Compte-rendu animation pédagogique « les

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Compte-rendu réalisé à partir des notes prises par F. Mathevon et B. Lagarde.
rédigé par Florence MATHEVON 
Compte-rendu animation pédagogique « les élèves à besoins particuliers »
Ecole maternelle rue Hillairet
Samedi 8 octobre de 8 h 30 à 12 h
Sont intervenus :
Alain BIDOT secrétaire CCPE du 12ème
Dr BONNOT, médecin pédo-psychiatre au CMP du 12ème et à l’Unité de l’hôpital de la Salpetrière
Mme BILLAS-BRIQUET, assistante sociale du CMP
Mme BOUTON, orthophoniste au CMP
M. BIDOT rappelle que les nouveaux textes obligent à l’intégration de tous les enfants.
Le Docteur BONNOT nous présente le fonctionnement du CMP du 12ème qui comprend aussi une
Unité psychiatrique à La Salpetrière et une Unité petite enfance qui travaille sur la relation
mère-petit enfant.
Le travail avec les familles est essentiel, il est très difficile de s’occuper d’un enfant seul ; le
mode de vie familial et le logement ont une influence considérable.
Le CMP accueille les enfants et adolescents du 12 ème. L’objectif est le soin et la prévention des
troubles mentaux des enfants et adolescents. Ce type de structure date des années 1950, avec
un secteur pour 150.000 habitants. Chaque CMP regroupe un lieu de consultation et un lieu
d‘hospitalisation, et est rattaché à un hôpital, pour le CMP du 12ème c'est La Salpêtrière.
On favorise la proximité, les soins sont gratuits, les missions sont vastes et concernent environ
1.000 enfants/an.
L’équipe est constituée de 2 médecins pédo-psychiatres à temps plein (Dr Bonnot et Xavier) et
d’un à mi-temps (Dr Bailly) + 2 autres à l’unité petite enfance (Dr Rabain et Dr Aidane).
Les prises en charges sont individuelles et en petits groupes.
L’équipe se compose aussi d’orthophonistes, de psychomotriciens et de rééducatrices.
Le travail en groupe, très souvent psychomotricité + langage, est proposé pour chaque classe
d’âge. Il y a des groupes de parents animés par un psychologue ou une assistante sociale.
Il existe aussi des groupes pour enfants atteints de troubles proches de l’autisme, dits troubles
envahissants de la personnalité (TEP).
Les groupes durent une demi-journée. La participation aux matinées thérapeutiques implique une
absence de l’école d’une demi-journée.
Modalités de la première prise en charge :
Le CMP essaie d‘avoir des délais inférieurs à 2 mois (ce qui est la situation « commune »).
S’il s’agit d’une situation d‘urgence, il y a possibilité de consultation sous moins de 48 h.
La première étape consiste en un entretien avec l’Assistante Sociale pour « débrouiller » la
situation.
Il est aussi possible que la famille soit reçue par un étudiant en médecine (5 ème année) sous la
supervision du Dr Bonnot ou du Dr Xavier.
Il est possible aussi que la famille soit accueillie par une psychologue titulaire.
Un aspect du travail est la prévention, en rencontrant les personnels, médecins scolaires,
psychologues…
On peut aussi adresser les enfants qui parlent très mal ou qui n’ont pas de langage pour un bilan
orthophonique (dès la PS).
Les enfants sont orientés vers le CMP par les maternités, PMI, très peu par les crèches.
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Compte-rendu réalisé à partir des notes prises par F. Mathevon et B. Lagarde.
rédigé par Florence MATHEVON 
Le développement affectif et cognitif des enfants :
La période de 3 à 6 ans voit la mise en place de beaucoup de circuits, c’est une période bousculée
du point de vue psychique avec de l’agressivité et de l’angoisse.
On rencontre beaucoup de symptomatologie anxieuse. La gravité des symptômes n’est pas
forcément en rapport avec la gravité des problèmes.
Il est impossible de se développer sans angoisse, sans conflits à surmonter.
Le psychiatre Serge Lebovici a établi la différence entre névrose de l’enfant et névrose
infantile.
Si les réactions ne sont pas trop importantes, sont transitoires, alors il s’agit de névrose
infantile ce qui correspond au développement normal.
La névrose de l’enfant se rencontre en dehors de l’âge de la maternelle, ce sont des troubles
obsessionnels compulsifs (TOC).
Le développement psychanalytique a 3 niveaux.
