrer en dispute, devant les tribunaux ou ailleurs, sur des
ombres de justice ou sur les images qui projettent ces ombres, et de combattre les
interprétations qu’en donnent ceux qui n’ont jamais vu la justice elle-même ?
G : Il n’y a là rien d’étonnant.
S : En effet, un homme sensé se rappellera que les yeux peuvent être troublés de deux
manières et par deux causes opposées : par le passage de la lumière à l’obscurité, et par celui
de l’obscurité à la lumière ; et, ayant réfléchi qu’il en est de même pour l’âme, quand il en
verra une troublée et embarrassée pour discerner certains objets, il n’en rira pas sottement,
mais examinera plutôt si, venant d’une vie plus lumineuse, elle est, faute d’habitude,
offusquée par les ténèbres, ou si passant de l’ignorance à la lumière, elle est éblouie de son
trop vif éclat ; dans le premier cas il l’estimera heureuse en raison de ce qu’elle éprouve et de
la vie qu’elle mène ; dans le second, il la plaindra, et s’il voulait rire à ses dépens, ses
moqueries seraient moins ridicules que si elles s’adressaient à l’âme qui redescend du séjour
de la lumière.
G : C’est parler avec beaucoup de sagesse.
S : Il nous faut donc, si tout cela est vrai, en conclure ceci : l’éducation n’est point ce que
certains proclament qu’elle est : car ils prétendent l’introduire dans l’âme, où elle n’est point,
comme on donnerait la vue à des yeux aveugles.
G : Ils le prétendent en effet.
G : Oui.
S : L’éducation est donc l’art qui se propose ce but, la conversion de l’âme, et qui cherche les
moyens les plus efficaces de l’opérer ; elle ne consiste pas à donner la vue à l’organe de
l’âme, puisqu’il l’a déjà ; mais comme il est mal tourné et ne regarde pas où il faudrait, elle
s’efforce de l’amener dans la bonne direction. »
2. 4. 4
L’analogie de
la Ligne
A
Images :
Ombres,
Reflets naturels,
œuvres d’art
b
Modèles de a:
Etres vivants et
artificiels (un
lit, un animal)
C
Objet
mathématique
(réalisme
mathématique :
les nombres, les
figures, etc.,
existent
réellement,
indépendamment
de notre esprit,
et sont même
plus réels que les
objets b)
d
Idées pures
(Idée de lit, Idée
d’animal, Idée de
nombre, etc.)
Deuxième tableau : niveau épistémologique : les divers degrés de connaissance
Illusion des
sens (eikasia)
On confond les
images avec les
choses qu’elles
représentent.
Croyance
(pistis)
On croit que le
réel est ce que
nous donne
notre perception
sensible (on
confond le
sensible avec
l'être). Rejoint
l'opinion (doxa)
qui est un
préjugé
("savoir" non
fondé)
Raison
(dianoia) ou
connaissance
mathématique
=
hypothétique.
Opère par
définitions,
axiomes,
théorèmes,
dont elle déduit
des
propositions
Intelligence
(epistèmè) ou
connaissance
dialectique
=anhypothétique ;
meilleur mode de
connaissance :
c’est la vision du
réel tel qu’il est en
soi. Obtenue en
s’affranchissant des
sens.
2. 4. 5 Réminiscence
2. 4. 6 Apprendre c’est se souvenir.
2. 5 Méthode de la connaissance : comment accéder au monde des Idées
2. 5. 1 Les trois formes de la dialectique
2. 5. 2 Méthode et nature de la Philosophie
A. La dialectique ascendante :
B. La dialectique contemplante :
C. La dialectique descendante :
2. 6 Philosophie politique et morale
2. 6. 1 Théorie de l'âme
A. L'épithymia : appétit ou désir sensible
B. Le noûs : la tête
C. Le tymos : le cœur
" Conformons-nous à la division faite au début de cette histoire, de chaque âme en trois
parties, dont deux ont forme de cheval (d) et la troisième forme de cocher ; ces
déterminations, à présent encore, nous devrons les garder. Des deux chevaux, donc, l'un,
disons-nous, est bon, mais l'autre ne l'est pas. Or en quoi consiste le mérite de celui qui est
bon, le vice de celui qui est vicieux : c'est un point sur lequel nous ne nous sommes point
expliqués et dont il y a lieu de parler à présent. L'un des deux, disons-le donc, qui est en plus
belle condition, qui est de proportions correctes et bien découplé, qui a l'encolure haute, un
chanfrein d'une courbe légère, blanc de robe et les yeux noirs, amoureux d'une gloire dont ne
se séparent pas sagesse et réserve, compagnon de l'opinion vraie, se laisse mener sans que le
cocher le frappe, rien que par les encouragements de celui-ci et à la voix. L'autre,
inversement, (e) qui est mal tourné, massif, charpenté on ne sait comme : l'encolure lourde, la
nuque courte ; un masque camard ; noir de robe et les yeux clairs pas mal injectés de sang ;
compagnon de la démesure et de la vantardise; une toison dans les oreilles, sourd, à peine
docile au fouet et aux pointes. » Platon, Phèdre, 253c
2.6.2 Les quatre vertus cardinales
2. 6. 3 L’Homme juste
2. 6. 4 la Cité juste
Partie de l’âme
Thumos
Vertu / Défaut
Courage / colère
Cité
Guerrier
2. 6. 5 Classification des régimes
epithumia
Tempérance /
concupiscence
Travailleur, artisans
Nous
sagesse
gouvernement
Régimes politiques
Ame humaine (principe dominant de )
Aristocratie (gouvernement des
meilleurs)
bonté (intelligence)
Timocratie (honneur)
orgueil (honneur)
Oligarchie (richesse)
Avarice
Démocratie (égalité)
liberté sans loi
Tyrannie (plaisirs)
désir sauvage
2. 7 Cosmologie
2. 7. 1 L'organisation du cosmos par le démiurge
3. Conclusion
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