Distr. LIMITÉE CS/TCM/ CCGBC/XIV/8 Octobre 2009 Original: ANGLAIS MARCHÉ COMMUN DE L’AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE Quatorzième réunion du Comité des gouverneurs des banques centrales du COMESA Maurice Octobre 29-30, 2009 PROJET RAPPORT DE LA QUATORZIÈME RÉUNION DU COMITÉ DES GOUVERNEURS DES BANQUES CENTRALES DU COMESA CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 1 INTRODUCTION 1. La Quatorzième réunion du Comité des gouverneurs des banques centrales du COMESA chargé des Finances et Affaires monétaires s’est tenue du 29 au 30 octobre 2009 à Maurice. A. PARTICIPATION, OUVERTURE DE LA RÉUNION, ÉLECTION DU BUREAU, ADOPTION DE L’AGENDA ET ORGANISATION DES TRAVAUX 2. Ont participé à cette réunion les représentants des banques centrales des pays suivants : Burundi, Comores, République démocratique du Congo, Egypte, Kenya, Libye, Malawi, Maurice, Madagascar, Rwanda, Seychelles, Soudan, Swaziland, Ouganda, Zambie et Zimbabwe. Des représentants de l’Union africaine, de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, de la Banque africaine de développement, de la Chambre de compensation du COMESA et de la Banque ZEP étaient également présents. La liste des participants figure à l’Annexe IV du présent rapport. Ouverture de la réunion (point 1 de l’ordre du jour) 3. Le vice-Premier ministre et ministre des Finances et du développement économique de la République de Maurice, l’honorable Dr. Ramakrishna Sithanen, GCSK, a fait une déclaration. Il a souhaité la bienvenue à Maurice à tous les gouverneurs des banques centrales et à leurs délégations. Il a indiqué que cette réunion se tenait à un moment bien moins tendu qu’il y a une année quand le monde s’apprêtait tout juste à commencer à adopter une approche coordonnée pour faire face à la récession mondiale. De plus en plus de signes indiquent désormais que l’économie mondiale émerge d’une profonde récession. Cette sortie de crise demeure toutefois fragile. 4. En ce qui concerne notre région, le Dr. Sithanen a indiqué que la situation paraît toujours difficile. Après avoir connu un taux de croissance solide pendant une décennie, il est prévu que l’économie de l’Afrique sub-saharienne ralentisse de façon significative pour atteindre uniquement 1 % en 2009, en raison de la baisse des exportations et des bouleversements dans les flux de capitaux. Les exportations agricoles de l’Afrique sont sérieusement handicapées par des barrières non-tarifaires dans les économies développées. Cela a des conséquences désastreuses pour les pauvres et les groupes vulnérables de la population. 5. Il a informé la réunion que le Centre d’assistance technique régional pour l’Afrique du FMI sera créé à Maurice et a remercié le Bureau du Comité des gouverneurs des banques centrales du COMESA, qui s’est réuni en juillet 2009 au Caire, d’avoir soutenu la candidature de Maurice. CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 2 6. Il a aussi informé la réunion que Maurice abritera le Fonds (Infrastructure) du COMESA qui est un instrument de l’Aide pour le commerce, dont l’objectif est d’aborder les besoins de capacités productives et d’infrastructures liés à l’intégration et aux réformes économiques. 7. Avant que le vice-Premier ministre, ministre des Finances et du développement économique ne fasse son allocution, le Dr. Maxwell Mkwezalamba, commissaire aux Affaires économiques de la Commission de l’union africaine, a fait une déclaration à la réunion. Il a souhaité la bienvenue aux participants au nom du président de la Commission de l’union africaine, M. Jean Ping, en transmettant ses vœux que la réunion soit un succès. Il a remercié le COMESA et Maurice d’avoir invité la Commission de l’union africaine à Maurice et à cette réunion. 8. Dr. Mkwezalamba a informé la réunion que les relations étroites entre le COMESA et l’Union africaine est conforme au Protocole régissant les relations entre l’Union africaine et les Communautés économiques régionales. Il a aussi informé la réunion que la Commission de l’union africaine est globalement satisfaite des progrès du COMESA pour l’harmonisation monétaire et l’intégration régionale. Le commissaire Mkwezalamba a poursuivi en mettant l’accent sur le fait que le déclin de la performance économique de l’Afrique au cours des dernières années en raison de l’impact de la crise économique et financière mondiale devrait inciter les participants à réfléchir sur la fragilité des économies des Etats membres du COMESA et au besoin d’accélérer l’intégration de manière à réduire l’impact des variations cycliques externes qui émergent de manière périodique. Il a ainsi appelé les gouverneurs à jouer leur rôle pour faciliter l’intégration régionale et a exprimé des vœux pour que leur réunion ne mette pas uniquement l’accent sur les réalisations et progrès récents mais serve également à intensifier les efforts collectifs en vue de mettre en œuvre les mesures qui encourageront l’intégration irréversible des Etats membres du COMESA et ainsi promouvoir le développement économique et social de l’Afrique. Il a aussi appelé les gouverneurs à jouer un rôle actif dans le création des trois banques continentales et panafricaines, notamment le Fonds monétaire africain, la Banque d’investissement africaine et la Banque centrale africaine. 9. Il a informé la réunion que l’Union africaine est satisfaite des progrès que le COMESA a réalisé dans plusieurs domaines, dont l’intégration monétaire. Il a cité la mise en œuvre du Système régional de paiement et de règlement (REPSS) et les discussions en cours sur les politiques monétaires et de change. Il a aussi félicité le COMESA, l’EAC et la SADC pour leur effort louable d’aborder la question des adhésions qui se chevauchent et qui affectent le progrès de l’intégration régionale, à travers un accord tripartite qui mènera à la création d’une zone de libre échange unique. Il a exprimé ses vœux pour que l’accord tripartite inclue également la question de l’harmonisation des politiques monétaires, un domaine dans lequel le COMESA a fait des progrès. Il a terminé CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 3 sa déclaration en souhaitant aux gouverneurs, une réunion et des délibérations productives. 10. Mr. Stephen Karangizi, Assistant Secrétaire général (Programmes) du COMESA a fait part de la déclaration de M. Sindiso Ngweya, le Secrétaire général du COMESA. Il a mis l’accent sur le fait que l’intégration régionale, si elle est abordée avec pragmatisme, peut offrir à la région une opportunité réelle de bénéficier de gains de productivité, d’éviter la marginalisation et de créer une niche pour la région dans l’économie mondiale qui s’intègre rapidement. 11. Il a mis l’emphase sur l’importance de l’harmonisation monétaire et fiscale pour créer la crédibilité des politiques nationales et réduire le risque des revers de politiques. Il a indiqué que le Système régional de paiement et de règlement (REPSS) est désormais opérationnel. Il a déclaré que cela contribuera dans une grande mesure à l’expansion du commerce intra-COMESA en réduisant les coûts de transaction. Il a aussi indiqué que tous les préparatifs en vue de créer un Institut monétaire du COMESA sont complétés. Il a déclaré que quand l’Institut sera opérationnel, il contribuera à promouvoir la mise en œuvre des projets d’intégration monétaire du COMESA. 12. Le gouverneur de la Banque de Maurice, M. Rundheersing Bheenick a prononcé un discours, où il a souhaité la bienvenue aux gouverneurs des banques centrales du COMESA, aux délégués et aux représentants des organisations régionales et internationales à cette 14ème réunion du Comité des gouverneurs des banques centrales du COMESA. Il a indiqué que dans le contexte de la crise financière mondiale, les systèmes bancaires de la région du COMESA sont demeurés sains et résilients grâce à une bonne gestion, la transparence et une régulation prudente. Il a mis l’accent sur la nécessité de se concentrer davantage sur la manière dont la finance pourrait mieux libérer le potentiel que recèlent les ressources naturelles de la région et la nécessité d’accroître le commerce, dont le commerce intra-régional. Le Système régional de paiement et de règlement peut jouer un rôle central dans le développement d’un marché interne du COMESA à travers la réduction du coût des paiements dans les transactions intra-régionales par plus de 50 pour cent. Le fait d’exploiter les économies d’échelle régionales permet déjà de renforcer la résilience des Etats membres face aux chocs exogènes, de réduire la prévalence des conflits, rehaussant la voix du COMESA dans les forums internationaux et d’améliorer les termes du commerce avec les autres régions. 13. Il a souligné le rôle vital de la Stabilité financière dans le sillage des événements dans le système financier occidental et a accueilli la proposition de mettre sur pied des cellules de stabilité financière dans les Banques centrales du COMESA. Il a remercié le Bureau du Comité des gouverneurs des banques centrales du COMESA et le Secrétaire général du COMESA pour leur soutien à Maurice pour la mise sur pied de AFRITAC(Sud) , un des deux centres d’assistance technique que le FMI établit en Afrique. Il a félicité le Fonds du COMESA, qui sera bientôt opérationnel avec ses deux fenêtres, la Facilité CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 4 d’ajustement et le Fonds pour l’Infrastructure du COMESA qui seront basés à Maurice. Avec pour toile de fond, les perspectives de meilleure croissance pour l’Afrique sub-saharienne en 2010, il a fait ressortir la nécessité de focaliser sur le Programme de coopération monétaire afin de renforcer l’intégration régionale tout en réduisant le risque de revers politique et contribuer ainsi de façon significative à promouvoir la mise en œuvre du programme d’intégration monétaire du COMESA. 14. Le gouverneur de la Banque centrale du Kenya, le Prof. Njuguna Ndung’u a présenté le vote de remerciements. Il a exprimé son appréciation au Vice Premier ministre, ministre des finances et du développement économique, le Dr. Rama Sithanen pour sa présence à l’occasion de la 14ème réunion du comité des gouverneurs des banques centrales du COMESA. Il a déclaré que la réunion fournit un excellent forum aux gouverneurs du COMESA pour partager leurs expériences et rechercher des solutions aux défis communs dans le monde actuel, dynamique et avec des changements rapides. Il a souligné la nécessité de porter le renforcement des capacités pour l’analyse politique à un niveau supérieur en établissant un centre d’excellence pour la recherche dans la région. Ce centre sera le moteur politique et définira la portée de l’intégration monétaire dans la région. 15. En ce qui concerne le partage d’expériences, il a déclaré qu’actuellement la plupart des banques centrales passent par une transformation qui implique l’institutionnalisation du Comite des politiques monétaires au sein de leurs structures de prise de décision. Le CPM améliore l’efficacité politique et permet ainsi la flexibilité de la prise de décision. La qualité des décisions, dépend cependant de l’autorité qui le nomme et de l’espace politique qui assurerait que le Gouverneur n’ait pas les mains liées. Il a mentionné la présentation du Comite des gouverneurs de la Banque centrale du Kenya (CBK) sur la ‘Structure en évolution et rôle du comité de politique monétaire’ qui cite de telles expériences. 16. Le gouverneur a identifié trois questions clés pour les banques centrales régionales du COMESA. En premier lieu, la nécessité de plus d’espace politique pour que les banques centrales puissent opérer. Deuxièmement, la nécessité d’encourager l’indépendance de la banque centrale dans la région. Troisièmement, les défis de la crise économique et financière mondiale identifiés comme un point qui permet de focaliser sur la nécessité pour la flexibilité liée a l’indépendance de la banque centrale. Il y a donc lieu d’accorder le soutien nécessaire pour l’indépendance et l’espace politique de la banque centrale. Le gouverneur a souligné que l’Institut monétaire du COMESA envisagé, contribuera au renforcement des capacités au sein du COMESA. 17. Le Prof. Njuguna Ndung’u, gouverneur de la banque centrale du Kenya, de nouveau remercié le Vice premier ministre, ministre des finances et de l’autonomisation économique, Dr. Rama Sithanen, pour avoir consacré du temps CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 5 pour l’ouverture de cette 14ème réunion du comité des gouverneurs des banques centrales du COMESA. 18. Après les discours d’ouverture, les présentations suivantes ont été faites : 1. ‘La structure en évolution et le rôle du Comité de politique monétaire’ par Mme. Sheila M M’bijjewee Le gouverneur de la banque centrale du Kenya, le Prof. Njuguna Ndung’u a présenté Mme. Sheila M M’bijjewee, membre du Comité de politique monétaire. Elle a fait la présentation suivante : ‘ La structure en évolution et le rôle du Comité de politique monétaire. ’ La présentation a examiné le cadre institutionnel du Comité de politique monétaire (CPM) provenant des banques centrales établies et a suggéré des leçons pour les banques centrales du COMESA. Mme. Sheila M M’bijjewee est d’avis que le paysage politique requiert que le CPM soit efficient et efficace et a souligné que les procédures pour nommer les membres du CPM ont une influence sur la motivation, la loyauté et le comportement du membre. La diversité des banques centrales demande que la composition, la structure, et les fonctions soient élaborées soigneusement afin de satisfaire les besoins des objectifs de la politique monétaire. La séparation du CPM du conseil de direction a été considérée comme une question majeure en matière de gouvernance. En outre, la transparence et la communication sont importantes pour l’économie. Elle a souligné le besoin de partage d’expérience dans l’évolution du CPM pour que le COMESA utilise les meilleures pratiques. En conclusion, elle a déclaré que le CPM semble améliorer la qualité des décisions et la communication de telles décisions au marché. 