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éléments observables du comportement. Son ambition était de faire de la
psychologie une science du comportement, ambition qui est celle du
behaviorisme radical et qui a soulevé une levée de boucliers.
Skinner ne se proposait pas, dans travaux, de contribuer à une théorie
psychopathologique et encore moins d’orienter des interventions
psychothérapiques. Cependant, ses expériences sur le conditionnement opérant
ont une importance capitale en thérapie comportementale : elles ont mis en
évidence la notion de renforcement, elles ont montré que le comportement de
tout être vivant est modifié par les conséquences de ses actes. Elles ont
démontré, chez l’animal, que lorsque le protocole de renforcement est modifié,
c'est-à-dire lorsque varie le débit des renforcements disponible dans
l’environnement, le comportement varie : par exemple, lorsque les
renforcements positifs sont moins nombreux, il y a de fortes probabilités pour
que les réponses diminuent.
En tant que processus, le renforcement négatif augmente également la
probabilité d’apparition du comportement (et ceci l’inverse de la punition qui ne
fait qu’inhiber un comportement) Mais cette fois-ci, ce qui augmente, c’est la
probabilité d’apparition d’un comportement d’évitement ou d’échappement à un
stimulus aversif. Par exemple, s’il peut (stimulus aversif) et que je ne veux pas
être mouillée, ma probabilité d’ouvrir mon parapluie augmente….
Cette notion d’évitement est très importante pour la compréhension de réactions
inadaptées et pour les stratégies comportementales qui peuvent en découler. Par
exemple, l’observation du comportement de phobiques se résume souvent à
l’évitement de l’objet phobogène. L’évitement, devenu habituel, les empêche
d’être confrontés à cet objet, dont ils admettent pourtant l’innocuité, et même de
l’évoquer en imagination. Cet évitement se généralise : une simple appréhension
à prendre un moyen de transport se mue en impossibilité de le prendre, puis en
difficulté à prendre un autre moyen de transport, à sortir dans une rue animée
puis à sortir de chez soi ; une véritable escalade de symptômes se présente au
thérapeute. Celui-ci, pour les faire rétrocéder, tentera soit une désensibilisation
faisant tout d’abord évoquer mentalement dans un état de calme les stimulus
anxiogènes, pour ensuite confronter le patient à des situations réelles, soit une
procédure dite d’exposition, où il confrontera directement le phobique avec les
objets de ses peurs.
B. L'expérience de Skinner
Renforcement positif. Stimulus "Le rat est dans la cage". Réponse
(comportement) : "Le rat appuie sur le levier". Renforcement positif : "Il
obtient de la nourriture (= ajout).
→ Augmentation de la probabilité d'apparition du comportement