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Introduction à la Psychologie Clinique
Prof. Dr. Ariane Bazan
Année 2008-2009
Introductions
Informations Pratiques
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Courriel: [email protected]
Secrétariat: Service de psychologie clinique et différentielle Bât. D - niveau 9
Questions: les lundis de 12:15 à 13:15 bureau DB 9.240
Enseignement:
o Cours théoriques: 14 semaines (13 rencontres)
o Travaux pratiques: service de psychologie du développement et de la famille
Evaluation: examen écrit:
o Questions portant sur le cours théorique (14/20)
 Introduction historique : QCM (4/14)
 2 questions ouvertes (6/14) sur la partie clinique (comparaison, questions
articulées)
 Lapsus à remettre avant Noël + analyse (2/14)
 Livre de Freud, expliquer le titre, donner un exemple (2/14)
o Questions portant sur les travaux pratiques (6/20)
Présentation du Cours
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Une Introduction au Domaine de la Psychologie Clinique : objets, spécificités, théories,
modèles, méthodes
But: l’acquisition d’outils permettant de penser la clinique en psychologie
Contenu:
1. INTRODUCTION : sur la psychologie (200 ans), comment a t’on vécu sans
psychologie ? Pourquoi créer ce domaine et comment est-ce venu ? La psychologie
clinique, recontre avec un patient, nécessité de créer le domaine de la psychologie
clinique.
2. LES TROIS TEMPS DE LA CLINIQUE = un cycle
i. La rencontre : quelqu’un appelle et demande de vous rencontrer, on ouvre la
porte et on voit quelqu’un. Condition humaine : on rencontre un humain
quelque soit son problème. Adresse :le patient s’adresse à nous. Ethique
ii. La réception/L’écoute : Le sujet commence à parler, on lui offre un espace
disponible. La personne nous touche, on retient des éléments et on pense au
diagnostoqie. Nosographie (description des maladies) structurelle/statistique.
Le processus diagnostique : processus dynamique, à remettre en cause à
chaque visite, c’est donc un travail intellectuel continu.
iii. La réponse/L’intervention : les modèles thérapeutiques
3. CONCLUSIONS
1
I. INTRODUCTION
1. LA NOTION DE PSYCHOLOGIE
Du grec psyche ‘esprit’ et logos ‘étude’, littéralement ‘l'étude de l'esprit ou de l'âme’ :
 Conception de l’homme
1.1 Fondements Historiques
1.1.1
Le ‘long passé’ de la psychologie
Avant que le mot existe, mais courte histoire du domaine désigné comme la
psychologie.(psychologue allemand Ebbinghaus en 1902)
1.1.2 XVIe: Premières utilisations et définitions du mot psychologia
1.1.3 XVIIe et XVIIIe: L’apport de la philosophie (morale)
1.1.4 XIXe: Fondements de la psychologie expérimentale
1.1.1 Le ‘long passé’ de la psychologie
1) Platon et les pères de l’Eglise: séparation de l’âme et du corps
 Platon (4°s avant J-C) Philosophe grec
o Dualisme de l’âme et du corps:
 La séparation de l’âme immatérielle (la pensée = l’esprit) et du corps
matériel
 L’âme pilote le corps (pas évident pour cette époque car vue de l’esprit et
pas vue religieuse)
 L’idée de séparation est reprise par les Pères de l’Église (Saint-Paul, Saint-Augustin) lors de
la réforme de l’église (début du protestantisme)
 Luther (Moine Allemand, 16°s) en 1515: (auparavant, c’est l’autre mouvement qui a
dominé) Distinction:
o L’homme extérieur, terrestre et corporel: soumis à la servitude (serf dans ses
œuvres)
o L’homme intérieur ou spirituel: homme libre, de cette liberté reçue du Christ (libre
dans sa foi)
 Calvin Théologien français (1541): but : prescrire une morale. Un dualisme théologique,
entre terre et ciel, l’âme est plus proche de Dieu
o L’homme extérieur: ‘les choses terrestres’ : le corps comme instrument créé par
Dieu pour atteindre le salut
o L’homme intérieur: ‘l’intelligence des choses célestes’ : la raison des philosophes
est ‘comme gouverneur et capitaine de l’âme’
o Mieux vaut s’en remettre à la loi de Dieu - à cette voix de Dieu en soi - plutôt
qu’au jugement de sa raison. L’intuition est pour lui quelque chose qui vient de
Dieu.  la vérité réside toujours à l’intérieur
2) La métaphysique: une approche réaliste représentée par Aristote
 Aristote philosophe grec (4°s avant J-C) Il a écrit des livres sur les animaux, les plantes, la
terre, l’humain. La Métaphysique
o Réalisme (par rapport à l’idéalisme de Platon): l’essence n’est pas dans un monde
idéal séparé, mais dans les choses de ce monde: «Comment les Idées, qui sont la
substance des choses, seraient-elles séparées des choses?».
o Réalisme : doctrine selon laquelle le réel existe en dehors de l’esprit
2

o L’âme n’est pas le pilote du corps: l'âme est au corps comme la forme est à la
matière, distincte et inséparable. -> c’est le père de la science reprise pendant 15
siècles dans les facultés.
o La physica, la science de la nature que l’on enseignera principalement dans les
Facultés de médecine pendant les siècles à venir repose essentiellement sur le
commentaire des œuvres d’Aristote.
Galien (2°s – médecin grec) rassemble les travaux d'Hippocrate et d'Aristote et les étend
considérablement dans ce qui va devenir, pour 15 siècles, la source principale des
connaissances médicales dans les sphères d'influence juive, chrétienne et musulmane.
Les causes de la maladie et de la santé sont recherchées parmi des causes naturelles: les 4
éléments (air, feu, terre et eau), combinés aux 4 qualités physiques (chaud, sec, froid, humide)
influent sur les 4 humeurs = fluides corporels (sang, bile jaune : sécrétion par le pancréas et le
foi, bile noire et flegme : système respiratoire). : Base de la caractériologie : classification des
humains selon certains axes. Tel est le socle de la doctrine médicale qui sous-tend l’art de
guérir depuis si longtemps qu’il semble construit pour durer toujours… or les progrès
remarquables de l’anatomie tout au long du XVIème siècle (guerre religieuse, réforme du
peuple contre l’église) ont apporté une connaissance plus précise du corps humain mais
surtout ont développé une nouvelle attitude critique à l’égard des sources anciennes. (corps
ouvert dans la rue, dissection de l’homme). Une nouvelle science de l’homme apparaît du
nom d’anthropologia au début du XVIième siècle. Bientôt cette anthropologia se divise en
deux parties: anatomia, science du corps et psychologia, science de l’âme.
1.1.2 XVIe: Premières utilisations et définitions du mot psychologia
1) XVIe siècle: Les premières utilisations du mot psychologia
 Les ouvrages où figurent les premières occurrences du mot psychologia sont des traités
de philosophie naturelle ou de physica (Aristote). Le cerveau est l’organe principale dans
les fonctions sensitives. Les égyptiens pensent que le cerveau sert à refroidir le sang.
 En 1540, Philippe Melanchthon (réformateur religieux allemand) commente le ‘De anima’
d’Aristote’ et utilise le terme de psychologia:
o Il propose une Physica renouvelée au service de la médecine: il enrichit le texte
d’un long traité d’anatomie.
o Le cerveau devient l’organe principal des fonctions sensitives et supplante le
cœur comme siège de la vie affective et de la pensée.
o A la position d’Aristote, que tout être vivant possède à des degrés divers une âme
qui organise le corps, il oppose une anthropologie dualiste qui divise l’homme
en corps et âme. On revient à un dualisme.
2) XVIe siècle: Les premières définitions de la psychologia: une prise de position dualiste en
contrepoint à Aristote et en conformité avec les dogmes chrétiens
 Homo duplex, l’homme double:
o La partition de l’anthropologie en anatomie et psychologie
o La psychologie:
 Objet: l’âme rationnelle
 But: décrire les facultés : découpage : on divise les facultés et on regarde
comment ça fonctionne ensemble
o L’anatomie: le modèle par excellence: la science procède par découpage, par la
mise en évidence du plus simple.
3

Melanchton:
o Une prise de position dualiste
o Qui fonde un nouveau champ de la connaissance
o Grand nombre de rééditions jusqu’à la fin du XVIème siècle
 La psychologia est donc la science de l’âme raisonnable unie à un corps animé.
 Aux Pays-Bas, Snellius (médecin hollandais– 16°s): A ce moment-là, on risque sa vie en
écrivant de nouvelles idées.
o « L'âme raisonnable de l'homme est la pensée qui, conjuguée au corps,
parachève l'homme. (…) Les choses physiques plus proches des corps naturels
qui se meuvent naturellement, possèdent une étendue et à cause de cela
occupent un lieu.».
o « La faculté de l'âme rationnelle est la pensée ou volonté. La pensée est la faculté
de l'âme de discourir et de penser à propos des choses qui sont et ne sont pas ».
 Ce texte est fondamental: il affirme que l’attribut de l’âme est la pensée et que le corps se
définit par le lieu de l’espace qu’il occupe, sa grandeur ou extension. Cette psychologia
est dualiste: l’anthropologia est articulée en anatomie, science du corps et psychologie,
science de l’âme unie au corps.
 La psychologie est donc fille de la Réforme (réfléchissons par nous même) et de l’esprit
critique qui s’installe et déconstruit lentement tous les domaines du savoir. La
déconstruction principale porte sur l’œuvre d’Aristote. (même s’il a dit beaucoup de trucs
bien).
 Son modèle de scientificité est emprunté à l’anatomie qui pose à l’avant-plan sa
démarche résolutive, analytique.
 La psychologie est une science moderne dans le sens où elle relève du même paradigme que
l’anatomie de Vésale, la cosmologie de Copernic et de Galilée ou encore la chimie de Robert
Boyle.
3) XVIIe siècle: La diffusion du mot Psychologia: Anthropolie: anatomie et psychologie
 Au XVIIème siècle le mot psychologia connaît une modeste fortune et son emploi reste plutôt
confidentiel (la philosophie prend le domaine de connaissance de la psychologie)
 En 1653, le mot psychologia faire son entrée dans un dictionnaire: « ANTHROPOLOGIA,
l'anthropologie est la science naturelle de l'homme. PSYCHOLOGIA, la psychologie est la
doctrine de l'âme ».
 À la fin du XVIIème siècle, cette façon de présenter l’anthropologie, science de
l’homme, en deux parties, anatomie et psychologie, est très largement répandue,
principalement dans les ouvrages médicaux.
1.1.3 XVIIe/XVIIIe: L’apport de la philosophie.
1) Descartes: dualisme et rationalisme
 La division de l’anthropologie en psychologie et anatomie est une source d’inspiration
pour le dualisme de Descartes (philosophe français 1641).
o Il distingue l’anima «ce principe par lequel nous sommes nourris, nous croissons
et faisons sans la pensée toutes les autres fonctions qui nous sont communes avec
les bêtes » de la mens « celui par lequel nous pensons ».
o « je considère la pensée, non comme une partie de l’âme, mais comme cette âme
tout entière qui pense ».
 Pour Descartes, il n’y a pas de science possible de l’union de l’âme et du corps.
4

