1°ES Méthodologie appliquée de la dissertation Sujet : Comment le

1°ES Méthodologie appliquée de la dissertation
Sujet : Comment le marché du pétrole fonctionne-t-il ?
Dossier documentaire :
Document 1 : Pour comprendre la stratégie de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de
pétrole), il faut d'abord comprendre la structure de marché. (…) Le marché international du brut est
composé par (…), d'une part, d’un cartel (l'OPEP : Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Iran, Irak,
Koweït, Qatar, Algérie, Libye, Angola, Nigeria, Venezuela et Equateur) qui détient la majorité des
réserves de pétrole conventionnel et de pays non OPEP (Norvège, Russie, Mexique, Oman, Congo,
Cameroun, Azerbaïdjan, Vietnam) qui agissent indépendamment les uns des autres et qui, à eux
seuls, n'ont pas assez de réserves et de capacités de production pour influencer le prix du baril. (…)
Dans ces conditions, sa stratégie consiste à épuiser les réserves des pays non OPEP, pour pouvoir
être en monopole et pratiquer un prix de monopole. Ainsi, plus le prix est élevé, plus les pays non
OPEP largement contrôlés par les compagnies pétrolières produisent. Un prix élevé accélère donc
l'épuisement des réserves de ces pays. (…) Cependant, cette tranche de prix ne doit pas être trop
élevée au point d'inciter les pays consommateurs de se lancer dans des programmes de R&D visant à
trouver des substituts au pétrole. (…) Le but de l'OPEP est donc de jouer sur les quotas pour
influencer le prix.
T. Porcher, « Le marché du pétrole : les facteurs explicatifs de l'évolution des cours », écoflash,
n°264, janvier 2012.
Document 2: Le pétrole est un produit relativement homogène, le marché est globalement unifié
(les prix des différents bruts exhibent les mêmes tendances à moyen terme, et les marges de
raffinage tendent à fluctuer autour d'une moyenne), il y a atomicité des consommateurs à l'échelle
mondiale, et les coûts d'entrée sur le marché ne sont pas si importants qu'on le dit (du moins pour le
pétrole conventionnel et à terre, cf. la prolifération des forages aux Etats-Unis il y a plus d'un siècle) :
on devrait donc pouvoir s'approcher de la concurrence pure et parfaite. Mais les producteurs se sont
toujours organisés pour restreindre l'offre et pour verrouiller l'information. Du début du XX° siècle
aux années 1960 environ, il faut incriminer les "majors" du pétrole (les "7 sœurs", dont cinq sont
américaines et dont trois sont issues de la Standard Oil : Exxon, Mobil et Chevron) et, depuis 1970,
les Etats membres de l'OPEP. On est donc passé de "Dallas, ton univers impitoyable" à "Ryad, ton
univers sans pitié".
M. Mucherie, http://www.melchior.fr/Le-marche-du-petrole-doit-il-e.5269.0.html, 24/08/2005.
Document 3 : Principaux événements historiques et évolution du prix du pétrole depuis 1972
(source : Agence Internationale de l'Energie et www.unctad.org (CNUCED))
1973 : Les pays du Moyen-Orient réduisent leurs productions de pétrole.
1980 : Hausse du prix du pétrole liée à la réduction des exportations de l'Iran et l'Irak
1986 : L'Arabie Saoudite double sa production. Les prix baissent.
1990 : Conflit entre le Koweït et l'Irak. Ces pays annulent leur offre de pétrole.
2000-2008 : Hausse du prix du pétrole lié à la croissance des pays émergents.
Document 4 : Entre le 3 juillet et le 19 décembre 2008, le prix d'un baril de pétrole a diminué de 77 %
(et il a repris 37 % depuis !). Cette instabilité n'est pas nouvelle - il suffit de rappeler la flambée des
prix au début des années 1980. Chaque jour, les commentateurs essaient d'expliquer les derniers
mouvements en s'appuyant sur les rapports de force à l'intérieur de l'Opep, les stratégies de l'Arabie
saoudite ou autres considérations géopolitiques. Il semble difficile d'imaginer que l'Opep a
brutalement changé de stratégie en six mois, et nous n'avons pas l'impression que la situation
géopolitique s'est radicalement modifiée.
Le pétrole est un bien comme les autres, pour lequel existe un marché mondial. Le plus gros
producteur est l'Arabie saoudite - elle produit à peu près 12 % de la production mondiale et possède
25 % des réserves. Ce degré de concentration n'est pas exceptionnel et ne démontre pas un pouvoir
de marché extraordinaire. Il y a bien un cartel des producteurs, mais il peine à contrôler la
production de ses membres et n'a pratiquement pas de moyens de rétorsion quand l'un d'entre eux
décide de ne pas suivre la stratégie commune. Dans ces conditions, comment analyser l'évolution des
cours ? [...]