1er niveau = dynamique. C’est le conflit entre besoin pulsionnel et environnement engendrant une
réaction de défense (par ex. refoulement)
2ème niveau = économique. Le système fonctionne avec des forces qui ne sont pas éternellement
croissantes, il tend vers un état d’équilibre. L’intensité doit être la moins forte possible pour ne
pas être épuisante. Il y a mise en place d‘un système très simple pour s’apaiser.
3ème niveau = topiques (forces mises en jeu).
Les enfants de 2-3 ans apprennent le contrôle de leurs sphincters, c’est un enjeu important dans
la famille. Cela peut devenir un moyen de chantage (enfant>parent) et agir sur la relation mèreenfant.
La période d‘opposition commence à 18 mois-2 ans. Il y a une phase d’agressivité normale qui sert
à assurer le moi, l’intégration à l’école durant cette période est difficile.
Attention aux conflits de développement : ne pas demander à un enfant des choses incompatibles
avec son développement.
De 4 à 6 ans, c’est le stade phallique. La zone génitale est la zone érogène dominante. C’est l’âge
de la différenciation des sexes, du renforcement du moi, des conflits oedipiens. La personnalité
se renforce, avec mis en place du « sur-moi ».
C’est une période extrêmement importante, l’enseignant a un rôle fondamental.
La responsabilité des enseignants est inversement proportionnelle à l’âge des enfants.
Théorie de l’esprit = avoir une pensée indépendante du contexte dans lequel on se situe. La
capacité de voir les choses globalement est indispensable au développement, c’est ce qui
manquerait aux autistes.
A 2-3 ans, c’est l’âge du faire-semblant. Après 4 ans, apparaît la capacité d’attribuer des pensées
aux autres.
Théorie de l’attachement de Bowlby : le développement de la pensée est possible grâce à la
relation adulte-enfant. S’il n’y a pas d’interaction, cela engendre une grande perturbation chez le
nouveau-né. La relation mère-enfant est fondamentale pour le développement de l’enfant et doit
être un lien sécurisant. Cette dimension peut aisément être retravaillé jusqu’à 6 ans.
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Compte-rendu réalisé à partir des notes prises par F. Mathevon et B. Lagarde.
rédigé par Florence MATHEVON 
Les symptômes qui doivent alerter :
-Autisme
Le dépistage de l’autisme peut être très précoce, avant même 18 mois. Il y a une hypothèse
génétique. Ce trouble touche le secteur de la communication. Le repli autistique est
caractéristique, pas de jeu avec les autres, trouble du regard, utilisation inadaptée des objets,
intolérance majeure au changement, stéréotypie, pas de partage des émotions avec les autres. Un
retard mental est souvent associé.
Dans ces cas, l’école peut jouer un rôle d‘intégration sociale, et citoyenne, voire proposer
quelques apprentissages. Les autistes n’ont pas plus de troubles du comportement que d’autres,
mais il est plus difficile de les rassurer en raison du déficit de communication. Cette pathologie
est extrêmement hétérogène.
-Comportements agressifs – troubles du comportement
Les phénomènes d’agressivité peuvent être violents, c’est normal à cet âge. Griffer, mordre en
réponse à une frustration c’est normal. La réaction doit être proportionnée au contexte.
En fin de moyenne section, l’enfant doit avoir appris à exprimer sa frustration par le langage.
Quand il y a un problème de langage lié par exemple à un problème d’audition, l’agressivité
augment.
Les colères sont normales entre 2 et 4 ans.
L’opposition active est normale, l’opposition passive – fuyante est un signe dépressif.
-Avant 6-7 ans, le mensonge n’est pas un vrai mensonge, l’enfant ne fait pas de différence
formelle entre le réel et l’imaginaire. Il est utilitaire par exemple pour cacher une bêtise. Il faut
donc se méfier de la « parole de l’enfant ».
Les phénomènes de vol sont liés à l’absence du sentiment de propriété réel.
Il n’y a pas de fugue chez les enfants aussi jeunes.
-L’instabilité psycho motrice ou hyper activité est un phénomène qui touche 6 à 7 % des enfants,
touche plutôt les garçons, pas d’évolution favorable.
Les enfants souffrant de déficit d’attention ne restent pas assis sur leur chaise, ont besoin de
se déplacer, de se défouler, passent d’une chose à l’autre, avec un sentiment de dévalorisation, de
l’impulsivité, ils sont difficiles à canaliser en groupe.
L’environnement éducatif est complexe et capital, il faut agir sur l’environnement, l’attitude sur
le plan éducatif et affectif.
On met en place des groupes d’enfant, des groupes de parents, et des consultations familiales.
Les familles ont besoin d’aide, surtout sur l’amorce, il faut être sécurisant.
Le symptôme peut être une maladie. Problème d’anxiété de dévalorisation.
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