Comme l’âme et le corps relèvent d’une ontologie différente, il s’ensuit que les idées sont
innées car il ne peut y avoir de processus qui prenne son départ dans un objet du monde
extérieur, touche le corps par les sens et s’achève dans l’âme sous la forme d’une idée.
2) l’Empirisme anglais et l’associationnisme
A côté de Descartes, il y a les empiristes anglais:
 Ils rejettent l'idée de connaissances innées
 Ils supposent que l'esprit de l'enfant est une ‘table rase’ et que son contenu provient de
l'expérience sensorielle du monde extérieur.
 Ce contenu est fait de sensations, d'images et d'idées. Les idées donne lieu par association
à d’autres idées.
Les empiristes donnent le coup d'envoi à la théorie associationniste de l'apprentissage, théorie où
l'on suppose que des impressions se dégagent des choses sensibles pour se transformer en images
mentales. De plus, ces images se regrouperaient selon la ressemblance, la contiguïté et la
répétition. Des idées naissent de d'autres idées, et ce, par association.
Même principe que la psychanalyse : association libre d’idée, par opposition au rationnelle. Ici
les idées ne viennent pas de Dieu.
Le philosophe Anglais Hobbes (XVIIe): (retenir les noms des empiristes)
D’où viennent les idées ? la conception des ciseaux provient de l’action que l’on fait avec le
ciseau, de la motricité de ce qu’on fait avec les objets. (très moderne comme idée).
Toute conception procède de l’action de la chose dont elle est la conception.
Une théorie de l’association :
« La succession des conceptions dans l’esprit, leur suite ou leur liaison, peut être casuelle
et incohérente, comme il arrive dans les songes pour la plupart du temps, ou peut être ordonnée,
comme lorsqu’une première pensée amène la suivante, et alors cette suite ou série de pensées se
nomme Discours. Mais comme le mot Discours est pris communément pour une liaison ou une
conséquence dans les mots, afin d’éviter toute équivoque je l’appellerai Raisonnement. ».
On a donc deux façons de traiter l’informations, le raisonnement qui est rationnel et le rêve qui
suit une autre logique par association d’idées. C’est donc une position dualiste de la pensée.
Le philosophe Anglais John Locke (XVIIe):
 Il réfute la thèse des idées innées; toutes nos idées viennent de l’expérience
 Il décrit l’esprit humain comme une table rase, qui sera remplie par après par l’expérience
 Il pose les bases de la théorie associationniste: les idées s'associant sous l'influence de la
contiguïté, de la ressemblance, de l'opposition. La loi de la nature humaine est une loi de
raison.
Le philosophe Anglais David Hume (XVIIIe)
 Pour lui, tout part du sujet et revient au sujet: la raison reste soumise aux passions, l’émotion,
les pulsions dominent la raison.
 Pour lui, tout n’est qu’une affaire de subjectivité, chacun suit ses goûts et ses ‘instincts’
1.1.4 XIXe: Fondements de la psychologie scientifique
1) Naissance de la psychophysiologie en Allemagne
La psychologie, en tant que discipline scientifique autonome, naît à la fin du XIXe siècle, quand
elle se détache de la philosophie:
5

En 1809, les hypothèses transformistes de Lamarck (première théorie de l’évolution :
l’acquis à chaque génération se modifie et se transmet pour améliorer l’espèce et
permettre donc plus de déscendance) et en 1859 la théorie de l’évolution de Darwin
popularisent l'idée d'une différence de degré seulement entre l'homme et les animaux. Ici
l’âme est la substance de l’église.
 C'est un puissant appui pour les réfutations critiques d'une âme-substance, privilège de
l'homme.
 Les efforts de la philosophie pour conserver la présidence des savoirs sur la pensée et
l'action humaines échouent.
En Allemagne les scientifiques célèbrent la matière et répudient les spéculations rationnelles en
faveur des ‘faits’ et de l'expérience positive. Le problème de la mesure préoccupe alors nombre
de savants. On veut aller à la rencontre du monde et plus seulement s’asseoir et réfléchir.
On veut s’autoriser à réfléchir pour avoir une explication rationnelle, la connaissance n’est plus à
l’Eglise, on peut se poser des questions, qu’est-ce que ça veut dire d’être humain ?
La naissance de la psychophysique en Allemagne marque le transfert de ces préoccupations sur le
plan de la psychologie comme science. Les difficultés à surmonter sont grandes, puisqu'il s'agit
de soumettre à l'expérimentation l’esprit de l'homme.
La psychophysique se donne pour tâche de déterminer le rapport existant entre un phénomène
physique et le phénomène psychique (la sensation) qui en résulte pour en tirer des lois. On veut
connaître la relation entre la luminosité et la perception visuelle par exemple.
Weber [XIXe], physiologiste et anatomiste allemand
Il passe de la physiologie à la psychologie.
Il fait des recherches sur les sensations tactiles et visuelles :
« La quantité d'excitation nécessaire pour discerner une première sensation d'une seconde est en
rapport avec la sensation initiale »
 Si cette quantité est augmentée peu à peu, la sensation première demeure d'abord
inchangée.
 Pour que le sujet perçoive l'accroissement, il faut une augmentation d'une certaine
importance, proportionnelle à la quantité d'excitation première.
Par exemple, si on veut différentier une petite tape d’une autre, il faut une certaine différence
entre les tapes. Lorsque celles-ci augmentent linéairement, ce n’est qu’après un petit moment
qu’on ressent la différence ; la réponse à la simulation passe de NON à OUI après un certain
seuil. De même, on n’entend pas la différence entre 0,1 décibel même si on peut la mesurer.
La ‘loi’ de Weber : (question d’examen) Alors que l'excitation croit ou décroît d'une manière
continue, la sensation change de manière discontinue.
Fechner [XIXe], philosophe allemand:
Il déduit mathématiquement une loi plus précise:
6
La sensation croît comme le logarithme de l'excitation.
De telles recherches marquent l’introduction de la mesure en psychologie.
La psychophysiologie, fondée sur les rapports entre des états psychiques et des états
physiologiques (glandulaires, nerveux, cérébraux), détrône la psychophysique.
Wundt [XIXe], médecin allemand:
 Il étudie la perception sensorielle (la vision)
 Il s'intéresse à la mesure des processus psychologiques par la méthode ‘des temps de
réaction’
 Il crée le premier laboratoire de psychologie à Leipzig en 1879. Et donc on peut parler
de la naissance de la psychologie. (Question d’examen)Ce laboratoire est fréquenté par des
étudiants de divers pays: c’est le cas notamment de Stanley Hall en 1883, qui fonde un
laboratoire analogue à l'université John Hopkins de Baltimore.
 Il joue un rôle décisif dans la constitution de la psychologie expérimentale, en lui
annexant la physiologie et l'anatomie
 Son but est d’élaborer une psychologie n'admettant que des ‘faits’ et recourant dans la mesure
du possible à l'expérimentation et à la mesure : Eléments de psychologie physiologique
(1874): “Le livre que je rends ici publique a comme but de définir un nouveau domaine de la
science.”
 Il cherche à déterminer le rapport des phénomènes psychiques avec leur substrat
organique, particulièrement cérébral: «...rien ne se passe dans notre conscience qui ne
trouve son fondement sensoriel dans des processus physiques déterminés… » Il veut
démontrer que la sensation et l'image sont le produit des passages de l'influx nerveux dans les
neurones cérébraux.
Ebbinghaus [XIXe], philosophe allemand: le premier à appliquer une méthode expérimentale
dans l’étude de la mémoire.
2) Les positivistes anglosaxons:
Quand les philosophes commencent à revendiquer pour leur science le terme de psychologie
(mais ils restent des philosophes)
Le positivisme d'Auguste Comte: (philosophe français [19°s])
 l'esprit scientifique va remplacer les croyances théologiques ou les explications
métaphysiques
7

l’étude des ‘faits’ et l’observation en contrepoint au recours à la métaphysique.
Le philosophe anglais John Stuart Mill [19°s] associationniste:
 la psychologie est une science indépendante, d'observation et d'expérimentation, qui a
pour objet de dégager les lois selon lesquelles les phénomènes de l'esprit s'engendrent les
uns les autres
 la connaissance des processus nerveux est encore trop imparfaite pour qu'on puisse miser
sur la physiologie
Le sociologue anglais Herbert Spencer [1820-1903]:
 Il attribue à la psychologie une place à côté de la biologie
 Le psychisme se constitue de rapports préétablis dans le système nerveux; ces rapports
o sont nés de rapports réels dans le monde environnant à un moment de l’évolution
o se sont établis par les expériences accumulées des organismes précédents
o viennent conditionner l'expérience de l’individu.
Spencer attribue ainsi un rôle essentiel à l'hérédité des qualités acquises; c'est par elle qu'il
veut rendre compte des aptitudes individuelles transmises, enrichies, à la génération suivante.
Le philosophe et médecin américain William James [1842-1910]: !!!!!




