message du secretaire executif - MOST

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MESSAGE DU SECRETAIRE EXECUTIF
AVANT-PROPOS
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NOTICE BIOGRAPHIQUE
Ali KAZANCIGIL, spécialiste en sciences politiques, a lancé au début des années 1990 l'idée d’un
programme international en sciences sociales à l’UNESCO. C’est ainsi qu’a été institué en 1994 le
Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST), dont il est depuis lors Secrétaire
exécutif. A. Kazancigil est également Sous-Directeur général adjoint et Directeur de la Division de
la recherche et des politiques en sciences sociales, au Secteur des sciences sociales et humaines.
De 1984 à 1990, il a été rédacteur en chef de la Revue internationale des sciences sociales, publiée
par l’UNESCO. Avant d’entrer au service de l’Organisation, il enseignait les sciences politiques et
les relations internationales à l’Université technique du Moyen-Orient, à Ankara (Turquie). Ses
travaux de recherche personnels portent sur la politique comparée et la sociologie historique,
domaines auxquels il a consacré différents articles et ouvrages, notamment The State in Global
Perspective ; Comparing Nations : Concepts, Strategies, Substance (L'Etat dans une perspective
mondiale ; comparaison entre nations : concepts, stratégies, fondements) (en collaboration avec
Mattei DOGAN), et Institutions and Democratic Statecraft (Les institutions et le gouvernement
démocratique) (en collaboration avec Metin Heper et Bert A. Rockman).
CONTACT
[email protected]
Le rapport annuel 2001 est disponible à l’adresse suivante
http://www.unesco.org/most/annualreport2001.htm
Le Rapport annuel 2001 du Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST)
contient des informations sur les nouvelles orientations des travaux de recherche et les
recommandations à l'adresse des décideurs ; y sont également présentées les différentes activités de
MOST concernant les sociétés multiculturelles et les migrations internationales, l’aménagement
urbain, la mondialisation, la gouvernance et la durabilité.
Les réseaux MOST de recherche et de formulation des politiques analysent la relation entre les
sociétés multiculturelles et les migrations internationales, générant des connaissances et des
recommandations de politique générale sur la cohésion sociale et les droits citoyens des groupes
migrants au sein de telles sociétés. En ce qui concerne l’aménagement urbain et la gouvernance,
l’accent est mis sur l’émergence de villes socialement et écologiquement viables ainsi que sur la
revitalisation socioéconomique des centres historiques dans les régions côtières. Au chapitre de la
mondialisation, on étudie les politiques et les mécanismes institutionnels qui contribueraient à
rendre la gouvernance mondiale plus transparente et participative, de façon que la mondialisation
profite à tous les pays et à tous les groupes sociaux, en parvenant à mieux concilier la recherche de
l’efficacité économique et la volonté de justice redistributive - deux impératifs souvent
contradictoires. La valeur ajoutée du programme MOST réside dans le fait qu’il poursuit, au sein de
chacun de ses réseaux et projets, un double objectif : favoriser la recherche endogène à long terme
et fournir une base de connaissances pour la formulation des politiques. Parallèlement, le
programme s’attache à promouvoir la coopération entre spécialistes en sciences sociales du Nord et
du Sud pour une recherche multilatérale véritablement internationale, dans laquelle tous les
partenaires sont associés, sur un pied d’égalité, au travail de conceptualisation et d’élaboration.
Dans ce contexte, le renforcement des capacités scientifiques et institutionnelles est l’une des
priorités fondamentales pour MOST. Toute la question est de savoir si les activités menées ont une
incidence sur la production du savoir et la formulation des politiques et contribuent à les influencer.
Un tel impact est difficile à évaluer sur le plan quantitatif et, a fortiori, sur le plan qualitatif.
Toutefois on observe certaines retombées, qu’il s’agisse du renforcement des infrastructures et des
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institutions, du développement des capacités méthodologiques ou encore de la participation des
réseaux MOST à la formulation et à l’évaluation des politiques : c’est ce que nous sommes attachés
à démontrer dans le présent rapport.
MOST a grandi très vite et est devenu l’un des cinq grands programmes scientifiques de
l’UNESCO, les quatre autres portant sur l’écologie, la géologie, l’hydrologie et l’océanographie,
respectivement. Tous entretiennent des liens étroits afin de favoriser la recherche et les politiques
centrées sur le développement durable. Tous participent en outre activement à la coopération
interinstitutions à l’échelle de l’ensemble du système des Nations Unies sur les questions relatives à
la politique sociale et au développement. MOST travaille avec de multiples partenaires aux niveaux
national, régional et international, notamment les grandes universités, les ministères de la recherche
et les conseils nationaux de la recherche en sciences sociales, les organisations qui s'occupent de
sciences sociales telles que le Conseil international des sciences sociales (CISS), ainsi que
CODESRIA en Afrique, CLACSO et FLACSO en Amérique Latine, AASSREC en Asie, et
différents organismes des nations Unies tels que le PNUD, le PNUCID et l’Université des Nations
Unies.
En 2002, MOST fera l’objet d’une évaluation externe qui permettra de dresser le bilan de ses
réalisations sur la période 1994-2001 et de réfléchir aux activités futures.
Dans un monde caractérisé de façon croissante par la transnationalisation, la complexité et
l’incertitude, les sciences sociales sont plus que jamais nécessaires pour cerner, les transformation
sociales et les défis à venir, les comprendre et y faire face. Nous sommes certains que dans la
seconde phase de ses travaux, qui s'étendra sur la période 2002-2009, MOST continuera d’offrir un
cadre de coopération utile pour les chercheurs en sciences sociales et les décideurs dans le monde
entier.
Ali KAZANCIGIL
Secrétaire exécutif de MOST
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MOST rapport annuel 2001
Table des matières
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Le programme MOST innove à plus d’un égard : c’est le premier programme intergouvernemental
pour la recherche en sciences sociales et la formulation de politiques créé au sein d’une institution
spécialisée des Nations Unies. Il a pour but de développer la recherche interdisciplinaire et
comparative sur des questions contemporaines d’une importance cruciale et s’est inscrit dès le
départ dans une perspective résolument internationale de par son orientation, son cadre conceptuel,
sa méthodologie et la composition de ses équipes. Enfin, il favorise l’articulation entre la recherche
en sciences sociales et la formulation des politiques ainsi que l’établissement de partenariats entre
les différents acteurs économiques et sociaux, notamment les ONG, les médias et le secteur privé.
Le programme intervient par le biais de vastes réseaux régionaux et internationaux associant
chercheurs et utilisateurs des sciences sociales (18 réseaux de ce genre ont été mis en place depuis
1995), ainsi que dans le cadre de projets opérationnels de développement auxquels il fournit une
expertise et un appui pour le renforcement des capacités. MOST privilégie la collaboration et le
partenariat, comme en témoignent les liens qu’il a noués avec les grandes universités, les ministères
de la recherche et les conseils nationaux de la recherche en sciences sociales, les organisations
régionales de sciences sociales telles que CODESRIA en Afrique, CLACSO et FLACSO en
Amérique latine et AASSREC en Asie ainsi que des organismes des Nations Unies tels que le
PNUD, le PNUCID et l’Université des Nations Unies.
La démarche de MOST est axée sur trois grands thèmes fondamentaux, que complète une large
gamme d’activités transversales. Ces thèmes renvoient à des mutations qui présentent aujourd'hui
un intérêt particulier pour les sciences sociales et la formulation des politiques :
 la gestion démocratique des sociétés multiculturelles et multiethniques ;
 la gouvernance urbaine et les stratégies d'aménagement urbain ;
 les réponses locales et nationales à des problèmes économiques et environnementaux mondiaux.
Chacun de ces thèmes fait l’objet de projets conjuguant la production de connaissances théoriques
et la contribution au renforcement des capacités de prise de décision ainsi que, dans bien des cas, au
renforcement des capacités sociétales. Les autres activités ont une dimension institutionnelle plutôt
que thématique : projets visant à développer les capacités en sciences sociales, coordination des
activités de coopération au sein du système des Nations Unies et avec d’autres organes, acteurs et
manifestations à l’échelle internationale, activités de diffusion par le canal du Centre d'échange
d'information de MOST et travail analytique de caractère général visant à mieux cerner les relations
entre l’application du savoir et l'action publique.
Le savoir et son articulation avec l’action : telle est la problématique qui sous-tend les objectifs et
les activités du programme MOST. Savoir comment les choses évoluent et comment on peut
contribuer activement à les faire changer. Savoir comment le changement est appréhendé par les
individus qui y sont confrontés. Un savoir qui, en définitive, nous éclaire sur la nature et les limites
mêmes du savoir.
Qu’on puisse parvenir à un tel savoir est en soi une affirmation ambitieuse. Lorsque les sciences
sociales ont cherché à imiter les sciences naturelles, les résultats ont rarement été concluants. Elles
n’ont pas été en mesure de produire, sur le plan théorique, l’équivalent de la mécanique des fluides
ou de la génétique ni, sur le plan pratique, quoi que ce soit de comparable au moteur à réaction ou
aux transplantations cardiaques. On a en outre de bonnes raisons de penser qu'il leur est par
définition impossible de le faire. La connaissance en sciences sociales se situe sur un autre registre.
De surcroît, peut-on avoir la certitude que l’application du savoir à l’élaboration d’une société
meilleure est en soi un projet valable ? Certains courants récents de la théorie sociale ont répondu
par la négative et les décideurs, se méfiant du potentiel critique des sciences sociales, ont été
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prompts à leur donner raison. Le problème est parfois évacué assez rapidement mais il n’en
demeure pas moins. Dans l’optique du programme MOST, la question est de savoir si l’on peut
différencier clairement sciences sociales, politique sociale et transformations sociales. Nous
pensons que tel est le cas. Comme toutes les formes d’investigation scientifique, les sciences
sociales sont tributaires de l’appui des milieux d’affaires intéressés par l’exploitation commerciale
des résultats de leurs travaux, tout comme elles sont tributaires des Etats et des pouvoirs constitués
soucieux de définir des politiques et de les légitimer, et des activistes à la recherche d’arguments
susceptibles de promouvoir leur cause. Toutefois, par rapport aux sciences naturelles, les sciences
sociales ont à la fois un avantage et un désavantage. Leur avantage est d'être, dans l’ensemble, peu
onéreuses, encore que le coût, tant quantitatif que qualitatif, des enquêtes à grande échelle, ne
puisse être sous-estimé.
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SCIENCES SOCIALES, POLITIQUE SOCIALE ET TRANSFORMATIONS SOCIALES
INTRODUCTION
En revanche, les sciences sociales sont désavantagées du fait de l'indéterminé de leurs objets d'étude
et de leurs questionnements. On ne peut faire clairement le départ entre le langage des sciences
sociales et le langage de la société proprement dite. Les outils de la science sociale sont aussi à bien
des égards, ses objets. Il s'ensuit que tout un chacun, dans une certaine mesure, "parle" la science
sociale. Le sens commun peut rivaliser avec la science sociale dans les termes qui sont les siens, ce
qui ne serait guère pensable pour la physique ou la chimie. A l'inverse, la science sociale, dès lors
qu'on en adopte la démarche et qu'on lui donne un prolongement concret, devient en soi une sorte
de sens commun. Toutes les recherches qui portent sur la pertinence des politiques sont confrontées
à la difficulté de distinguer entre une question de politique générale et un problème scientifique - ce
qui ne supprime en rien la nécessité impérative d'opérer une telle distinction.
Les sciences sociales - et c'est là le risque - pourraient donc avoir des difficultés à se libérer de la
relation dynamique entre politique sociale et transformations sociales. Au lieu de suivre leur
problématique propre, et d'être ainsi en mesure de contribuer à cette relation dynamique, elles
courraient le risque de n'être qu'un simple écho des préoccupations des décideurs ou des politiciens.
Dès lors, il serait difficile d'envisager que les politiques aient en tant que telles la moindre capacité
d'influer sur le changement social. Le cours des choses évoluerait sous la pression de tendances
structurelles à l'oeuvre dans le climat, la démographie, la technologie, et ainsi de suite, évolutions
dont les politiques se contenteraient de prendre acte.
L'apport déterminant du programme MOST est qu'il s'efforce de sortir de la relation triangulaire
entre science sociale, politique sociale et changement social. En mettant l'accent sur l'autonomie de
la science sociale - la capacité qu'elle a de formuler ses propres questions et d'élaborer ses propres
critères de pertinence et d'excellence - on peut contribuer directement à démêler le changement
social de la politique sociale. Une telle démarche peut aider ceux qui sont confrontés au changement
à réfléchir au rôle qu'ils jouent peut-être malgré eux dans ce processus, au lieu de se contenter de le
subir. Elle permet aux décideurs de penser les évolutions sociales et non plus simplement de les
entériner. Une telle réflexivité est bien ce qui pourrait nous aider à faire la différence entre les
transformations sociales en tant que projet collectif et le changement social en tant que destin
collectif. C'est tout l'intérêt d'une démarche comme celle de MOST, qui vise à articuler les sciences
sociales et l'intervention sociale.
En russe, MOST (MOCT) signifie pont
MOCT : 1. pont ~ jeter un pont ; 2. avec passerelle …
Référence : Dictionnaire russe-français. L. Ščerba. Moscou, Editions Langue russe, 1977.
