correction2

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http://www.assistancescolaire.com/eleve/TS/svt/travailler-sur-des-annales-du-bac/un-exemple-desterilite-chez-la-femme-sept-2005-t_trde23#/page2
Corrigé
À l'aide de l'exploitation des documents et des connaissances, on doit d'une part trouver les causes de
l'absence d'ovulation chez Mme X et d'autre part expliquer en quoi le traitement proposé permettra la
procréation.
Document 1
Les examens du mari de Mme X étant normaux, des analyses sanguines sont effectuées chez la femme.
Le document 1b est le document de référence, il présente les résultats d'un examen sanguin sur l'évolution
des hormones hypophysaires, la LH et la FSH, et sur l'évolution des deux hormones ovariennes,
l'œstrogène et la progestérone, au cours d'un cycle menstruel de 28 jours chez une femme fertile qui
constitue le témoin. Le document 1a présente, pour les mêmes hormones, les résultats de l'examen
sanguin de Mme X.
Les hormones hypophysaires
Dans le cas d'une femme fertile, les sécrétions des hormones hypophysaires sont continues durant la durée
du cycle et présentent un pic de sécrétion au 14e jour. Dans le cas de Mme X, on constate que les
hormones hypophysaires sont présentes durant la durée du cycle, mais avec une dose plus faible que dans
le cas témoin, et qu'il n'y a pas de pic de sécrétion au 14e jour.
Les hormones ovariennes
Cas de l'œstrogène
Dans le cas d'une femme fertile, la sécrétion d'œstrogène est continue durant la durée du cycle mais
présente deux pics de sécrétion, un fort pic vers le 13e jour et un pic plus faible vers le 21e jour.
Dans le cas de Mme X, la sécrétion d'œstrogène est continue mais très faible et ne présente pas de pics de
sécrétion.
Cas de la progestérone
Dans le cas d'une femme fertile, la sécrétion de progestérone est nulle au cours des 14 premiers jours du
cycle correspondant à la phase folliculaire, et commence juste avant l'ovulation avec un pic de sécrétion
vers le 21e jour.
Dans le cas de Mme X, la sécrétion de progestérone est nulle durant tout le cycle.
Conclusion
Par comparaison avec une femme fertile (témoin), Mme X présente une sécrétion de gonadostimulines et
d'hormones ovariennes très insuffisante et non cyclique.
L'absence d'ovulation est due à l'absence du pic de LH.
Document 2 : Résultat du traitement au clomiphène
Le clomifène est un analogue structural de l'œstrogène qui empêche l'action de ce dernier en se fixant
préférentiellement sur les récepteurs des neurones hypothalamiques.
Le traitement est effectué durant la phase folliculaire. Les courbes présentant l'évolution de la quantité
d'œstrogène et de progestérone naturelle indiquent que ces deux hormones sont en faible quantité ; leur
évolution n'est pas modifiée et durant la période de d à f, seul le clomifène va agir. Les courbes de LH et
de FSH indiquent que juste après la prise de clomifène un pic de sécrétion de ces hormones a lieu et que
la sécrétion diminue en fin de traitement.
Mais à l'arrêt du traitement, le taux d'œstrogènes augmente pour atteindre un pic de sécrétion au 14 e jour,
suivi d'un pic de LH et de FSH puis d'une sécrétion de progestérone et d'œstrogènes.
Conclusion
Par comparaison aux résultats obtenus chez le témoin (doc. 1. b) on observe que le traitement au
clomifène déclenche, chez Mme X, une production normale des hormones hypophysaires et des hormones
ovariennes.
Document 3
Sont indiquées ici les conséquences d'une ablation des deux ovaires sur la sécrétion des hormones
hypophysaires chez la rate.
Avant l'ablation des ovaires, le taux des hormones hypophysaires est faible. Dès l'ablation, la sécrétion
des hormones hypophysaires augmente considérablement.
Conclusion
Les ovaires provoquent une diminution de la sécrétion de LH et de FSH par l'hypophyse, donc ils
exercent un rétrocontrôle négatif sur l'hypophyse.
Mise en relation des documents 1 et 3
Le rétrocontrôle de l'ovaire sur l'hypophyse est mis en évidence.
En début de cycle, quand les œstrogènes sont en faible quantité, le rétrocontrôle est négatif. L'œstrogène à
forte concentration exerce un rétrocontrôle positif sur l'hypophyse, le fort pic de sécrétion vers le 13e jour
va, par rétrocontrôle positif, provoquer la stimulation de l'hypophyse et permettre le pic de LH,
responsable de l'ovulation.
Or c'est la FSH au cours de la phase folliculaire qui stimule le développement des follicules et la sécrétion
d'œstrogènes dont la concentration augmente.
En l'absence d'une quantité suffisante de FSH, comme c'est le cas chez Mme X, on constate un faible
développement des follicules et une faible production d'œstrogènes. L'absence de pic d'œstrogènes chez
Mme X entraîne l'absence de pic de LH et donc l'absence d'ovulation.
Mise en relation des documents 2 et 3
Le clomiphène agit en début de cycle en se fixant sur les récepteurs à œstrogènes. Il lève l'inhibition due
au faible taux d'œstrogènes et entraîne de ce fait un pic de sécrétion de LH et de FSH.
La production de FSH et de LH qui en résulte permet la maturation d'un follicule qui commence à
produire l'œstradiol. Cette production augmente et donne le pic de sécrétion après l'arrêt du clomiphène,
quand le follicule est à maturité, ce qui déclenche le pic de LH et l'ovulation par rétrocontrôle positif.
Conclusion
L'absence d'ovulation chez Mme X peut s'expliquer par le faible taux de FSH en phase folliculaire.
L'ovaire non stimulé exerce alors un rétrocontrôle négatif permanent sur l'hypophyse, empêchant le pic
ovulatoire de LH.
Le traitement proposé restaure la sécrétion des hormones hypophysaires et des hormones ovariennes, puis
l'ovulation au moment de laquelle la fécondation peut avoir lieu. La procréation sera ainsi possible.
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