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
On lui doit le programme actuel de la psychologie.
Il s'efforce de constituer une psychologie scientifique: « Quand nous avons analysé les
données, et déterminé empiriquement leurs rapports avec certaines conditions définies du
cerveau, l'œuvre de la psychologie en tant que science naturelle est achevée. »
Il crée à Harvard une salle destinée aux expériences et aux démonstrations
psychologiques, dont il se désintéresse vite.
‘Principes de psychologie’ [1890]: l’un des plus importants ‘best-seller’ de la
psychologie
La psychologie: « La psychologie est la science de la vie mentale, tant de ses phénomènes
et de ses conditions. Les phénomènes sont ce que nous appelons les affects, les désirs, les
cognitions, les raisonnements, les décisions, etc. »
le concept de ‘flux de conscience’ (‘the flow of consciousness): au cœur de la vie
psychique le courant de la conscience ne cesse de se creuser un lit à travers la
multitude de nos impressions sensorielles
Point de vue positiviste:
 la psychologie entant que science naturelle: quand nous avons analysé ces données, et
déterminé empiriquement leurs rapports avec le cerveau, l'œuvre de la psychologie est
achevée.
 écarte tout ce qui se rattache à la métaphysique
 crée à Harvard une salle destinée aux expériences et aux démonstrations
psychologiques
la ‘théorie James-Lange des émotions’: !!!!!! (Lange : médecin danois)
 une situation à caractère émouvant se présente
 des modifications organiques « suivent immédiatement la perception (réaction dans les
vicères, le corps intérieur, par exemple, mal au ventre suite à un stress)
8

et c'est la conscience que nous en avons à mesure qu'elles se produisent qui constitue
l'émotion comme fait psychique ». (c’est la sensation physique qui nous fait prendre
conscience qu’on a ressenti une émotion (par exemple qu’on sait qu’on a peur du
serpent))
Pour James et Lange, l'émotion traduit une réponse aux modifications physiologiques. Sans les
états corporels, la perception n'engendrerait aucune charge émotionnelle.
1.1.5 Quelques étapes de la ‘courte histoire’ de la psychologie (19°s)



La psychologie définie comme science est donc double dans ses modèles si l’on compare
le courant allemand de la psychologie des facultés au courant anglais empiriste et
positiviste.
La méthode résolutive-recompositive vise le même objectif que celui que poursuivaient
tout au long du XVIème siècle les anatomistes, à savoir expliquer, déployer l’être humain
dans ses éléments constitutifs et dans sa double dimension corporelle et mentale.
A la fin du XIXe siècle la psychologie prend un essor.
1) Etudes de l’Apprentissage
L’expérience du médecin russe Ivan Pavlov [1849-1936]: !!!
But : développer un modèle animal d’apprentissage par association qui pourrait être étudié
rigoureusement en laboratoire.
9
Le conditionnement classique ne se fait que sur un réflexe (involontaire), si c’est une activité
volontaire, il n’y a pas de conditionnement.
Le conditionnement est un apprentissage. On associe le stimulus neutre à un stimulus
inconditionnel, lors de chaque expérience, on obtient toujours exactement le même résultat.
Pourquoi a-t’il reçu un prix nobel ? Il a pu objectiver le fait qu’il y a salivation (il a récolté la
salive, il récolte les sécrétions du chien). Il y a donc une dextérité dans le travail.
Exemple de question d’examen : la photo du chien et demande ce qu’il y est écrit en dessous.
Les chiens ne sont pas tous les même, certains sont rebelles au dressage.
La réflexologie permet de mieux comprendre comment certains états d’âme, apparemment
mystérieux, peuvent s’installer par les souvenirs associés à certains stimuli jouant le rôle de
déclic (la madeleine de Proust).
10
2) Le Behaviorisme
Le behaviorisme ou comportementalisme
 la psychologie: l'étude des interactions de l'individu avec le milieu qui se concentre sur
l'étude du comportement observable et du rôle de l'environnement
 le comportement: ce que l’organisme fait
 l'apprentissage: une modification du comportement observable résultant de la conséquence
d’une réponse à des stimuli extérieurs ou intérieurs
 considère l'esprit humain comme une ‘boîte noire’ dont les réponses (le comportement) sont
analysées comme une fonction des entrées (les inputs sensoriels) sans qu'il soit nécessaire de
faire des hypothèses supplémentaires sur les mécanismes impliqués
Le psychologue américain John Watson [1878-1958]:
 la psychologie se construit sur les modèles de l’apprentissage: à partir de quelques réactions
primitives, tout le comportement humain peut être expliqué par le jeu des conditionnements;
« L’essence de tout behaviorisme est d’être la science du couple stimulus-réponse. »
 expériences dans les ‘pouponnières expérimentales’
o les enfants n’ont originairement pas peur d’un animal, etc.
o ces animaux ou objets peuvent devenir vite des stimuli conditionnés de peur par
association avec certains stimuli primaires (bruits violents, perte de support, etc.)
o on peut aisément ensuite ‘déconditionner’ ces réactions acquises de peur en leur
substituant une réaction positive
 Du domaine de la psychologie sont exclus la conscience (attention, mémoire, volonté,
intelligence) et donc tout recours à l’introspection. La subjectivité est éliminée.
Watson déclare qu’il n’a jamais découvert le rôle de la conscience dans aucune action humaine,
qu’on ne peut ni la ‘rencontrer’ ni la ‘définir’.
En 1920, John Watson en Rosalie Rayner font la fameuse ‘Little Albert’ expérience, qui consiste
à susciter une réaction de peur chez un petit garçon de 18 mois (le petit Albert) pour des rats
blancs par la technique du conditionnement classique. En associant un bruit très pénible et
soudain, avec la présentation simultanée d'un ours en fourrure blanche, le petit Albert a
développé une réaction conditionnée de peur à un stimulus auparavant neutre. Par la suite cette
peur se généralise à tous les objets plus ou moins proches. Aucune thérapie n’a libéré le petit
Albert de sa phobie.
N’est admis que le comportement objectif: le behaviorisme de Watson s’en tient exclusivement à
l’observable, au contrôlable et au mesurable.
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Le psychologue américain Burrhus Frederic Skinner [1904-1990]:
 Fondateur du behaviorisme radical
o élu comme l'un des psychologues les plus importants du vingtième siècle
 Le conditionnement classique pavlovien:
o se fait sur des comportements involontaires (des réflexes)
o à un réflexe SR existant est associé, par apprentissage, le R à un nouveau S’: S’R
 Le conditionnement opérant:
o se fait sur des comportements volontaires
o le sujet émet de lui-même une réponse (R) et par la suite il y a un stimulus (S): RS
Ce stimulus est soit une récompense, soit une punition, ce qui aura comme effet soit
d’augmenter, soit de diminuer la probabilité de R
 Une action est conditionnée de manière opérante quand sa fréquence augmente dans le
comportement d'un organisme du fait de ses conséquences positives pour l'organisme.
contingences. = éventualité, possibilité que quelque chose arrive ou non.
 Résultat: les comportements sont sélectionnés par leurs conséquences sur l'environnement.
 Béhaviorisme radical. Skinner étend cette théorie du comportement à l'espèce humaine: les
stimuli ne sont que plus complexes, et forment alors une ‘situation’
Boîte de Skinner  étude des mécanismes de
conditionnement automatisé.
Le psychologue canadien Albert Bandura [°1925]
 Concept clé : apprentissage social: l’individu est au cœur d’une triade d’interactions entre
facteurs cognitifs, comportementaux et contextuels  contexte plus large que le
comportementalisme.
 Les sujets sociaux apparaissent ainsi à la fois comme les producteurs et les produits de
leur environnement. Le sujet est donc plus actif que précédemment, il peut construire son
environnement.
 Auto-efficacité: les croyances qu’un individu a dans ses propres capacités d’action, quelles
que soient ses aptitudes objectives, sont effectives. Une personne qui croit en ses capacités
aura une autre attitude, il sera plus confiant, ce qui le rendra plus efficace.
Expérience poupée bobo :
12
Expérience sur des enfants assez petits : de 3 à 6 ans.
On projette à ces enfants un film où un adulte maltraite une poupée gonfable avec une grande
violence : coup de poing, coup de pieg, piétinner la poupée, la lancer…
Ensuite, on place l’enfant dans une chambre où se trouvent beaucoup de jouets très attirants mais
l’enfant ne peut pas les toucher ( frustration). On place alors l’enfant dans une pièce en
présence de la poupée de la vidéo. 88% des enfants montrent un comportement agressif vis à vis
de la poupée (et après 8 mois, 40% des enfants continuent ce comportement). On a donc 88% des
enfants qui imitent le comportement agressif, on peut en conclure que l’agressivité est un
comportement socialement appris mais 12% des enfants ne réagissent pas de façon agressive,
pourquoi ? Il est encore plus intéressant de comprendre ce comportement, il y aurait une part
d’inné au comportement agressif.
3) Le Cognitivisme

