Prise en charge diagnostique et therapeutique

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Prise en charge diagnostique et thérapeutique
des cas suspects de grippe aux
Urgences de Gonesse.
Tableau clinique de la grippe :
Fièvre ;
Myalgies ;
Asthénie ;
Toux sans expectoration ;
Maux de gorge ;
Congestion nasale et céphalées.
Mesures d’isolement :
En milieu de soins en période d’épidémie de grippe saisonnière, tous les patients
suspects de grippe doivent être placés en isolement respiratoire.
Aux urgences :
Des masques simples de type chirurgical sont mis à disposition des
patients et des visiteurs présentant des symptômes évocateurs de la grippe en
salle d’attente et dès l’accueil aux urgences.
Au domicile des sujets non admis :
Pas d’isolement respiratoire systématique des patients ni de leurs proches.
Conseils de prévention et port du masque type chirurgical du patient et lavage
des mans en cas de contact.
A l’hôpital :
Le port du masque simple de type chirurgical est obligatoire dès leurs arrivée
aux urgences et pour tout déplacement (imagerie, plâtre, toilettes …).
Les mesures d’isolement de type respiratoire doivent être mises en place dès que
possible.
Le patient doit être hospitalisé en chambre seule, porte fermée.
Le personnel lors des soins doit prter un masque de type FFP2.
Les mesures de protection de type « gouttelette » doivent être mises en place.
Terrains à risques et signes de gravités :
Terrain :
Age (plus de 65 ans et moins de 18 ans sous aspirine au long court).
Antécédents respiratoires : asthme, BPCO, dysplasie pulmonaire, affections
pulmonaires chroniques (mucoviscidose, fibroses pulmonaire…), insuffisance
respiratoire chronique.
Antécédents cardiaques : cardiopathies congénitales mal tolérées, valvulopathie
grave, insuffisance cardiaque grave.
Hémopathies : drépanocytoses homozygote et double hétérozygote SC,
thalassémies, leucémie, lymphome.
Maladie cérébrovasculaire, pathologie neurologique chronique.
Insuffisance hépatique.
Insuffisance rénale, syndromes néphrotiques.
Immunodépression : corticothérapie au long court, infection VIH, traitement
immunosuppresseur.
Obésité.
Grossesse.
Diabète (insulinoréquérent ou non insulinoréquérent traité).
Néoplasie évolutive.
Signes de gravités :
Pneumopathie (foyer auscultatoire ou images radiologiques en foyer ou diffuses)
Signes de détresse respiratoire (dyspnée, polypnée > 25/min, cyanose, saturation
<94% en AA).
Signes de mauvaise tolérance hémodynamique (hypotension artérielle (PAS <100
mmHg, tachycardie>120/min, marbrures, oligoanurie).
Signes de sepsis.
Critères d’hospitalisation :
Si terrain à risque et suspicion de grippe :
Examen clinique approfondi et radiographie pulmonaire nécessaires.
Prélèvements virologiques à réaliser.
Traitement par oseltamivir ou zanamivir à débuter le plus vite possible, dès les
urgences.
Pas d’hospitalisation sauf si : isolement ou difficultés à se déplacer en cas de
majoration des symptômes.
Si signe de gravité avec suspicion de grippe :
Examen clinique approfondi, bilans biologiques, et radio.
Prélèvements virologiques.
Traitement à débuter.
Hospitalisation systématique.
Si terrain à risque dans l’entourage d’une personne suspecte de grippe :
Hospitalisation possible de la personne suspecte de grippe si les mesures
d’évitement sont impossibles sur son lieu de vie.
Un traitement prophylactique peut être proposé à la personne qui présente un
terrain à risque. Conseils pour une consultation en urgences dès les premiers
signes de grippe.
Personne vivant en collectivité sans facteur de risque ni signe de gravité :
Hospitalisation possible.
Si personne soignante, suspecte de grippe, travaillant auprès de personnes
présentant des facteurs de risques :
Mesures d’évitement au moins jusqu’à deux jours après la fin des symptômes
respiratoires et le retour à l’apyrexie.
Critères de prélèvements :
Pas de facteur de risque ni signes de gravité :
Pas de prélèvements systématiques.
Terrain à risque :
Prélèvement à réaliser aux urgences.
Hospitalisation non systématique.
Signes de gravité :
Prélèvement à réaliser aux urgences.
Hospitalisation systématique.
En période d’épidémie de grippe :
Tout patient hospitalisé pour pneumopathie doit être mis en isolement
respiratoire et avoir des prélèvements virologiques.
Tout patient hospitalisé pour suspicion de grippe :
Isolement respiratoire et prélèvements virologiques.
Méthode de prélèvement ?
A voir avec le labo…
Le personnel de santé qui effectue le prélèvement respiratoire doit le faire dans
une pièce individuelle, limiter le nombre de personne dans cette pièce, avec port
du masque FFP2, surblouse et gants obligatoire.
Qui traiter ?
Suspicion de grippe sans terrain à risque ni signe de gravité :
Pas de traitement spécifique.
Suspicion de grippe avec terrain à risque :
Traitement par oseltamivir ou zanamivir aux urgences, après ou avant les
prélèvements viraux.
Tableau de pneumopathie clinique ou radiologique et/ou signes de gravité :
Traitement par oseltamivir ou zanamivir au plus vite, avant même les
prélèvements viraux.
Antibiothérapie ?
Non systématique en cas de suspicion de grippe.
Si grippe compliquée : grippe et associées sinusite, otite moyenne, bronchite
aigue, pneumonie.
Utiliser la CRP pour faciliter l’orientation de la décision de prescription
d’antibiotiques.
Si suspicion de grippe et même si terrain à risque :
Pas d’indication systématique. (Intérêt de la CRP).
Si suspicion de grippe avec signes de gravité ou pneumopathie :
Prélèvements virologiques et bactériologiques.
Début de l’antibiothérapie adaptée et empirique dans l’heure, après l’arrivée aux
urgences.
Traitement antiviral :
Oseltamivir (Tamiflu), voie orale
Adulte : 75 mg matin et soir pendant 5 jours
Zanamivir, voie inhalée
Adulte : 2 inhalations matin et soir pendant 5 jours.
Document rédigé le 04/01/2011, par le Dr Picard Nicolas, médecin référent
Grippe SAU/SMUR de Gonesse, sur la base du rapport du comité d’experts du
COREB, validé le 14/12/2010.
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