2. Questions concernant la gouvernance de banque centrale, par M.Gavin Bingham M. Gavin Bingham, Secrétaire général du Forum de gouvernance de banque centrale de la Banque internationale des Règlements (BIS) a fait une présentation sur les questions de gouvernance de banque centrale. Il a discuté de l’approche courante de gouvernance qui se focalise sur la stabilité des prix comme objectif principal de politique monétaire. Dans la performance de son objectif de politique monétaire, la banque centrale détient les pouvoirs appropriés, les sauvegardes et ressources et est redevable au public à travers des objectifs clairs et évidents. Cependant, la crise mondiale internationale a provoqué un changement dramatique dans l’ampleur et la composition des bilans des banques centrales si bien que les banques centrales ont assumé des risques financiers, juridiques, politiques et de réputation. La stabilité financière est devenue important dans le mandat des banques centrales. Cette évolution a des implications importantes en ce qui concerne la gouvernance. Les banques centrales requièrent maintenant une étroite collaboration avec d’autres autorités et risquent des pertes importantes dans leur opération. Le G-20 a demandé l’établissement d’une responsabilité explicite pour la stabilité systémique par les banques centrales et d’autres autorités responsables de la stabilité financière. CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 6 De nouvelles questions ont émergé sur le rôle de stabilité financier des banques centrales concernant principalement la nature des pouvoirs et protections aux banques centrales, le bien-fondé des ressources financières et une plus grande supervision de la banque centrale M. Bingham pense que les réponses à ces questions seront décisives dans les dispositions de gouvernance pour les banques centrales. Ēlection du Bureau (point 2 de l’ordre du jour) 19. Les gouverneurs ont élu un nouveau Bureau comme suit : Président 1er Vice-président 2eme Vice-président 1er Rapporteur 2eme Rapporteur : Maurice : Egypte : Soudan : Swaziland : Burundi Adoption de l’ordre du jour et Organisation des travaux (point 3 de l’ordre du jour) 20. Les gouverneurs adoptent l'ordre du jour suivant : 1. Ouverture de la réunion ; 2. Élection du Bureau ; 3. Adoption de l'ordre du jour et organisation des travaux ; 4. Rapport du président sortant sur les activités du Bureau ; 5. Examen du rapport de la 14ème Réunion du Comité Finances et Affaires monétaires sur les points suivants : a) Etat des lieux de la mise en œuvre des Décisions de la 14ème Réunion du Comité des gouverneurs des Banques centrales du COMESA ; b) Etat des lieux de la mise en œuvre du Système régional de paiement et de règlement (REPSS) ; c) Rapport sur les progrès réalisés par les pays membres vers la convergence macroéconomique en 2008 ; d) Rapport de la septième réunion du Sous-comité Politiques monétaires et de change du COMESA sur les questions suivantes : (i) Projet de charte de l’Institut monétaire du COMESA ; CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 7 6. 11. (ii) Etude sur le choix des régimes de politiques monétaires – Etude de cas des pays sélectionnés ; (iii) Etude sur l’ampleur et la symétrie des chocs dans les Etats membres du COMESA sélectionnés ; (iv) Crise financière mondiale: perspectives d’avenir ; et (v) Plan de travail du Sous-comité Politiques monétaires et de Change pour l’année 2010 ; interventions et Rapport de la quatrième réunion du Sous-comité Développement et stabilité du système financier : (i) Cadre d’évaluation sur le développement et la stabilité du système financier; et (ii) Plan de travail du Sous-comité Développement et stabilité du système financier pour l’année 2010 ; 7. Sélection de l’emplacement de l’Institut monétaire du COMESA ; 8. Questions diverses ; et 9. Adoption du rapport et clôture de la réunion. Les gouverneurs conviennent de l’horaire de travail suivant : Matinée Après-midi C. Impact, : 9h00-12h30 : 14h00-17h00 COMPTE-RENDU DES TRAVAUX Rapport du Président sortant sur les activités du Bureau (point --- de l’ordre du jour) 21. M. Mahmoud Abdel Aziz Mahmoud, Conseiller principal au gouverneur de la Banque centrale d’Egypte, a présenté, au nom du gouverneur de la Banque centrale d’Egypte, le rapport sur les activités entreprises dans le cadre du programme de coopération monétaire du COMESA durant l’année précédente. 22. Il a mis l’accent sur les activités suivantes entreprises durant son mandat : (i) Le REPSS a été officiellement lancé en juin 2009 durant le 13 ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du COMESA. Le Sommet a CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 8 convenu sans réserve que le REPSS serait un instrument important pour favoriser et accroître le commerce ainsi que pour les paiements et réception inter-frontaliers à une fraction du coût actuellement demandé aux parties prenantes, et avec efficience et rapidité ; (ii) Le président a écrit à tous ses collègues les exhortant à signer rapidement les divers accords relatifs aux REPSS ainsi que sa mise en opération et l’ouverture d’un compte de règlement à la Banque de Maurice ; (iii) La 30ème Réunion du bureau du Comité des gouverneurs des banques centrales du COMESA, qui s’est tenue le 29 juillet 2009, a aussi approuvé le budget opérationnel 2010, les rapports financiers audités ainsi que les recettes et dépenses de la Chambre de compensation du COMESA ; (iv) Les activités suivantes ont été entreprises dans le cadre de la création de l’Institut monétaire du COMESA : La Charte de l’Institut monétaire du COMESA a été préparée et soumise pour examen au Sous-comité Politiques monétaires et de Change qui s’est réuni du 12 au 14 octobre 2009 et au Comité Finance et Affaires monétaires qui s’est réuni du 26 au 28 octobre 2009 ; Les experts des banques centrales d’Egypte, du Rwanda, de Maurice et du Soudan qui sont les membres du Bureau, ont rendu visite à la Banque centrale de Zambie et du Kenya pour une évaluation des facilités mis en place par les deux banques centrales en vue d’abriter le siège de l’Institut monétaire du COMESA. Sur la base de leur évaluation, la Banque centrale du Kenya a été choisie pour abriter le siège de l’Institut ; (v) Les activités suivantes qui étaient inscrites dans le plan de travail du Sous-comité Politiques monétaires et de Change ont été entreprises et examinées par la septième réunion du Sous-comité qui s’est tenue du 12 au 14 octobre 2009 et la quatorzième réunion du Comité Finances et Affaires monétaires qui s’est tenue du 26 au 28 octobre 2009 : Le projet de Charte de l’Institut monétaire du COMESA ; Les études suivantes ont aussi été entreprises : (a) Sélection des régimes de politique monétaire dans des Etats membres sélectionnés du COMESA ; CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 9 (b) La nature et l’ampleur de la symétrie des chocs dans la région du COMESA ; (c) Une étude sur l’impact de la crise financière et économique mondiale dans les économies africaines et les perspectives. Ce document a été élaboré à partir des conclusions provenant des diverses conférences internationales auxquelles le COMESA a participé ; (d) Progrès concernant la convergence macroéconomique en 2008. (vi) La cinquième réunion du Sous-comité Développement et Stabilité du système financier s’est tenue du 5 au 7 octobre 2009. Le Sous-comité a examiné le Cadre d’évaluation pour le développement et la stabilité du système financier et a adopté un formulaire commun de rapport qui a aussi été examiné par la 14ème réunion du Comité Finances et Affaires monétaires qui s’est tenue du 26 au 28 octobre 2009. Les recommandations des experts du Comité seront disponibles durant cette réunion. 23. Il a félicité M. Rundheersing Bheenick, le gouverneur de la Banque de Maurice, pour son élection en tant que président du Comité en lui souhaitant le succès à ce poste. Etat des lieux de la mise en œuvre des Décisions de la 13 eme Réunion du comité des gouverneurs des Banques centrales (point 4 de l’ordre du jour) 24. Sous ce point de l’ordre du jour, les gouverneurs ont pris note des progrès suivants réalisés dans le cadre de la mise en œuvre des décisions de la treizième réunion du Comité des gouverneurs des banques centrales du COMESA : Décisions 25. Page 16, paragraphe 58 et page 33, paragraphe 92 : (i) Les Gouverneurs ont réaffirmé l’importance de la soumission à temps des informations nécessaires pour l’analyse, afin d’atteindre les critères de convergence macroéconomique du Secrétariat ; (ii) Le COMESA devrait organiser un atelier de travail sur l’impact de la crise financière mondiale dans les pays membres en avril 2009. Action prise 26. Le Secrétariat du COMESA a prié les Etats membres de soumettre leur rapport au plus tard le 31 juillet 2009. Les banques centrales du Burundi, de la République démocratique du Congo, du Kenya, d’Egypte, de Libye, du Malawi, CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 10 de Maurice, du Rwanda, des Seychelles, du Soudan, du Swaziland, de l’Ouganda, de Zambie ont soumis leurs rapports. 27. Le COMESA a participé à des conférences continentales auxquelles la plupart des Banques centrales de la région COMESA étaient présents. Le rapport synthétique de ces conférences a été préparé par le Secrétariat du COMESA et présenté au Sous-comité Politiques monétaires et de Change du COMESA et aux Réunions de Coopération monétaire du COMESA en octobre 2009. Décisions 28. Page 26-27, Paragraphe 77: (a) Les études présentées au Sous-comité étant un travail en cours, les consultants devraient incorporer tous les commentaires qui ont été faits par le Sous-comité et s’assurer que l'étude finale soit soumise de nouveau avant le 31 décembre 2008 au Secrétariat. Le Secrétariat devrait organiser la réunion du Sous-comité Politiques monétaires et de change pour examiner les études finales début 2009 ; (b) Les pays membres qui souhaitent être inclus dans les études devraient fournir les données requises aux consultants au plus tard le 15 novembre 2008. Les données fournies aux consultants devraient être copiées au Secrétariat du COMESA; et (c) Etant donné que ces études sont des documents de politique, il faut en limiter la taille dans les termes de référence. Actions prises 29. Les consultants ont incorporé tous les commentaires et ont soumis l'étude finale. Il n'y a pas eu de changement majeur dans les études finales par rapport à celles soumises plus tôt ; il n’a donc pas été nécessaire de convoquer le Souscomité Politiques monétaires et de change pour les passer en revue. 30. Le Burundi, le Malawi et le Swaziland ont soumis leurs données aux consultants et ont été inclus dans l’étude finale. Décisions 31. Page 32-33, Paragraphe 90 : Entreprendre les travaux préparatoires pour l’établissement de l’Institut monétaire du COMESA Action prise CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 11 32. La Charte de l’Institut monétaire du COMESA a été préparée et a été passée en revue lors de la Réunion du Sous-comité Politiques monétaires et de Change qui s’est tenue du 12-14 octobre 2009 à Lusaka, Zambie, et lors de la réunion du Comité des experts du COMESA pour les Finances et Affaires monétaires qui s’est tenue du 26-28 octobre 2009, à Maurice. Décision 33. Page 33, Paragraphe 92 : Une étude sur le choix des régimes de politiques monétaires dans des Etats membres sélectionnés Action prise 34. Une étude a été entreprise par un consultant. L’étude a été passée en revue par la 7ème Réunion du Sous-comité Politiques monétaires et de Change qui s’est tenue à Lusaka, Zambie, du 12 au 14 octobre 2009, et la 14 ème Réunion du Comité sur les Finances et Affaires monétaires, qui s’est tenue à Maurice du 26 au 28 octobre 2009. Décision 35. Page 33, paragraphe 92: Une étude sur la nature et l’ampleur de la symétrie des chocs dans la région COMESA Action prise 36. Une étude a été entreprise par un consultant. L’étude a été passée en revue par la 7ème Réunion du Sous-comité Politiques monétaires et de Change qui s’est tenue à Lusaka, Zambie, du 12 au 14 octobre 2009, et la 14 ème réunion du Comité sur les Finances et Affaires monétaires, qui s’est tenue à Maurice du 26 au 28 octobre 2009. Décision 37. Page 34, paragraphe 92 : Formation sur l’analyse des politiques macroéconomiques. Action prise 38. Non entreprise en 2009. Le financement n'était pas disponible auprès de l’ACBF, qui était censée financer cette activité. Décision 39. Page 35, paragraphe 98 : Développer le Cadre d’évaluation de la stabilité financière CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 12 Action prise 40. Une étude a été entreprise par un consultant. L’étude a été passée en revue par la quatrième réunion du Sous-comité Développement et Stabilité du système financier, qui s’est tenue à Lusaka, Zambie, du 12 au 14 octobre 2009, et la 14ème réunion du Comité sur les Finances et Affaires monétaires du COMESA, qui s’est tenue à Maurice du 26 au 28 octobre 2009. Décision 41. Page 35, paragraphe 98 : Entreprendre un atelier sur le règlement des marchés financiers, de l'assurance et des secteurs de pension Action prise 42. Non entreprise en 2009. Le financement n'était pas disponible auprès de l’ACBF, qui était censée financer cette activité ; Décision 43. Page 36, paragraphe 98 : Entreprendre une auto-évaluation sur les avancements réalisés pour répondre aux conditions du plan d’action pour le développement et la stabilité du système financier et soumettre au Secrétariat du COMESA. Action prise 44. Ceci sera entrepris après que le Cadre d'évaluation du développement et de la stabilité du système financier ait été approuvé par la 14e réunion du Comité des gouverneurs des banques centrales en octobre 2009. Décision 45. Page 36, paragraphe 98 : Superviser la mise en oeuvre du plan de développement et de stabilité du système financier Action prise 46. Ceci sera entrepris après que le Cadre d'évaluation du développement et de la stabilité du système financier ait été approuvé par la 14e réunion du Comité des gouverneurs des banques centrales. Décision CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 13 47. Page 36, paragraphe 102 : compte tenu des implications d'une réduction de pondération des risques à 20%, l’ACA doit soumettre une proposition exhaustive au Sous-comité Développement et stabilité des systèmes financiers pour que ce dernier l'examine et soumette ses recommandations lors de la prochaine réunion du Comité des experts en Finance et Affaires monétaires. Action prise 48. L’ACA a été invitée à la 4eme réunion du Sous-comité Développement et stabilité du système financier pour faire un exposé, mais elle n'a pas assisté à la réunion. Le Secrétariat continuera à solliciter l’ACA pour qu’elle fasse d’autres présentations dans le futur. Etat des lieux de la mise en œuvre du système régional de paiement et de règlement (REPSS) (point 5 l’ordre du jour) 49. Les gouverneurs ont pris note du rapport des activités entreprises par la Chambre de compensation du COMESA (CCC), tel qu’elle a été mandatée par la 13ème réunion du Comité des gouverneurs des banques centrales du COMESA, tenue les 23 et 24 octobre 2008 au Caire en Égypte. 