Le cognitivisme : apparaît après la 2° guerre mondiale en même temps que le premier
ordinateur.
o la pensée est un processus de traitement de l'information. Auparavant, on a eu la
pensée qui était innée, dérivée des sens, dérivée de la motricité.
o étudie l'ensemble des fonctions cognitives: la perception, l'attention, la mémoire, le
langage et les activités intellectuelles.
o Courant très important par rapport aux émotions, à la relation à l’autre qui ont été mis
à l’écart jusqu’à tr !s récemment.
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



Le rôle central de la cognition s'oppose au behaviorisme qui ne s'intéressait plus qu'aux
comportements: Le cognitivisme chercher à caractériser non pas seulement le lien entre le
stimulus et la réponse observable mais aussi l'organisation des processus internes impliqués.
Le cerveau n’est plus une boîte noire mais on s’intéresse au traitement de l’information.
Rassemble la psychologie, la linguistique l'intelligence artificielle, les neurosciences,
l'anthropologie et la philosophie.  travailler ensemble en colaboration  création d’une
faculté de neuroscience cognitive dans chaque université.
La métaphore du cognitivisme est celle du cerveau-ordinateur: L’information fait l'objet
d'un traitement séquentiel ou parallèle en circulant entre les différents processus qui
constituent l'esprit humain selon la structure schématique :
Entrées (perception)  Traitement cognitif  Sorties (comportement) Le traitement
cognitif est analysable comme dans un ordinateur.
Ces processus mentaux ont reçu le nom de modules (petits ensembles fonctionnels les uns à
côtés des autres): des mécanismes relativement indépendants les uns des autres. Fodor
XX°s philosophe américain :L'esprit (humain) est organisé à différents niveaux comme
une mécanique complexe comportant des modules caractérisés par le fait qu'ils traitent
certaines informations de manière automatique. Des petites machines sont prêtes dans le
cerveau, elles se mettent en route quand l’information arrive dans le cerveau.
3)Les Neurosciences cognitives  enthousiasme croissant pour les neurosciences.
En 1850, von Helmholtz démontre que les nerfs conduisaient bel et bien de l’électricité.
En 1861, Broca découvre une région dans l’hémisphère gauche du cerveau qui est de grande
importance pour la production de la parole.  grand optimisme à cette époque-là
En 1868, Donders fonde une théorie de la chronométrie mentale selon laquelle la mesure du
temps de réaction fournit un indice du temps de traitement d'un stimulus donné.  mesure qui
peut s’appliquer dans l’esprit
En 1873, Golgi grâce à une solution de nitrate d'argent, rend visible pour la première fois les
neurones.  on peut voir ce qu’on avait imaginé
A partir de 1891, Ramón y Cajal est à l'origine de la théorie cellulaire, c’est-à-dire de la noncontinuité entre les neurones.  les neurones ne collent pas les uns aux autres.
En 1897, Sherrington utilise la terme ‘synapse’ pour la première fois pour les discontinuités
entre les neurones.
En 1921, Loewi démontre expérimentalement la transmission chimique d’informations entre les
neurones, par le biais des neurotransmetteurs, qu’il contribue à décrire.
Ne pas retenir ce qui se trouve dans les encadrés.
Le neurochirurgien canadien Wilder Penfield [1891–1976]
 Traite des patients épileptiques en détruisant les neurones du cerveau où les accès
épileptiques trouvent leur origine : Lobotomie d’une partie du cerveau, on coupe le corps
caleux entre les 2 hémisphères, expérience sur le cerveau (non douloureux)
 La stimulation électrique du cerveau permet d'identifier les parties du cortex consacrées aux
sensations et à la motricité. Organisation du cerveau : si on touché à un certain endroit, on a
toujours la même réponse, il établit donc une géographie du cerveau.
14
Zone verte : la mémoire
L’homoncule moteur : on représente de manière
proportionnelle la zone correspondante dans le cerveau : la
zone du cerveau consacrée à la motricité des mains et
proportionnellement beaucoup plus grande que celle
consacrée à la motricité des jambes.
L’homoncule sensitif. Même chose avec les fonctions
sensitives des mains, jambes, bouche, lèvres…
Fin des années ’50, les expériences de stimulations du cerveau du neurophysiologiste espagnol
José Delgado [°1915] montrent combien l’activité du substrat neurophysiologique
contribuent au comportement.
‘Des effets cliniques, tels que des hallucinations, des sensations orales, de la verbalisation de
plaisir, des déjà vu, des remarques confuses, des manifestations d’une excitation sexuelle, sont
évoqués par la stimulation électrique du cerveau. Certains de ces effets sont associés avec des
modifications locales de l’activité électrique.’.
A partir des années 1970, (enchaînementd’invention technique) l'électroencéphalographie
(EEG) permet de mesurer des potentiels électriques depuis la surface du scalp qui reflètent la
dynamique de l'activité globale des neurones. On met des électrodes sur la tête, celles-ci
conduisent l’électricité et on enregistre (examen à la surface du crane et donc pas invasif). Il
mesure très vite les changements de courant.
L'analyse de cette dynamique ouvre une voie d'accès à la séquence temporelle des activités
nerveuses que l'on propose d'identifier à la séquence d'opérations mentales. Grande importance
de la précision temporelle par rapport à la précision géographique.
15
Zone en rouge : onde en rapport avec un
stimulus
Durant les années 1980, Tomographie par émission de positons (PET) et depuis les années
1990, l'Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf)
 On peut connaître les différentes régions
impliquées dans une tache expérimentale
donnée.  sur le plan spatial
En rouge, zone où il y a le plus d’activité, en bleu là où il y en a le moins, on mesure la quantité
d’oxygène.
1.2 Définitions actuelles
Résumer des définitions déjà données.
16
1.2.2 Scientificité



La psychologie comme une science
o Elle se base sur la méthode scientifique
o pour élaborer un corpus de connaissances systématiques (quelque chose qui est repris
de façon systématique : on reprend ce qui a déjà été écrit et on dit si on est d’accord
ou pas et on argumente). On essaie de relever les contradictions internes 
Discipline, rationalité.
o dont l'objet est la description et l'explication de l’humain.
La méthode scientifique
o implique un refus des dogmes et un examen raisonné et méthodique (pas le domaine
du sloganesque), on met en doute les théories, il y a donc une dynamique pour revoir
les théories, les améliorer.
o vise à produire des connaissances résistant aux critiques rationnelles, à l'observation
(sciences empiriques) et à l’expérimentation (sciences expérimentales)
o ainsi qu'à améliorer nos moyens d'action sur le monde en mobilisant ces
connaissances
La discipline scientifique de la psychologie
17
o est née de la philosophie et s’en est émancipée par et grâce à ses méthodologies,
(observation ou expérimentation et donc différent de s’asseoir sur une chaise et
réfléchir comme le font les philosophes.)
o par la suite, elle s’est émancipée également tant des sciences biologiques que des
sciences sociales par la spécificité de son objet (= l’humain, pas l’organisme ni le
groupe)
2. LA NOTION DE PSYCHOLOGIE CLINIQUE
Etymologie: ‘grec klinê, lit. La psychologie clinique permet ‘à la manière du médecin au lit du
malade’ de s'efforcer de comprendre le sujet dans sa singularité. Par opposition à la psychologie
introspective, la psychologie clinique s’adresse à autrui.
APA: American Psychological Association
 l’étude scientifique et l’application de la psychologie dans le but de comprendre, de
prévenir, et de soulager les détresses et dysfonctionnements d’ordre psychologique et de
promouvoir le bien-être subjectif et le développement personnel
 au centre de la pratique du psychologue clinicien il y a le diagnostic psychologique et la
psychothérapie. (pas de notion de rencontre)
2.1 Fondements Historiques
2.1.1 Avant Freud: une clinique du regard sur le modèle de la médecine
2.1.2 Freud: le basculement épistémologique par rapport au patient, au respect et à
l’espace donné au sujet par rapport à la position du clinicien plus modeste, basculement du
domaine par rapport à la médecine. Médecin  « je sais » (le savoir est en lui et il doit faire un
choix). Clinicien  non savoir (fond : corpus de connaissance)  satut de la rencontre (on ouvre
la porte et on ne sait pas)
2.1.3 Après Freud: une clinique de la voix
2.1.1 Avant Freud: une clinique du regard
1) Magnétisme, Hypnose et Phrénologie
Au XVIIIe et XIXe siècles, les premiers ‘psychologues cliniciens’ s’impliquent dans des
recherches que nous appellerions aujourd'hui parapsychologie, perception extra-sensorielle ou
télépathie. Les recherches ‘psychiques’ sont prises par la fascination des progrès scientifiques du
XVIIIe siècle et par le ‘merveilleux scientifique’ du XIXe. Expérience sur l’électricité



