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Cours de Claude Wittebroodt, SGASU, pour le bureau de la formation des personnels de l'administration centrale DPMA C3,
2005
ou un ensemble cohérent d’actions. Les programmes sont ministériels et
rassemblent tous les moyens d’une politique y compris les personnels qui l’exécutent.
● Ils sont eux mêmes déclinés en actions qui détaillent les programmes et doivent
permettre de regrouper les crédits ayant la même finalité. Les actions serviront donc
à identifier le coût des politiques publiques (quelle que soit l’administration qui les
met en œuvre : pour l’éducation par exemple, mise en œuvre par les ministères de
l’éducation, de la justice, de la santé,…).
Actuellement 47 missions sont identifiées dont 10
interministérielles, 149 programmes (132 pour le budget
général) et près de 580 actions (voir liste en annexe).
Les buts de la LOLF sont donc
de faire passer l’administration d’une gestion de moyens à une logique
d’objectifs et de résultats
et de développer une culture de la performance faisant la preuve d’un bon
rapport qualité/prix, c’est à dire d’un bon rapport entre les ressources
prélevées et les biens publics produits.
Cette nouvelle logique, qui conduit à la mise en place d’objectifs, d’indicateurs de
performance et de résultats, devrait à terme modifier profondément la gestion
publique et l’organisation interne des administrations, celles-ci devant caler leurs
structures sur les missions (et non l’inverse).
De plus, l’obligation de rendre compte et de justifier des actions et des performances
à l’aide de critères objectifs devrait conduire à modifier la gestion des ressources
humaines en la fondant sur une évaluation plus individualisée des agents et sur la
mesure de l’efficacité de leurs actions. La procédure de la contractualisation et des
lettres de mission pour tous les postes de responsabilité devrait donc se renforcer.
La mise en place de la LOLF devrait également se traduire par la modification de la
comptabilité de l’Etat et son rapprochement avec la comptabilité privée et par la
modification des contrôles et du rôle de l’agent comptable ainsi que de celui du
contrôleur financier ; ces points seront vus plus en détails lorsque nous traiterons de
la comptabilité et des contrôles.
Essayons maintenant de reformuler les définitions de la mission
et du programme.
Les missions, qui peuvent être interministérielles, servent à identifier les politiques
de l’Etat, elles sont actuellement au nombre de 47 dont 9 interministérielles : c’est
l’unité de vote du Parlement.
Elles se déclinent en programmes qui permettent d’identifier les acteurs et les
moyens. Ce sont des regroupements de crédits destinés à mettre en œuvre une
action ou un ensemble d’actions concourant à des objectifs précis ; ils sont
ministériels et permettent d’identifier les résultats attendus et d’en évaluer la
réalisation : c’est l’unité de spécialisation des crédits. Actuellement 149
programmes sont identifiés dont 132 pour le budget général.
Les actions doivent permettre de regrouper les crédits ayant la même finalité et
d’identifier le coût des politiques publiques.