50. Les gouverneurs ont été informés que lors de leur 25 ème réunion, qui eut lieu à Lusaka en Zambie les 4 et 5 décembre 2008, le Conseil des ministres a adopté le rapport des gouverneurs et approuvé les décisions qui y sont contenues, y compris celles relatives au Système régional de paiement et de règlement (REPSS) comme suit : (i) Ils ont pris note de l’état des lieux de la mise en œuvre du Système régional de paiement et de règlement (REPSS) ; (ii) Ils ont exprimé leurs remerciements à la Banque de Maurice pour les efforts déployés par cette institution afin de faire du REPSS un succès. Ils ont également remercié la Banque de Maurice pour avoir accepté d’agir comme la banque de règlement du REPSS ainsi que pour l’acquisition et l’installation du logiciel de règlement. Il est donc maintenant possible de procéder à des transactions et à des règlements dans un délai T+0 ; et (iii) Ils ont réitéré leur appréciation à l’Union européenne (UE) pour avoir financé le REPSS. 51. Lors de la 26ème réunion du Conseil, tenue du 2 au 4 juin 2009 à Victoria Falls au Zimbabwe, les ministres ont de plus noté que les préparatifs avaient été complétés, conformément aux directives du Conseil et des gouverneurs, en vue du lancement du REPSS par la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement du COMESA en juin 2009 à Victoria Falls. Le Conseil a exhorté CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 14 les États membres à sensibiliser le secteur privé régional en particulier à l’importance et aux avantages du REPSS. Le REPSS a également reçu l’approbation totale du Forum des affaires du COMESA à Victoria Falls. 52. Le Président de la Conférence a en outre félicité les gouverneurs des banques centrales ainsi que leur personnel compétent et la Chambre de compensation du COMESA pour avoir créé ce mécanisme. Il a aussi remercié la Banque de Maurice d’avoir accepté d’être la banque de règlements du REPSS. Cela permet aux exportateurs de se faire payer, au plus tard, le lendemain du jour où les importateurs déposent l’argent dans leurs comptes respectifs à leur banque centrale. 53. Dans son communiqué final, le Sommet des chefs d’État et de Gouvernement du COMESA a, entre autres, (i) félicité les gouverneurs des banques centrales et la Chambre de compensation du COMESA d’avoir créé le REPSS, une solution fait maison pour les besoins de paiements régionaux, qui soit totalement conforme aux principes de base des banques de règlements internationaux (BRI) ; (ii) exprimé son appréciation à la Banque de Maurice pour avoir accepté d’agir comme la banque de règlements du REPSS ; (iii) lancé le Système régional de paiement et de règlement (REPSS) du COMESA ; et (iv) exhorté toutes les banques centrales à entreprendre une promotion agressive du REPSS, et les parties prenantes à utiliser pleinement ce mécanisme au profit de la région. 54. Les gouverneurs ont pris note que dans le cadre du REPSS : soit la devise de l’exportateur ou toute autre devise convenue entre l’importateur et l’exportateur est cotée sur les lettres de crédit (LC) ; une devise unique (dollar ÉU ou Euro) est utilisée pour le règlement net ; un correspondant nostro unique est utilisé pour la devise de règlement net ; la Chambre de compensation du COMESA sert d’agent aux banques centrales ; des limites bilatérales (payeur net/récipiendaire net) sont imposées par chaque banque centrale à la Chambre de compensation et chaque transaction est exprimée dans la devise du règlement. Des accords bilatéraux entre les banques centrales sont élaborés pour limiter leur concentration des risques et assurer davantage que le règlement soit chaque jour une réussite. CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 15 55. Les redevances pour cette facilité sont calculées sur une base de pourcentage, avec un montant minimum afin de décourager des transactions à faible valeur. Une redevance initiale pour le système serait de l’ordre de 0,25 % (0.2 % pour la CCC et 0,05 % pour la banque centrale) de la valeur des transactions, avec une charge minimale de 20 $ÉU ou son équivalent en Euro. 56. Le REPSS (i) garantit que l’exportateur est payé promptement – au plus tard le lendemain du jour où l’importateur a déposé le montant requis à sa banque centrale ; (ii) crée la confiance entre les commerçants, augmentant ainsi les échanges intra-régionaux ; (iii) réduit radicalement les coûts des transactions commerciales intra-régionales ; (iv) met à égalité toutes les banques commerciales dans leur transactions directes entre elles, sans qu’elles n’aient recours à des banques hors de la région ; et (v) élimine la nécessité des lettres de crédit confirmées et finalement permet d’effectuer des transactions commerciales sur des comptes ouverts. 57. Les gouverneurs ont noté qu’au cours de la phase de mise en œuvre du REPSS, les tâches suivantes ont été complétées. 58. Session d’information de deux jours en décembre 2007 avec les banques centrales qui ont été choisies pour les tests Beta du REPSS, visant à tester et valider le mécanisme dans un environnement réel : (a) performance du logiciel par rapport aux spécifications fonctionnelles, comme stipulé dans le document sur les spécifications techniques et fonctionnelles ; (b) procédures de sécurité et intégrité des messages au cours du traitement et de la transmission ; et (c) échange d’informations entre les banques centrales, SWIFT et la CCC ; 59. Réalisation de tests Beta avec deux banques centrales ayant installé un système RTGS (règlement brut en temps réel) (Tanzanie et Maurice) et une banque centrale non RTGS (Madagascar) sur le réseau SWIFT. Ces tests ont été accomplis avec succès et les résultats inclus dans la conception du test pilote intégral entrepris aux banques centrales participantes préalablement au fonctionnement en direct du système dans tous les pays ; 60. Session de formation pour le test pilote du REPSS, tenue à la Banque de Maurice en avril 2008. Les thèmes suivants ont été couverts durant la première journée : (i) survol du REPSS ; (ii) participants et utilisateurs du REPSS ; (iii) principales opérations de paiement ; (iv) formats des messages ; (v) plans de traitement des paiements ; (vi) procédures de compensation et de règlement ; (vii) facturation ; (viii) programme d’un jour ouvrable du REPSS ; (ix) opérations au début et en fin de journée. La deuxième journée a été consacrée à des exercices pratiques sur le système dans des groupes de travail, chaque banque centrale disposant d’un poste de travail. Les représentants des banques centrales des États suivants ont participé à l’atelier de travail : Djibouti, République démocratique du Congo, Egypte, Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Rwanda, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Ouganda et Zambie. Les CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 16 banques centrales du Burundi, de la Libye, des Seychelles et du Zimbabwe respectivement se sont excusées ; 61. Enregistrement des banques centrales ainsi que de deux de leurs banques commerciales sur le Groupe d’utilisateurs restreints (CUG : Closed User Group) de REPSS SWIFT nouvellement créé dans le but d’échanger les BKE (échange de clés bilatéral) entre les participants et tester leur connectivité à SWIFT. Douze banques centrales se sont enregistrées au CUG de REPSS SWIFT ; 62. La Banque de Maurice a acheté et fait installer le logiciel de règlement qui permet de réaliser des règlements le même jour sur le REPSS. La formation du personnel de la Banque de Maurice et de la CCC a eu lieu en août 2008 ; 63. Des ateliers d’information ont été menés aux banques centrales du Kenya, de la Libye, de Maurice et du Zimbabwe respectivement avant de démarrer les tests pilotes du REPSS. Les tests pilotes avec (a) le réseau privé virtuel (VPN) ; et (b) VPN et SWIFT du REPSS ont été menés durant les mois avril à novembre 2008 ; 64. Des projets d’accord visant à légaliser la participation des banques centrales, y compris des accords bilatéraux entre la CCC et la banque centrale ; des accords de compensation multilatéraux couvrant les responsabilités de la CCC ; des accords de niveau de service entre les participants et la CCC ont été rédigés, finalisés après l’inclusion des contributions des banques centrales et visés par le conseiller juridique du COMESA. Ils ont ensuite été envoyés aux banques centrales pour signature ; 65. Les conditions requises par le REPSS concernant (a) le traitement de la documentation de SWIFT pour la connectivité au réseau SWIFT ; (b) la préparation de déploiement de l’infrastructure au centre d’opérations et aux banques centrales ; (c) le calcul des coûts du trafic sur le réseau, des coûts à réclamer pour les transactions et des besoins en formation ; et (d) la préparation d’un manuel sur les normes et les procédures pour le REPSS ont été remplies en décembre 2008 ; 66. Lors de la phase des tests pilotes, en décembre 2008/janvier 2009, la connectivité et la coordination des activités entre la CCC et le centre des opérations du REPSS ont été testées avec succès. Des tests de connectivité entre le REPSS et les banques centrales ont également été menés, par l’envoi et la réception de messages, la résolution des questions et la gestion de fenêtres pour les affaires 67. Immédiatement après l’achèvement des tests pilotes, des ateliers d’information ont été organisés par les banques centrales, en février et en mars, réunissant les parties prenantes au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie, au CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 17 Rwanda, au Malawi, en Zambie, en Égypte, au Soudan, au Swaziland et en RDC. Il n’a malheureusement pas été possible à ce jour, en raison des événements dans ce pays, d’organiser un atelier de sensibilisation à la banque centrale de Madagascar (qui a participé activement au REPSS et l’a soutenu, et a effectué un test pilote du système). Il y a grand espoir que cet atelier sera organisé aussitôt que le pays retrouve sa stabilité, après quoi Madagascar utilisera le système. A la suite des réactions provenant des ateliers, une autre série de tests a été menée avant les opérations en direct ; 68. Une deuxième série de tests pilotes a été menée entre mars et mai 2009 respectivement avec les banques centrales du Kenya, de l’Ouganda, de la Tanzanie, du Malawi, de Maurice, de Madagascar, de la Zambie, du Zimbabwe, d’Egypte et du Swaziland. Des tests sont actuellement en cours avec les banques centrales du Soudan et du Rwanda respectivement et l’on espère que les banques centrales du Burundi, de la RDC, de Djibouti et de la Libye respectivement se joindront bientôt aux tests et utiliseront le système; 69. Durant mai/juin 2009, des enregistrements des BICs de production (Live BIC) sur le CUG ont été complétés pour les banques centrales respectives du Kenya, de Madagascar, du Malawi, de Maurice, du Rwanda, du Swaziland et du Zimbabwe. Des RMA (applications pour la gestion des relations qui a remplacé l’ancien Échange de clés bilatéral - BKE) en production sont également en place dans les banques centrales respectives de Djibouti, d’Égypte, du Kenya, de Madagascar, du Malawi, de Maurice, du Rwanda, du Soudan, du Swaziland, de la Tanzanie, de l’Ouganda, de la Zambie et du Zimbabwe; 70. Des dispositions ont été prises afin de présenter parallèlement des environnements de tests et de production pour permettre à ces banques centrales qui n’ont pu effectuer la première série de tests de le faire pendant que le système fonctionne en mode production; 71. Des comptes pour les règlements ont été ouverts respectivement par les banques centrales du Burundi, des Comores, de la RDC, d’Égypte, de Maurice, du Rwanda, du Swaziland, de la Tanzanie et de la Zambie ; 72. Des tests en mode production ont été effectués impliquant les banques centrales de Maurice, du Kenya, du Swaziland et de Madagascar ; 73. Dans une correspondance à ses collègues, le président du Comité des gouverneurs des banques centrales du COMESA les a exhortés à accélérer la signature des divers accords et à ouvrir un compte à la Banque de Maurice, la banque de règlement ; et 74. Le Bureau du Comité des gouverneurs des banques centrales du COMESA a donné son approbation à ce que le REPSS accepte les autres devises suivantes : la livre sterling (GBP) ; le franc suisse (CHF) ; le yen japonais (JPY) et le rand sud-africain (ZAR). CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 18 75. Les gouverneurs ont noté que les activités suivantes ont été programmées pour la période octobre 2009-mars 2010 : (i) Suivi de l’ouverture de comptes de règlement à la Banque de Maurice et de la signature des accords – en cours (ii) Promotion agressive du REPSS dans la région – en cours (iii) Fonctionnement du REPSS en mode production avec les banques centrales d’Égypte, du Kenya, de Madagascar, du Malawi, de Maurice, du Swaziland, de l’Ouganda et de la Zambie – en cours (iv) Organisation des réunions post démarrage des parties prenantes au système pour un examen des progrès réalisés – novembre/décembre 2009 (v) Organisation d’ateliers régionaux pour un examen des progrès réalisés dans le cadre du REPSS et de l’amélioration du système – décembre 2009 & mars 2010 (vi) Organisation d’ateliers de sensibilisation au niveau national auprès des banques centrales qui n’avaient pas été visitées au cours du premier cycle de présentations – décembre 2009 à mars 2010 (vii) Mise à jour du site web du COMESA sur la CCC et les activités du REPSS et mise à disposition de liens à l’intérieur de la CCC de la part des sites web des banques centrales participantes – en cours (viii) Promotion du REPSS auprès des principaux exportateurs et importateurs, des banques commerciales et marchandes respectivement et des institutions de crédits commerciaux dans la région – en cours 76. Les gouverneurs ont pris note qu’avec les investissements pour le REPSS faits par l’Union européenne par le biais du Programme de soutien à l’intégration régionale, il était important pour tous les Etats membres d’utiliser pleinement ce système pour le bénéfice de la région. Il a de plus été souligné qu’en facilitant les paiements/recettes intra-régionaux, le REPSS participera à la promotion et l’accroissement du commerce dans la région. 