1771: Unzer caractérise le reflexe en contraste avec l’action volontaire.
1786: Galvani: expériences de stimulation électrique des muscles de grenouilles Contraction
de pattes de grenouille comme si elles étaient vivantes  côté magique pour l’époque.
expériences spectaculaires, qui revêtent une caractère scientifique et qui sont aussi pratiqués
par des médecins hospitaliers…. Aimant, magnétisme, hypnose.
En 1774, le médecin allemand Franz Anton Mesmer fait état de la première guérison réussie à
l’aide de magnétisme animal ou mesmérisme: Expérience en salon avec des patients, on
hypnotise des jeunes femmes, dimension exotique.
18
Artefact : phénomène d’origine artificielle ou accidentelle, rencontré au cours d’une observation
ou une expérience.
On met de la musique, les malades mettent les
branches de fer là où ils ont mal, ils reçoivent
un fluide magnétique.
Les salles où se passent ces expériences : enfer
à convulsion.
Ce sont des bacs en bois avec de l’eau
contenant des petits objets en fer.
le baquet
En 1775, Lavater théologien suisse: la physiognomonie: Par rapport à la physionomie du visage,
on en déduit des caractéristiques psychique.
un système de signes morphologiques qui
permet de connaître le caractère d'un individu
en étudiant et observant les traits de son visage
François Joseph Gall [1757-1828] neurologue viennois: la phrénologie:
19
Localise les fonctions cérébrales dans des
régions précises du cerveau, repérables au
niveau du crâne. Géographie du crane 
bosse. C’est dépassé mais ça reste dans
l’inconscient : la bosse des maths
2) Le traitement moral des aliénistes dans les asyles du XVIIe au XIXe
Depuis le XVle siècle, les miséreux se sont multipliés: les épidémies, le chômage, l'urbanisation
créent une population errante sans cesse grandissante. La réforme et contre-réforme a créé un
boulversement social, il y a une grande population en marge.
Les idées de l'époque ne s'orientent pas vers la charité mais vers l'enfermement. Pas dans un but
médical mais dans un but de régulation sociale, morale et économique.
Dans les lieux d’internement, les ‘fous’ sont entassés dans des loges basses et humides sans air et
sans lumière, où ils croupissent sur un véritable fumier; on ne fait aucune différence entre un
‘fou’ et un criminel.
Le magique et le religieux assurent aux XVIIème et XVIIIème siècles leur permanence, dont le
maintien des pèlerinages à but thérapeutique et miraculeux est le témoignage le plus évident.
Jusqu’au 19°s, il n’y a pas de traitement pour les « fous » et en cas de traitement celui-ci est
purement magique et religieux.
Chaos and torture at London’s Bedlam
En 1492, St. Mary of Bethlem, un asyle connu sous le nom populaire de "Bedlam", est ouvert
pour l’accueil de patients mentaux en Angleterre. L’institution est réputé pour ces traitements
horribles des malades mentaux, comme illustré par un tableau de William Hogarth de 1735.
20
Les fous sont enfermés dans des cages, attachés… Au 18°s, on peut aller les voir comme dans un
cirque contre de l’argent, et on peut les toucher avec de longs batons (1814: 96000 visiteurs pour
1 an).
La théorie ‘utérine’ de l’hystérie est causée par le fait que l’utérus se détacherait de son
emplacement normal et se déplacerait dans le corps causant un problème dans l’endroit où il se
logerait finalement. Cette idée était associée à la spéculation que cette condition serait causée par
des désirs sexuels frustrés, en particulier le désir d’avoir un bébé.
Médecin écossais William Cullen [18°s] : définition de la névrose : un ensemble d’affections du
sentiment et du mouvement, sans fièvre ni lésions décelables due à une altération du système
nerveux et non l’atteinte d’un organe du corps
William TUKE [1732-1822] riche négociant en thé et café anglais, Quaker (secte religieuse) :





fondateur de la psychiatrie, qui contribue à l'humanisation de la condition des malades
mentaux.
Il ouvre un asyle en 1796: la Retreat : grand progrès, le lieu est paisible, l’accueil est
different.
‘traitement moral’: ensemble de contraintes morales et religieuses incarnant les valeurs
puritaines et bourgeoises dans le cadre d'une structure familiale où le malade était considéré
comme un enfant. C’est donc un peu mieux même si ce ne serait pas accepté actuellement.
L’aliéné est jugé comme menaçant pour la société.
ne considère pas l'aliéné comme un malade mental mais comme une personne à
comportement social déviant qui menace la cohésion de la société
Les mauvaises conduites sont punies, les bonnes conduites sont récompensées par la
gentillesse. Le patient écoute le thérapeute lorsqu’il est gentil, on soupsonne que la maladie a
été aggravée par les traitements précédents.
Philippe PINEL [1745-1826] - Aliéniste (Médecin spécialisé dans l’étude et le traitement des
maladies mentales) français : personnage laïc
21



1793: procède à l'abolition des chaînes qui lient les malades mentaux dans les asiles de la
Révolution française. Il est considéré comme un héros.
à l'humanisation de leur traitement: une volonté d'interprétation, de compréhension et
d'intervention proches du malade, qui est considéré non plus comme un aliéné,mais un
malade que l'ont peut aider, un malade que l’on peut traîter.
‘traitement moral’
o Jean-Baptiste Pussin, un surveillant des aliénés, les suit avec une certaine humanité:
substituer aux chaînes et aux brutalités un régime de douceur et d'humanité
o conditionner les malades par un système de punitions et de récompenses.
o il démontre qu'il y a toujours des traces de raison chez un aliéné qui permettent
d'envisager une thérapie  ouverture à la rencontre
o il insiste sur les relations avec le milieu familial et les autres malades et le rôle du
médecin  des crises ont pu être aggravée, suscitée par le milieu familial, hospitalier,
le médecin (Qu’est-ce ou qui est-ce qui rend fou ?)
o au contraire de l’idéal religieux de Tuke, un idéal républicain et laïc
Pinel, nosographe: (noso : maladie ; graphe : écrire)  description, classement des méladies et
donc tentative de compréhension des malagies.
 créateur de la première école psychiatrique française
 il tache de comprendre les maladies: il décrit les maladies moins par leurs symptômes que par
les organes lésés. (différent du nosologue qui classe les maladies)
 il applique aux troubles mentaux la méthode analytique: chaque symptôme anormal doit
conduire à la découverte d'une cause organique ou fonctionnelle
Jean-Étienne ESQUIROL [1772 -1840] psychiatre/ aliéniste français
 approfondit la nosographie de Pinel
 fait la distinction entre:
o hallucinations: perceptions sans objet externe, produites et construites par
l'esprit
o illusions: erreurs de perception; mauvaise interprétation des stimuli réels
Antoine-Laurent BAYLE [1799-1858] français
 Décrit un état de démence avec paralysie générale (stade avancé de la syphilis)
 1822: prouve que l'aliénation mentale est quelquefois le symptôme d'une inflammation
chronique de l'arachnoïde (membrane du cerveau qui alimente le cerveau en sang)
 1879: Fournier démontre la nature syphilitique du tabès et de la paralysie générale. Une
infection par une bactérie provoque une inflamation de l’arachnoïde qui provoque une
psychopathologie. On a donc une chaîne causale linéaire. On veut faire cela pour tous les
symptomes.
 Le modèle anatomo-clinique de Bayle devient l’idéal et les aliénistes pendant un demi
siècle vont chercher à l'appliquer à la pathologie mentale. Dès lors, dans une perspective
organiciste, la psychiatrie lie son sort à celui de la neurologie, à la poursuite des lésions
du système nerveux.
Bénédict Augustin MOREL [1809 –1873] Psychiatre franco-autrichien
22
La théorie de la dégénérescence :
L'origine des maladies mentales est héréditaire, traduisant la transmission d'un terrain ‘taré’ d'une
génération à l'autre, avec une aggravation de génération en génération.
Une tare ou quelque chose de non reconnu se transmet de génération en génération avec
aggravation.
Cela peut être un suicide, un crime, un avortement, la transmission d’un non-dit qui peut être la
cause d’une psychopatologie.
Lorsque l’on a pas fait honneur à la véracité de ce traumatisme. Si on fait vérité du traumatisme,
on surmonte le traumatisme.
Le transfer se fait par autre chose que la parole, dans la façon dont in parle. Lorsqu’on
communique, on parle aussi de nous, on transmet cela dans des détails anecdotique, dans le choix
des prénoms, des diminutifs, l’enfant comprend donc de façon inconsciente.
3) La psychiatrie (française) à la fin XIXe – début XXe
Le neurologue français (médecin du cerveau) Jean-Martin CHARCOT [1825 – 1893]: un
fondateur de la neurologie moderne. Très grand psychiatre, personnage clé. Il est le précurseur de
la psychopathologie: La psychopathologie (la pathologie de l’âme) est l'étude des troubles
mentaux ou psychologiques.
 En 1862: chef de service à la Salpêtrière. (asile psychiatrique pour femme à Paris)
Les traitements de cette clinique sont:
o Traitements ‘classiques’ (douches froides, électrisations, bains de souffre, repos): dans
le but de faire cesser les symptômes,
o Traitements psychiques (le traitement moral, traitement autoritaire (on retombe encore
actuellement sur cela lorsqu’on ne sait plus quoi faire) et hypnose : celle-ci avait été
condamnée par l’académie des sages et elle est remise au goût du jour par Charcot.):
le but est d’adresser le problème sous-jacent
 Il conduit à écarter le soupçon de simulation pour l’hystérie. Puisqu’il s’agit d’une
psychopatologie lourde mais qu’il n’y a pas de lésion, on pense que le malade simule.
o Définition de l’hystérie (par Cullen): les symptômes de l'hystérie simulent une
pathologie organique pour laquelle aucune anomalie neurologique n'existe.
o Les symptômes sont à cette époque: paralysies, troubles de la parole (mutisme) ou de
la sensibilité, crises pseudo-épileptiques, comas psychogènes constituent la forme
classique de cette maladie. Les symptômes sont pris dans ce qu’il y a dans
l’environnement, ils sont donc propre à une époque. Ce ne sont plus les symptomes
actuels de l’hystérie. Il y a beaucoup d’intérêt à cette époque pour les asiles, on essaie
d’étudier les psychoses, de plus, ces malades constituent un spectacle.
 Il réhabilite l'hypnose comme un fait somatique propre à l'hystérie. Pour lui seule les
hystériques peuvent être mises sous hypnose, cela devient donc le centre de la thérapie. Il y a
un grand engouement pour l’hypnose d’une femme par un homme, il y a une dimension
relationnelle entre Charcot et ses patientes. On suppose que ces femmes s’auto-hypnose pour
faire apparaître les symptomes. Cela fait partie de la maladie.
 Il fabrique expérimentalement des symptômes hystériques pour les faire aussitôt disparaître.
Les hystériques ne simulent pas.
o ex. la catatonie hystérique est de la même nature que la catatonie organique: une
raideur sans tremblements. La catatonie est un état de rigidité non naturel, une très
23