ORGANIGRAME
Conseil intergouvernemental
Comité scientifique
Secrétariat de MOST
Réseaux de recherche et de formulation des politiques, renforcement des capacités
Comités nationaux de liaison, commissions nationales
Partenaires internationaux et régionaux
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PARTIE I
PROJETS ET RESEAUX DE RECHERCHE
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Les activités de MOST ne sont pas toutes mentionnées dans le présent rapport. On en trouvera la
liste complète sur le site Web du centre d'échange d'information à l'adresse suivante :
www.unesco.org/most/projects.htm
(Légende de l'illustration)
La Géode, Cité des sciences et de l'industrie, Paris (France).
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SOCIETES MULTICULTURELLES ET MULTIETHNIQUES
La diversité ethnique et culturelle est une réalité qui peut et devrait enrichir la vie sociale dans
toutes les régions du monde. Les travaux menés dans le cadre de MOST portent notamment sur la
nature du changement dans les sociétés multiculturelles et multiethniques, au sein desquelles les
problèmes concernant l'éducation, la culture et la religion, l'identité et les besoins humains, la
gouvernance démocratique, les conflits et la cohésion sociale s'entrecroisent selon des schémas
complexes. Autant de problèmes qui appellent une recherche interdisciplinaire, comparative et
attentive au facteur culturel. Et qui supposent aussi qu'on s'interroge sur la façon dont cette
recherche peut nourrir la décision politique. Passer d'une meilleure compréhension de la diversité
ethnique et culturelle à la gestion pacifique et démocratique de sociétés multiculturelles et
multiethniques sur la base de l'égalité entre les citoyens, tel est l'enjeu.
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NOTICE BIOGRAPHIQUE : ROBYN IREDALE
Robyn Iredale est maître de conférence en géographie humaine à la Faculté des géosciences de
l'Université de Wollongong (Australie). Elle a soutenu en 1986 à l'Université Macquarie une thèse
de doctorat sur les migrations de personnel qualifié et la reconnaissance des titres étrangers en
Australie. Ses travaux de recherche portent notamment sur les migrations internationales (en
particulier les migrations de personnel qualifié), les transformations sociales dans la région AsiePacifique, la mise en valeur des ressources humaines et les problèmes de transfert de compétences,
les femmes dans les migrations, les réfugiés et les droits de l'homme. Elle a récemment achevé un
ouvrage sur la mobilité interne des populations appartenant aux minorités ethniques en Chine et
travaille actuellement sur les migrations de retour de personnel qualifié et d'entrepreneurs au
Bangladesh, en Chine, à Taiwan et au Viet Nam.
Contacts :
Nadia Auriat : [email protected]
Paul de Guchteneire : [email protected]
Robyn Iredale : [email protected]
http : //www.unesco.org/most/most1.htm
Le Réseau de recherche sur les migrations dans la région Asie-Pacifique (Asia-Pacific Migration
Research Network-APMRN) est le projet phare de MOST dans cette région d'Asie. Approuvé en
1995 par le Comité scientifique de MOST, il a pour objet de renforcer la coopération scientifique au
niveau régional sur des thèmes spécifiques et d'inciter les pouvoirs publics à faire face aux
conséquences sociales, culturelles, économiques et politiques à long terme des nouveaux schémas
de migration dans la région.
MIGRATION ET TRANSFORMATION SOCIALE
Le développement des migrations en Asie s'explique par la rapidité des transformations intervenues
sur les plans économique, démographique, social, politique, culturel et environnemental. Au niveau
national, les gouvernements sont confrontés au problème de l'exode rural : la transplantation dans
un cadre urbain des individus issus du monde rural et de sociétés traditionnelles engendre de
profonds bouleversements sociaux, psychologiques, économiques et culturels. Cette migration
interne n'est toutefois bien souvent que le prélude à un déplacement international vers une grande
métropole mondiale comme Tokyo, New York ou Sydney. Avec l'accroissement des flux
migratoires, les pouvoirs publics se trouvent confrontés de façon croissante à des réalités
préoccupantes : surpopulation, désertification des zones rurales, spectre de la violence ethnique et
raciale, exode des compétences, exploitation des travailleurs sous contrat, en particulier les femmes
migrantes employées comme domestiques. Dans un certain nombre de pays, trouver des solutions
appropriées pour remédier à ces problèmes est d'autant plus difficile qu'en période de récession
économique et de montée du chômage les étrangers deviennent facilement des boucs émissaires.
Les phénomènes migratoires ne sont pas encore bien compris dans toutes leurs manifestations
détaillées : pour que les décideurs puissent apporter des réponses satisfaisantes aux problèmes
multiples et complexes auxquels ils sont confrontés, les sciences sociales doivent progresser
notablement dans leur appréhension de ces phénomènes.
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UN RESEAU TRANSDISCIPLINAIRE MULTINATIONAL
Lancé en 1995, l'APMRN a connu quatre étapes : mise en place du réseau, inventaire des
connaissances, recherche empirique, analyse comparée. En 2001, les activités ont été centrées sur la
dissémination et le transfert des connaissances et des données d'expérience recueillies lors des
étapes précédentes, cette diffusion s'effectuant notamment à travers les conférences (quatrième
Conférence internationale de l'APMRN) et les publications (série "Dossiers", par exemple).
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SOCIETES MULTICULTURELLES ET MULTIETHNIQUES
LE RESEAU DE RECHERCHE SUR LES MIGRATIONS DANS LA REGION ASIEPACIFIQUE (APMRN)
La quatrième Conférence internationale de l'APMRN
Tenue en mars 2001 à Manille (Philippines), la Conférence, qui a duré deux jours, avait pour thème
global "Migrations, mutations économiques et multiculturalisme dans les pays de la région AsiePacifique". Elle a tenté d'étudier de plus près les schémas de migration et d'implantation dans la
région, leur articulation avec les facteurs nationaux et internationaux, et les problèmes liés au
multiculturalisme, en particulier la place des minorités ethniques dans la société.
Les sujets abordés étaient les suivants :
(a)
amplitude, tendances et schéma des migrations et des implantations dans les pays de la région
Asie-Pacifique, et facteurs nationaux et internationaux associés à ces tendances ;
(b)
incidences de l'accroissement des migrations internationales sur le système de l'Etat-nation, en
particulier compte tenu de la mondialisation des marchés et des tendances à l'intégration
régionale ;
(c)
rôle et place des minorités ethniques dans la société et problèmes liés au multiculturalisme ;
(d)
stratégies visant à répondre aux préoccupations engendrées par les migrations et la diversité
ethnique dans la région Asie-Pacifique.
DECLOISONNER LES DISCIPLINES ET RENFORCER LA PERTINENCE DES POLITIQUES
L'APMRN a fourni aux pouvoirs publics des outils pour mieux gérer la diversité croissante de leurs
populations urbaines et rurales. Le réseau a aidé des responsables de la planification nationale à
formuler des politiques pour protéger les droits des migrants -travailleurs, qualifiés ou non, réfugiés
ou spécialistes. Son action a également permis de mieux comprendre les avantages de la diversité
ethnique et culturelle et de mieux cerner les obstacles qui restent à franchir pour parvenir à une
égalité véritable, fondée sur la compréhension et le respect mutuels.
La structure régionale du projet, qui repose sur la collaboration et la coordination entre les équipes
nationales de pays, découle de la nature même des migrations, phénomène qui suppose des liens et
des imbrications multiples entre différentes sociétés et ne peut être correctement appréhendé si on
l'envisage uniquement d'un point de vue national.
L'un des atouts du projet APMRN tient à son volet formation très solide, qui met l'accent sur la
collecte et l'analyse des données migratoires dans chaque pays, permettant ainsi d'améliorer la base
d'informations sur laquelle s'appuient les décideurs. En organisant des stages de formation pour les
responsables de haut niveau, le projet aide ceux-ci à mieux prendre conscience des facteurs sociaux,
culturels et économiques qui entrent en jeu dans la problématique des flux migratoires et des
groupes migrants. Par ailleurs, les progrès de l'enseignement universitaire en ce qui concerne les
migrations et les études ethniques ont permis de rapprocher deux domaines d'étude qui faisaient
auparavant l'objet de curriculums distincts.
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PUBLICATIONS

Change and Continuity: Female Labour Migration in South East Asia (Changement et
continuité : les travailleuses migrantes en Asie du Sud-Est)
Directeur de publication : Christina Wille et Basia Passl, 2001
Publié par l'ARCM (Centre de recherche asiatique sur les migrations), Institut des études asiatiques,
Université de Chulalongkorn, Bangkok
Cette publication est fondée sur quatre études distinctes menées en Indonésie, aux Philippines, en
Thaïlande et dans la province du Yunnan de la République populaire de Chine. Au total,
387 femmes ont été interrogées par voie de questionnaire. En outre, on a procédé à un certain
nombre d'entretiens approfondis avec des femmes migrantes et des personnes de leur entourage :
agents de recrutement, chefs de village, membres de la famille. Les données ont été recueillies en
2000.

Filipinos in Global Migrations: At home in the world? (Les Philippins dans les migrations
mondiales : partout chez eux ?)
Directeur de publication : Filomeno V. Aguilar, Jr.
Publié par le Réseau philippin de recherche sur les migrations et le Conseil philippin des sciences
sociales
Cet ouvrage regroupe des articles publiés entre 1990 et 2000 qui tentent de croiser données et
théorie (et, à l'occasion, données, théorie et politique), offrant ainsi un cadre pour interpréter les
différentes facettes du phénomène migratoire philippin.
Travailleurs aux Philippines.
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OBSERVATOIRE DE L'ETHNICITE, DES CONFLITS ET DE LA COHESION SOCIALE
Pays et régions participant au réseau : Fédération de Russie (Tatarstan, Kalmoukie, Tchouvachie,
Oudmourtie, Bachkirie, district de Khany-Mansiisk, Bouriatie, pays de Stavropol, Daghestan,
Kabardine-Balkarie, Tuva, Karélie, pays de Krasnodar, région d'Omsk, région de Tomsk, région
d'Orenbourg), Azerbaïdjan, Kazakhstan, Kirghizistan, Lettonie, Tadjikistan.
Notice biographique : Paul de GUCHTENEIRE
Paul de Guchteneire est chef de la Section "migrations internationales et politiques multiculturelles"
à l'UNESCO. Il a une double formation en sociologie et en épidémiologie. Avant de rejoindre
l'UNESCO, il a travaillé comme épidémiologiste à la Fondation néerlandaise pour la recherche sur
le cancer et a occupé le poste de directeur de l'Institut Steinmetz de l'Académie royale néerlandaise
des arts et des sciences. Il a commencé à travailler pour l'UNESCO en 1992, lors de la phase
d'élaboration du programme MOST et a été coordonnateur du Centre d'échange d'information de
MOST ainsi que de plusieurs projets de recherche en Europe orientale et en Asie centrale. Directeur
du Journal on Multicultural Societies (Revue des sociétés multiculturelles), il coordonne le projet
interdisciplinaire visant à promouvoir l'e-gouvernance en Afrique et en Amérique latine.
Notice biographique : Valery TISHKOV
Valery Tishkov est directeur de l'Institut d'ethnologie et d'anthropologie de l'Académie russe des
sciences depuis 1989 et consultant principal à l'Institut de recherches internationales sur la paix, à
Oslo, depuis 1994. Il est titulaire d'un doctorat d'histoire (1979) de l'Institut d'histoire de l'Académie
des sciences de l'U.R.S.S., à Moscou.
En 1992, il a occupé les fonctions de président du Comité d'Etat pour les affaires relatives aux
nationalités, ministre de la Fédération de Russie. Il a écrit ou dirigé de nombreuses publications sur
l'ethnicité et le nationalisme, dont Ethnicité et pouvoir dans les Etats multiethniques, Moscou,
Nauka, 1995 (en russe) et The Mind Aflame : Ethnicity, Nationalism and Conflicts in and after
Soviet Union (L'esprit enflammé : ethnicité, nationalisme et conflits en Union Soviétique et après
l'Union Soviétique), Sage, 1997.
CONTACTS
[email protected]
[email protected]
http://www.unesco.org/most/monitor.htm
Le but du projet est d'aider à mieux connaître et, partant, à mieux comprendre les conflits liés à
l'ethnicité dans les nouveaux Etats indépendants d'Europe centrale et orientale et en Asie centrale, et
de promouvoir des politiques propres à renforcer la cohésion sociale dans ces sociétés. Un vaste
réseau regroupant chercheurs et décideurs a été mis en place dans la région pour procéder à une
analyse scientifique des conflits et générer et transmettre des recommandations de politique
générale fondées sur les réalités locales et validées par la démarche comparative.
INTERACTIONS COMPLEXES ET NOUVELLES THEMATIQUES
Abordant les problèmes des sociétés multiethniques aux niveaux national et régional, le projet a
suscité une recherche interdisciplinaire et comparative intégrant les facteurs culturels, qui génère
des informations utiles pour la gestion pacifique et démocratique des sociétés multiculturelles et
multiethniques. Il contribue activement à la formulation de politiques visant un double objectif :
1698 - 16
faire en sorte que les membres des différents groupes ethniques aient les mêmes droits en tant que
citoyens et éviter ou régler les conflits ethniques.
De telles préoccupations sont au coeur du programme MOST, puisqu'il met l'accent sur la nature du
changement dans les sociétés multiculturelles et multiethniques. La thématique du projet illustre
bien la complexité des interactions entre l'éducation, la culture et la religion, l'identité et les besoins
humains, la gouvernance démocratique, les conflits et la cohésion, d'où la nécessité d'une analyse
scientifique qui prenne en compte toutes sortes de paramètres interdépendants : revendications sur
les terres et les ressources naturelles, problèmes environnementaux, questions de gouvernance,
politique à l'égard des minorités, migrations nationales et internationales, tensions et conflits
ouverts. Le fait même que les travaux de recherche ont été menés sous les auspices du programme
MOST a assuré un plus grand retentissement aux publications issues du projet et a rendu ce dernier
plus crédible aux yeux des autorités locales et nationales.
