
… pour les entreprises
Véritables "dictateurs industriels", c'est
ainsi que certains dénoncent les entreprises
qui ont adopté la stratégie de l'obsolescence
programmée. Au-delà d'un choix purement
opportuniste, cette attitude conduit à
"tromper" d'une certaine façon les
consommateurs qui paient le prix fort pour
des produits dont le cycle de vie est
restreint.
Cette tromperie est même double lorsqu'elle
permet de développer un nouveau service
celui des extensions de garantie.
Les 3 types d’obsolescence programmée
la conception de produits pour une durée de
vie limitée => des semelles de chaussures de
sport conçues pour une durée de vie inférieure à
2 ans.
la conception d’appareils pour empêcher
toute réparation => certains smartphones ou
tablettes.
la conception technique du système prévu
pour accélérer voire créer la défaillance
(extrêmement rare) => des imprimantes
s’arrêtant à la millième impression grâce à un
microprocesseur intégré au système.
Cette pratique est d'ailleurs le fait non seulement du fabricant mais aussi du revendeur, le
consommateur se voyant proposer deux extensions de garantie alors même que le produit
acheté est déjà couvert par des garanties légales.
L'existence de ces pratiques entame durablement la confiance qu'accordent les
consommateurs à l'industrie. Le sentiment d'être trompé est d'autant plus fort que bien
souvent les consommateurs méconnaissent leurs droits. Le risque encouru est d'autant plus
fort que les stratégies pour regagner la confiance, notamment dans un monde où les
réputations se font et se défont à l'échelle de 'l'économie mondialisée, peuvent aller jusqu'à
l'adoption d'un nouveau nom, d'une nouvelle image.
La nécessaire prise de conscience collective
Mieux armer les consommateurs pour assurer un acte d'achat éclairé est le préalable
indispensable que préconise le Comité économique et social européen. Les outils –
notamment les réseaux sociaux ou les outils internet – existent pour y parvenir; il ne manque
qu'une volonté des Etats pour mettre en place :
Une meilleure information des consommateurs sur leurs droits et
notamment le contenu des garanties légales;
Une meilleure information des consommateurs sur la durée de vie estimée
d'un objet;
Une sensibilisation des citoyens pour une consommation responsable, et
notamment les jeunes, en les informant des conséquences environnementales
de leurs achats.