grande raideur sans tremblement, il a démontré que cette raideur n’était pas simulable
en mesurant avec un petit appareil qu’il n’y avait pas des tremblements.
Il emploie l’hypnose comme traitement: puisqu’on peut suggérer des symptômes sous
hypnose, il devrait être possible de les ‘décommander’ par suggestion.
o ex. la catalepsie : flexibilité plastique non naturelle comme Tante Sidonie dans Bob et
Bobette.
Le sujet fait preuve d’une amnésie au réveil.
De plus, on prouve la non-sensation dans le bras en y introduisant une aiguille, la patiente ne
réagit pas ce qui prouve qu’il n’y a pas simulation
Les membres de l'École de Nancy (Bernheim) ne sont pas d’accord avec Charcot :
 Ces ‘découvertes’ sont le fruit de la suggestion de l'hypnotiseur
 On peut provoquer artificiellement ces manifestations chez des sujets non hystériques
 On peut provoquer chez les hystériques des manifestations tout à fait différentes. On peut
suggérer n’importe quoi au sujet mais un sujet est plus ou moins hypnotisable et il reste
une résistance chez le sujet qui l’empêche de faire n’importe quoi.
 L’amnésie n’est pas obligatoire. On peut suggérer à l’hypnotisé de se souvenir.


Charcot possède aussi une clinique ambulatoire avec un publique beaucoup plus large, il y
accueille des hommes. Il démontre l’existence de l’hystérie masculine
o Hystérie: étymologie: un utérus qui se déplace dans le corps de la femme (hyster =
utérus)
o Le cas du forgeron Il s’agit d’un homme bien bâti, père de 4 enfants. Suite à une
brulure qui met 6 semaine à guérir, il développe des symptômes hystérique.
o Le cas de Le Log c’est un jeune homme qui est heurté par une voiture, il n’est pas
blessé mais déclare que la voiture lui est passée dessus. Il développe ensuite des
symptomes de mutisme et de paralysie des membres inférieurs. Cette paralysie est une
paralysie de la représentation de la jambe, elle est différente d’une paralysie qui
résulterait d’un problème biologique à la jambe. Tout comme le mutisme, lors d’un
mutisme aphasique qui est biologique, on peut prononcer des sons, le mutisme
hystérique est un mutisme total ce qui correspond à la représentation que l’in a du
mutisme.
Pour de nombreux patients, l’un ou l’autre trauma physique forme le point de départ pour
le développement de leur maladie. Les symptômes sont pareils aux symptômes mis en
cartes chez ses hystériques. Charcot en conclut que l’hystérie et la névrose
traumatique sont équivalentes.
Il pose les bases de la théorie ‘traumatico-dissociative’ des névroses.
o Les symptômes hystériques sont dus à un ‘choc’ traumatique provoquant une
dissociation de la conscience et dont le souvenir, du fait même, reste inconscient
(on ne s’en souvient plus). Pour le forgeron par exemple, tant que la blessure physique
est là, il n’a pas besoin de trave psychique du traumatisme, celui-ci apparaît lorsque la
blessure physique est guérie, la trace devient alors psychique.
o La causalité traumatique a souvent trait à la sexualité – une sexualité insatisfaite en
particulier. Beaucoup de ces patientes avaient souffert de maltraitances sexuelles.
Pour les abus sexuels, il n’y a pas de trave physique, on peut donc avoir des doutes sur
ce qu’il s’est passé, le traumatisme est donc difficilement gérable, un hystérique est en
demande d’attention. Mais n’est-ce pas propre à toute l’humanité?
24


L’étiologie est l’ensemble des causes et facteurs associés à la condition pathologique,
l’ensemble des hypothèses supposées expliquer l’origine du trouble ou de la maladie.
1882: Leçons sur les maladies du système nerveux (cours magestueux) avec démonstrations
par ses ‘hystériques préférées’ (Blanche Wittheman)
En haut à gauche du tableau, il y a le croquis d’une courbe, l’hystérique fait résonnance à la
courbe du tableau, elle imite ce qu’on lui montre. Inconsciemment, le dessin est une suggestion
pour la malade.
 Les patientes posent devant l’appareil photo:Iconographie Photographique de la Salpêtrière
 On rassemble des croquis de malade selon les suggestions qu’on leur fait lors de l’hypnose,
les malades réagissent comme des automates soumis au thérapeute (l’hypnotiseur). Le
comportement n’est pas contenu. Les cliniques ressemblent à des cirques, les hommes
viennent voir les hystériques. Des questions peuvent se poser : sommes nous tous enclin à la
suggestion ? Qu’en est-il de l’état de veille ? De la responsabilité ? Pour Freud, nous sommes
responsables de notre inconscient, il faut accepter d’en parler.
 L’ambition de Charcot est de mettre à jour la pathologie sous-jacente de l’hystérie en
répertoriant photographiquement ‘les stades’ des attaques hystériques de diverses femmes et
de construire ainsi « une attaque typique » de toutes ces photographies. Il veut avoir les
invariants de l’hystérie, combiner les différentes attaques avec les différentes hystériques.
 Il veut mettre sur papier l’hystérie, faire une théorie : La « grande attaque hystérique,
complète et régulière » est une conjecture savante, qui consiste de plusieurs images de
femmes différentes avec des attaques hystériques ‘incomplètes’, assemblées pour compléter
l’« image clinique » et pour fournir un aperçu exhaustif.  n’a pas résisté à l’épreuve du
temps ni même de la géographie
25


Une clinique du regard
o Héritière de la ‘fascination du merveilleux scientifique’ au XIXe (magie du
mesmérisme, physiognomonie et phrénologie) Fascination du merveilleux.
o Enthousiaste à la nouvelle invention de la photographie
o Le clinicien pour son diagnostic demande aux patients de se montrer: « Montre-toi et
je te dirai ta vérité. » (discours du maître)
o L’instrument diagnostique: le regard, les prolongements ou perfectionnements du
regard (le photographie, le dessin, le croquis)
o Modèle: la clinique médicale anatomo-pathologique. Il veut mettre en relation chaque
symptôme avec une cause organique.
une clinique du regard…qui résiste
o L’impossibilité d’une nosographie par l’image. L’hystérie qu’il a schématisée, on ne
la retrouve pas ailleurs, juste chez lui car les hystériques s’instruise les unes les autres
et veulent plaire à leur maître, elles s’imitent
o la symptomatologie hystérique ne suit pas les délimitations neuro-anatomiques du
corps mais les systématicités psychologiques, c’est-à-dire ceux de la représentation du
corps et du symptôme
 Le Log
 Symptôme du mutisme
26

Ces points d’achoppement sont une incitation à
o Une conception psychologique de l’hystérie. On quitte le modèle anatomo-clinique
o Une clinique de la voix (Bernheim, Freud). Car il ne s’agit pas du corps, il faut
écouter l’histoire du patient.
Exemple d’un patient qui a une mère abusive, autoritaire, humiliante, il a des difficultés envers
les femmes, il est en relation avec une femme très belle avec un status élevé, qui est très
désirable, Il accepte beaucoup de chose dans cette relation car l’amour est le plus important, il lui
fait des cadeaux énormes, qu’elle ait des relations avec d’autres hommes, il accepte un mois
d’humiliation pour 3 minutes de bonheur avec elle. C’est une folie à deux et donc une pathologie
dans la relation.

La nosographie de Charcot:
o Elle ambitionne de trouver pour chaque pathologie une cause organique dans le
cerveau (lésion du cerveau)
o Pour l'hystérie: ce serait une dégénérescence d'origine héréditaire du système
nerveux. Mais! aucune lésion ne peut être trouvée… Il propose l’existence d’une
‘lesion fonctionnelle ou dynamique’ (lésion = quelque chose d’anormal)
o Lésion dynamique:
 Les symptômes hystériques résultent d’une (auto-) suggestion quand le
sujet se trouve dans les conditions d’une dissociation (on n’en est pas
conscient) du moi (l’état somnambule, la conscience embrumée, l’état
comateux)
 Une idée ou un groupe d’idées associées vont s’autonomiser (ex : c’est la
femme de ma vie)et acquérir une grande force à la réalisation
 Le symptôme hystérique: réalisation d’une idée inconsciente ou refoulée -> presque Freud
o L'hystérie suit-elle des modes en fonction de l'évolution de la médecine? Ses
manifestations sont-elles modifiées par l'observateur? Pour la prof : oui, elle suit l’air
du temps.
Exemple:
railway spine: les cas de railwayspine sont identiques à ceux vus chez Charcot. Au XiX°s, au
début des trains, on avait peur de les prendre par peur de trouble du au secouement. On observait
des lésions nerveuses, une forme d’hystérie. Ce trouble a disparu avec la peur des voyages en
train. Pas de lésion mécanique
‘whiplash’ (‘coup du lapin’) : hystérie moderne : Après un accident de circulation, il arrive
parfois que les victimes, bien qu’il n’y ait pas eu de trauma physique, présentent, après un
certain délai, des problèmes psychiques. La notion de trauma est essentielle dans l’étiologie
de la souffrance psychique
Epistémologie : Etude de la connaissance, discours sur la connaissance, se rapportant au statut
d’un savoir ou d’un domaine de connaissance.
Le médecin et neurologue français Hippolyte BERNHEIM [1840 – 1919]
 Membre de la dite École de Nancy, ou ‘École de la suggestion’
 L'hypnose: un simple sommeil produit par la suggestion et susceptible d'applications
thérapeutiques. (Charcot: un état pathologique propre aux hystériques). L’hypnose n’est
donc pas propre aux hystériques.
27