77. Les gouverneurs ont aussi noté qu’un état des lieux actualisé de la mise en oeuvre du REPSS aux niveaux nationaux, a été fourni par les banques centrales membres comme suit : CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 19 Burundi - L’identification initiale de deux exportateurs et importateurs ainsi que leurs banques commerciales respectives est en cours et sera communiquée à la Chambre de compensation ; - Des discussions sont en cours avec la Chambre de compensation pour la tenue d’un atelier de sensibilisation sur le REPSS ; et - Les accords juridiques concernant le REPSS seront renvoyés au département juridique pour examen. République démocratique du Congo - Des comptes de règlements ont été ouverts et seront prédotés après consultation avec la Banque de Maurice ; - Les accords juridiques concernant le REPSS sont actuellement examinés par le département juridique et seront signés dans les meilleurs délais ; - L’identification initiale de deux exportateurs et importateurs ainsi que leurs banques commerciales respectives est en cours et sera communiquée à la Chambre de compensation Egypte - Des comptes de règlements ont été ouverts et seront prédotés après consultation avec la Banque de Maurice ; - Les accords juridiques concernant le REPSS ont été examinés par le département juridique et seront signés dans les meilleurs délais ; - L’identification initiale de deux exportateurs et importateurs ainsi que leurs banques commerciales respectives est en cours et sera communiquée à la Chambre de compensation Kenya - L’ouverture des comptes de règlements est en cours et ils seront pré dotés après consultation avec la Banque de Maurice ; - Les documents relatifs aux accords ont été transmis et seront examinés afin d’être rapidement appliqués ; - L’identification initiale de deux exportateurs et importateurs ainsi que leurs banques commerciales respectives est en cours et sera communiquée à la Chambre de compensation CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 20 Libye - Des comptes de règlements ont été ouverts et seront prédotés après consultation avec la Banque de Maurice ; - Les accords juridiques concernant le REPSS seront examinés par le département juridique et seront signés dans les meilleurs délais ; - L’identification initiale de deux exportateurs et importateurs ainsi que leurs banques commerciales respectives sera entreprise et sera communiquée à la Chambre de compensation. Madagascar - Des discussions sont en cours avec la Chambre de compensation pour la tenue d’un atelier de sensibilisation sur le REPSS à une date appropriée ; - L’identification initiale de deux exportateurs et importateurs ainsi que leurs banques commerciales respectives est en cours et sera communiquée à la Chambre de compensation ; - Les documents relatifs aux accords ont été transmis et seront examinés afin d’être rapidement appliqués. Malawi - Un accord a été signé avec la Chambre de compensation du COMESA et un protocole d’accord avec la Banque de Maurice qui agit comme banque de règlement pour le système. Cependant, afin de renforcer l’arrangement contractuel, la Banque de Maurice a soumis un accord qui est actuellement examiné par le département juridique de la RBM ; - Ouverture d’un compte de règlement en euro et dollar américain à la Banque de Maurice ; - A installé le système à la RBM et a participé à deux tests menés par la Chambre de compensation du COMESA ; - En mars 2009, la RBM avec la Chambre de compensation du COMESA ont organisé un atelier de sensibilisation avec des gestionnaires du trésor des banques commerciales et des officiers du ministère du Commerce et de l’Industrie ; - En juin 2009, la RBM a organisé avec une réunion avec les banques commerciales où un groupe de travail, composé de représentants de la RBM, des banques commerciales, des fonctionnaires, a été formé pour CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 21 faciliter la communication et gérer les questions liées à la sensibilisation et à la conscientisation ; - Suite à la requête du président en fonction du Comité des gouverneurs des banques centrales du COMESA (Dr. Farouk El-Okdah qui est le gouverneur de la Banque centrale d’Egypte), la RBM identifiera deux exportateurs et deux importateurs engagés dans le commerce intrarégional et dont les paiements seront traités à travers le REPSS. Maurice - Tous les accords et comptes sont prêts pour les opérations en direct ; et - L’identification initiale de deux exportateurs et importateurs ainsi que leurs banques commerciales respectives est en cours et sera communiquée à la Chambre de compensation. Rwanda - Les accords juridiques concernant le REPSS sont actuellement examinés par le département juridique et seront signés dans les meilleurs délais ; - L’identification initiale de deux exportateurs et importateurs ainsi que leurs banques commerciales respectives est en cours et sera communiquée à la Chambre de compensation ; et - Des discussions sont en cours avec la Chambre de compensation pour la tenue d’un atelier de sensibilisation sur le REPSS. Seychelles - Se concentre actuellement sur la modernisation des systèmes nationaux de paiement ; - L’identification initiale de deux exportateurs et importateurs ainsi que leurs banques commerciales respectives est en cours et sera communiquée à la Chambre de compensation ; et - Des discussions sont en cours avec la Chambre de compensation pour la tenue d’un atelier de sensibilisation sur le REPSS. Soudan - Des comptes de règlements ont été ouverts et seront prédotés après consultation avec la Banque de Maurice ; - Les accords juridiques concernant le REPSS ont été signés ; et CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 22 - L’identification initiale de deux exportateurs et importateurs ainsi que leurs banques commerciales respectives est en cours et sera communiquée à la Chambre de compensation Swaziland - Swaziland est dans une phase d’essai – les tests ont été effectués avec trois banques et est en attente de confirmation du Zimbabwe ; - A déjà ouvert un compte avec la banque de règlement ; - A contacté des banques commerciales locales pour les inciter à souscrire au système ; - A développé des projets de règles entre la Banque centrale et les banques commerciales. Ouganda - Des comptes de règlements ont été ouverts et seront prédotés après consultation avec la Banque de Maurice ; - Les accords juridiques concernant le REPSS seront signés ; et - L’identification initiale de deux exportateurs et importateurs ainsi que leurs banques commerciales respectives est en cours et sera communiquée à la Chambre de compensation. Zambie - Des comptes de règlements ont été ouverts et seront prédotés après consultation avec la Banque de Maurice ; - Les accords juridiques concernant le REPSS seront signés ; et - L’identification initiale de deux exportateurs et importateurs ainsi que leurs banques commerciales respectives est en cours et sera communiquée à la Chambre de compensation Zimbabwe - Des requêtes pour l’ouverture des comptes de règlements seront effectuées à la Banque de Maurice ; - Les accords juridiques concernant le REPSS sont actuellement examinés par le département juridique et seront signés dans les meilleurs délais ; et CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 23 - L’identification initiale de deux exportateurs et importateurs ainsi que leurs banques commerciales respectives est en cours et sera communiquée à la Chambre de compensation. Décisions 78. Les gouverneurs ont pris les décisions suivantes : (i) les banques centrales devraient accélérer la signature des divers accords portant sur le REPSS et les opérations y relatives ainsi que l’ouverture de comptes de règlement à la Banque de Maurice ; et (ii) un soutien sans réserve soit accordé au marketing des opérations du REPSS, conformément aux instructions de la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement du COMESA, au profit de la région. Rapport sur les progrès réalisés par les pays membres relatifs aux objectifs de convergence macroéconomique en 2008 (point 6 à l’ordre du jour) 79. Les gouverneurs ont pris note de l’évaluation suivante effectuée par le Secrétariat sur les progrès réalisés par les pays membres relatifs aux objectifs approuvés de convergence macroéconomique comme suit : (i) Le critère financier n’a pas été rempli par 9 pays sur les 19 ; (ii) les critères de situation inflationniste n’ont pas été respectés par 13 pays ; (iii) la performance des Etats membres en matière de respect des critères secondaires est dans la bonne direction en ce qui concerne l’utilisation des instruments de politiques monétaires indirectes ; la progression vers l’adoption de taux de change déterminés par le marché ; le respect des 25 principes de base de la supervision bancaire et des Principes de base des Systèmes importants de paiement. La performance des pays membres relatifs aux critères de convergence macroéconomique du COMESA est détaillée dans l’Annexe l. 80. Les gouverneurs ont approuvé les recommandations suivantes du rapport : (a) Les pays membres doivent continuer leurs efforts en direction de la convergence macroéconomique, qui tient compte des stratégies de réduction de la pauvreté, ciblant ainsi la croissance et la distribution CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 24 équitable de ses avantages en vue d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement ; (b) Les dépenses des gouvernements doivent redistribuées en tenant compte des domaines prioritaires tels que l’éducation et la santé, et s’éloignent des domaines non productifs et non prioritaires, ainsi que des domaines où le bien fondé d’une intervention publique est inexistant ; (c) Une consolidation financière à moyen terme est nécessaire en vue de préserver une stabilité des prix, d’éviter une érosion de la concurrence extérieure et de prévenir les dynamiques non viables de la dette qui peuvent être préjudiciables aux perspectives de croissance économique ; (d) De nombreux pays de la région feront peut-être face à la pénurie et à l’insécurité alimentaire en raison, entre autres facteurs, de la sécheresse, des conditions rigides d’approvisionnement. En plus des mesures d’urgence renforcées, des réponses à long terme sont essentielles pour que la région relève les défis posés par la crise alimentaire et financière, la volatilité de la croissance et le lent développement social. Ā court terme, les gouvernements devront adopter des politiques plus souples et auront besoin d’appui extérieur pour lutter contre la pénurie alimentaire à travers, par exemple, des tarifs plus bas en matière d’exportation de denrées alimentaires, des subventions et des aides financières aux ménages pauvres. A long terme, les gouvernements devront investir davantage dans le domaine de l’agriculture et de l’infrastructure. Cela, combiné avec une gestion efficace macroéconomique et des réformes institutionnelles, stimulera le développement et les investissements du secteur privé et accélérera la création d’emploi et la réduction de la pauvreté ; (e) Les pays de la région riches en ressources doivent utiliser les revenus émanant des produits de base et les réserves accumulées pour renforcer la diversification des structures de production et la compétitivité internationale. Ceci requiert un investissement public accru dans la productivité, surtout de l’infrastructure, de la technologie et du développement du capital humain ; (f) Il faut éviter la volatilité des taux de change qui a des conséquences graves sur l’emploi, la production et la distribution ; (g) Approfondissement du secteur financier. Une plus grande monétisation du secteur financier va accroître la liquidité et l’efficacité. Un secteur financier fort favorise la clarté de la politique CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 25 monétaire et donne un signal fort quant à la réalisation des objectifs ultimes de stabilité des prix ; (h) Atteinte et maintien des taux d’intérêt réels relativement faibles et stables dans l’économie ; (i) Les pays membres et les partenaires au développement doivent accroître leurs efforts de mobilisation de ressources à partir de sources intérieures et extérieures (en excluant les emprunts), afin d’augmenter l’aide et l’allègement de la dette ainsi que les prêts à conditions libérales dans le but de financer des stratégies à court terme pour réduire les effets néfastes de la crise économique mondiale. Outre les efforts en vue de maintenir les rentrées de l’APD, un allègement accru de la dette et des emprunts octroyés par des institutions financières internationales devra être assidûment poursuivi pour la région. Le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, les banques de développement régionales et autres sont exhortés à mettre en place des fonds spéciaux de stabilisation et de développement tel que le « Fonds vulnérabilité » récemment proposé par le président de la Banque mondiale, le Système de liquidité d’urgence (ELF) et l’Initiative de financement des échanges commerciaux créés par la Banque africaine de développement ; (j) Des fonds spéciaux et structures d’emprunt doivent viser à favoriser une capacité de production et une croissance économique dans les pays membres afin de faire face aux défis de long terme liés à la croissance ; (k) Les menaces posées par la crise récente et la grave récession mondiale appellent également à une conclusion rapide et satisfaisante des négociations sur les échanges commerciaux de Doha, et met en exergue la nécessité d’éviter les tendances protectionnistes dans les plans de redressement mis en œuvre par les pays riches ; et (l) Les efforts d’intégration commerciale doivent être poursuivis avec vigueur. Cette évolution ne pourrait que provenir de la quête d’un système de paiement et de règlement efficace qui, en fin de compte, améliorerait le programme d’intégration monétaire du COMESA. 