OBSERVER POUR PREVENIR
La démarche retenue a consisté à élaborer un modèle d'observation pour détecter les conflits
potentiels dans les sociétés complexes, l'idée étant que ce système d'alerte avancée offrirait une base
pour formuler des recommandations axées sur la définition des politiques et pour évaluer la
dynamique des phénomènes suivis, de façon à améliorer le fonctionnement des institutions
gouvernementales et la prévention des conflits. On a ainsi élaboré une structure de surveillance et
d'analyse scientifique des collectivités locales multiethniques, qui est désormais largement utilisée
dans la Fédération de Russie et d'autres pays par les experts et les administrations régionales.
Tous les travaux produits dans le cadre du projet (19 études de cas et monographies) ont été diffusés
auprès des organismes d'Etat, des législateurs, des responsables politiques, des ambassades, des
principales institutions de recherche et des associations représentant les minorités ethniques. En
Russie, les principaux destinataires ont été le Ministère fédéral des nationalités et les pouvoirs
publics des différentes régions qui ont fait l'objet des études de cas. En outre, les chercheurs ayant
participé à ces travaux ont publié de nombreux articles dans des journaux et revues scientifiques.
Les ouvrages publiés ont été remis directement aux législateurs, aux ministres, aux présidents des
républiques et aux gouverneurs de régions, qui ont ainsi pu prendre plus facilement connaissance
des résultats des travaux et des recommandations formulées, en vue de leur donner suite. Les textes
scientifiques ont été abrégés et adaptés afin d'être plus aisément accessibles pour les responsables
politiques et les administrateurs.
SERIE DE L'OBSERVATOIRE ETHNOLOGIQUE
Les études de cas sur les régions de Stavropol et Tomsk ont été publiées en russe par l'Institut
d'ethnologie et d'anthropologie de l'Académie russe des sciences en 2001.
Elles contiennent des indicateurs utiles pour la détection rapide des risques de conflits ethniques,
établis à partir de différents paramètres sociaux, culturels et politiques, dont on a suivi l'évolution
dans la région au cours des cinq dernières années.
UNE INCIDENCE POSITIVE MALGRE DES CONDITIONS DEFAVORABLES
Intervenant dans un contexte politique très agité et volatile, les décalages inévitables entre
l'achèvement des travaux de recherche et leur diffusion ont réduit la portée des conclusions du
projet. En outre, les responsables du projet ont estimé que l'absence de perspective comparative et
de recommandations simples et directes (que faire ?), nuisait à la pertinence des études de cas. Pour
remédier à ces lacunes, il est prévu de publier des fiches techniques et des synthèses ainsi que les
1698 - 17
rapports finals, de façon à mieux articuler les recherches et la formulation des politiques. Il est
également prévu de traduire certains des mots clés afin de rendre les textes plus accessibles à la
communauté internationale des chercheurs. Parallèlement, on envisage de mettre en place une
version russe du site du Centre d'échange d'information de MOST, ce qui facilitera l'accès des
chercheurs russophones aux publications concernant le projet et aux résultats des travaux.
Cela étant, le projet a eu de multiples retombées. Le réseau de recherche a bénéficié d'une
indéniable reconnaissance : il a été sollicité pour élaborer une analyse détaillée portant sur toutes les
régions de la Russie et pour contribuer à la rédaction de l'encyclopédie "Régions de Russie", publiée
par Europa Publications. Les gouvernements de plusieurs Etats postsoviétiques, les autorités
fédérales et régionales de la Fédération de Russie, des groupes d'experts des collectivités locales,
des organismes publics, des associations représentant des groupes ethniques, des institutions
internationales et des organisations humanitaires ont également exprimé leur intérêt pour les
résultats produits par le réseau.
Sur le plan administratif, les publications issues du projet ont conduit à une amélioration des
procédures de travail du Ministère fédéral des nationalités et du Service fédéral des migrations de la
Fédération de Russie. Surtout, le Département chargé de suivre les relations et les conflits
ethniques, récemment créé au sein du Ministère fédéral des nationalités, applique intégralement la
méthode de surveillance et d'analyse scientifique des régions multiethniques élaborée par le réseau.
Autre incidence directe des résultats des recherches : la république de Bachkirie a adopté des
dispositions portant réforme de la politique concernant les questions ethniques. De même, les
autorités de la région de Krasnodar ont, sur les recommandations du réseau, amélioré leur politique
en matière de migration en abolissant certaines réglementations administratives discriminatoires.
Femmes Kirghizes
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NOTE BIOGRAPHIQUE : NADIA AURIAT
Nadia Auriat est docteur (Ph. D.) en méthodes et recherche sociologiques de l'Université McGill au
Canada. Elle travaille en qualité de spécialiste du programme pour le programme MOST depuis
1992. Elle coordonne dans ce cadre plusieurs projets de recherche et réseaux dont le programme
"Grandir en ville", le réseau de recherche sur les migrations en Asie et dans le Pacifique et le projet
MOST/Harvard sur les facteurs qui régissent l'utilisation des recherches et la prise de décisions.
Depuis janvier 2002, elle coordonne le programme de l'UNESCO sur la pauvreté. Elle est membre
du Conseil d'administration de Child Watch International, du Comité scientifique du programme sur
les communautés transnationales du Conseil des recherches économiques et sociales du RoyaumeUni et écrit des chroniques pour l'International Journal of Migration and Intégration. Elle est
l'auteur de nombreux articles sur la politique sociale, la recherche et l'innovation, ainsi que sur les
conflits ethniques
CONTACTS
Nadia Auriat : [email protected]
Philippe Ratte (Bureau de planification stratégique)
[email protected]
1698 - 19
De nombreux Etats issus de la scission de grandes fédérations sont souvent confrontés à des
problèmes complexes de langue et de culture. La Lettonie, où une large partie de la population s'est
longtemps définie comme russe, en est un exemple frappant. Le projet de Plan d'intégration
nationale (PIN) est destiné à aider le pays à devenir un Etat-nation où règnent l'égalité entre les
citoyens et la cohésion sociale.
LANGUE, CITOYENNETE ET HISTOIRE
Quand la Lettonie a recouvré son indépendance en 1991, elle comptait sur son territoire - héritage
de l'ère soviétique - une importante population d'immigrés et de descendants d'immigrés qui
n'étaient pas intégrés dans le milieu culturel et linguistique letton. Dix ans plus tard, à bien des
égards, cette situation n'a pas changé. Un tiers des 2,4 millions d'habitants de la Lettonie ne parlent
pas le letton, langue officielle, et un quart des personnes qui résident dans le pays n'en possèdent
pas la nationalité. Sans connaissance de la langue, ils n'ont guère de possibilités de participer à la
vie économique et sociale et d'acquérir la nationalité lettone. Comme le dit Jan Sand Sorensen,
représentant résident du PNUD en Lettonie "La constitution d'une société intégrée en Lettonie est
particulièrement difficile étant donné l'histoire complexe du pays et la division ethnique et
linguistique de la population". Toute une série de politiques inadaptées - qu'elles pèchent par excès
de volonté assimilatrice ou prônent le communautarisme - risquent d'être appliquées avec toutes les
conséquences fâcheuses qu'on imagine. C'est pourquoi la Lettonie a tout à gagner à ce que l'on ait
une meilleure connaissance de la dynamique des sociétés multiculturelles et multilingues.
LE PLAN D'INTEGRATION NATIONALE
L'éventualité de l'adhésion du pays à l'Union européenne a amené le Gouvernement letton à
formuler un plan d'intégration nationale visant à la fois à régler les problèmes spécifiques du pays et
à se conformer aux exigences du droit européen en matière de citoyenneté et de non-discrimination.
Le processus du PIN implique le concours d'experts des institutions internationales. Le PNUD
Lettonie, qui a joué un rôle central à cet égard, a fait appel aux compétences du programme MOST
pour qu'il l'aide à conseiller le gouvernement sur la manière de concevoir et d'appliquer le plan. Il a
fallu pour cela établir des documents d'information et organiser des ateliers et des présentations
spéciales pendant toute l'année 2000 à l'intention du Président, du gouvernement, de représentants
de la société civile et des membres du Conseil d'intégration nationale. L'UNESCO, en sa qualité
d'agent d'exécution, a reçu 70.000 dollars du PNUD à cet effet.
OFFRIR A TOUS DE MEILLEURES POSSIBILITES DE PARTICIPER
A la suite des efforts accomplis pour mieux comprendre la situation et améliorer le contact entre le
monde de la recherche et les milieux dirigeants, on a été amené à formuler un plan d'intégration
nationale propre à conforter la démocratie et la cohésion sociale. Le Conseil des ministres de
Lettonie a officiellement adopté ce plan le 6 février 2001. Comme le notait le représentant résident
du PNUD, M. Jan Sorensen, l'intégration sociale est un processus animé par la libre volonté des
individus, qui se déploie à tous les niveaux de la société, au sein des collectivités locales comme
dans les entreprises et les écoles. Les gouvernements n'ont pas le pouvoir de prescrire "l'intégration"
et il n'est pas souhaitable qu'ils cherchent à le faire. Cela étant, en adoptant le PIN, "le Conseil des
ministres a reconnu que le gouvernement devait donner l'exemple en épousant une vision de l'avenir
de la Lettonie qui offre à chacun la possibilité de participer et d'oeuvrer en ce sens".
La mise en oeuvre du Plan d'intégration nationale soulève des problèmes qui dépassent le cadre des
compétences du programme MOST et qui nécessitent la coopération d'autres secteurs de l'UNESCO
et d'institutions internationales. Ainsi, le PNUD et le Secteur de l'éducation de l'UNESCO
coopèrent étroitement à la mise en oeuvre du seul programme de formation en langue lettone établi
1698 - 20
en 1995 par le gouvernement, programme pour lequel des bailleurs de fonds ont apporté une aide
dont le montant atteint aujourd'hui un total de 8 millions de dollars. Au cours des quatre dernières
années, environ 125.000 élèves - un quart la population d'âge scolaire - ont amélioré leur
connaissance de la langue lettone. Le système éducatif national a désormais davantage de moyens
d'assurer cette formation, ce qui veut dire que des groupes d'adultes vont pouvoir en bénéficier.
C'est effectivement à la formation linguistique des adultes, notamment des chômeurs de longue
durée, des personnes handicapées, du personnel médical, de la police et des enseignants, que la
prochaine phase du programme va être consacrée.
Légende photo : Riga (Lettonie)
LE PROGRAMME D'INTEGRATION NATIONALE DE LA LETTONIE (PNI)
Sociétés multiculturelles et multi-ethniques
1698 - 21
NOTE BIOGRAPHIQUE : JUN MOROHASHI
Jun Morohashi est titulaire d'une maîtrise de sociologie de l'Université Hitotsubashi, Tokyo (Japon).
Elle est entrée à l'UNESCO en octobre 1999 comme expert associé et assure depuis lors la
coordination des activités de MOST dans le domaine des savoirs autochtones ainsi que des
migrations internationales et du multiculturalisme. Elle participe activement au projet transversal
"les savoirs locaux et autochtones dans une société mondialisée" (LINKS), que pilotent
conjointement le secteur des sciences sociales et humaines, le secteur des sciences, celui de la
culture, celui de la communication et de l'information et le secteur de l'éducation.
CONTACTS
Jun Morohashi : [email protected]
Karin M. Boven, coordonnatrice pour les systèmes de savoirs autochtones
[email protected],http://www.nuffic.nl
Projet Bangladesh
Sukanta Sen, directeur BARCIK
[email protected]
[email protected]
http://www.unesco.org/most/bpindi.htm
1698 - 22
Les stratégies de développement imposées d'en haut nuisent aux populations marginalisées non
seulement parce qu'elles ont des effets directement néfastes sur elles et sur leur environnement,
mais parce qu'elles les excluent du processus lui-même. Même lorsqu'il existe, sur le papier, des
possibilités de participation, celles-ci risquent d'être sans effet parce que, par formalisme, elles
interdisent la prise en compte d'autres critères de jugement et, ce qui est plus important, d'autres
manières de poser les questions. Les savoirs autochtones et les individus qui les possèdent sont
souvent méconnus et c'est bien là que se situe le coeur du problème.
UNE VISION PLUS PARTICIPATIVE DU SAVOIR
Si l'on veut que le développement soit partout plus durable du point de vue social et économique et
sur le plan de l'environnement, il faut élargir le champ des stratégies actuelles, essentiellement
fondé sur le savoir scientifique moderne. Les savoirs autochtones ou traditionnels restent encore très
méconnus alors qu'ils ont une valeur en eux-mêmes. Ils sont ancrés dans des communautés qui ont
une longue histoire d'interaction avec le milieu naturel et dont les systèmes de compréhension,
d'interprétation et de représentation peuvent concourir à la réalisation des objectifs de gestion de la
biodiversité et d'un développement durable.
Le savoir autochtone, quand il lui est permis de s'exprimer dans le processus décisionnel comme
moyen d'action de ceux qui le détiennent, permet aux communautés autochtones et locales de
participer plus activement à la prise de décision sur les aspects qui concernent leurs moyens de
subsistance et la gestion des ressources naturelles.
PROMOUVOIR LES MEILLEURES PRATIQUES
MOST gère en étroite collaboration avec des ONG spécialisées une base de données sur les
meilleures
pratiques
dans
le
domaine
des
savoirs
autochtones
(http://www.unesco.org/most:bpindi.htm).
