Ex de rédact° : Dissertat° : Comment le marché du pétrole fonctionne-t-il ?
Introduction […]
Le marché du pétrole peut être caractérisé comme un marché qui s’autorégule selon le principe de la main
invisible énoncé par SMITH car les hypothèses de la CPP sont vérifiées, tout comme les lois de l’offre et de la
demande.
Selon les économistes libéraux, pour qu’un marché fonctionne de façon optimale, il doit respecter les
hypothèses de la CPP. D’une part, une partie des producteurs de pétrole appelée pays non OPEP alimente ce
marché d’une quantité non négligeable. Ainsi, l’atomicité du marché se vérifie, ne permettant pas à ces pays
d’exercer une influence sur le prix du pétrole : ils sont dits « price taker » (document n°1). En effet, le
producteur le plus important sur ce marché est l’Arabie Saoudite et détient des parts de marché minoritaires :
sur 100 barils de pétrole, 12 proviennent de ce pays (document n°4). La concentration de ce marché est donc
peu marquée. Par ailleurs, les consommateurs sont aussi très nombreux, aucun ne pouvant non plus faire
pression sur les prix (document n°2). D’autre part, à côté de l’hypothèse d’atomicité, celle de libre entrée et
libre sortie sur le marché semble aussi respecter sur ce marché : les coûts liés aux investissements pour les
infrastructures telles que les puits, les forages… sont bien inférieurs au potentiel de profit obtenu suite à la
production de pétrole. Enfin, le pétrole puisé dans n’importe quel pays n’a pas de caractéristiques distinctes,
notamment en termes de qualité : l’hypothèse d’homogénéité du produit s’applique sur ce marché (document
n°2).
Afin de permettre une allocation optimale des ressources sur le marché du pétrole, vu que les hypothèses
de la CPP sont vérifiées, la régulation s’effectue, comme sur tout autre marché, par les lois de l’offre et de la
demande. Les acteurs étant nombreux, ils ne sont pas en position de déterminer les prix (document n°1). Par
conséquent, si un pays connaît une récession, alors la demande de pétrole est plus faible (document n°4) : par
exemple, en 1997, les pays asiatiques ont connu une crise économique. Ce choc de demande négatif a généré
une pression à la baisse des prix du pétrole passant de 20$ à 11,3$ en un an, soit une baisse de 40% environ. A
l’inverse, un choc de demande positif comme la croissance des pays émergents dans les années 2000 permet
d’expliquer une hausse des prix du pétrole, ces derniers ont été multipliés par 5 durant la décennie (document
n°3). Les producteurs de pétrole adaptent leur offre à la situation du marché (document n°4). De la même
façon, les chocs d’offre justifient les variations de prix : la guerre en Irak en 1980 a poussé les prix à la hausse,
passant de 4,3$ en 1972 à 36$ en 1980, comme l’ouragan de 2005 qui a réduit les capacités de production,
générant un doublement du prix de pétrole en deux ans (document n°3). Enfin, même si les pays de l’OPEP ont
un statut particulier, ils savent que la demande est sensible à une variation relativement importante des prix, à
partir d’un certain seuil de prix (document n°2), les incitant à réaliser des économies d’énergie, d’innover dans
des moyens de transport moins polluants et utilisateurs de pétrole, dans d’autres carburants ou encore de
nouvelles énergies renouvelables, réduisant la forte dépendance des pays aux producteurs de pétrole
(document n°1) : ces pays doivent donc éviter des dérapages de prix.
Même si le marché du pétrole répond aux caractéristiques d’un marché en CPP, répondant aux lois de l’offre et
de la demande, il semble quand même relativement rigide.
Le marché du pétrole peut être considéré comme imparfait de par le pouvoir de marché qu’exerce une
partie des offreurs tant au niveau des prix que des quantités vendues sur ce marché. […]