81. Les gouverneurs ont pris note que durant la réunion du Comité Finances et Affaires monétaires, les points suivants ont été soulevés : (i) L’importance d’un cadre de surveillance multilatéral pour parvenir à la convergence macroéconomique a été soulignée. Il a également été CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 26 mentionné qu’un mécanisme d’exécution utilisant des incitations et la pression des pairs soit mis en place pour atteindre la convergence. Une fois la phase de l’union monétaire atteinte, la convergence et la stabilité seront promues en utilisant la pression des pairs, le soutien et, en dernier recours en imposant des pénalités économiques. Il a cependant été souligné que, selon l’expérience du COMESA, des approches à géographie variable pour la mise en oeuvre des programmes d’intégration régionale sont plus efficaces ; L’importance du renforcement des capacités dans les pays membres en matière de surveillance fiscale multilatérale a aussi été soulignée. Dans cette optique, il a été mentionné qu’un atelier de travail sur la surveillance fiscale multilatérale sera organisé conjointement par la BAD et le COMESA à Maurice du 16 au 17 décembre 2009. Les objectifs de cet atelier sont : (ii) (iii) - Assurer une discipline budgétaire plus rigoureuse à travers la surveillance et la coordination des politiques budgétaires dans les Etats membres de la COMESA ; - Atteindre une position budgétaire dans les pays membres qui protège contre la violation des critères convenus de convergence et assure la durabilité à long terme des finances publiques ; - Rassembler les meilleurs experts de l’UE, WAMI, ECOWAS, Secrétariat de l’ASEAN etc, pour discuter et tirer des leçons du continent et des autres régions ; - Promouvoir des partenariats avec la BAD, l’UNECA, l’UA et autres RECs pour faire avancer ce programme. Les retombées de cet atelier de travail seront utilisées pour programmer des activités de convergence fiscales telles que spécifiées au paragraphe 118. Afin de pouvoir comparer les données macroéconomiques soumis par les Etats membres, il est nécessaire de mettre en œuvre les recommandations de l’atelier de travail organisé en 2006 par l’Association des banques centrales africaines (AACB) sur l’harmonisation des concepts, les méthodologies et les cadres statistiques pour les données macroéconomiques. Il a aussi été souligné que les recommandations de l’étude entreprise par le COMESA sur l’harmonisation des données macroéconomiques soient mises en œuvre. En outre, le mise en œuvre du programme de la BAD sur la comparaison internationale des statistiques de prix pourrait grandement contribuer à rendre les données des Etats membres sur les prix plus comparables et crédibles. Les pays membres devraient aussi promouvoir la Charte africaine sur les statistiques qui a été adoptée par l’Union africaine en janvier 2009 comme cadre pour le CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 27 développement et l’harmonisation statistique dans leur région en la ratifiant ; L’importance d’investir davantage dans l’agriculture et l’infrastructure afin de mitiger les contraintes du côté de l’offre a été soulignée. Cela permettra de réduire la pénurie de nourriture et l’insécurité alimentaire et contribuer de manière significative à une gestion macroéconomique efficace. A cet effet, le représentant de l’UNECA a indiqué que plusieurs recommandations sont incluses dans l’étude réalisée par l’UNECA sur l’analyse de la chaîne de valeur dans l’agriculture. Cellesci devront être mises en œuvre par les Etats membres pour réaliser le développement agricole. (iv) Décisions 82. Les gouverneurs ont pris les décisions suivantes : (i) Les Etats membres doivent mettre en œuvre les recommandations de l’atelier de l’AACB et l’étude du COMESA sur l’harmonisation des concepts, les méthodologies et le cadre statistique pour les données macroéconomiques ; (ii) Les pays membres doivent adopter et ratifier la Charte africaine des statistiques qui a été adoptée par l’Union africaine en janvier 2009 ; (iii) Le Secrétariat du COMESA doit mobiliser des ressources pour le renforcement des capacités pour la supervision fiscale multilatérale ; et (iv) Les Etats membres doivent être fortement encouragés à augmenter les investissements dans l’agriculture et l’infrastructure. Rapport de la septième Réunion des Politiques monétaires et de Change sur les points suivants (point 7 de l’ordre du jour) 83. Les gouverneurs ont pris note que le Sous-comité Politiques monétaires et de Change, s’est réuni du 12 au 14 octobre 2009 à Lusaka, Zambie, et a examiné les points suivants : (i) Projet de Charte de l’Institut monétaire du COMESA ; (ii) Etude sur le choix de régimes de politiques monétaires – cas d’études des pays membres sélectionnés ; (iii) Étude sur l’incidence et la symétrie des chocs dans les pays membres sélectionnés du COMESA ; CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 28 (iv) Crise financière mondiale : impact, réaction et perspectives ; et (v) Une proposition de plan de travail du Sous-comité Politiques monétaires et de change de 2010. Projet de Charte de l’Institut monétaire du COMESA (point 7(i) de l’ordre du jour) 84. Les gouverneurs ont été informés que le projet de Charte de l’Institut monétaire du COMESA a été d’abord examiné par le Sous-comité Politiques monétaires et de Change réuni à Lusaka, Zambie du 12 au 14 octobre 2009 ; et a ensuite été adopté par le Comité Finances et Affaires monétaires réuni à Maurice du 26 au 28 octobre 2009. Décisions 85. Les gouverneurs ont adopté le projet révisé de la charte qui est attachée à ce rapport en Annexe II. Etude sur le choix de régimes de politique monétaire – Etude de cas de pays sélectionnés (point 7 (ii) de l’ordre du jour) 86. Sous ce point de l’ordre du jour, les gouverneurs ont pris note que M. Christopher K. Kiptoo, Conseiller adjoint chargé des Affaires Economiques au bureau du Premier ministre de la République du Kenya, a effectué un exposé sur une étude sur le choix de régimes de politique monétaire dans des pays membres du COMESA sélectionnés. L’étude explique que le choix d'un point d'ancrage nominal approprié - la variable que la banque centrale utilise pour arrêter ses décisions d’ordre politique et convaincre des agents dans l'économie qu'elle peut fournir la stabilité des prix - est très important dans le choix du cadre de politique monétaire adopté. Par conséquent, adopter le bon cadre de politique monétaire est une décision majeure que les autorités sont appelées à prendre. L’étude montre en outre que, ces derniers temps, une expérience a provoqué une discussion active dans la région COMESA au sujet d'un changement de stratégie en politique monétaire en vue d'adopter un cadre de ciblage d’inflation. Cette étude a ainsi été entreprise à la suite de la décision du Comité des gouverneurs des Banques centrales du COMESA lors de sa session tenue au Caire (Egypte) en octobre 2008. 87. Cette étude a passé en revue les cadres de politique monétaire actuels. Il est souligné que tous les cadres contemporains de politique monétaire sont des cadres de ‘ciblage d’inflation’ en ce sens que l'un des objectifs de la politique monétaire est d'établir un point d’ancrage nominal crédible pour des prix internes. L’étude indique que les cadres de ‘ciblage d’inflation’ diffèrent en termes de choix de point d’ancrage et, par conséquent, dans le choix des instruments, le mode de fonctionnement et la communication et l'engagement. Ils CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 29 diffèrent également dans la façon par laquelle d'autres objectifs sont réconciliés avec les objectifs d'inflation. L’étude indique qu’il existe au moins quatre types de points d’ancrage : ciblage des produits de base, ciblage des taux de change, ciblage des taux d'intérêt, ciblage monétaire. L’étude indique également que, en général, le choix du cadre de politique monétaire adopté par un pays dépend de l'environnement économique, financier et institutionnel dans lequel la politique fonctionne indépendamment d'autres contraintes dans la formulation de politique, le choix de l'arrangement de taux de change par un pays détermine le degré de l'indépendance de sa politique monétaire. L’étude ajoute qu’il y a au moins trois cadres possibles de politique monétaire que les pays ont adopté : ciblage du taux de change, ciblage monétaire et ciblage de l’inflation. L’étude indique que le ciblage du taux de change est actuellement utilisé par au moins 115 pays qui ont les régimes suivants de taux de change : Régime sans monnaie propre/Régime des pays n’ayant pas de monnaie officielle distincte ; Système de caisse d’émission ; Autre régime conventionnel de parité fixe ; Rattachement à l’intérieur de bandes de fluctuation horizontales ; Systèmes de parités mobiles ; Système des Bandes de fluctuation mobile. Djibouti a été mentionné comme le seul pays du COMESA mettant en œuvre un cadre pour le ciblage du taux de change. 88. En ce qui concerne le cadre des cibles monétaires, l’étude montre qu’une relation stable et bien comprise est assumée entre l'inflation et un agrégat monétaire choisi. Pour atteindre la cible intermédiaire et les objectifs finaux de la politique monétaire, il est adopté un cadre opérationnel qui spécifie les variables opérationnelles de la politique monétaire. Sous ce cadre, la politique monétaire peut viser à contrôler les taux d'intérêt ou la base monétaire du système bancaire. Au moins 22 pays dans le monde mettent en application actuellement le cadre des cibles monétaires. La plupart des pays du COMESA se classent sous ce cadre. Concernant le ciblage d'inflation, l’étude indique l’importance de l'annonce publique des cibles numériques à moyen terme pour l'inflation, et d'un engagement institutionnel par l'autorité monétaire pour réaliser ces cibles. Les principaux dispositifs additionnels incluent la communication accrue avec le public et les marchés au sujet des plans et des objectifs des décideurs monétaires et d’une plus grande responsabilité financière de la banque centrale par rapport à ses objectifs d'inflation. Les décisions relevant de la politique monétaire sont guidées par l’écart des prévisions de la future inflation par rapport à l'inflation-cible annoncée, l’inflation prévue jouant (implicitement ou explicitement) le rôle d’une cible intermédiaire de la politique monétaire. L'exposé explique qu'au moins 44 pays emploient le ciblage d'inflation comme un cadre pour la politique monétaire. Aucun de ces pays ne fait partie du COMESA. La plupart d'entre eux sont dans la classification des pays développés ou des marchés naissants. L'Afrique du Sud et le Ghana sont parmi les quelques pays d’Afrique qui ont adopté un cadre de politique monétaire ciblant l'inflation. 89. L’étude comprend également une comparaison des différents régimes de politique monétaire en plus des dispositions institutionnelles pour mettre en œuvre différents régimes de politique monétaire. L’étude a souligné que trois éléments des dispositions institutionnelles des banques centrales sont CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 30 particulièrement appropriés pour mettre en application différents régimes de politique monétaire en général : le degré d’autonomie des banques centrales, les mécanismes de responsabilité financière; et les procédures et arrangements de prise de décision. Cette étude a fait un examen empirique des fonctions de demande de monnaie pour des pays membres du COMESA sélectionnés en utilisant la technique d'analyse de co-intégration. Les résultats de l'étude montrent que les recettes et le taux d'intérêt aussi bien que les élasticités des taux de change nominal sont des signes prévus et significatifs. Étant donné que le cadre des cibles monétaires est employé par la plupart des pays du COMESA, la présente étude a déterminé la stabilité de la demande de monnaie pour un groupe de pays du COMESA sélectionnés en utilisant des méthodes conventionnelles telles que CUSUM, CUSUMSQ, la technique d'évaluation récursive et les tests des coefficients. Les résultats ont été mélangés. Certains pays comme l'Egypte et le Kenya ont des fonctions généralement stables de demande de monnaie tandis que d'autres comme la Zambie et Maurice ont des fonctions instables. 90. L'étude a analysé les effets des thèmes émergents tels que la dollarisation et les changements structurels dans l’économie réelle sur l’efficacité de la conduite de la politique monétaire. En outre, la demande de monnaie s’est avérée instable dans beaucoup de pays, limitant son utilité en tant qu’indicateur de la position appropriée de la politique monétaire. Cette étude a passé en revue les performances et les défis des régimes actuels de politique monétaire dans les pays membres du COMESA sélectionnés. L'étude a établi que le cadre de cibles monétaires est utilisé par la plupart des pays du COMESA comme cadre de politique monétaire avec la stabilité des prix comme but final, les agrégats monétaires comme cible intermédiaire de fonctionnement, et la monnaie de réserve comme cible d’opération de la politique monétaire. Selon cette étude, des instruments indirects de politique monétaire sont appliqués par les pays du COMESA. Il s’agit des opérations de marché libre - enchères de bons du Trésor, arrangements d'enchères de dépôt et enchères de devises étrangères ; un guichet de rachat et de réduction et facilité de ristourne à la fenêtre; un taux de réserve minimum obligatoire (MRR) et un fonds de crédit permanent (SCF) - un service de prêt gagé au jour le jour qui donne des fonds aux banques commerciales, afin de couvrir les manques temporaires de liquidité. L'étude a établi que depuis l'adoption du cadre de cibles monétaires, plus spécifiquement le programme d'argent de réserve, l’inflation a été maîtrisée. L'inflation, dans la plupart des pays a baissé en passant des niveaux à deux chiffres au début des années 90 à des niveaux d’un seul chiffre. Le résultat d’une bonne inflation a été en grande partie un résultat de l'action de poursuite continue des politiques monétaires prudentes par la plupart des pays du COMESA. La coordination étroite entre les autorités monétaires et fiscales a contribué également de manière significative à baisser les anticipations inflationnistes. 