Cette base de données, qui a été mise en route en juin 1999, rassemble des informations sur les
projets qui illustrent le bon emploi des savoirs indigènes en vue de l'élaboration de stratégies
susceptibles d'être durablement appliquées dans des conditions économiques. Il s'agit de projets mis
en oeuvre en Afrique, en Asie, en Europe et en Amérique latine. Le but recherché est de donner des
indications aux fonctionnaires des pays visés et aux agents des ONG sur la manière de faire
participer au mieux les populations locales aux projets. La deuxième phase de cette opération,
actuellement en cours, portera sur les dimensions socioculturelles des savoirs autochtones ce qui
permettra de mieux comprendre leur nature holistique, ainsi que leur rôle et leurs effets dans la
société. Les résultats en seront connus en septembre 2000.
CHAIRE UNESCO SUR LES SAVOIRS AUTOCHTONES
Une Chaire UNESCO est en voie de création à l'université de Kinshasa, en République
démocratique du Congo sous l'égide conjointe de MOST et du MAB (programme sur l'homme et la
biosphère). Le but est de définir de quelle manière les savoirs et les pratiques autochtones peuvent
contribuer au choix de solutions de développement adaptées aux conditions locales dans un milieu
rural en pleine évolution, ainsi qu'au renforcement des capacités de recherche et de mobilisation des
jeunes universitaires. Les cours que suivront les étudiants en alternance avec des travaux de terrain
seront donnés par des professeurs locaux dans des domaines divers tels que la conservation de la
biodiversité, l'ethnoécologie, la culture, la technologie, le développement, la santé, l'histoire et la
gouvernance. Les premiers résultats seront disponibles à l'automne 2002.
Le contact : Professeur Bruno LAPIKA DIMOMFU, [email protected]
1698 - 23
Parmi les autres activités, on peut citer la rédaction d'un manuel de formation pour l'acquisition de
moyens de subsistance durables, intitulé How to integrate indigenous knowledge into sustainable
livelihood in Bangladesh (comment s'appuyer sur les savoirs autochtones pour se procurer des
moyens de subsistance durables au Bangladesh). Issu d'une collaboration avec le Resource Centre
for Indigenous Knowledge du Bangladesh (BARCIK) et l'organisme Integrated Action Research
and Development (IARD), ce manuel propose de rassembler les savoirs indigènes et a été établi
dans la perspective de la création d'une équipe de formation. Une méthodologie concernant la mise
à profit des savoirs autochtones en vue du développement de moyens de subsistance durables sera
élaborée et testée parmi les populations locales. Les résultats seront communiqués aux décideurs
travaillant sur les questions de développement au niveau de l'Etat et dans les milieux non
gouvernementaux et seront mis à la disposition du grand public au printemps 2002.
Le grand intérêt que l'on porte à la diffusion est démontré par la publication d'un numéro spécial de
la Revue internationale des sciences sociales sur les savoirs autochtones (n° 173, à paraître en
septembre 2002), sous la direction de M. Arun Agrawal. Les articles publiés dans ce numéro ont
particulièrement pour objet d'améliorer la connaissance des relations de pouvoir dans lesquelles les
savoirs autochtones s'inscrivent.
SYSTEMES DE SAVOIRS LOCAUX ET AUTOCHTONES DANS UNE SOCIETE
MONDIALISEE (LINKS)
Pour pouvoir lutter contre la pauvreté, il faut reconnaître que l'une des importantes ressources qui
peuvent être mises en oeuvre à cet effet est constituée par les savoirs locaux et autochtones. Le
programme LINKS, inscrit dans la Stratégie à moyen terme de l'UNESCO (2002-2007) et auquel
participent les cinq secteurs de programme de l'UNESCO, poursuit trois objectifs principaux :

renforcer la prise en main par les populations locales du changement écologique, social et
culturel en étudiant les liens et les synergies entre les savoirs autochtones et le savoir
scientifique ;

redynamiser la transmission des savoirs traditionnels au sein des communautés locales en
renforçant les liens entre les anciens et les jeunes et en évaluant les possibilités et les limites des
cadres éducatifs existants ;

préciser les règles et pratiques coutumières qui régissent l'accès au savoir afin de pouvoir mettre
au point en connaissance de cause des instruments normatifs appropriés pour la protection du
savoir traditionnel.
SENSIBILISATION
Grâce à la diffusion des conclusions auxquelles il a permis de parvenir, le projet a fait oeuvre de
sensibilisation, principalement auprès des décideurs dans les milieux gouvernementaux et nongouvernementaux. On se rend de mieux en mieux compte qu'une bonne prise en compte des savoirs
autochtones concourre sensiblement à développer la participation et à légitimer les actions de
développement. Une telle sensibilisation constitue à la fois les tenants et les aboutissants d'une
meilleure compréhension de la dynamique sociale des savoirs autochtones et en particulier de leurs
liens aux mutations sociales. Moyennant quoi, on apprécie mieux le fait que ces savoirs sont un
outil qui peut trouver des applications pratiques dans toute sorte de situations.
Le Delta du Mékong (Viet Nam).
1698 - 24
SAVOIRS AUTOCHTONES
SOCIETES MULTICULTURELLES ET MULTIETHNIQUES
1698 - 25
NOTE BIOGRAPHIQUE : PETRA VAN VUCHT TIJSSEN
Petra van Vucht Tijssen est titulaire d'un DEA de sociologie de la Faculté des lettres et des sciences
humaines de l'Université de Strasbourg II (France) et d'un DESS d'informatique de l'Université de
Paris V (France). Elle a commencé à travailler pour le programme MOST en 1996 et a été
spécialiste adjointe du programme pendant deux ans. Elle est actuellement webmaître du site du
Centre d'échange d'information de MOST après avoir été coordonnatrice du réseau Ethno-Net
Afrique, et chargée de diverses activités ayant trait à la communication au sein du programme
MOST.
NOTE BIOGRAPHIQUE : PAUL NCHOJI NKWI
Paul Nchoji Nkwi est professeur d'anthropologie à l'Université de Yaoundé au Cameroun. Il a fait
ses études successivement au Bigard Memorial à Enugu (Nigéria), à l'Université pontificale de
Rome (Italie) et à l'Université de Fribourg (Suisse) ; il est titulaire d'un diplôme de théologie ainsi
que d'une licence et d'un doctorat en anthropologie. Il a également occupé divers postes au sein du
Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (MESRES). En tant que
président fondateur de l'Association panafricaine d'anthropologie, il a créé le Centre international de
recherche appliquée et de formation en science sociale (ICASSRT). En 1995, il a participé à la mise
en place du réseau ENA et a assuré la coordination de certaines activités. Il a publié de nombreux
articles dans des revues internationales d'anthropologie et de sciences sociales ainsi que des
ouvrages dans ces mêmes domaines ; il est depuis peu directeur exécutif du Conseil consultatif
africain sur la population (African Population Advisory Council - APAC) à Nairobi, au Kenya.
NOTE BIOGRAPHIQUE : HALWARD PLINKERT
Halward Plinkert est titulaire d'un diplôme de troisième cycle d'anthropologie sociale, de droit
public international et d'études africaines. Après avoir fait un stage au programme MOST en 1998,
puis avoir travaillé pour le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme et la
Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo, il travaille de nouveau depuis
2001 avec l'équipe du programme MOST en qualité de spécialiste adjoint du programme à titre
surnuméraire. Il est coéditeur Web du Centre d'échange d'information MOST et chef adjoint de
projet du réseau Ethno-Net Afrique.
CONTACTS
Petra van Vucht Tijssen
[email protected]
Paul Nchoji Nkwi : [email protected]
Halward Plinkert : [email protected]
http://www.unesco.org/most/p95.htm
1698 - 26
Le réseau Ethno-Net Afrique est un réseau panafricain de chercheurs qui s'emploient à combler les
lacunes des connaissances qu'on possède sur l'ethnicité et la culture ainsi que sur le conflit ethnique
et la résolution des conflits. Le réseau conduit des recherches régionales comparées, coordonne les
initiatives isolées de diverses institutions ou chercheurs d'Afrique et aborde ces travaux dans une
optique constructive, comparative, régionale et mondiale en vue de discerner les points communs et
de tirer les leçons des expériences réalisées dans les divers pays et régions.
FAIRE FACE AUX URGENCES POLITIQUES COMPLEXES
En collaboration avec le programme MOST, Ethno-Net Afrique a organisé une Conférence sur les
urgences politiques complexes à Douala (Cameroun) du 21 au 23 mai 2001. Cette conférence a
permis de dresser un bilan des débats entre divers acteurs effectuant des recherches comparées sur
les conflits ethniques, la convivialité ethnique et la transformation sociale en Afrique et de
poursuivre la discussion sur ces thèmes.
On retrouve dans tous les conflits les mêmes problèmes généraux et difficultés intrinsèques. Pour
les comprendre, on a recours à la notion d'urgence politique complexe qui n'est pas seulement un
outil analytique mais aussi un mode de catégorisation descriptive, une façon d'exprimer les divers
conflits qui sont souvent de nature assez différente : parmi les caractères communs aux urgences
politiques complexes, on peut citer : le ou les conflit(s) internes et transfrontières ; les origines
politiques du conflit ; une durée prolongée ; la persistance de clivages sociaux en tant qu'expression
d'identités ethniques qui perdurent et qui sont considérées comme le seul ciment territorial
moralement pertinent en Afrique, et enfin la probabilité qu'il en découle un fascisme ethnique.
L'élucidation de la dynamique de ces conflits, qui semblent endémiques sur le continent, est un
préalable absolu à l'instauration d'une culture de la paix.
OFFRIR UN ACCES IMMEDIAT AUX SOURCES D'INFORMATION
Le réseau Ethno-Net Afrique souffre des problèmes de communication que connaissent ses
membres et d'un accès trop limité aux sources d'information. Pour améliorer la situation, le réseau a
décidé de se transformer en projet pilote pour l'expérimentation d'un logiciel de sélection intelligent
développé en France par le Laboratoire d'informatique pour la mécanique et les sciences de
l'ingénieur (LIMSI/CNRS). Les agences de presse en ligne, journaux et autres sources Internet,
telles que les observatoires d'Amnesty International et de Human Rights Watch, seront analysés en
permanence pour en extraire les articles et les informations relatives aux conflits ethniques et aux
relations ethniques en Afrique. Ces informations seront automatiquement transmises à plusieurs
unités nationales de surveillance du réseau, par l'intermédiaire du secrétariat d'Ethno-Net sis à
Yaoundé (Cameroun). Le programme MOST et le Laboratoire LIMSI du CNRS ont organisé, en
coopération avec le Secteur de la communication et de l'information de l'UNESCO et le secrétariat
d'Ethno-Net, un atelier de formation sur l'utilisation du logiciel, qui s'est tenu en mars 2002 au
Cameroun et auquel ont participé plusieurs membres du réseau. Le but final recherché est
d'améliorer, d'une part, la communication au sein du réseau et, d'autre part, la production d'analyses
scientifiques.
REPENSER LE CONSTITUTIONNALISME
Il est assez difficile, dans le cas d'un projet comme Ethno-Net Afrique, d'évaluer son effet sur les
processus de décision. Une chose est certaine, toutefois, c'est que les dirigeants africains s'efforcent
depuis cinq ans de prendre le problème des conflits ethniques plus au sérieux et s'emploient à le
régler, avec d'autres problèmes voisins, au niveau de la Constitution. Lorsque l'OUA (Organisation
de l'unité africaine), devenue l'Union africaine (UA), a invité Ethno-Net Afrique à prendre la parole
devant des dirigeants africains lors d'une réunion tenue à Abidjan (Côte d'Ivoire) en 2000 sur le
1698 - 27
thème de l'ethnicité et du conflit ethnique, Ethno-Net Afrique a consacré son intervention aux
moyens de traiter des problèmes ethniques dans les lois fondamentales des pays africains.
Aujourd'hui, l'OUA (UA) estime que le travail d'Ethno-Net Afrique est complémentaire de l'action
qu'elle mène pour promouvoir la concorde entre les peuples d'Afrique.
1698 - 28
NOTE BIOGRAPHIQUE : MATTHIAS KOENIG
Matthias KOENIG est assistant de recherche à l'Institut de sociologie de l'Université de Marburg
(Allemagne). Il est codirecteur de la publication Modernisation et religion en Corée du Sud (en
allemand, 1998) et a récemment écrit un ouvrage intitulé Dimensions normatives du discours
sociologique sur la modernité (en allemand, 2002). Il a également publié des articles dans diverses
langues sur la diversité linguistique et religieuse, les droits de l'homme et l'impact de la
mondialisation en Asie orientale, Asie centrale et Europe du Sud-Est. Ses recherches actuelles
portent sur la politique de reconnaissance en rapport avec l'intégration des minorités musulmanes
immigrées dans les régimes citoyens d'Europe occidentale. Depuis 1999, il est rédacteur en chef du
Journal on Multicultural Societies (revue sur les sociétés multiculturelles).
Le journal on multicultural societies La revue sur les sociétés multiculturelles entend faciliter, en
mettant à profit les nouveaux médias électroniques, une diffusion plus large, plus interactive et plus
utile aux décideurs sur l'état de la recherche dans ses domaines d'intérêt. Deux numéros de la revue
ont été publiés en 2001 : volume 2, numéro 2, sur la diversité religieuse dans la Fédération de
Russie, et volume 3, numéro 1, sur les langues minoritaires et le droit en Europe.