Suggestion: l'influence provoquée par une idée suggérée et acceptée par le cerveau ‘toute
idée suggérée tend à se faire acte’. Contagion des idées : on accepte les idées des autres. Par
exemple, façon de nouer une écharpe que l’on adopte par imitation. Il y a donc proximité
entre l’idée et l’action.
Bernheim abandonne progressivement l'hypnose, soutenant que ses effets peuvent tout
aussi bien être obtenus à l'état de veille par la suggestion, selon une méthode qu'il
désigne du nom de ‘psychothérapie’. La psychothérapie est donc au départ dérivée de
l’hypnose. Evolution d’une clinique du regard à une clinique de la voix
Le psychiatre allemand Emil KRAEPELIN [1856-1926]
 Nosographie: (description des maladies) une description des maladies mentales fondée sur
des critères cliniques objectifs. Travail très important.
 Critère important : l’évolution dans le temps des maladies fonde sa classification.
 Psychose: état psychique caractérisé par une altération profonde de la conscience du
sujet (trouble grave de l’identité) et de son rapport à la réalité. Elle est considérée comme
la maladie mentale la plus grave car il y a altercation profonde de la réalité. (ex : je suis
Napoléon)
 La démences précoces: (Dementia Praecox): une psychose chronique survenant jeune,
caractérisée par de graves troubles intellectuels et affectifs, avec une évolution
(importance du temps) progressive vers un effondrement psychique. Elle se développe
souvent entre 18 et 22 ans. Le jeune perd tous ses repères, cela arrive à des jeunes gens
intelligents et plein d’avenir ce qui constitue un drame pour la famille.  schizophrénie
(Bleuler)
 Deux groupes de symptômes typiques:
o Catatonie: comportement moteur caractérisé par une perte de la spontanéité de
l’initiative motrice, le sujet apparaît sans réaction par rapport à l’entourage avec une
mimique figée et une grande rigidité musculaire sans tremblements
o Catalepsie: comportement moteur caractérisé par une rigidité plastique
o Ce sont les mêmes symptomes que les histériques mais on a vu que les histériques
prennent ce qui est ambiant et fonctionne par imitation des symptômes. Ils ont donc
les mêmes symptomes que les malades atteints de psychose.
Le psychiatre français Jules SÉGLAS [1856-1939]
 La nosographie des délires, des hallucinations et plus largement des psychoses. Film « un
homme d’exception »
 Hallucinations psycho-motrices: certains patients hallucinés ébauchent des mouvements
articulatoires ou prononcent des paroles à voix haute au moment où ils entendent leurs
voix. Quand les malades ont leurs allucinations, ils font des mouvements et ils parlent. Il faut
entendre le patient, l’observer, il articule des mots. Il fait une mauvaise attribution de ce qui
vient de l’intérieur. Il confond l’interne et l’externe.
 Origine de la psychose ? Terrain : vulnérabilité + traumatisme cranien ?
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En 1949, Gould enregistre un discours correspondant au contenu des hallucinations d’un
patient, grâce à un microphone placé près de sa bouche.
En 1981, Green et Preston enregistrent des hallucinations verbales d'un patient à l'aide de
deux microphones placés de part et d'autre de son larynx.
Le maintien de la bouche ouverte empêche les hallucinations verbales chez les schizophrènes
(une sorte de psychose): il y a blocage de l’expression des hallucinations au niveau laryngé.
On a une diminution des hallucinations de la voix. Les patients mettent un casque sur leur
oreille avec de la musique pour se protéger des voix. C’est donc une protection qu’il ne faut
pas leur enlever.
Le fait de discuter, chantonner ou déglutir inhibe l’activité hallucinatoire.
L’enregistrement électromyographique des muscles nécessaires à la parole, montre une
augmentation de l'activité vocale au moment des hallucinations.
L’imagerie cérébrale démontre que l’hallucination auditive chez le psychotique correspond à
une élocution subvocale comme si le sujet produisait effectivement une parole tout en se
trompant dans l’attribution de son origine.
Le psychiatre suisse Eugen BLEULER [1857 – 1939]: Il introduit les termes schizophrénie et
autisme.
 La schizophrénie
o du grec ‘skhizein’: fendre, séparer et ‘phrên’: esprit  une fragmentation de l’esprit
o Un groupe de psychoses dont l'évolution ne permet pas une rémission complète et
intégrale : Même chose que la démence précoce.
o Le symptôme fondamental (signe primaire): le désordre du processus d'association
(caractéristique la plus importante de la schizophrénie), il y a relâchement des
associations
p. ex. les contraires peuvent être admis. On peut associer, blanc et
noir, papa et maman, citron et sure, ce sont des associations proches qui ont du sens
mais pas citron et sucré car il faut passer par citron et sûre et sure et sucré. Le
schizophrène associe tout et a une parole glissante, il parle puis dévie de son idée
initiale pour ne plus s’en souvenir, il se perd dans ses pensées. Pour l’aider, il faut lui
redonner l’idée de base.
o La psychose est un effondrement du monde et des repères, il n’y a plus de réponse aux
questions quel est le sens de la vie, qui suis-je ? Dans son délire le psychotique se
reconstruit en répondant à ces questions à sa façon, cela le calme et le stabilise.
o Les signes secondaires (délires, hallucinations, postures catatoniques) sont des
réactions psychologiques face à sa souffrance: des stratégies de lutte contre le
processus de base cf. le délire comme une tentative de guérison.
o L’association de 3 grands troubles dans la schizophrénie
1. la dissociation ou discordance: une scission dans la conscience et la
personnalité
2. Le délire paranoïde: l’ensemble des idées manifestement fausses que le sujet
tient pour évidence; le sujet n'est pas accessible au raisonnement ni à la
démonstration de l'erreur.
3. L’autisme: l’atteinte du rapport avec la réalité
2.1.2 Freud: le basculement épistémologique
Du clinique du regard vers la clinique de la voix.
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4.
5.
Anna O., la patiente de Breuer
Les enseignements de Charcot et de Bernheim
Lucy: la naissance de la psychanalyse
La théorie de l’inconscient
La basculement épistémologique de la clinique avec Freud
1. Anna O., la patiente de Breuer
Le médecin autrichien Joseph BREUER [1842-1925]
 De 1880 à 1882, Breuer prend en charge Anna O. – Bertha Pappenheim – atteinte de
symptômes hystériques, dont des hallucinations, des paralysies et des troubles de la visions.
On a fait un timbre à son effigie, c’est donc un personnage célèbre. Après avoir été soignée,
elle a été une femme active dans le milieu sociale et est devenue une dame très importante en
dehors de son état de patiente. C’est une jeune fille intelligente qui finit par oublier sa langue
maternelle, elle a des absence… Breuer enregistre ses paroles le matin pendant ses délires et
lui répète le soir, elle lui dit les associations qui s’y rapporte et remonte le temps pour
retrouver le sentiment d’origine. Les symptômes diminuent petit à petit. Elle doit faire le
deuil de son père disparu. Breuer s’occupe beaucoup d’elle, après deux ans les symptomes
ont complétement disparus, Breuer arrête le traitement mais elle rechute. En effet, Ana avait
fait un transfer vers Breuer et pour conserver sa relation avec lui a redéveloppé les
symptomes pour le faire revenir. La femme de Breuer est tombée malade aussi pour que son
mari s’occupe d’elle. Lorsque Breuer a découvert l’attachement qu’Ana avait pour lui, il a fui
alors que le transfer est normal et il aurait du continuer en faisant de ce transfer un outil de
travail pour la faire parler de son père et de son amour pour lui.
 La méthode cathartique
o Hypnotiser le malade hystérique
o Lui poser des questions afin qu’elle puisse revivre les souvenirs douloureux
o Lui sommer de retenir le souvenir après le réveil
o La personne se rappelle de tout et les symptômes hystériques disparaissent.
Breuer déclare être parvenu à soigner sa patiente par la narration et la reviviscence, sous
hypnose, d'événements traumatiques survenus dans son passé.
 Anna O.: ‘Ramonage de cheminée’ : On remonte de plus en plus dans le temps. - talking
cure. Cure par la parole
2. Les enseignements de Charcot et de Bernheim
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1885-1886: Freud suit les leçons du ‘grand Charcot’ (grâce à une bours d’étude). Il admire
beaucoup Charcot.
Il parle de ce qu’il a vu sur l’hystérie masculine à Vienne mais il n’est pas bien accueilli : On
lui répond:« Mais, mon cher collègue, comment pouvez-vous dire de telles absurdités!
Hysteron (sic) veut dire utérus. Comment donc un homme peut-il être hystérique?» Les idées
de Charcot ne sont donc pas apprécie à Vienne.
1886: une pratique à Vienne. Il utilise l’hypnose:
o Méthode suggestive: demande à ses patients, par simple injonction ou interdiction, de
supprimer leurs symptômes : assez primitif comme méthode.
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o Procédé anamnestique: collecte des renseignements sur l’histoire et la genèse des
symptômes
Or il ne réussit pas à hypnotiser ses patients… Ca ne marche pas !
C’est avec pour objectif premier de perfectionner sa technique thérapeutique, que Freud rend
visite à Bernheim en 1889. (Clinique de Nancy)
«Je fus témoin des étonnantes expériences de Bernheim sur ses malades d'hôpital, et c'est là
que je reçus les plus fortes impressions relatives à la possibilité de puissants processus
psychiques qui ne s’en dérobent pas moins à la conscience de l’homme. Pour son instruction,
j’avais poussé une de mes patientes [Frau Cäcilie] à me suivre à Nancy. (…) Dans mon