91. L’étude a identifié certains des défis relevés par des pays du COMESA, qui sont les suivants: un système financier faible et sous-développé qui entrave l'efficacité de la politique monétaire ; les imperfections du marché monétaire CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 31 démontrées par la volatilité des taux d'intérêt et la faiblesse de la politique fiscale ; l’impact des chocs extérieurs tels que la fluctuation internationale des prix des produits de base et du pétrole ; une relation instable entre l'argent et l'inflation à cause de la déréglementation financière, et, dans une certaine mesure, la vitesse et le coefficient d'expansion monétaire de plus en plus instable font qu’il devient difficile de calculer une voie crédible pour la masse monétaire. Les défis des prévisions de la liquidité au cours d'une période à court terme ont entravé l’efficacité des performances des opérations du marché libre. Ceci s’est manifesté la plupart du temps dans la fluctuation excessive des taux d'intérêt à court terme et des défis nés de plus en plus de la mondialisation. L'étude a également analysé des expériences des pays dotés de différents régimes de politique monétaire, ainsi que les conditions pour mettre en application les différents régimes de politique monétaire. 92. Les gouverneurs ont pris note que, pendant les délibérations, les participants ont félicité M. Kiptoo pour son excellent exposé détaillé. Ils l’ont félicité en particulier pour avoir répondu à tous les termes de référence (TdR) de l'étude malgré le fait qu’ils étaient trop nombreux et constituaient en fait plusieurs études comprimées en une seule. À cet égard, la réunion a demandé au Secrétariat du COMESA de s’assurer, à l’avenir, que trop de TdR ne soient pas requis dans une étude à moins qu'il n’y ait suffisamment de ressources et de temps. 93. Les gouverneurs ont observé que les résultats montrant le coefficient sur le taux d'intérêt dans le modèle estimé de demande monétaire ont reflété la réalité du Swaziland étant donné qu'il appartient aux arrangements de la Zone monétaire commune (ZMC) dans laquelle il y a un flux libre des capitaux. Dans ce cas-ci, les changements des taux d'intérêt peuvent ne pas avoir une influence significative sur la demande monétaire. Le Swaziland suit, de plusieurs manières, le cadre de ciblage d’inflation qui est pratiqué par la banque de réserves de l'Afrique du Sud. Il a cependant été observé que le coefficient sur le revenu qui est au-dessus de l'unité était trop élevé. Il a donc été proposé de vérifier les données relatives au PIB du Swaziland pour confirmer son exactitude. Le même cas s’applique également à la variable de PIB pour l'Ouganda. 94. Les gouverneurs ont également pris note des observations suivantes sur l'étude qui ont été effectuées par le Comité Finances et Affaires monétaires : (i) Il faut bien comprendre les filières de la politique monétaire. L'étude devrait faire référence aux travaux d'envergure déjà effectués dans la région COMESA sur la transmission de la politique monétaire et d'autres études y relatives; (ii) Envisager d’utiliser des variables fictives pour refléter des allégements structurels dans les pays respectifs du COMESA ; CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 32 (iii) Utiliser des taux d'intérêt appropriés tels que les taux d’obligations du trésor pour saisir les coûts d’opportunité en vue de garder l'argent ; (iv) Envisager l'inclusion des anticipations d'inflation dans le modèle de demande monétaire en utilisant, par exemple, des variables de substitution tel qu'une courbe de rendements appropriée; (v) Utiliser des données trimestrielles pour minimiser les problèmes qui résultent souvent des données mensuelles ; (vi) Vérifier la possibilité d’un problème de multi-colinéarité en utilisant un taux d'intérêt nominal et un taux de change nominal où tous les deux s’affectent mutuellement ; (vii) Nécessité de présenter la dynamique de stabilité de la demande pour de l’argent à court terme en plus de la demande à long terme ; (viii) Nécessité de vérifier les données pour des pays tels que Maurice où les estimations de la fonction de demande d’argent se sont avérées instables contrairement aux chiffres escomptés basées sur les estimations antérieures ; (ix) Considérer l’élaboration d’une feuille de route dans le domaine de la technologie informatique conformément au Plan d’action en trois étapes approuvé par le Sommet en 2006 ; (x) Il ne faudrait pas se soucier de l’instabilité dans le multiplicateur de la monnaie puisqu’il s’agit d’un signe de l’innovation dans le système financier parmi les pays du COMESA ; (xi) Considérer de conduire une analyse d’influence afin d’élaborer les points de contenus des politiques ; (xii) Il est nécessaire de citer le cas de l’Argentine qui a subi des effets négatifs après l’adoption du cadre de ciblage des taux de change puisque le peso était très surévalué ; (xiii) Il est nécessaire de tenir compte de l’avis de Paul Krugman qui a récemment mis en garde les économistes de ne pas être trop obsédés par les modèles empiriques impliquant le jugement et l’intuition, le jugement en plus des modèles économiques ; (xiv) Le jury pour le cadre TIC sera en veilleuse pour une certaine période particulièrement du fait que certains pays verront le besoin de focaliser la politique monétaire sur d’autres variables telles que la croissance en plus de l’inflation. Dans le contexte de la crise CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 33 financière mondiale et des difficultés économiques, les banques centrales ont changé de cap passant de la maîtrise de l’inflation à la promotion de la croissance ; et (xv) 95. Il n’est pas nécessaire pour les pays du COMESA de remplir toutes les conditions avant d’adopter les conditions préalables puisqu’il ne s’agit en fait que d’un futur schéma sur l’inflation. Les gouverneurs ont pris note des conclusions suivantes de l’étude : (i) Comme la grande partie des banques centrales du COMESA ont des limites en ce qui concerne la capacité technique et institutionnelle de mettre en œuvre un autre cadre de cible d’inflation, l’étude recommande alors d’adopter un cadre modifié de monnaie de réserve tout en mettant en place les conditions préalables nécessaires de cible d’inflation qui sont notamment l'indépendance des banques centrales, la disponibilité de données de haute fréquence et de modèles de prévision. (ii) Il y lieu d’approfondir les marchés financiers ; de renforcer la fonction de régulation et de supervision des institutions financières de dépôt, la coordination et cohérence des politiques monétaires, ainsi que l'accès aux services financiers ; et (iii) Il est nécessaire que les pays membres du COMESA prennent des dispositions pour adopter un cadre de ciblage d’inflation pour conduire la politique monétaire uniquement lorsque les conditions préalables pour le ciblage de l’inflation sont atteintes. Étude sur l’ampleur et la symétrie des chocs dans certains pays du COMESA sélectionnés. (point 7 (iii)à l’ordre du jour) 96. Sous ce point de l’ordre du jour, les gouverneurs ont été informés qu’un exposé a été effectué par le Dr. Charles Abuka de la Banque de l’Ouganda, le Dr. Jacob Opolot de la Banque de l’Ouganda et le Dr. Lucas Njoroge de la Banque centrale du Kenya. 97. Les gouverneurs ont également pris note que cette étude était importante, car elle a contribué au débat en cours sur la pertinence d’une union monétaire dans la région COMESA. L’étude a examiné, en particulier, la variabilité, la symétrie / asymétrie, les mécanismes de transmission et la persistance des chocs dans la région. Chocs d'offre et de demande 98. Se basant sur des applications similaires dans la documentation, l'étude fait une estimation du modèle VAR structurel à deux variables finies pour CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 34 identifier et recouvrer les chocs d'offre et de demande (Blanchard et Quah, 1989; Bayoumi et Eichengreen, 1992, 1993 ; Bayoumi et Taylor, 1995 ; Ramaswamy et Slok, 1998 ; et Frenkel et nickel, 2002). Bien qu'il y ait eu des modifications à cette méthode d’identification, par exemple l'utilisation d'un modèle VAR à trois variables, les suppositions fondamentales demeurent en grande partie compatibles à un modèle VAR à deux variables tel qu’appliqué dans cette étude. Cette méthodologie suppose que tandis que les chocs d’offre ont des effets permanents sur la production, les chocs de demande ont des effets temporaires uniquement. Toutefois, les chocs d’offre et de demande sont supposés exercer des effets permanents sur les prix. 99. L'analyse indique que les chocs varient selon les pays concernant l’ampleur et la fréquence, les chocs de demande affichant une plus grande dispersion. En général, l’on observe des chocs de demande et d’offre relativement de faible ampleur et également répartis, ce qui laisse supposer une plus grande vraisemblance des convergences des chocs dans les pays du COMESA. L'analyse de corrélation montre en général que la plupart des pays montrent des coefficients d'offre et de demande relativement élevés et positifs pour la majorité des pays du COMESA. Ceci suggère une symétrie des chocs d'offre et de demande parmi les pays membres du COMESA, ce qui est probablement une indication d’un certain niveau croissant de coordination des politiques macroéconomiques suite à un certain nombre d'initiatives qui ont été mises en œuvre en vue de renforcer la coordination des politiques telle que l’adoption et la mise en œuvre des critères de convergence macroéconomique. Ceci indique en général l’accroissement des échanges commerciaux et des liens financiers parmi la majorité des pays du COMESA. 100. Les résultats prouvent également que la réponse impulsionnelle du prix à un choc d’offre positif occasionne, de façon permanente, des prix faibles. L'effet d'un choc d’offre sur la production dans la plupart des pays du COMESA est généralement positif. En outre, suite au choc de demande, la production de presque tous les pays augmente temporairement mais les effets s’estompent plutôt rapidement. Les pays ont des magnitudes et vitesse d’ajustement aux chocs similaires, ce qui indique une symétrie des chocs. Ce résultat s’accorde avec l'analyse descriptive et corrélative. Les quelques pays faisant l’exception qui affichent une différence significative en matière de taille du choc et de vitesse d’ajustement semblent se limiter à ceux qui ont connu des troubles civils importants (RDC, Rwanda, Burundi etc.). Les résultats de décomposition de la variance indiquent que les chocs d’offre représentent la majeure partie de la variabilité de la production réelle, tandis que les chocs de demande représentent la majeure partie de la variabilité dans les prix, à quelques exceptions près. D'autre part, les chocs de demande représentent une plus grande proportion (plus de 50 pour cent) de la variabilité en matière des niveaux des prix relatifs à sa contribution à la variabilité en matière de production réelle, mais avec une plus grande diffusion à travers les pays. CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 35 Chocs du taux de change réel 101. Les taux de change effectifs réels bilatéraux ont été calculés en prenant le Kenya comme pays de référence. L'effet du caractère saisonnier sur le taux de change réel mensuel a été enlevé en étudiant les changements observés concernant le taux de change réel sur 12 mensuelles factices. Les changements mensuels désaisonnalisés du taux de change réel sont des chocs du taux de change réel à court terme, tandis que les changements trimestriels désaisonnalisés du taux de change réel obtenus en calculant le total des changements mensuels désaisonnalisés du taux de change réel pour obtenir les quatre quarts typiques chaque année reflètent la situation à long terme. 102. Dans le même ordre d'idées que von Hagen et Neumann (1994), l’élément imprévu du résiduel a été obtenu et les variances conditionnelles, la symétrie et la persistance des perturbations du taux de change réel examinées. La symétrie/asymétrie des perturbations fondamentales a été mesurée en utilisant l'analyse de corrélation, tandis que la persistance des fluctuations du taux de change réel était mesurée par les coefficients d'auto corrélation du premier ordre des changements désaisonnalisés du taux de change réel. 103. La variabilité des perturbations du taux de change réel est faible parmi la plupart des pays du COMESA. Ceci est en quelque sorte expliqué par la stabilité macro-économique relative observée dans ces pays dans les années 90. La symétrie des perturbations du taux de change réel est également assez prometteuse, à l’exception de certains pays tels que la RDC et le Burundi. 104. Les gouverneurs ont pris note des observations suivantes incluses dans l’étude : i) Afin de réduire les fluctuations macroéconomiques, les pays du COMESA devraient maintenir l'objectif de stabilisation macroéconomique afin de renforcer la stabilité macro-économique. Ils devront également accroître la coordination des politiques afin de stabiliser les économies nationales et atteindre le niveau visé de la synchronisation des fluctuations macro-économiques ; ii) L’étude soutient que les Etats membres doivent continuer leurs efforts pour diversifier les exportations afin de réduire leur vulnérabilité face à les chocs adverses ; iii) Les Etats membres du COMESA doivent harmoniser les cadres et définitions statistiques afin d'assurer un suivi efficace de la convergence. Les Etats membres devraient également fournir à temps des données statistiques exhaustives au Secrétariat du COMESA afin de faciliter l’analyse des questions d’intégration monétaire ; CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 36 iv) La région du COMESA devrait faciliter la mobilité des facteurs idoines (capital et emploi) en intensifiant l’intégration des marchés des capitaux, entres autres mesures. La mobilité libre des facteurs de production permettra de minimiser les effets adverses des chocs et cycles asymétriques dans la région ; v) Les Etats membres du COMESA devraient chercher à améliorer les liens commerciaux en réduisant les barrières aux échanges commerciaux afin de stimuler la croissance régionale et promouvoir la coopération économique. La meilleure stratégie dans ce contexte serait d’accroître le commerce intra-régional ; vi) Nonobstant le progrès actuel enregistré dans tous les domaines d’intégration, il est important d’inclure toutes les parties prenantes dans le processus de consultation. La crise financière mondiale: Impact, Réaction et Perspectives (point 7 (iv) de l’ordre du jour) 105. Sous ce point de l’ordre du jour, les gouverneurs ont été informés que le Secrétariat a souligné les points suivants : (i) Les canaux de transmission à travers lesquels l’impact de la crise financière et économique touchant les pays développés atteint l’Afrique subsaharienne ; (ii) L’impact de la crise sur la région ; (iii) Mesures politiques récentes prise par les gouvernements africains et les organisations régionales pour réduire l’effet de la crise sur les économies dans la région; et (iv) Les actions politiques prises susceptibles d’atténuer l’impact de la crise. 