Le programme MOST est particulièrement soucieux de développer les recherches en sciences
sociales sur la diversité religieuse et linguistique au moyen de recherches orientées vers la décision
dans les sociétés multiculturelles, en vue d'analyser la dynamique des sociétés multireligieuses et/ou
multilingues et de contribuer à la formulation de modèles décisionnels fondés sur des normes
juridiques internationales. Toutefois, c'est principalement au niveau national que les droits de
l'homme sont appliqués aux plans juridique, légal et décisionnel. Le programme MOST entend
aider les décideurs à concevoir des cadres constitutionnels et des politiques multiculturelles propres
à favoriser la coexistence pacifique entre des groupes multireligieux et ethnolinguistiques, trouver
des mécanismes de partage du pouvoir et de communication entre les cultures et, de la sorte, édifier
des institutions démocratiques et une culture politique démocratique. Or, pour que cette action soit
fructueuse, le savoir doit circuler d'une façon qui satisfasse les milieux aussi bien intellectuels que
politiques.
DES MOYENS DE DIFFUSION NOVATEURS
L'objectif principal que se propose la revue consiste à recentrer le débat scientifique sur les
questions des droits religieux, de la diversité linguistique et du multiculturalisme vers une analyse
concrète propre à contribuer à une prise de décision de meilleure qualité. Son objet est donc d'être
complémentaire des revues savantes qui ne s'adressent qu'aux seuls spécialistes et qui élèvent même
parfois l'absence d'utilité pour l'action politique en vertu. Les lecteurs sont invités à participer aux
débats par messagerie électroniques et les contributions les plus intéressantes sont publiées à la suite
des articles de la revue. Les auteurs des articles répondent également aux questions et aux critiques
scientifiques par l'Internet. Des notes seront publiées pour présenter les principales conclusions de
l'analyse et rendre compte des débats. Cette cyber-revue a un lectorat très actif sur l'Internet (plus de
40.000 consultations par an). Des ouvrages rassemblant les meilleurs articles et des débats
concernant leur teneur seront également établis.
UN INTERET PERSISTANT POUR LA DIVERSITE LINGUISTIQUE
Le débat sur la diversité linguistique continuera dans les deux prochains numéros de la revue qui
analyseront dans une optique comparative les droits nouveaux dans le domaine linguistique et
l'évolution de la dynamique de la langue. La question de la diversité linguistique sur l'Internet sera
également abordée (en étroite coopération avec l'Initiative Babel du Secteur de la communication et
1698 - 29
de l'information de l'UNESCO). Après quoi, la revue devrait se pencher sur les problèmes des
relations interethniques.
VOLUME 2, NUMERO 2
LA DIVERSITE RELIGIEUSE DANS LA FEDERATION DE RUSSIE
La réapparition de la religion dans la sphère publique, partout dans le monde, est un point
particulièrement difficile du suivi des transformations sociales. La religion en particulier connaît un
regain d'importance politique dans nombre de pays sortis de l'ère du communisme, en général de
deux manières à la fois proches et contradictoires. La reconstitution des identités nationales, qui a
accompagné le processus de démocratisation postcommuniste, s'est souvent appuyée sur le
symbolisme des traditions religieuses qui avaient notablement contribué à l'édification de la nation
et à la formation de l'Etat avant l'avènement du communisme. Mais la démocratisation
postcommuniste a également favorisé le développement de conceptions plus individualistes de la
liberté religieuse. La Russie en est un exemple frappant où la primauté nouvelle de l'Eglise
orthodoxe est allée de pair avec le développement de religions qui n'étaient guère reconnues
autrefois, dont l'Islam.
Le volume 2, numéro 2 clôt provisoirement la première tranche des débats thématiques de la revue,
qui portait sur le thème de la gestion publique de la diversité religieuse. La discussion a démontré
que l'enjeu de la diversité religieuse ne tient nullement au particularisme des identités religieuses
mais pose des questions plus générales sur la manière dont les institutions démocratiques, qui se
sont constituées à l'origine au sein des cadres sociaux d'édification de la nation et de formation de
l'Etat au XIXe siècle, sont en mesure de faire face à l'accroissement de la diversité culturelle en
cette époque d'affaiblissement de la nation et de mondialisation. Le débat se poursuivra dans
plusieurs numéros à paraître du Journal on Multicultural Societies of MOST qui seront tournés vers
d'autres aspects de la diversité culturelle, notamment vers les problèmes de diversité linguistique et
de relations interethniques.
VOLUME 3, NUMERO 1
LES LANGUES MINORITAIRES ET LE DROIT EN EUROPE
Outre l'ethnicité et la religion, c'est la langue qui a été l'un des grands facteurs de diversité culturelle
des sociétés dans le monde. Alors que les processus socio-historiques de formation de l'Etat et
d'édification de la nation à l'ère moderne ont eu tendance à favoriser l'homogénéisation linguistique,
le droit à la langue a été l'une des revendications essentielles des minorités nationales en quête de
reconnaissance de leur identité. Aujourd'hui, la diversité linguistique s'accroît du fait des migrations
volontaires et forcées et les dirigeants politiques doivent trouver de nouveaux moyens de faire face
à l'installation de communautés d'immigrés transnationales que ces migrations entraînent,
communautés qui viennent constituer de nouvelles minorités linguistiques dans les centres
industriels du monde. La formulation du problème en termes de reconnaissance ou de déni des
droits - conformément à l'évolution récente du droit international - en fait un enjeu politique
particulièrement lourd, d'autant plus que l'homogénéité linguistique est, au moins dans quelques
pays, un élément central de la conception dominante de la nation et de l'Etat.
On analyse dans ce numéro la manière dont les institutions démocratiques classiquement liées à
l'Etat-nation peuvent faire face à une diversité linguistique accrue en cette époque d'affaiblissement
de la nation et ce, dans le respect des droits fondamentaux de l'homme. De plus, dans leurs articles,
les auteurs abordent la question sous l'angle sociolinguistique afin de faire le lien entre le discours
juridique actuel et la recherche en sciences sociales dans le domaine de la diversité linguistique.
1698 - 30
CYBER-REVUE SUR LES SOCIETES MULTICULTURELLES
LES SOCIETES MULTICULTURELLES ET MULTI-ETHNIQUES
Questions urbaines
L'étude de ce thème du programme MOST vise essentiellement à mieux appréhender les processus
sociaux qui se déroulent dans les communautés urbaines, dans le but de comprendre l'évolution de
la gestion et de l'aménagement des villes. Dans le contexte de la mise en oeuvre et du suivi du
Programme pour l'habitat et de la Déclaration d'Istanbul sur les établissements humains de
juin 1996, il y a lieu de :

confier à chacun la responsabilité de promouvoir, créer et développer des établissements
humains socialement viables ;

renforcer la cohésion sociale et spatiale dans les villes ;

produire des connaissances utiles pour l'action publique sur la gestion urbaine, en particulier
sur les aspects culturel, environnemental, politique et économique de la gouvernance urbaine ;

soutenir les initiatives interdisciplinaires novatrices dans le domaine de la formation des
responsables urbains.
Dans cette optique, la participation et la "gouvernance urbaine" s'entendent de à l'ensemble des
processus qui permettent à une interaction de s'exercer entre les parties intéressées, les autorités
locales et les citoyens. Cette gouvernance suppose des stratégies définies à la base aussi bien qu'au
sommet destinées à favoriser une participation active de la communauté, des négociations entre les
intéressés, une prise de décision transparent et enfin, des mesures novatrices au niveau des
politiques d'aménagement urbain.
Les activités entreprises au titre de ce thème se présentent essentiellement sous la forme d'un appui
à la recherche comparative et interdisciplinaire internationale et d'un projet de recherche-action.
CONTACTS
Brigitte Colin : [email protected]
Germán Solinís : [email protected]
Geneviève Domenach-Chich : [email protected]
http://www.unesco.org/most/most2.htm
1698 - 31
"Les mots de la ville" est le thème sur lequel sont centrées les activités d'un large réseau de
spécialistes auquel le programme MOST prête son concours depuis sa création en 1995. le réseau a
pour objectif de faire la lumière sur les problèmes sociaux et techniques liés à la communication
entre les divers acteurs intervenant dans les questions urbaines, un accent particulier étant placé sur
la formation des identités dans les espaces urbains.
CONDITIONS PROPICES A LA MISE EN OEUVRE DE REFORMES
La gouvernance ne se présente pas exclusivement comme un processus imposé d'en haut et l'on ne
saurait, a fortiori, concevoir différemment la mise en oeuvre de réformes. Les recherches réalisées
sur le thème "Les mots de la ville" mettent en évidence le contexte discursif dans lequel s'inscrit la
gouvernance et fournissent ainsi des informations sur les conditions propices à la mise en place de
réformes :
 aux acteurs spécialisés tels que les responsables de l'aménagement urbain, lesquels influent sur le
vocabulaire relatif aux divisions de l'espace urbain ;
 aux établissements d'enseignement spécialisé (en architecture, aménagement urbain et en génie-
civil) dans lesquels sont formés les divers acteurs techniques qui interviennent dans le processus
d'élaboration de la politique urbaine.
Les comparaisons internationales ont mis en évidence à la fois les particularités de situations
spécifiques et des caractéristiques génériques telles que les conditions dans lesquelles les
vocabulaires évoluent, s'adaptent et se renouvellent. Cette analyse permet de mieux comprendre les
raisons du succès ou de l'échec de réformes.
DIFFUSION
La stratégie de diffusion adoptée pour le projet "Les mots de la ville" marque la fin de son
partenariat avec le programme MOST. Cette situation témoigne du succès des efforts déployés dans
le cadre du projet pour mettre en place un réseau, mais aussi d'une divergence entre les objectifs de
MOST et les futures priorités de recherche du réseau. Le programme de publications se divise en
trois grandes catégories. Tout d'abord, une nouvelle collection a été créée en association avec la
Maison des Sciences de l'homme en France. Les trois premiers ouvrages parus sont :
 Nommer les nouveaux territoires (dir. publ. Hélène rivière d'Arc), publié en 2001 ;
 Les divisions de la ville (dir. publ. Christian Topalov), à paraître en 2002 ;
 Les catégories de l'urbain (dir. publ. Brigitte Marin), à paraître en 2003.
1698 - 32
PROJET INTERNATIONAL SUR LES MOTS DE LA VILLE
Deuxièmement, un dictionnaire historique multilingue portant sur l'Europe ainsi que sur l région
méditerranéenne non européenne est en préparation. Il portera essentiellement sur une centaine de
mots d'usage courant, qui seront choisis pour l'importance qu'ils revêtent dans la langue à laquelle
ils appartiennent, l'importance des objets ou des questions sur lesquels ils portent et les problèmes
qu'ils soulèvent.
Troisièmement, divers périodiques faisant l'objet d'une diffusion moins systématique sont publiés,
notamment :
 une série intitulée Cahiers des mots de la ville, permettant l'échange d'informations sur les
activités en cours (le cahier n° 4, qui est le dernier publié, porte sur l'Inde du Nord) ;
 une série de documents de synthèse publiés par MOST, portant sur les principaux séminaires et
réunions tenus dans le cadre du réseau.
(Légende de la figure)
Hong Kong, Chine
PUBLICATION
Qu'ils soient érudits ou ordinaires, les mots qualifient et structurent l'espace urbain. Ils classent les
différents types d'agglomération et, s'agissant de l'espace urbain, ils en désignent les divisions ainsi
que les éléments constitutifs. La langue quotidienne inscrit dans les territoires individuels et
collectifs des identités à la fois sociales et spatiales.
Les mots de la ville est le titre d'une nouvelle collection dont l'objet est d'appréhender la ville au
moyen des mots utilisés pour la dénommer en se fondant sur des comparaisons. Prenant pour base
de leurs études des sources écrites, des documents historiques, des illustrations et des entretiens, les
auteurs identifient les différents agents qui produisent des dénominations de la ville et de son espace
et déterminent la façon dont ces agents influent sur la langue ainsi que leur mode de fonctionnement
intellectuel. Ces études portent sur des villes de tous les continents.
1698 - 33
NOTICE BIOGRAPHIQUE : GERMAN SOLINIS
Germán Solinís est responsable de projets et de recherches touchant l'aménagement urbain dans le
cadre du programme MOST/UNESCO. Il est titulaire d'un doctorat en sociologie de l'Ecole des
hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris, d'un diplôme en architecture de l'Université
UNAM, à Mexico, et d'une maîtrise en urbanisme et aménagement de l'Université de Paris VIII.
Avant d'intégrer l'UNESCO en 1996, il a été Secrétaire général du réseau international de recherche
comparative (EHESS) et professeur et chercheur à l'Université ITESO, à Guadalajara (Mexique). Il
est actuellement chargé de cours à l'Institut d'études politiques de Paris.
1698 - 34
NOTE BIOGRAPHIQUE : LOUISE CHAWLA
Louise Chawla est titulaire d'une maîtrise de psychologie du développement du Bryn Mawr College
ainsi que d'un doctorat en psychologie de l'environnement de la City University de New York. Elle
a réalisé des recherches et publié de multiples études dans de nombreux domaines liés à
l'environnement de l'enfant. Elle est actuellement maître de conférence dans le cadre d'un
programme spécialisé interdisciplinaire du Whitney Young College, à la Kentucky State University,
et professeur adjoint pour le programme doctoral en études environnementales à l'Antioch New
England Graduate School, aux Etats-Unis. Lauréate d'une bourse Fullbright, elle a effectué un
séjour au Centre norvégien de recherche sur l'enfance de 1994 à 1996. Elle est coordonnatrice
internationale du réseau "Grandir dans les villes".
