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Le modèle de la société canonique est toujours un modèle basé sur l’ordre social. On veut qu’il
y ait une cohésion ordonnée.
Durkheim : le crime est normal et fonctionnel, c’est parce qu’il y a crime qu’il y a solidarité. Il
existe un niveau acceptable de crime qui engendre par réaction une cohésion sociale. L’ordre
social (dans le sens forces de l’ordre) repose sur l’adéquation des conduites effectives et des
représentations collectives. Il est bordé par des zones de désordre.
Les membres d’une société ont une conduite. Ils accomplissent des actions courantes. Cela
renvoie aux représentations courantes (= les choses que nous faisons nous nous les
représentons). Les actions se font dans des systèmes d’actions (= patterns) et dans des systèmes
de représentations (= système d’idéologie). Au sein de tout ça, il y a les mythes.
Les actions courantes s’inscrivent dans des systèmes d’action (ex. manger au restaurant).
Les représentations courantes (ex. l’université : lieu de fabrication idéologique)
Les représentations collectives sont celles que l’on a du monde.
Les mythes : le plus courant chez nous est le mythe du travail (on ne travaille pas on est rien).
Il y a aussi le mythe du bien (cf. religions).
De chaque côté il y a du désordre. Le désordre doit être résorbé car ce n’est pas bien. Le
système social repose sur une articulation de règles transmises par socialisation. Il y a des
valeurs, des normes et enfin des règles.
Les règles : les attendus de nos actions.
Ex. Dans les sociétés démocratiques : on privilégie l’Egalité et la Liberté.
Les normes d’égalité : je dois respecter, par exemple, l’égalité des connaissances à
l’université. La règle : je traite les élèves de la même façon et je les cote de la même façon.
Ce système de valeur n’est pas enseigné. Le système des règles et des normes est enseigné. Les
règles sont enseignées par socialisation, par l’éducation (= forme réglementée de la
socialisation), par l’instruction (=l’enseignement). L’éducation est formalisée. Ex. la langue
que l’on apprend étant petit. A la maison, on nous corrige pour les grosses erreurs. A l’école,
on nous apprend la grammaire et la conjugaison.
Beaucoup de règles sont transgressées. Les lois ne sont pas toutes connues. De plus, tout le
monde n’est pas égal devant la justice. Les normes sont souvent bafouées. Il y a beaucoup de
désordre qui est résorbé à des dispositifs institutionnels (= les forces de l’ordre).Ex. Conseil
de discipline.
Les systèmes d’injonctions (ex. l’armée, l’école, les médias, la propagande, ...) nous donnes
des règles de conduite.
Durkheim : sous le système d’injonctions, il y a la conscience collective. La conscience
collective est la matrice des consciences individuelles, elle se distribue en chacun de nous.
Elle comprend le système des normes, de valeurs, d’idéologie, de la vision du monde, de la
religion. Nous avons une vision démocratique du monde : nous sommes également libres et
librement égaux. Ex. Tu ne tueras point
Ce principe holistique ne tient pas la route. Il ne se trouve pas en entier dans chaque individu.
Voir page 44 du livre : 3la conscience morale .... »
Certains ne respectent pas les règles, il y a des déviants (>< Durkheim)
Selon Durkheim, un fait social a pour cause un fait social antécédent. Le social ne
s’explique que par le social.
Il y a une part qui nous échappe. Cela peut être organique ou être du à une influence dans
l’enfance (ex. attirer par le crime)
Pourquoi y a-t-il des changements de contenu dans la conscience collective ? Les sociétés ne
sont pas stables, elles évoluent dans le temps (le temps est la variable indépendante). Cela pose
des problèmes philosophiques : sommes-nous libres ? Oui nous le sommes mais dans un
contexte d’absence de liberté. Nous sommes déterminés par notre capital génétique et limité
pas la mort. Entre cela nous avons le libre arbitre.
Cf. le débat entre Saint Augustin et Pelage (Premier hérétique dans la religion chrétienne).
Saint Augustin pense que l’on ne peut être heureux que si l’on répond à la loi divine. Idée que
la grâce divine se mérite. Pelage pense que la liberté humaine passe avant la grâce religieuse.
Pour Durkheim, la société passe par des espèces sociales (= des phases de développement) qui
engendre des faits sociaux normaux. Ex. la société industrielle. La production de matériel
domine le secteur secondaire dans un milieu capitaliste.
Il n’existe pas de lien causal entre les changements. C’est juste un rapport chronologique.
Impossible de faire des prévisions. Il n’existe pas de philosophie de l’histoire. Le thème du
changement est mal abordé. Les changements sont engendrés par des modifications. Le
changement devient la norme alors qu’avant il était dans la marge. Au bord de la société, il y
a le côté marginal. Soit les marginaux peuvent aller vers la déviance soit ils peuvent devenir
normaux. S’ils rencontrent une norme juridique, c’est de la délinquance.
Ex. l’homosexualité est acceptée aujourd’hui. Ils ne se cachent plus. Ils ont réussi de passer de
la marge vers la norme.
On privilégie l’homéostasie sociale qui est synthétisée par le modèle du passage à l’acte. C’est
une sociologie pleine de facteurs. Ex. si tu es issu de l’immigration, que dans ta famille il y a
beaucoup d’enfants, que tu vis dans un milieu défavorisé, etc., il y a beaucoup de chance que
tu sois en décrochage scolaire.
Il y a confusion entre problème social (décrochage social entraîne une délinquance) et le
problème sociologique. Cette confusion fut dénoncée par Berger (cf. livre) : les sociologues
doivent étudier le problème. Le problème sociologique c’est comprendre en terme
d’interactions sociales, comprendre la société de manière générale.
Ex. Le problème ce n’est pas le crime mais la justice.
Il y également confusion entre l’ordre social (normatif) et l’ordre du social (l’esprit).
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