106. Les gouverneurs ont été informés que les pays africains ont pris d’importantes mesures au niveau national dans le souci d’atténuer l’impact de la crise financière sur leurs économies. Cependant, les contraintes financières continuent de réduire la portée des mesures politiques que les pays de la région peuvent adopter en réaction à la crise. Á cet effet, la communauté internationale doit fournir l’assistance appropriée à la région pour éviter que la crise financière ne se transforme en une crise humanitaire régionale. 107. Les gouverneurs ont pris note des recommandations suivantes formulées au cours de divers forums internationaux sur la crise financière et économique: CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 37 a. Augmenter la disponibilité des ressources 108. Les pays développés ont adopté des mesures de relance budgétaire pour stimuler leurs économies mais très peu d’attention est accordée au besoin d’augmenter la demande en Afrique et à son financement. L’Afrique doit participer totalement à l’effort coordonné destiné à augmenter la demande de l’agrégat mondial. Les mesures de relance budgétaire des pays développés seraient beaucoup plus efficaces si elles sont accompagnées de plans de relance similaires dans les pays à faible revenu. Les sources pour générer les fonds et stimuler la demande et la croissance en Afrique sont: b. Les pays riches déployant plus d’efforts pour honorer leurs engagements pris par rapport à l’aide et à l’allègement du poids de la dette; Accélérer le décaissement et améliorer l’accès aux facilités de crédits existantes; Exhorter le FMI à mettre en place une nouvelle facilité avec des conditions plus souples pour appuyer les économies africaines durant la crise; Une augmentation rapide du capital de la Banque africaine de développement lui permettra d’accélérer ses interventions d’appui au développement de l’Afrique; Procéder à la vente des réserves d’or du FMI pour lui permettre de débourser les ressources additionnelles pour aider les pays en développement à faire face à la crise financière; Procéder à l’émission des nouveaux Droits de tirage spéciaux. Réforme du système financier international 109. L’Afrique et les pays en développement, en général, ont émis leur réserve et critiques sur l’architecture actuelle du système financier international et des mécanismes d’octroi de l’aide utilisés par les bailleurs et les institutions financières internationales. Malgré ces critiques, l’architecture financière reste pratiquement la même depuis la deuxième guerre mondiale. Il y a des domaines importants où les pays africains voudront voir s’opérer des réformes dans le contexte de la réforme des institutions de Bretton Woods et de l’architecture du système financier mondial. (i) Élargir la marge de manœuvre L’imposition et l’usage des conditionnalités politiques dans le cadre des opérations d’aide constituent un thème qui CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 38 préoccupe les décideurs africains. Les pays africains sont libres de choisir leurs propres amalgames et voies politiques déjà compromis au cours des années. Le système d’évaluation politique et institutionnelle des pays (EPIP) de la Banque mondiale est un exemple d’un outil ou mécanisme d’allocation d’aide qui limite considérablement les choix politiques disponibles aux gouvernements africains. L’EPIP est un exercice de pondération ou d’évaluation sévère de la performance politique des pays africains par la Banque mondiale selon les résultats obtenus en matière de développement. Dans le contexte de l’ EPIP, les pays sont classés selon la qualité de leurs aménagements politiques et institutionnels. Cet exercice axé plus sur les actions politiques prises que sur les résultats obtenus, est d’autant plus problématique qu’il n’y a pas de consensus général sur ce qu’on entend par une bonne politique. Les pays africains demandent que le système EPIP soit redéfini pour y inclure une catégorie bien pondérée axée sur les résultats spécifiques d’un pays et sur l’usage des indicateurs de gouvernance du Mécanisme de revue des pairs africains (APRM) pour mesurer les progrès accomplis en matière de gouvernance des pays africains. (ii) Pour les pays qui sont constamment confrontés au manque de liquidité, il leur faut des nouveaux flux de financement, et non pas des types de conditions pro cycliques mentionnées plus haut et qui étaient à l’origine de l’aggravation de la situation économique. Allègement de la dette Les pays africains sont également préoccupés par l’usage de plus en plus croissant de l’ASD dans les opérations d’aide, considérant les restrictions méthodologiques et les jugements subjectifs à propos de ce qu’on entend par la bonne politique. Il faut que l’ASD soit redéfinie pour prendre en compte ses insuffisances et éliminer cet élément de jugement de ce qui constitue la bonne politique et un bon aménagement institutionnel. Pour les pays qui sont tombés dans la nouvelle crise de la dette, un nouveau round d’allègement et d’annulation de la dette s’avère alors indispensable. Pour empêcher les pays qui rencontrent des difficultés financières d’être en cessation de paiement de leurs dettes, un système d’arbitrage international sur la dette doit être instauré assorti d’un moratoire de dette, et élaboré de façon ordonnée. CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 39 (iii) Un mécanisme international susceptible d’aider les pays africains à réglementer les flux de capitaux doit être mis en place pour empêcher ou minimiser les flux spéculatifs et permettre à ces pays d’engager des réformes réglementaires dans ce domaine. Voix et participation Les pays africains sont également préoccupés du fait qu’ils ne sont pas représentés dans les forums clés où d’importantes décisions qui touchent leurs économies sont prises. La redéfinition de l’architecture financière constitue une bonne occasion pour aborder cette question. L’Afrique aimerait participer au Forum sur la stabilité financière et avoir une représentation plus substantielle au Conseil d’administration du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Par ailleurs, il faut que l’Afrique ait une représentation permanente dans le G20 étant donné que l’Afrique du Sud est un membre du G20 en vertu de son statut d’économie émergente. (iv) Promouvoir les échanges commerciaux Le commerce est une source importante de financement au développement en Afrique. Dans le contexte du nationalisme fondé sur le ralentissement économique, qui soutient les plans de sortie de crise et la prise des mesures de relance économique dans les pays développés, le G20 doit s’abstenir du protectionnisme commercial. Ā cet effet, l’Afrique souhaiterait voir une conclusion rapide des négociations du round de Doha assorties des dispositions appropriées avec un accent particulier sur la dimension développement ; Il faut mettre en place un mécanisme consacré à l’instabilité de la demande des prix des produits d’exportation; Revisiter les règles relatives au commerce et à l’investissement pour les rendre conformes au nouveau besoin relatif aux règlements financiers et aux règlements connexes tout en s’assurant qu’elles ne constituent pas des obstacles aux mesures politiques nécessaires prises pour endiguer la crise; Réagir à l’urgence d’éliminer la dépendance totale des matières premières, c’est-à-dire, accélérer la transformation CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 40 structurelle des économies afin de parvenir à une structure de production et d’exportation plus diversifiée; c. Formuler des stratégies dynamiques sur la gestion des ressources naturelles et l’utilisation raisonnable des recettes d’exportation pour améliorer la diversification et se prémunir contre les chocs extérieurs. Renforcer les règlements du secteur financier pour garantir la stabilité Poursuivre les réformes du secteur financier susceptibles de stimuler la compétitivité tout en renforçant les mécanismes qui peuvent atténuer les aléas de l’emprunt à risque en devises; Redéfinir les exigences liées au capital pour les banques; Renforcer le règlement des domaines non bancaires du secteur financier; Accélérer les réformes de pension de retraite pour libérer le financement du moyen et du long terme; Mettre l’accent sur les garanties de l’État en vue de restaurer la confiance des investisseurs; Formuler une stratégie sur les banques à problèmes, y compris la nature des ressources (spécialistes, consultants, comptables, avocats/juristes) nécessaires et identifier l’entité responsable à l’émission des obligations de sauvetage; Encourager les organismes supranationaux à réglementer les opérations bancaires transfrontalières; Les banques régionales et multilatérales de développement devraient prendre des mesures contre les interventions compensatoires rapides et ciblées sans pour autant compromettre leur propre stabilité financière. 110. Les gouverneurs ont pris note que, pendant les délibérations qui ont suivi au Sous-comité Politiques monétaires et de Change, il a été souligné que la déclaration incluse dans l’étude stipulant qu’en raison de la faiblesse en matière d’intégration financière, plusieurs pays africains n’auraient pas subi, de manière relative, directement les effets de la crise financière, contredit un autre fait cité par l’étude, qui affirme que certains pays africains ont pris des mesures pour augmenter la base de liquidité du système bancaire et de certaines entreprises CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 41 locales au lendemain de la crise financière. Il a cependant été convenu que la crise financière avait effectivement exercé un impact sur les marchés des changes et de capitaux de plusieurs pays. Ce qui a conduit à une détérioration du portefeuille du secteur bancaire dans plusieurs pays. Ce phénomène a donné lieu à l’augmentation du ratio des prêts non performants par rapport au total des prêts. Il y a également eu des indications du ralentissement d’octroi de crédits au secteur privé, résultant de l’incertitude de l’industrie bancaire à la suite de la crise financière. La deuxième série d’effets résultant d’une performance économique faible dans plusieurs pays africains a également exercé un impact sur la performance de l’industrie bancaire. Tous ces aspects précités ont justifié que certains pays aient pris des mesures pour augmenter la liquidité. Par conséquent, il a été conclu que le faible niveau de l’intégration financière en Afrique n’a pas protégé l’Afrique des conséquences de la crise financière et économique. 111. Les gouverneurs ont pris note que le Sous-comité Politiques monétaires et de Change a recommandé que les Etats membres du COMESA présentent leurs expériences concernant l’impact de la crise financière et économique sur leurs économies au cours des réunions sur la coopération monétaire à Maurice. Les exposés qui ont ainsi été faits par les pays membres sont inclus à l’Annexe III. Plan de travail du Sous-comité Politiques monétaires et de change pour 2010 (point 7(v) de l’ordre du jour) 112. Les gouverneurs ont pris note des études présentées au Sous-comité Politiques monétaires et de Change. 113. Les gouverneurs ont aussi noté que le Comité Finances et Affaires monétaires a fait l’observation que des études similaires ont été entreprises dans le passé par la BAD en ce qu’il s’agit de l’étude no. (i), et par le Secrétariat du COMESA en ce qu’il s’agit de l’étude No. (ii). Les gouverneurs ont ainsi été informés que le Comité Finances et Affaires monétaires a recommandé que ces études soient remplacées par les études ci-dessous : a) Préparation d’un cadre de supervision multilatérale en matière de convergence macroéconomique ; b) Préparation d’un cadre juridique pour la supervision multilatérale. 114. En ce qu’il s’agit de l’atelier de sensibilisation, les gouverneurs ont été invités à mandater le Secrétariat à élaborer un programme en collaboration avec les partenaires de coopération. Décisions CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 42 115. Les gouverneurs ont adopté le plan de travail du Sous-comité Politiques monétaires et de Change pour l’année 2010 qui est contenu dans le tableau ciaprès : No. Thème 1. Promouvoir l’intégration monétaire 2. Renforcement des capacités 3. Sensibilisation sur le programme d’intégration monétaire du COMESA Tâche Responsabilité Date d’achèvement 1. Préparation d’un Secrétariat du juillet 2010 cadre de COMESA supervision multilatérale en matière de convergence macroéconomique conjointement avec le Comité des Affaires fiscales 2. Préparation d’un cadre juridique pour la supervision multilatérale avec le Comité des Affaires fiscales Formation en matière d’analyse économétrique des politiques macroéconomiques Tenir des ateliers de sensibilisation sur l’intégration monétaire dans les pays membres Secrétariat COMESA du juillet 2010 Secrétariat COMESA du juillet 2010 Secrétariat du août 2010 COMESA et les pays membres Rapport de la quatrième réunion du Sous-comité développement et stabilité du système financier (point 8 de l’ordre du jour) 116. Les gouverneurs ont noté que la quatrième réunion du Sous-comité Système financier et Stabilité s’est tenue du 5 au 7 octobre 2009 et a examiné les points suivants : (a) Le Cadre d’évaluation sur le développement et la stabilité du système financier ; et (b) Le Plan de travail du Sous-comité développement et stabilité du système financier. CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 43 117. Le Cadre d’évaluation sur le développement et stabilité du système financier (Point 8(i) de l’ordre du jour) 118. Les gouverneurs ont pris note que durant la réunion du Comité Finances et Affaires monétaires, M. Gift Chirozva a expliqué dans les détails le cadre pour évaluer la stabilité financière et le contrôle de conformité avec les principes fondamentaux de Bâle pour un contrôle bancaire efficace. Ils ont été informés que selon son exposé, il est nécessaire d’établir un contrôle systématique des composantes individuelles du système financier, des éléments d’une économie réelle, des développements macro-financiers mondiaux et des risques. Le diagramme suivant résume les éléments clés du cadre d'évaluation de la stabilité financière. CADRE CONCEPTUEL POUR LE MAINTIEN DE LA STABILITE DU SYSTEME FINANCIER Source: Developed from Schinasi (2005, p13), Schinasi (2004, p5) and Hunter et al (2006, p15) CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 44 119. Celui-ci comporte trois blocs qui s’épaulent mutuellement, à savoir : Surveillance continue; Évaluation diagnostique de la stabilité financière et un Cadre pour les actions politiques. 