ignorance d’alors, j’attribuais le fait qu’elle rechutait chaque fois au bout d’un certain
temps, à ce que son hypnose n’avait jamais atteint le degré du somnambulisme avec amnésie.
Alors Bernheim s’y essaya à plusieurs reprises, mais sans plus de résultats que moi. Il
m’avoua avec franchise qu’il n’arrivait à ses grands succès thérapeutiques par la
suggestion que dans sa pratique hospitalière, mais pas avec ses patients privés ». L’hypnose
est un processus de groupe car il y a identification collective, ça fonctionne unisquement
grâce à la présence du groupe. Il y a oublo de l’intensionalité propre.
La psychologie des masses: l’identification n’est donc autre qu’une forme d’hypnose.
« L’hypnose avait rendu des services inestimables au traitement cathartique, en élargissant le
champ de la conscience des patients et en mettant à leur disposition un savoir dont ils ne
disposaient pas à l’état de veille. (…) Quand la personne cobaye s’éveillait de l’état de
somnambulisme, elle semblait avoir perdu tout souvenir des événements qui s’était produits
au cours de celui-ci. Mais Bernheim affirmait qu’elle le savait malgré tout, et quand il la
sommait de se souvenir, quand il l’assurait qu’elle savait tout, qu’il lui suffisait de le dire, et
que, ce faisant, il lui posait en plus la main sur le front, les souvenirs oubliés revenaient
effectivement, d’abord seulement de manière hésitante, puis en un flot continu et avec une
clarté parfaite. Je décidai de faire de même. Mes patients en effet devaient aussi ‘savoir’ tout
ce à quoi ils n’avaient habituellement accès que par hypnose, et mes assurances, mes
incitations, éventuellement renforcées par l’imposition des mains, devaient avoir le pouvoir
de faire surgir à la conscience les faits et rapports oubliés. Cela paraissait bien sûr coûter
plus d’efforts que de plonger le patient dans l’hypnose, mais c’était peut-être très instructif.
J’abandonnai donc l’hypnose, et ne retins d’elle que la position couchée du patient sur un lit
de repos derrière lequel j’étais assis, de sorte que je le voyais, mais sans être vu de lui ».
Donc question d’examen : d’où vient la position couchée du patient dans l’analyse ? Le
clinicien sait que le patient sait sans savoir qu’il sait.
3. Lucy: la naissance de la psychanalyse
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1895, les Etudes sur l'hystérie - une œuvre de transition écrite avec Breuer.
o Entre la période ‘pré-analytique’ et l'œuvre freudienne ‘analytique’
o Entre médecine et psychologie
o Entre le soma et le psychè
Miss Lucy R. (jeune anglaise, gouvernante de 2 enfants). Quand sa rhinite est soigné, la
morosité et les sensations olfactives restent. Elle a perdu l’odorat et elle sent tout le temps une
odeur de pudding brûlé. Elle suit une analyse pendant 9 semaines.Freud recherche l’origine
de la perception initiale. L’odeur est changée en l’odeur de cigare. Elle est amoureuse de son
patron, et elle a voulu le refouler, son patron semble intéressé puis plus et il y a donc
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deuxième refoulement. Freud a remplacé un symptome par un autre (et il fumait le cigare). La
patiente a fait un transfert vers lui.
Lucy ne peut se réduire à ses symptômes et le traitement de Freud au traitement de ses
symptômes. Dans la description du cas de Lucy on voit s'élaborer l'histoire de la
maladie et les aléas d'une toute nouvelle forme de traitement qui laisse la parole au
malade lui-même.
« Je soupçonne plutôt que vous êtes amoureuse de votre patron, le directeur, peut-être sans
vous en rendre compte vous-même... ». « Oui, je crois bien que c’est çà » « Mais puisque
vous savez que vous aimez le directeur, pourquoi ne me l’avez-vous pas dit ? ». « Je ne sais
pas, je l'ignorais ou plutôt je ne voulais pas le savoir (que j’aimais mon patron), je voulais le
chasser de mon esprit, ne plus jamais y penser, et je crois y avoir réussi ces temps derniers. ».
« Je n'ai jamais disposé d'une autre et meilleure description de cet état singulier où le sujet
sait tout sans le savoir, »
Là où est le savoir, là où je pense, là où sont les pensées de l'inconscient, je ne suis pas: Un
interdit de penser a refoulé la représentation et ne laisse de l’affect que la sensation olfactive
et cette impression de lassitude et de morosité, la morosité signant la neutralisation des
affects, objectif essentiel du refoulement.
Freud entreprend un travail analytique avec Lucy alors qu’elle se trouve dans un état « qui
n’était guère différent de l’état normal ». C’est comme cela qu’on fait maintenant un
traitement psychanalytique car l’hypnose ne marche pas.
o « je demandais seulement la ‘concentration’; et j’ordonnais à la patiente de
s’allonger et de fermer ses yeux délibérément comme moyen d’atteindre cette
‘concentration’. Je décidais de partir de la supposition que mes patients savaient tout
ce qui était d’une signification pathogénique et qu’il ne s’agissait que de les forcer à
le communiquer » Inauguration de la méthode
o Pour forcer cette réponse, « je plaçais ma main sur le front de la patiente ou prenait
sa tête entre mes mains et lui disait, ‘Tu y pensera sous le pression de ma main. Au
moment où je relâche ma pression tu verras quelque chose en face de toi ou quelque
chose te viendra à l’esprit. Saisit-le. Ce sera ce que nous cherchons. --- Et bien,
qu’as-tu vu ou qu’est-il venu à l’esprit?’»
L'association libre :
o Le patient raconte ce qui lui vient à l’esprit, donne libre cours à ses pensées, raconte
en vrac ce qui lui passe par la tête, tout en témoignant d'émotions en rapport avec ce
qu’il exprime. Parfois on intéromp le patient pour lui demander des précisions, c’est
un risque de couper sa pensée mais ça peut apporter des éléments importants que le
patient estime pas important au départ.
o Elle vise à obtenir du patient l'expression de tout ce qui lui vient à l'esprit, en général
des images apparemment futiles, saugrenues ou scabreuses.
o C’est une technique simple pour accéder par un détour associatif au
recouvrement conscient du souvenir refoulé
Nouveau concept : Le refoulement
o Freud voit dans son travail d’analyse le contrepoids à la force psychique chez le
patient, qui résiste contre l’accès conscient (la mémoration) de la représentation
pathogène, c’est-à-dire à la défense, au refoulement.
o « Il faut une condition nécessaire à l’hystérie – que la représentation ait été chassé
intentionnellement de la conscience, et privé d’élaboration associative. ».
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La blessure narcissique de Lucy est causée par les mots prononcés à un moment donné par
son patron et de son impuissance à dire cette blessure. Hamlet : « I shall speak daggers to
you. » Je te parlerai avec des lames (paroles qui font mal)
Freud donne à Lucy le temps et l’espace d’un travail de deuil psychique par la parole:
o En premier lieu, pour reconnaître son propre désir
o et en second lieu, pour dire sa blessure (à plusieurs reprises)  Deuil à faire du prince
charmant, de la vie parfaite…
La parole dans la cure a fonction d’acte adéquat, c’est-à-dire d’acte qui a effet sur la cause
de la souffrance. Ce n’est qu’après un travail de deuil poussé que se fait la ‘guérison
soudaine’ de la dépression de Lucy. Si le symptome revient, c’est que la parole n’a pas été
entendue, ça peut prendre beaucoup de temps puis ça bascule d’un seul coup vers le guérison.
Avec Miss Lucy R., Freud marque une véritable rupture épistémologique dans le
traitement du psychisme humain.
4. La théorie de l’inconscient
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Alors que Breuer attribue l'inconscience de certains souvenirs à un état mental particulier et
fortuit, Freud pense qu'il y a un mobile profond à leur oubli et que la sexualité joue un rôle
prépondérant. Il avait entendu à la Salpêtrière Charcot dire: « A l'origine de l'hystérie, il y a
toujours quelque chose de sexuel. ». Traumatisme de la mort, traumatisme du sexe, on en
vient jamais à bout.
L'interprétation des Reves (1900): systématisation de la théorie analytique:
o Travail du rêve: l'accomplissement de désir
o L’inconscient n'est pas seulement le réceptacle de souvenirs oubliés et honteux,
refoulés par le moi et qui seraient relégués, mais un foyer actif de désirs et de
tendances vivaces (pulsion de l’inconscient)
o Le complexe d'Œdipe Enfant soumis à des désirs  désir de tuer puis culpabilité 
identification.
o La première topique
5. La basculement épistémologique de la clinique avec Freud
1. Les sujets ne peuvent se réduire à leurs symptômes: ce qui forme le ‘corps’ du traitement
est l’histoire d’un sujet. Cette clinique bascule du regard à l’écoute, de l’image à la
voix. « Raconte moi et tu me diras ta vérité »
2. Le clinicien bascule de la position du maître qui regarde et ‘juge’ à la position ‘de
l’analyste’ qui écoute. (position beaucoup plus humble)
3. Ce double mouvement change radicalement les rapports de force traditionnels de la
situation clinique d’une situation de grande inégalité à un rapport beaucoup plus
égale, bien que non symétrique. En même temps il y a avec Freud un renversement du
rapport généralement admis entre le normal et l'anormal.
4. La relation entre le sujet et le clinicien, le transfert, devient un principe opératoire de
la situation clinique
2.1.3 Après Freud: la psychothérapie (clinique de la voix)
Cadres thérapeutiques
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Les approches humaniste et centrée sur le sujet
L’approche systémique
L’approche cognitivo-compartementaliste
L’approche psychanalytique
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