BRASSAGES GENIQUES
La reproduction sexuée comporte deux étapes essentielles : la méiose qui, à partir d’une cellule mère des
gamètes à 2n, forme des gamètes à n et la fécondation qui, par fusion de deux gamètes à n , forme une cellule
œuf à 2n. Un brassage génique est une recombinaison des allèles des gènes.
Après avoir présenté l’exemple choisi pour illustrer, nous étudierons les brassages géniques au cours de la
méiose puis au cours de la fécondation.
I. Exemple choisi pour illustrer des brassages géniques.
Seuls des individus hétérozygotes pour des gènes polymorphes peuvent subir des brassages géniques.
Des parents de lignée pure ne produisent qu’une sorte de gamète : homozygotes pour les caractères choisis, ils ne
manifestent pas de brassages à la méiose. Nous mettrons en évidence des brassages sur les hybrides issus du
croisement des deux souches de Drosophiles de lignée pure.
P (lignée pure) [L , G] L , G x [v , e] v , e
L , G v , e
F1 (hybride) [L , G] L , G
v , e
Les deux gènes choisis étant indépendants (situés sur deux chromosomes différents) seul le brassage
interchromosomique peut être mis en évidence.
II. Brassages géniques au cours de la Méiose
C’est en ANAPHASE de division réductionnelle de Méiose qu’a lieu un BRASSAGE
INTERCHROMOSOMIQUE : répartition aléatoire des chromosomes dupliqués de chaque paire, vers chaque
pole de la cellule. Les schémas suivants illustrent ce mécanisme pour l’exemple choisi.
Cellule mère des gamètes : en fin d’interphase S :
diploïde dupliqué.
PROPHASE I : appariement des
Chromosomes homologues
en tétrades.
ANAPHASE I :ségrégation aléatoire
des homologues de chaque paire
vers chaque pole
TELOPHASE II : pour 2 gènes
indépendants :4 combinaisons possibles
des allèles :4 gamètes haploïdes
monochromatidiens.
Puisque les gènes observés ne sont pas liés, on ne visualise pas de brassages intrachromosomiques en prophase I
de méiose, ni de brassages interchromosomiques en anaphase II de méiose.
III. Brassages géniques à la fécondation.
La fécondation assure la rencontre aléatoire de deux gamètes parmi tous ceux possibles à la gamétogenèse.
L’échiquier de croisement met en évidence toutes les nouvelles combinaisons d’allèles possibles lors du
croisement de deux hybrides des souches choisies
Ovule
Spermatozoide
Pour deux caractères polymorphes, la drosophile peut produire 2² gamètes différents possibles puis 2² x 2² =
2* combinaisons d’allèles possibles à la fécondation. Chez un individu, si le nombre de gènes polymorphes est
élevé, les brassages possibles sont presque infinis et l’individu qui résulte de la reproduction sexuée est
génétiquement unique.
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