120. Concernant le Système d’évaluation de la stabilité financière (FISTAS), il propose une matrice d’évaluation de la stabilité financière et un système de codage normalisé d’évaluation de la stabilité financière globale dénommé SHIELDS, qui facilite l'évaluation de la stabilité financière au fil du temps et à travers les nations. SHIELDS est un acronyme pour : Conditions de solvabilité ; Santé de la macroéconomie; Qualité institutionnelle; Conditions de revenus ; Conditions de liquidité ; Conditions de défaillance; et Perte systémique. 121. Les gouverneurs ont aussi été informés que le SHIELDS utilise un système de codage assorti de couleurs à cinq niveaux dénommé GLYOR, L'acronyme GLYOR représente cinq couleurs : le vert, le vert pomme, le jaune, l'orange et le rouge. Vert - risque mineur ou insignifiant ; Vert pomme - risque faible; Jaune - risque modéré; Orange – risque élevé; et Rouge - risque extrême. 122. Les gouverneurs ont pris note des observations suivantes du Sous-comité Développement et Stabilité du système financier : Observations générales (a) Il convient d’élaborer une définition du terme « stabilité financière » au niveau du COMESA. (b) Les pays membres du COMESA peuvent utiliser les définitions de la Banque mondiale/FMI pour assurer la cohérence et l'uniformité dans la construction des indicateurs de solidité financière ainsi que des indicateurs de développement du secteur financier. (c) Besoin de renforcement des capacités aux niveaux du COMESA et des pays membres dans les domaines des tests de résistance, de l'évaluation financière de stabilité, etc. (d) Nécessité d'inclure les expériences régionales dans la résolution des crises financières. Commentaires spécifiques (a) La nécessité d’incorporer des notes explicatives sur la façon de remplir les modèles de rapport; (b) La nécessité d’indiquer les sources de certains modèles de rapport; CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 45 (c) La composition du Comité de stabilité financière et la périodicité des réunions seront décidées par les différents pays membres ; (d) Les termes de référence pour le Comité de stabilité financière contenus dans le rapport devraient être une exigence minimum; (e) Rapports de stabilité financière à transmettre chaque année au Secrétariat du COMESA au 31 juillet de chaque année en raison des différentes dates limites de soumission des comptes financiers audités. Après réception des rapports, le Secrétariat consolidera les résultats et produira un rapport régional. (f) Nécessité de transmettre des données mensuelles et trimestrielles sur les indicateurs de stabilité financières à publier sur le site web du COMESA selon les dates butoirs convenues avec le Secrétariat du COMESA ; et (g) Nécessité pour que le Secrétariat d’envoyer des rapports de stabilité financière consolidés par courriel à tous les pays membres à des fins de validation et d’assurance de la qualité. 123. Les gouverneurs ont pris note que dans la formulation du Cadre de stabilité financière, il est important d’éviter la duplication entre les tâches des unités de Supervision et de Recherche en politique économique et celles des unités de Stabilité financière. En particulier, il est important d’éviter les doublons dans le contenu des Rapports de stabilité financière avec ceux qui sont dans les rapports déjà produits par les unités de Supervision et de recherche. Plus important encore, les unités de Stabilité financière devront soigneusement choisir, parmi les indicateurs de solidité financière, seuls ceux qui sont importants comme intrants dans le système d’alerte précoce et aussi informer l’analyse de Conduite des risques systémiques. Décisions 124. Les gouverneurs ont avalisé les recommandations suivantes du Souscomité Politiques monétaires et de Change : (a) Que la définition suivante de la stabilité financière pour la région COMESA soit adoptée. La stabilité financière signifie une gamme de conditions dans le cadre desquelles le système financier, comportant des institutions financières, des marchés financiers, et l'infrastructure financière : i. accomplit ses fonctions et rôles économiques clés sans échecs significatifs, défaillances en cascade, ou impact CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 46 systémique défavorable, actuel ou potentiel sur les secteurs financiers et/ou réels; ii. est résilient aux chocs endogènes et exogènes (actuels ou potentiels) ; iii. facilite l'évaluation, la valorisation et la gestion efficaces des risques ; iv. stimule la stabilité collective des composantes du système ; et v. favorise la confiance dans le système financier même en périodes de changement structurel profond ; (b) Que les modèles de rapport pour l'évaluation du développement et de la stabilité du système financier qui sont contenus dans un document séparé soient adoptés; (c) Que les Etats membres transmettent au Secrétariat au plus tard le 31 juillet de chaque année leurs rapports de stabilité financière pour la période se terminant le 31 décembre de l'année précédente; (d) Que les Etats membres soumettent les divers indicateurs de stabilité financière mensuels/ trimestriels selon les calendriers convenus avec le Secrétariat du COMESA pour être inclus sur son site web ; (e) Que le Secrétariat envoie des rapports consolidés sur la stabilité financière régionale aux Etats membres par courriel à des fins de validation; (f) Que le Secrétariat dispose de l'expertise requise pour l’analyse des rapports de stabilité financière soumis par les Etats membres; (g) Que des participants mobilisés auprès des marchés des fonds de pension, d'assurance et de titres soient inclus dans les futures réunions du Sous-comité en raison de leur importance systémique; (h) La nécessité de tirer des leçons des expériences des pays qui produisent déjà des rapports sur la stabilité financière; (i) Les pays membres du COMESA doivent soumettre des informations selon un modèle de document prescrit relatives aux expériences du pays sur les règlements des crises financières ; et CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 47 Plan de travail du Sous-comité pour le développement et la stabilité du système financier pendant l'année 2010 (point 8 (ii) de l'ordre du jour) 125. Les gouverneurs ont adopté le programme de travail et le calendrier suivants du Sous-comité pour l'année 2010 : No Tâche . 1. 2. Activité Responsabilité Date d’achèvement Contrôle de Les pays membres effectuent conformité avec leurs auto-évaluations les 25 principes fondamentaux de Bâle pour une supervision bancaire efficace Organiser des ateliers sur Renforcement l'évaluation de la stabilité des capacités financière en liaison avec des organisations telles que FSI, Banque mondiale, MEFMI, EastAFRITAC, SSBS, etc. Organiser des règlementation des marchés l'assurance et pensions. Pays membres Secrétariat COMESA/ Mars 2010 du Mai 2010 Pays membres ateliers sur la Secrétariat du Septembre des secteurs COMESA/ 2010 financiers, de Pays membres des fonds de Juillet 2010 3. Unité Stabilité Établir une Unité Pays membres financière indépendante de la stabilité financière 4. Comité Stabilité Établir un Comité Pays membres Juillet 2010 financière multidisciplinaire de la stabilité financière Contrôle de Le COMESA consolide les Secrétariat du Septembre conformité avec rapports d'évaluation COMESA 2010 les 25 principes fondamentaux de Bâle pour une supervision bancaire efficace 5. CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 48 6. Evaluation de la Mettre en œuvre le cadre Pays membres stabilité d’évaluation de la stabilité financière financière incorporant: Décembre 2010 Rapport de stabilité financière (RSF) selon le modèle prescrit ; Matrice d’évaluation de la stabilité financière; Système de codage GLYOR à cinq niveaux; Indicateurs de financière (ISF) Analyse prudentielle; solidité macro Test de résistance; Résultats de l'enquête auprès des ménages, et Système SHIELDS 7. de notation Evaluation de la Consolidation des rapports Secrétariat stabilité d’évaluation de la stabilité COMESA financière financière du Mars 2011 Sélection du Siège de l’Institut Monétaire du COMESA (Point 9 de l’ordre du jour) 126. Les gouverneurs ont pris note que le Secrétariat a fait une présentation au Comité Finances et Affaires monétaires sur ce point de l’ordre du jour. Ils ont été informés des points suivants : a) La Banque centrale du Kenya et la Banque Centrale de la Zambie ont offert d’abriter l’Institut Monétaire du COMESA (IMC) ; b) Les dossiers de soumission des deux banques ont été revus à la 30ème réunion du Bureau du Comite des gouverneurs des banques centrales tenue au Caire, Egypte le 28 juillet 2009 ; c) Apres examen des dossiers, le Bureau a conclu que, étant donné que les deux pays remplissaient les critères, il s’avère difficile de prendre une décision concernant le Siège de l’Institut et a pris la décision suivante ; CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 49 i) Les experts du Bureau devraient visiter les Banques centrales du Kenya et de la Zambie et effectuer une évaluation matérielle de l’infrastructure proposée aux deux banques centrales avant fin août 2009 ; ii) Le rapport devrait être circulé à toutes les Banques centrales avant fin septembre 2009 ; iii) Les experts devraient soumettre leur rapport à la quatorzième réunion des experts en matière des finances et affaires monétaires pour examen et soumission à la quatorzième réunion des gouverneurs des banques centrales qui se tiendra en octobre 2009 ; iv) Le Secrétariat assurera la coordination des activités de l’équipe d’évaluation. 127. Les gouverneurs ont aussi été informés qu’en accord avec les décisions ci-dessus, une équipe d’évaluation du COMESA composée d’experts des banques centrales de l’Egypte, Rwanda. Maurice et Soudan a visité la Banque centrale du Kenya le 1er septembre 2009 et la Banque centrale de Zambie le 3 septembre 2009 en vue d’évaluer l’infrastructure proposée par les deux banques pour abriter l’Institut. 128. Les gouverneurs ont aussi été informés des conclusions suivantes de l’équipe d’évaluation : i) L’équipe d’évaluation est d’avis que, en principe, les deux pays remplissaient les conditions pour abriter l’Institut monétaire du COMESA, en conformité avec l’appel de candidature ; ii) Même s’il existe une certaine synergie résultant du fait d’abriter l’IMC en Zambie où se trouve actuellement le Siège du Secrétariat du COMESA, l’équipe juge qu’une synergie potentielle importante pourrait également émerger en abritant l’IMC au Kenya et cela, en tirant parti des capacités de recherche du Centre de recherche du KSMS, du Consortium pour la recherche économique en Afrique (CREA), de l’Institut de recherches et d’analyse en politiques publiques du Kenya (KPPRA) et autres institutions; iii) Après avoir évalué sur place toute l’infrastructure matérielle et les facilités complémentaires offertes par les deux Ētats membres, l’équipe d’évaluation a voté par scrutin secret pour la sélection du Siège de l’IMC. Les tendances des votes ont indiqué que la majorité des membres de l’équipe d’évaluation ont opté pour le Kenya comme siège de l’IMC. CS/TCM/CCGCB/IV/8 Page 50 Décisions 129. Les gouverneurs ont décidé comme suit : i) Le siège de l’IMC sera abrité par la Banque centrale du Kenya sur la base de leur soumission à l’appel de candidature ; ii) Le Comité des gouverneurs des banques centrales du COMESA ont remercié les deux pays d’avoir fait preuve d’intérêt et d’engagement pour abriter l’IMC ; et iii) Ont mandaté le Bureau de prendre toutes les mesures nécessaires pour rendre l’IMC opérationnel. Présentation du Global Board of Trade sur la « Nécessité d’avoir un marché dérivé des devises dans les Etats membres du COMESA » 130. Les gouverneurs ont été informés que le Global Board of Trade (GBOT) a effectué un exposé, en présence de ses 4 directeurs, à la 14ème réunion du Comité Finance et Affaires monétaires sur la nécessité d’avoir des produits dérivés sur devises afin de réduire la volatilité imprévue et imprévisible des mouvements de devises dans les Etats membres. Le GBOT est une nouvelle bourse internationale multi-actifs qui souhaite introduire le commerce dérivé de produits et de devises. Lors de la présentation, l’accent a été mis sur l’intérêt du marché dérivé des devises pour la couverture de risques des entreprises en proposant des coûts de transaction moins élevés. Le GBOT cible les acteurs du marché, dont les banques des pays africains, pour permettre l’accès aux marchés dérivés des produits et des devises. Le GBOT est prêt à lancer les dérivés de devises de certains Etats membres du COMESA en utilisant le dollar américain comme base. Le GBOT a aussi proposé d’utiliser le système REPSS parmi les pays membres du COMESA pour le transfert des fonds. Questions diverses (point 10 de l’ordre du jour) 131. Sous ce point de l’ordre du jour, l’assistant gouverneur de la Banque centrale du Soudan a offert d’accueillir la prochaine réunion et à lancé son invitation pour l’année prochaine à Khartoum. Les gouverneurs ont remercié la Banque du Soudan pour son offre et se donnent rendez-vous pour la prochaine réunion dans la belle ville de Khartoum. Décisions 132. Les gouverneurs ont pris les décisions suivantes : (i) Avant leurs réunions, une session spéciale leur sera réservée afin qu’ils puissent être informés par leurs représentants ; CS/TCM/CCGBC/XIV/8 Page 51 (ii) Lors des prochaines réunions, des mesures seront prises pour permettre l’intervention d’orateurs clés, aussi bien du secteur public que privé, sur des sujets ayant un intérêt particulier pour les banques centrales. Adoption et Clôture de la réunion (point 11 de l’ordre du jour)