CONTACTS
Nadia Auriat : [email protected]
Luise Chawla : [email protected]
http://www.unesco.org/most/guic/guicmain.htm
Au début du XXIe siècle, près de la moitié de la population mondiale vit dans les villes et cette
population urbaine s'accroît particulièrement rapidement dans les régions où il n'existe pas de
tradition urbaine ancienne. Les problèmes qui se posent dans le contexte de l'urbanisation pèsent
particulièrement lourdement sur les groupes les plus vulnérables, en particulier les enfants, les
jeunes et les femmes. Les enfants pauvres courent davantage le risque de vivre dans un habitat
inadapté, dans des communautés de squatters ou dans la rue, et donc de bénéficier, dans presque
tous les cas, de perspectives moins favorables. Le projet est centré sur l'importance qu'il y a à
préserver l'environnement, à concevoir des villes durables, et accueillantes et à réduire la pauvreté,
ainsi que sur la nécessité d'axer l'aide au développement sur des projets qui améliorent les
conditions de vie des groupes les plus vulnérables, avec leur coopération et leur participation.
RAISON D'ETRE DU PROJET
Le projet "Grandir dans les villes" a été lancé en 1996. Il avait pour objet l'élaboration de
recommandations visant à accroître la participation des jeunes à des projets de développement
communautaire, de sorte qu'ils puissent être entendus en tant qu'agents à part entière du changement
de la communauté et non, ce qui est plus généralement le cas, en tant que destinataires muets et
passifs de transformations sociales imposées par d'autres. Les recherches menées sur la vie des
enfants du Nord comme du Sud indiquent que les zones urbaines sont des cadres de vie auxquels
sont souvent associées des carences et des dégradations, où les enfants sont particulièrement
exposés à la pollution et à la maladie, ainsi qu'à des risques plus généraux tels que la violence et la
maltraitance, qui sont susceptibles d'être aggravés par l'environnement urbain.
Par rapport à ces problèmes, il est important que les adultes ne voient pas les enfants uniquement
comme des victimes passives. Tant les enfants que les villes doivent jouer un rôle déterminant dans
l'élaboration de stratégies devant déboucher sur un monde plus facile à vivre. Les enfants sont les
membres de la société auxquels il appartiendra de perpétuer à l'avenir les notions de durabilité et de
justice sociale, comme le soulignent le programme Action 21 élaboré lors de la Conférence des
Nations Unies sur l'environnement et le développement tenue en 1992, et le Programme pour
l'habitat, défini lors de la deuxième Conférence des Nations Unies sur les établissements humains
en 1996.
1698 - 35
DE LA RECHERCHE A L'ENGAGEMENT
La nouvelle vision du programme "Grandir dans les villes" s'inscrit dans le cadre des trois phases
suivantes :
PROJET "GRANDIR DANS LES VILLES"
 Une phase de recherche, dans le cadre de laquelle sont réunies des informations qualitatives et
quantitatives sur les conditions de vie des enfants dans des environnements urbains représentatifs.
 Une phase centrée sur l'action au cours de laquelle les résultats des recherches sont appliqués à la
définition de politiques urbaines, d'activités, de programmes de formation et d'améliorations de
l'environnement destinés à répondre aux besoins des enfants.
 Une phase de diffusion, au cours de laquelle les résultats obtenus dans le cadre de projets réalisés
dans une ville ou dans une région du monde servent de base à l'organisation d'ateliers, à la
rédaction de publications ou à la diffusion d'informations sous d'autres formes visant à
sensibiliser davantage le public aux questions urbaines touchant les enfants et à accroître les
possibilités données à ces derniers de prendre part aux recherches et aux activités en faveur du
changement.
LE BON SENS COMME FACTEUR D'INNOVATION
Même si les adultes sont le mieux à même de percevoir certaines menaces qui pèsent sur la vie des
enfants, telles que les sources de pollution ou de maladie, les enfants connaissent mieux que les
adultes les obstacles et les ressources qui, dans leur environnement, s'opposent ou contribuent à la
qualité de leur vie quotidienne. Lorsque les enfants ont la possibilité de prendre part à la prise de
décisions touchant le domaine urbain, ils revendiquent des logements où ils puissent vivre en toute
sécurité, des moyens d'enseignement et de transport abordables, la liberté de mouvements, des
espaces verts et des lieux de loisirs accessibles, ainsi que des rues animées et sûres. Ce sont là des
conditions de vie en ville qui sont plus agréables pour tous. En prenant part aux décisions, les
jeunes ont la possibilité de mettre un terme aux malentendus existant entre les générations,
acquièrent les aptitudes essentielles à l'exercice d'une citoyenneté démocratique et nourrissent
l'espoir de pouvoir accéder à des conditions d'existence meilleures pour eux-mêmes et pour la
société.
Non seulement les enfants peuvent mettre leur énergie et leurs idées au service de l'amélioration des
villes, mais on peut difficilement résister à un groupe de jeunes résolus à améliorer la communauté
où ils vivent. Le fait d'inviter les enfants à participer à la prise de décisions qui influent sur leur
existence peut souvent contribuer à la formation de réseaux regroupant des personnes de tous âges
et de toutes origines sociales désireuses de s'associer à leurs initiatives, ce qui crée les conditions
d'une planification plus ouverte. Dans le meilleur des cas, les réseaux ainsi constitués intègrent des
membres allant de la communauté locale à l'administration municipale, et d'organismes locaux à des
ministères nationaux et à des organismes de développement internationaux.
Cela étant, malgré les avantages très tangibles que les initiatives de ce type ont permis d'enregistrer
et en dépit du bon sens qui les inspire, elles apparaissent toujours comme novatrices au regard des
études théoriques et des pratiques les plus répandues en matière d'action publique dans le domaine
du développement.
1698 - 36
PUBLICATIONS
 Growing Up in an Urbanising World
Dir. publ. Louise Chawla, Earthscan/UNESCO, mars 2002
Cet ouvrage fait la synthèse des résultats du projet "Grandir dans les villes", réalisé dans le cadre de
huit pays, l'Australie, l'Argentine, l'Inde, la Norvège, la Pologne, l'Afrique du Sud, le Royaume-Uni
et les Etats-Unis. Il étudie les rapports entre les jeunes et leur quartier dans le monde industrialisé et
en développement, un accent nouveau étant placé sur leur participation active à la planification, à la
conception et à la mise en oeuvre d'améliorations du milieu urbain. Rédigé par une équipe
interdisciplinaire de spécialistes de l'environnement de l'enfant, l'ouvrage, présente des études de
cas et recommande des mesures et des pratiques destinées à rendre les villes plus réceptives aux
besoins des enfants, des adolescents et de leurs familles.
 Creating Better Cities with Children and Youth
David Driskell, Earthscan/UNESCO, mai 2002
Cet ouvrage est un manuel où sont présentées des méthodes modulables permettant aux jeunes de
coopérer avec des adultes à l'évaluation de leur quartier, à la détermination d'améliorations
prioritaires et à l'instauration de changements. Il a été rédigé dans l'esprit de la Convention relative
aux droits de l'enfant, du programme Action 21 et du Programme pour l'habitat.
FILM DOCUMENTAIRE
 children of Thula Mntwana (Editions de l'UNESCO)
Zukiswa, âgée de 13 ans, explique comment les membres de sa famille sont devenus des squatters à
Braamfontein, Johannesburg (Afrique du Sud). Elle raconte comment elle-même et d'autres enfants
de la communauté de squatters ont appris grâce au programme "Grandir dans les villes" à identifier
les problèmes qui se posaient dans l'environnement au sein duquel ils vivaient, et évoque l'invitation
que leur a adressée le maire à exposer leurs points de vue et leurs problèmes à des responsables de
l'administration.
Enquête sur les aspirations des enfants des villes.
1698 - 37
NOTICE BIOGRAPHIQUE : François HAINARD
François Hainard possède la double nationalité suisse et française. Titulaire d'un doctorat en
sociologie, il a étudié à l'Université de Neuchâtel, en Suisse, et à l'Université Cornell, aux EtatsUnis. Après quelques années passées à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, il est
actuellement professeur de sociologie à l'Université de Neuchâtel (Suisse). Il est spécialisé dans
différents domaines de la sociologie économique : les migrations, le savoir-faire, la consommation,
l'environnement, entre autres. Il est également président du Comité MOST et de la Section des
sciences sociales de la Commission nationale suisse pour l'UNESCO.
1698 - 38
NOTICE BIOGRAPHIQUE : Christine VERSCHUUR
Christine Verschuur est anthropologue et docteur en économie sociale du développement. La
problématique des femmes, des rapports sociaux entre les sexes et du développement est son
domaine de spécialisation. Elle a travaillé pendant dix ans en Afrique (Mozambique et Mali) avant
de s'installer à Genève, où elle exerce actuellement ses activités à l'Institut universitaire d'études du
développement tout en dirigeant la revue Cahiers Genre et Développement publiée par l'Harmattan.
Elle est également consultante pour plusieurs organismes internationaux et membre de réseaux et
d'associations féministes. Elle coordonne depuis 1995 les recherches du programme MOST sur le
projet "Villes, environnement et rapports sociaux entre hommes et femmes".
CONTACTS
Germán Solinís : [email protected]
François Hainard : [email protected]
Christine Verschuur : [email protected]
http://www/unesco.org/most/p66.htm
Ce projet analyse comment, en s'organisant à la base, les femmes contribuent à la résolution de
problèmes d'environnement et de développement urbain. Il étudie également l'articulation entre les
difficultés environnementales en milieu urbain et les rapports entre les sexes, et s'intéresse en
particulier aux structures de pouvoir et à l'autonomisation. Le réseau, qui est soutenu par MOST
depuis 1996 et qui continuera à bénéficier de son soutien jusqu'en 2004, a prouvé qu'il était à la fois
cohésif et viable dans la durée.
LA CRISE DU "DEVELOPPEMENTALISME"
Le principe de ce projet découle de trois postulats de base. Tout d'abord, au stade de la macroanalyse, on constate que la démarche, "développementaliste" est en crise. Résultat : les types de
modèles qui, trop souvent sont imposés à la société urbaine ne sont pas viables à long terme. Il est
donc indispensable de revenir à des interrogations fondamentales sur la nature, la finalité et l'intérêt
des différents types de développement, sans présupposer qu'ils se recouvrent et s'épaulent
nécessairement. Deuxièmement, l'état des lieux du monde urbain, avec ses caractéristiques sociales
et spatiales (paupérisation, inégalités et exclusion, concentration démographique dans les villes
moyennes au Sud), détermine un plan d'action urgent qui, bien souvent, découle précisément de
l'échec des modèles de développement antérieurs. Enfin - élément révélateur - la présence active des
femmes sur le marché du travail non structuré et dans les processus d'organisation sociospatiale
(autogestion des quartiers) sur une base domestique et familiale est l'indice d'un large éventail de
processus sociaux mal compris mais pourtant essentiels, dont beaucoup sont autant de réponses à la
faillite des politiques. Une politique urbaine digne de ce nom ne peut fonctionner ni prétendre à la
légitimité sans accorder à ces questions, relativement négligées jusqu'ici, l'importance qu'elles
méritent.
[Légende de l'image]
Association Lagm Yam (Burkina Faso).
1698 - 39
LES VILLES, L’ENVIRONNEMENT ET LES RELATIONS SOCIALES ENTRE HOMMES ET
FEMMES
A LA RECHERCHE D’UNE COMPARABILITE
Le réseau se compose d’équipes de recherche locales implantées dans des villes de taille moyenne
d’Argentine, du Brésil, de Bulgarie, du Burkina Faso, de Cuba, de Roumanie et du Sénégal. La
méthodologie retenue est celle de la recherche-action, qui consiste à lier ladite recherche aux
transformations sociales, en partenariat avec les organisations locales et avec la population.
Les recherches sont pour le moment incomplètes. A ce jour, des comparaisons ont permis aux
équipes de recherche de mieux comprendre les éléments communs aux différents cas. Il s’est révélé
important, par exemple, d’étudier la construction sociale de la masculinité pour comprendre les
transformations qui peuvent se produire lorsqu’une équipe de recherche aborde des questions liées à
la sexo-spécificité.
Il a également été observé que le statut institutionnel et la reconnaissance sociale des chercheurs
influait fortement sur la suite donnée à leurs recommandations. Au Burkina Faso, par exemple, la
recherche a mis en évidence, en matière d’assainissement urbain, des orientations prometteuses, qui
n’ont pas été suivies d’effet en raison du poids limité de l’équipe par rapport à celui d’autres acteurs
tels que la Banque mondiale. De même, mais à un niveau plus général, la priorité et l’attention
généralement faibles accordées dans certaines régions aux questions liées à la sexo-spécificité
montrent que les recommandations des chercheurs en question sont négligées ou ignorées.
DIFFUSION
La stratégie de diffusion a été conçue pour donner suite à la recherche-action en vue de
communiquer les résultats aux parties intéressées, y compris le public et les praticiens de
l’aménagement urbain. Cette diffusion s’effectuera dans trois langues (anglais, espagnol et français)
au moyen des publications et documents suivants.
• Les résultats de la première phase de recherche ont été publiés dans deux ouvrages universitaires :
Femmes dans les crises urbaines. Relations de genre et environnement précaires, François
Hainard et Christine Verschuur (coordonnateurs de la publication). Paris, Karthala-MOST, 2001.
