
Autres formes d’hospitalisation :
Organiser une palette d’offre selon les lieux : conventions avec des cliniques privées, services
SSR, pavillon intersectoriel d’accueil « attractif », services de l’hôpital général avec psychiatrie de
liaison (travail entre les équipes ++).
Formaliser le plus possible le partenariat quelque soit l’offre.
En ambulatoire :
Pour certains patients, le relais peut être pris d’emblée en ambulatoire à condition que le rendez-
vous soit pris depuis l’UHCD et qu’il soit formalisé. En ce sens, l’expérience du CMP post
urgences à Lorient est particulièrement intéressante : moyennant une organisation particulière un
rendez-vous est possible le jour même ou le lendemain et permet une sortie rapide de l’UHCD. A
partir du CMP, s’organise le relais avec les médecins généralistes (réseau de médecins
généralistes « référents »).
Un lien doit exister entre le personnel prenant en charge le suicidant et son médecin traitant.
Les psychiatres libéraux pourraient assurer des consultations post urgences dans leur cabinet
pour le compte du CMP à condition qu’ils soient rémunérées. Un relais par des psychologues
serait possible si les psychothérapies prescrites médicalement étaient remboursées.
Il est proposé de relancer des essais de secrétariat pour coordonner l’offre ambulatoire et
hospitalière.
Une proposition de rappel téléphonique peut être faite aux suicidants : méthode à tester (voir
expérience du Nord Pas de Calais).
En conclusion, tout patient doit quitter le service des urgences avec une orientation effective et
formalisée (rendez-vous déjà pris pour le relais en ambulatoire par exemple).
3. La prise en charge de populations spécifiques
Enfants, adolescents
Le constat :
Des organisations variées : lits dédiés en pédiatrie, pédopsychiatrie de liaison, service de
pédopsychiatrie spécialisé par rapport à l’accueil des crises. L’offre de suivi en ambulatoire est
insuffisante.
Pour les adolescents, des lieux spécifiques ont été mis en place. A Rennes, par exemple, l’unité
pour adolescents de l’hôpital Sud assure l’interface entre médecine et psychiatrie. Elle assure un
rôle de premier filtre au delà duquel certains adolescents seulement seront adressés au service de
psychiatrie.
Les propositions :
Un lien avec le médecin traitant est là encore nécessaire puisque même si celui-ci n’est pas
considéré comme un interlocuteur privilégié par les adolescents eux-mêmes, la majorité d’entre
eux s’orienteront vers lui après leur hospitalisation.
Il est recommandé d’hospitaliser systématiquement toute tentative de suicide d’un adolescent en
pédiatrie. L’hospitalisation en pédiatrie nécessite une collaboration entre les pédopsychiatres et les
équipes pédiatriques. Dans certains cas, une hospitalisation de plus longue durée en psychiatrie
peut être décidée. Par conséquent, il apparaît nécessaire de développer des structures spécifiques
à l’accueil des adolescents dans le milieu psychiatrique (Vannes, Lorient, Rennes, Brest).