Comment pouvait-on prédire l'effondrement continu du prix du pétrole ? En revenant aux
fondements de l'analyse économique. Il faisait remarquer que la demande de pétrole est très
inélastique : elle répond très peu aux variations de prix. Quand une récession frappe, celle-ci diminue
la demande ; la baisse de prix nécessaire pour limiter ce recul de la demande est très importante.
Certains pays producteurs ont même tendance à accroître leur production pour lutter contre l'impact
négatif d'une baisse des prix sur leurs revenus. L'Opep peut bien demander à ses membres de
diminuer leur production, mais ceux-ci font la sourde oreille et cherchent chacun à tirer leur épingle
du jeu.
J. Cremer, C. Gollier « Comprendre le prix du pétrole », Les Echos, n°20351, 28 Janvier 2009, p15
De quelles manières s’organise le marché du pétrole ?
I/ Le m du pétrole s’autorégule selon les pp lib
- Doc1 : Pays non OPEP : atomicité (price taker) & applicat° de la loi de l’O
- Doc1 : Pays OPEP ne peut pas faire press° trop forte sur les p car dépassé seuil, e(D/p) : éco
d’énergie + prod substituables cô énergies renouvelables, autres carburants, auto, camions
- gourmands en énergie car PT.
- Doc2 : pétrole : homog prod / p stable
- Doc2 : atomicité vérifiée au niveau de la D (ménages, E & pays)
- Doc2 : libre entrée / sortie car coûts // infrastruct relativement faibles // profits obtenus
- Doc3 : choc O <0 : ex : guerre Irak 1980 => O => ↑ p : 4,3$ en 1972 -> 36$ en 1980 => × 8
mais aussi ouragan 2005 : p × 2 en 2 ans.
- Doc3 : choc D >0 : ex : croissance pays émergents 2000 2008 => p (×4) ou choc D <0 :
crise éco Asie 1997
- Doc4 : atomicité m pétrole car l’offreur le + important : 12% parts de m => concentrat° peu
marquée
- Doc4 : faible sensibilité de la D pétrole // ∆°p : si récess° -> ↓ D -> ↓ p pr attirer D… et l’O ↑
II/ mais le m du pétrole peut être caractérisé comme 1 m impft
- Doc1 : OPEP : m oligopolistique (atomicité ?) => entente sur les qtés produites & vendues
(quotas -> rationnement de la D) & press° sur les p : price maker => rente de monop (p
élevés) car forte dépendance de la D.
- Doc2 : concentrat° d’E => stgie pr réduire concu
- Doc2 : asym info // qtés potentielles à exploiter véritables coûts p°…
- Doc3 : chocs mais ∆° p est + forte que celle attendus par les chocs car pv de m de l’OPEP + ∆°
en décalé car l’OPEP planifie la qté vendue d’1 année sur l’autre (rigidité)
- Doc3 : embargo de l’OPEP 1973 = choc pétrolier => volonté de l’OPEP, en 1980 => p × 2
entre les 2 chocs pétroliers. (pv de m)
- Doc4 : stgies de l’OPEP : rapport de force (cô Doc1-2-3)
Pbq : De quelles manières s’organise le marché du pétrole ?
I/ Le m du pétrole s’autorégule selon les pp lib
A/ Hyp de la CPP tendent à être vérifiées sur le m pétrole :
- Doc1 : Pays non OPEP : atomicité (price taker) + Doc4 : atomicité m pétrole car l’offreur le +
important : 12% parts de m => concentrat° peu marquée & Doc2 : D importante aussi
- Doc2 : libre entrée / sortie car coûts // infrastruct relativement faibles // profits obtenus
- Doc2 : pétrole : homog prod / p stable
B/ Les lois de l’O & D appliquées
- Doc1 : atomicité au niveau de l’O (price taker) mais aussi D, aucun agent ne peut faire press°
sur les p => applicat° lois O-D
- Doc3 : chocs O D / Doc4 : faible sensibilité de la D pétrole // °p : si récess° -> D -> p
pr attirer D… et l’O
- Doc1 : Pays OPEP ne peut pas faire press° trop forte sur les p car dépassé seuil, e(D/p) : éco
d’énergie + prod substituables cô énergies renouvelables, autres carburants, auto, camions
- gourmands en énergie car PT.