Empoderamiento de las mujeres en las crisis urbanas. Género, medio ambiente y barrios
marginados (François Hainard, Christine Verschuur, Mahamadou Abdoul, Sonia Alves, Iskra
Dandonova, Isabel Rauber, Cosima Rughinis, Alvaro San Sebastián, Germán Solinís et Kadidia
Tall. Madrid, IEPALA-MOST, 2001).
• Un autre ouvrage a été rédigé à l’intention d’un lectorat plus vaste :
Politiques urbaines carentielles et ripostes des femmes : empowerment, organisations de base et
gouvernance dans des environnements urbains précaires (à paraître en 2002).
• Des brochures illustrées ont été produites à l’intention des décideurs, des organismes
internationaux et des ONG, parallèlement à un prospectus présentant le projet et le réseau.
• Deux cassettes vidéo ont été enregistrées et diffusées : l’une destinée aux décideurs, l’autre aux
organisations locales.
1698 - 40
Atelier annuel du projet (Burkina Faso).
© G. Solinís/UNESCO.
Biographie : Brigitte COLIN
Brigitte Colin est architecte (DPLG) et membre de l’Ordre français des architectes, de l’Union
internationale des architectes et du Conseil international des musées. Elle a travaillé à la Division du
patrimoine culturel de l’UNESCO en 1982 et est, depuis 1995, responsable du thème "Villes et
architecture" au programme MOST et du Prix UNESCO d'architecture paysagiste. Spécialiste de
l’architecture et de l’urbanisme dans la région arabe, elle est responsable du projet intersectoriel
"Développement urbain et ressources hydriques : petites villes côtières historiques" ; du lancement,
avec le bureau de Dakar de l’UNESCO, du projet "Villes et survie en Afrique" ; et de la chaire
"Paysage et environnement" de l’Université de Montréal. Elle fait également office de point focal
pour la coopération avec les professionnels de la ville et les ONG urbaines.
CONTACTS
Brigitte Colin : [email protected]
Geneviève Domenach-Chich : [email protected]
Cette vaste rubrique rassemble diverses activités, tant scientifiques que techniques, dont la finalité
est de mieux comprendre et mieux planifier les villes. Elles se caractérisent par un degré élevé de
collaboration avec d’autres secteurs de l’UNESCO et avec d’autres organes, dont l’Union
internationale des architectes (UIA) et le Conseil international des sciences sociales (CISS).
L’objectif, dans tous les cas, est de mieux comprendre comment l’architecture et, de façon plus
générale, l’aménagement urbain peuvent contribuer à créer des villes plus vivables et mieux aptes à
faire face aux transformations sociales et à l’évolution de leur environnement naturel.
ARCHITECTURE, DEVELOPPEMENT ET BESOINS SOCIAUX
Deux réseaux de coopération lient le programme MOST et l’UIA. Le premier se concentre sur le
"nouveau rôle social des architectes". S’appuyant sur un groupe de travail géographiquement
représentatif qui s’est réuni pour la deuxième fois en février 2002, il est étroitement lié à des
activités de création de capacités telles que la transposition régionale de la Charte UIA/UNESCO
pour la formation d’architectes par les universités, les écoles et les instituts. L’objectif est d’aider à
déterminer les nouveaux besoins de la société, qui influent sur le rôle et la fonction des architectes,
et les mesures requises pour adapter les programmes d’enseignement existants aux attentes des
sociétés urbanisées.
Le second réseau traite du thème "Villes moyennes et urbanisation de la planète". Il se concentre
sur le rôle catalyseur que les villes moyennes jouent, dans les réseaux nationaux et régionaux, en
faveur d’un développement urbain durable. Un important aspect de cette étude a trait à la spécificité,
dans chaque région, de ces villes moyennes, qui contribuent à atténuer les tensions entre monde
rural et monde urbain, à préserver les identités socioculturelles urbaines et à assurer un
développement urbain équilibré conciliant aménagement du territoire et société. La majeure partie
de la population rurale vit, après tout, dans des villes moyennes.
1698 - 41
RESEAUX DE RECHERCHE ET RECHERCHE-ACTION SUR LE MILIEU URBAIN
MEILLEURES PRATIQUES D’ATTENUATION DES CATASTROPHES
Il est prévu d’associer le programme MOST au projet transversal "Atténuation des catastrophes
naturelles en Asie et dans les Caraïbes. Renforcer la prévention des catastrophes et la planification
préalable dans certaines communautés à risque : élaboration et diffusion de pratiques d’atténuation".
Dans cette optique, il a été instauré une coopération avec le CISS afin de dresser un inventaire de la
situation et des principaux partenaires mondiaux, un accent particulier étant placé sur les différents
effets des catastrophes en fonction du milieu social. Ce rapport, intitulé Catastrophes naturelles et
leurs incidences sur les couches les plus démunies de la population urbaine, a été établi par Messah
Ahnivi pour l’Afrique et l’Europe et par le professeur Ben Wisner pour les Amériques et l’Asie,
sous la direction générale du professeur Vincent Hoffmann-Martinot.
L’inventaire met en évidence la nécessité d’étudier de façon plus approfondie la dynamique
institutionnelle et culturelle de la prévention des catastrophes et de la gestion des secours. Dans le
contexte de la priorité plus générale que l’UNESCO accordera à la pauvreté au cours du prochain
exercice biennal, on invitera en particulier les municipalités et la société civile à coopérer en vue
d’instaurer une culture de la prévention. Dans le même esprit, il est proposé de réaliser, en
coopération avec l’Université des Nations Unies, une étude comparative sur la création ou la
modification de mécanismes institutionnels ; sur le financement de ces activités ; sur l’évolution de
la création de capacités, de la formation ainsi que de la sensibilisation et de la participation du
public ; et sur l’évolution de la pratique technique professionnelle.
RECHERCHE-ACTION SUR LE MILIEU URBAIN
Cette rubrique regroupe plusieurs projets intersectoriels auxquels participent activement les bureaux
régionaux de l’UNESCO en Asie et dans les Etats arabes. Ces projets traitent de deux principaux
thèmes :
 développement urbain équilibré dans les zones côtières. Ce réseau, qui a réalisé des études de cas
à Essaouira, Anisal, Madhia, Kotor et Saïda, a formé la base d’un séminaire international tenu à
Saïda (Liban) en mai 2001. Ce séminaire a donné lieu à des recommandations techniques
précises concernant le redéploiement de la ville ainsi qu’à une proposition visant à instaurer un
partenariat entre Saïda et la ville côtière française de La Rochelle. Les actes du séminaire seront
publiés sur le site Web du programme MOST (sous la rubrique "Urban Issues") en mai 2002. A
la suite du séminaire, les projets de redéploiement municipal en cours ont été suspendus dans
l’attente d’une réévaluation ;
 pauvreté en milieu urbain : ce thème, subdivisé en deux volets - "Centres-villes et collectivités
rurales", qui vise à susciter une revitalisation socio-économique des centres historiques des villes
et des collectivités rurales d’Asie, un accent particulier étant placé sur les sexo-spécificités de la
pauvreté ; et "Grandir dans les villes" -, est une contribution au projet décrit plus haut.
Jableh (République arabe syrienne).
© B. Colin/UNESCO.
Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur Istanbul +5
Programme MOST de l’UNESCO
Manifestation spéciale ENDA/ECOPOP
1698 - 42
"La gouvernance participative, élément clé de la lutte contre la pauvreté"
New York, 8 juin 2001
La table ronde a pris comme point de départ les résultats mitigés donnés par les stratégies classiques
de lutte contre la pauvreté. Des recherches menées par des universitaires ont donné à penser que
l’absence de progrès sur le front de la pauvreté pouvait souvent s’expliquer par l’ignorance ou
l’incompréhension du rôle joué par la gouvernance. Le défi ne consistait donc pas seulement à
traiter simultanément de la lutte contre la pauvreté et de la gouvernance, mais aussi à concevoir et à
utiliser les mécanismes de gouvernance de façon à créer une dynamique sociétale favorisant la lutte
contre la pauvreté ; il s’agissait, autrement dit, de rendre la gouvernance participative. La trilogie
interdépendante "participation, responsabilité et création de capacités" forme, dans un contexte de
primauté du droit et de garantie des libertés publiques et des droits de l’individu, le fondement de la
gouvernance participative. La table ronde a montré qu’une conception participative de la
gouvernance était un élément essentiel du réseau des liens de causalité, élément qu’il fallait prendre
en compte pour concevoir et mettre en oeuvre des stratégies de lutte contre la pauvreté en milieu
urbain.
CONTACT
Geneviève Domenach-Chich : [email protected]
http://www.unesco.org/most/mostmab2.htm
Ce projet, échelonné sur six ans (1996-2001) et orienté vers l’action, a associé sciences sociales et
sciences naturelles. Le volet "sciences sociales" s’est principalement attaché à combattre les formes
d’exclusion sociale, en particulier la violence urbaine, l’abus de drogues, la délinquance,
l’exploitation des enfants et la discrimination à l’égard des femmes, et s’est employé à susciter
diverses formes de solidarité et de participation des citoyens afin de combattre ces
dysfonctionnements sociaux. Le volet "sciences naturelles", quant à lui, a mis en valeur, par
l’intermédiaire du Programme sur l’homme et la biosphère MAB de l’UNESCO, les aspects
écologiques, la ville étant considérée comme un écosystème.
VILLES ET BIENS COLLECTIFS
La production et le fonctionnement de la ville ont nécessité la consommation de "choses" qui, par
l’élaboration de formes de représentation et de politiques sociales, sont devenues des biens possédés
en commun, une partie du patrimoine commun. Il en a été ainsi non seulement de l’eau, de l’air et
du sol, mais aussi de la santé, du cadre architectural et de la sécurité. La façon dont la production et
le fonctionnement de la ville ont consommé et transformé ces biens possédés collectivement et ont
provoqué leur détérioration a été ce qui a façonné et créé l’environnement urbain. Cette façon de
transformer et de consommer a nécessité un cadre juridique et financier, des moyens techniques et,
par dessus tout, des acteurs parmi les citadins. Les liens complexes existant entre les inégalités, la
pauvreté, le développement économique et l’environnement ont entraîné l’apparition de problèmes
de développement social durable et de gouvernance.
CITOYENNETE ET QUALITE DE VIE
Le projet a eu pour but d’encourager des initiatives visant à améliorer la qualité de vie et à
promouvoir l’exercice de la citoyenneté dans un environnement urbain. Face à des handicaps se
recouvrant partiellement et résultant de dysfonctionnements écologiques et sociaux, les seules
politiques ayant une chance de succès ont été celles qui ont cherché à associer les populations ou,
mieux encore, qui se sont appuyées sur des initiatives locales.
1698 - 43
Ce modèle n’a été ni un projet d’urbanisme, ni un pur programme de recherche. Il s’est agi d’un
programme orienté vers l’action, qui a formé la base d’un partenariat entre des collectivités locales,
des municipalités, les chercheurs et les médias, la dynamique étant imprimée par l’UNESCO. Des
activités pilotes ont été menées dans deux contextes urbains différents.
VILLES : GESTION DES TRANSFORMATIONS SOCIALES ET DE L’ENVIRONNEMENT
HAITI/PORT-AU-PRINCE, QUARTIER DE CITE-SOLEIL, SOUS-FORT, CARIDAD
Dans la capitale haïtienne, qui compte 1,3 million d’habitants, on recense plusieurs milliers
d’enfants sans abri et peu de familles d’accueil potentielles. Les enfants vivent en petits groupes
dans la rue, environnement caractérisé par la violence. Le programme MOST, parallèlement à une
grande diversité de partenaires, a participé à des projets d’insertion des enfants des rues dans le
cadre d’une stratégie axée sur la communauté. Des initiatives ont été prises par des groupes de
jeunes, qui ont agi dans des domaines spécifiques tels que la réparation des routes et des trottoirs, le
nettoyage des rues et le recyclage des déchets. Une action a été menée parallèlement pour former
des agents municipaux et des assistants sociaux et pour diffuser des informations en Haïti et à
l’étranger. Le projet avait pour objectif ultime d’éduquer à la citoyenneté et à la démocratie dans la
ville.
SENEGAL/PIKINE (BANLIEUE DE DAKAR)/QUARTIER DE YEUMBEUL
Yeumbeul est un quartier périphérique ouvrier de la ville de Pikine, dans la banlieue de Dakar. La
plupart des quelque 7.000 ménages qui y vivent ne sont pas approvisionnés, chez eux, en eau
potable. En outre, certaines parties du quartier ne bénéficient d’aucune collecte des ordures. Afin de
faire face à cette difficile situation économique et sociale, il s’est créé des groupes d’assistance
mutuelle et de solidarité tels que des banques d’épargne et de crédit, des associations féminines et
des associations culturelles et sportives. A Yeumbeul, le programme MOST a soutenu un
programme participatif de recherche et d’action sur les initiatives de développement locales menées
essentiellement par des femmes.
DANS LE PROLONGEMENT DU PROJET VILLES
Le Projet a produit une valeur ajoutée spécifique qui a été exploitée dans le cadre de projets
analogues mis en oeuvre dans d’autres cadres urbains. Il a apporté trois principales contributions :
 catalyse : il a créé une dynamique de participation qui a dépassé le cadre de son propre mandat ;
 légitimité : en soutenant les initiatives de la population locale et leurs organisations et en
encourageant simultanément l’Etat à assumer ses propres fonctions, il a revitalisé la démocratie
dans sa globalité ;
 recherche-action : en instaurant une planification collective et un jeu réciproque entre action et
conceptualisation, le projet Villes a produit un fonds de connaissances pratiques et des cadres
conceptuel et méthodologique qui devraient guider utilement les futurs projets d’aménagement
urbain.