II/ mais le m du pétrole peut être caractérisé comme 1 m impft
A/ 1 pv de m sur les p :
- Doc2 : concentrat° d’E => stgie pr réduire concu
- Doc1 : OPEP : m oligopolistique (atomicité ?) : press° sur les p : price maker => rente de
monop (p élevés) car forte dépendance de la D - Doc3 : chocs mais ° p est + forte que celle
attendue par les chocs car pv de m de l’OPEP
- Doc3 : embargo de l’OPEP 1973 = choc pétrolier => volonté de l’OPEP, en 1980 => p × 2
entre les 2 chocs pétroliers. (pv de m)
B/ 1 pv de m sur les qtés :
- Doc1-4 : entente sur les qtés produites & vendues (quotas -> rationnement de la D)
- Doc3 : chocs mais ∆° p est + forte que celle attendue par les chocs car ∆° en décalé car l’OPEP
planifie la qté vendue d’1 année sur l’autre (rigidité)
- Doc2 : asym info // qtés potentielles à exploiter véritables coûts p°
Ex de rédact° : Dissertat° : Comment le marché du pétrole fonctionne-t-il ?
Introduction […]
Le marché du pétrole peut être caractérisé comme un marché qui s’autorégule selon le principe de la main
invisible énoncé par SMITH car les hypothèses de la CPP sont vérifiées, tout comme les lois de l’offre et de la
demande.
Selon les économistes libéraux, pour qu’un marché fonctionne de façon optimale, il doit respecter les
hypothèses de la CPP. D’une part, une partie des producteurs de pétrole appelée pays non OPEP alimente ce
marché d’une quantité non négligeable. Ainsi, l’atomicité du marché se vérifie, ne permettant pas à ces pays
d’exercer une influence sur le prix du pétrole : ils sont dits « price taker » (document n°1). En effet, le
producteur le plus important sur ce marché est l’Arabie Saoudite et détient des parts de marché minoritaires :
sur 100 barils de pétrole, 12 proviennent de ce pays (document n°4). La concentration de ce marché est donc
peu marquée. Par ailleurs, les consommateurs sont aussi très nombreux, aucun ne pouvant non plus faire
pression sur les prix (document n°2). D’autre part, à côté de l’hypothèse d’atomicité, celle de libre entrée et
libre sortie sur le marché semble aussi respecter sur ce marché : les coûts liés aux investissements pour les
infrastructures telles que les puits, les forages… sont bien inférieurs au potentiel de profit obtenu suite à la
production de pétrole. Enfin, le pétrole puisé dans n’importe quel pays n’a pas de caractéristiques distinctes,
notamment en termes de qualité : l’hypothèse d’homogénéité du produit s’applique sur ce marché (document
n°2).
Afin de permettre une allocation optimale des ressources sur le marché du pétrole, vu que les hypothèses
de la CPP sont vérifiées, la régulation s’effectue, comme sur tout autre marché, par les lois de l’offre et de la
demande. Les acteurs étant nombreux, ils ne sont pas en position de déterminer les prix (document n°1). Par
conséquent, si un pays connaît une récession, alors la demande de pétrole est plus faible (document n°4) : par
exemple, en 1997, les pays asiatiques ont connu une crise économique. Ce choc de demande négatif a généré
une pression à la baisse des prix du pétrole passant de 20$ à 11,3$ en un an, soit une baisse de 40% environ. A
l’inverse, un choc de demande positif comme la croissance des pays émergents dans les années 2000 permet
d’expliquer une hausse des prix du pétrole, ces derniers ont été multipliés par 5 durant la décennie (document
3). Les producteurs de pétrole adaptent leur offre à la situation du marché (document n°4). De la même
façon, les chocs d’offre justifient les variations de prix : la guerre en Irak en 1980 a poussé les prix à la hausse,
passant de 4,3$ en 1972 à 36$ en 1980, comme l’ouragan de 2005 qui a réduit les capacités de production,
générant un doublement du prix de pétrole en deux ans (document n°3). Enfin, même si les pays de l’OPEP ont
un statut particulier, ils savent que la demande est sensible à une variation relativement importante des prix, à
partir d’un certain seuil de prix (document n°2), les incitant à réaliser des économies d’énergie, d’innover dans
des moyens de transport moins polluants et utilisateurs de pétrole, dans d’autres carburants ou encore de
nouvelles énergies renouvelables, réduisant la forte dépendance des pays aux producteurs de pétrole
(document n°1) : ces pays doivent donc éviter des dérapages de prix.
Même si le marché du pétrole répond aux caractéristiques d’un marché en CPP, répondant aux lois de l’offre et
de la demande, il semble quand même relativement rigide.
Le marché du pétrole peut être considéré comme imparfait de par le pouvoir de marché qu’exerce une
partie des offreurs tant au niveau des prix que des quantités vendues sur ce marché. […]
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