1698 - 44
DOCUMENT D’ORIENTATION N° 8
Politiques de lutte contre la pauvreté urbaine : un cadre général pour l'action
Denis Merklen
Ce document est le résultat de la contribution apportée aux stratégies de lutte contre la pauvreté et
de promotion d’une culture démocratique par le projet "Villes : gestion des transformations sociales
et de l’environnement". Il a été élaboré à la suite des évaluations du projet Villes, créé dans le cadre
du programme MOST pour la période 1996-2001. L’objectif était de produire un cadre conceptuel
et un guide méthodologique pour l’action à partir des actions d’amélioration de la qualité de vie des
habitants menées dans les sites pilotes de Dakar et de Port-au-Prince. Ce document répond ainsi aux
soucis de réplicabilité et de transférabilité du projet Villes.
Ce document, ainsi que les évaluations des projets de Yeumbeul/Malika (Dakar) et de Jalousie
(Port-au-Prince) et l’évaluation finale du projet Villes, a été compilé et rédigé par le sociologue
Denis Merklen. L’auteur a bénéficié d’un échange constant avec Geneviève Domenach-Chich,
coordinatrice du projet "Villes : gestion des transformations sociales et de l’environnement", point
focal de I’UNESCO pour le suivi de Habitat II.
Le texte intégral des documents peut être consulté sur le site Web.
Dakar (Sénégal).
© G. Solinís/UNESCO.
1698 - 45
MONDIALISATION ET GOUVERNANCE
On peut définir la mondialisation comme un ensemble de structures et de processus économiques,
sociaux, technologiques, politiques et culturels résultant des mutations en cours dans la production,
la consommation et l'échange des biens et capitaux qui constituent la base de l'économie politique
internationale. La différenciation structurelle de plus en plus poussée de ces biens et capitaux
transcende les frontières politiques traditionnelles et les schémas sectoriels de l'économie classique,
de sorte que des transformations politiques et économiques, même localisées, entraînent des
répercussions aussi considérables qu'imprévisibles. Les dynamiques transnationales et
multinationales ainsi engendrées peuvent s'avérer déterminantes dans des domaines comme
l'environnement, le commerce et la réglementation du secteur financier et réduire la faculté des
instances politiques, notamment au niveau de l'Etat, d'exercer leurs fonctions de réglementation
classiques.
La gouvernance, c'est une façon de concevoir les processus politiques et sociaux qui suppose de
penser les mécanismes réglementaires en dépassant les cadres juridiques et administratifs
traditionnels. Elle renvoie à un système de prise de décisions complexe qui ne se cantonne pas aux
rouages gouvernementaux. Il est nécessaire d'appréhender et d'envisager de nouvelles structures et
de nouveaux mécanismes de gouvernance aux plans mondial et local, qui englobent les ressources,
les stratégies et les interactions entre l'Etat, les associations et les ONG, les collectivités locales, les
médias, les multinationales, les groupements de citoyens, les scientifiques, les mouvements
religieux et d'autres acteurs.
CONTACTS
Carlos S. Milani : [email protected]
http ://www.unesco.org/most/most3.htm
Les drogues illicites sont une très importante source de revenu pour tout un éventail de groupes
sociaux, dont les pouvoir légalement institués, et ce, dans bien des régions du monde. L'évolution
de la production et du commerce des stupéfiants redessine les frontières entre légalité et illégalité et
induit de profondes transformations sociales. Toutefois, qu'il s'agisse des causes ou des effets, on ne
peut pas parler d'un processus uniforme. Seule une étude empirique approfondie peut aider à
préciser les problématiques et apporter des éléments utiles pour la définition des politiques.
DU CONSOMMATEUR DE DROGUES AU SYSTEME DE LA DROGUE
Ces dernières années, les études en sciences sociales sur les drogues ont délaissé l'usager pour
s'intéresser davantage à l'économie politique du système de la drogue, en particulier aux conditions
d'approvisionnement et d'échange et aux répercussions économiques, politiques et sociales de la
distribution des bénéfices colossaux que son commerce génère. C'est précisément l'objet du présent
projet. Comment rassembler des données empiriques valables sur ces sujets, tel est le principal
problème. A priori, l'économie de la drogue et ses ramifications sociales et politiques sont
clandestines. L'information en la matière dépend de l'application de la loi, laquelle, précisément à
cause du poids de la narco-économie sur le système politique, peut manquer de cohérence et de
fiabilité. Même quand ce n'est pas le cas, le mode de production de cette information n'est guère
compatible avec les règles méthodologiques en vigueur dans les sciences sociales. Si l'on veut
surmonter ces obstacles, un travail interdisciplinaire d'envergure s'impose.
C'est ce à quoi on s'est employé dans ce projet en formulant trois séries de questions et en les
appliquant à l'Inde, à la Chine, au Brésil et au Mexique. Il s'agit tout d'abord de savoir quel rapport
1698 - 46
entretiennent les Etats avec l'économie de la drogue et avec les réseaux criminels ; en second lieu,
comment la narco-économie s'articule-t-elle avec les autres activités criminelles et les conséquences
économiques et sociales de la production, du commerce et de la consommation de stupéfiants ;
enfin, par-delà l'évidente dynamique économique de la drogue, quels sont les processus
socioculturels dans lesquels s'ancrent la production, le commerce et la consommation de
stupéfiants.
1698 - 47
PROJET DE RECHERCHE SUR LE PROBLEME INTERNATIONAL DE LA DROGUE
LES DROGUES, UN ASPECT DE LA GOUVERNANCE
Malgré les difficultés pratiques, la recherche empirique sur l'économie criminelle clandestine est
possible et elle peut apporter des éléments précieux pour l'orientation des politiques. L'une de ses
plus importantes contributions a d'ailleurs été de battre en brèche les mythes romantiques véhiculés
par les médias sur ce sujet. Bien entendu, il reste encore beaucoup à faire et les ressources
nécessaires ne sont guère faciles à obtenir. La particularité du commerce de la drogue est que, à
l'inverse de la fraude fiscale par exemple, il ne constitue pas un pan illégal d'une activité par ailleurs
légal, mais bien tout un secteur par essence illicite - même si des activités légales variées peuvent
lui être associées de près ou de loin. Il n'en est pas moins manifeste que le commerce de la drogue
ne représente pas une activité complètement à part. Entretenant de multiples liens avec l'économie
criminelle dans son ensemble, il est profondément implanté dans le tissu des sociétés où il sévit. En
particulier, le pouvoir illégal des protagonistes de la narco-économie n'est pas strictement distinct
des pouvoirs légalement institués. L'Etat et le crime organisé peuvent avoir des intérêts communs,
qui se manifestent par des formes de collusion très diverses. Ainsi, la drogue est moins un problème
de gouvernance qu'un aspect de la gouvernance, en particulier dans le contexte de la mondialisation.
Lorsqu'elle est conçue de manière incohérente et appliquée sans moyens suffisants, la prohibition
loin d'offrir une solution, est sans aucun doute l'une des données du problème.
DIFFUSION
La stratégie de communication du projet s'articule autour de cinq principaux axes :
 information théorique régulière sur l'Internet et dans un bulletin périodique bénéficiant du
concours du Centre d'échange d'information de MOST (www.unesco.org/most/globalization/
drugs_l.htm) ;
 publication tout au long du projet d'articles de fond, regroupés en fin de parcours dans un volume
faisant la synthèse de l'ensemble du travail réalisé ;
 interventions avec des responsables politiques et des représentants de la société civile à
l'occasion de séminaires et de groupes de travail de portée nationale et régionale ;
 conception et diffusion de matériels de formation à l'intention des décideurs ;
 publication d'un rapport final sur le thème Mondialisation, drogues et crime, dont la version
provisoire a été rédigée par les coordinateurs scientifiques, Christian Geffray, Guilhem Fabre et
Michel Schiray, et dont les conclusions viennent d'être résumées.
[Légende de l'image]
Fabrication du haschisch (Inde)
1698 - 48
NOTE BIO : Carlos S. MILANI
Carlos Sanchez Milani est politologue diplômé, de l'Université fédérale du Rio Grande do Sul
(Brésil) et titulaire d'un doctorat de socio-économie du développement de l'Ecole des hautes études
en sciences sociales de Paris (France). Depuis 1995, il travaille en qualité de spécialiste du
programme, sur la gouvernance démocratique et la société civile dans le cadre du programme
MOST de l'UNESCO et, depuis 1997, enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris (programme
"Politiques et gestion du développement"). Avant son arrivée en France en 1992, il avait obtenu un
diplôme de l'Académie brésilienne de diplomatie (Institut Rio Branco) et était attaché au Ministère
brésilien des affaires étrangères. Ses publications les plus récentes portent sur la gouvernance et la
régulation mondiales, les acteurs non gouvernementaux de la régulation politique et les questions
environnementales mondiales.
CONTACTS
Carlos S. Milani : [email protected]
Germán Solinis : [email protected]
L'un des grands défis de premier siècle du nouveau millénaire sera d'instaurer la gouvernance
démocratique à tous les niveaux, local, national et mondial, malgré la propension de la
mondialisation à éroder les capacités d'action démocratique. C'est ce qui a amené le programme
MOST de l'UNESCO et l'Unité pour la démocratie à organiser ensemble un séminaire à
Porto Alegre dans le cadre du Forum social mondial (25-30 janvier 2001).
RENFORCER LES CAPACITES D'ACTION DEMOCRATIQUE
La gouvernance démocratique ne peut reposer que sur des principes librement acceptés par les
acteurs sociaux intéressés. Certes, ces principes eux-mêmes, et plus encore les conséquences qu'ils
impliquent du double point de vue institutionnel et politique, restent à définir, mais il n'empêche
que la gouvernance démocratique est le moyen à la fois le plus acceptable dans l'ordre normatif et le
plus efficace en pratique de renforcer l'aptitude à définir et mettre en oeuvre des stratégies de
développement social, éducatif, culturel et scientifique. L'UNESCO a un rôle capital à jouer dans le
débat sur les moyens et la manière de parvenir à faire de la gouvernance démocratique une réalité,
et le séminaire de Porto Alegre n'est qu'un exemple de ce qu'elle peut y apporter. Ses travaux se
sont articulés autour de quatre grandes questions. Comment renforcer la capacité des démocraties de
gérer la mondialisation dans l'intérêt de tous les citoyens ? Quelles sont les institutions et les
procédures qu'exige une gouvernance mondiale démocratique ? Quel pourrait et devrait être le rôle
des Nations Unies dans cette gouvernance ? Et quel pourrait et devrait être le rôle des acteurs non
étatiques, y compris les organisations régulatrices mondiales ?
Il est naturel pour répondre à ces questions de chercher à mettre en place une nouvelle strate de
pouvoir politique assorti d'un appareil administratif, au niveau mondial. Or, même si cette solution
paraît à première vue séduisante, réagir ainsi serait se fourvoyer, car cela risque de ne faire que
reproduire, voire renforcer, les formes d'exclusion politique que génère déjà la gouvernance
nationale. Il y a davantage à espérer d'une démarche qui consisterait à encourager l'exploitation du
potentiel démocratique des mécanismes politiques existant actuellement, et tout particulièrement
ceux qui reposent sur la société civile. Les plus ardents partisans du libéralisme pur et dur euxmêmes commencent à se rendre compte, devant l'instabilité financière et la déstabilisation politique
de pays comme la Corée, l'Indonésie, le Brésil et la Russie, que la démocratie participative est un
paramètre obligé de l'équation. Cela dit, cette ambitieuse forme de démocratie suppose aussi réunir
des conditions sociales. Sans un effort durable d'authentique éducation des citoyens, la "société
1698 - 49
civile" risque de servir de masque à la domination sociale tout autant que le gouvernement
représentatif ne l'a que trop souvent fait.
1698 - 50
FORUM SOCIAL MONDIAL
PORTO ALEGRE, BRESIL (25-30 JANVIER 2001)
LE SEMINAIRE DE L'UNESCO SUR LA DEMOCRATIE ET LA GOUVERNANCE
MONDIALE
Le séminaire organisé par l'UNESCO à l'occasion du Forum social mondial se rapportait aux
thèmes III et IV du Forum, à savoir la société civile et les espaces publics et la démocratisation du
pouvoir mondial. A l'occasion de ce séminaire, qui s'accompagnait d'une exposition de publications
de l'UNESCO, des communications ont été présentées par :
 David Westendorff, Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social,
Genève (Suisse) ;
 Guillermo Aureano, Université de Montréal ;
 Paul Nkwi, Association des anthropologues africains ;
 Jean-Pierre Razafy-Andriamihhaingo, Université du Havre (France) ;
 Bunker Roy, Social Work and Research Centre, Barefoot College (Inde) ;
 Guy Hermet, Institut d'études politiques de Paris (France) ;
 Sarah Ban Néfissa, Institut de recherche pour le développement-France/Tunisie : Les ONG et la
gouvernance dans les pays arabes ;
 Annick Osmont, Institut français d'urbanisme, France ;
 Dorssala Bazahica, Maison de la culture, Bujumbura (Burundi).
Les travaux du séminaire sont la matière d'un ouvrage intitulé "Démocratie et gouvernance
mondiale", qui a été publié sous la direction de Carlos Milani, Carlos Arturi et Germán Solinis en
portugais (la version française étant prévue pour avril 2002).
1698 - 51
NOTE BIO : CARLOS S. MILANI
Carlos Sanchez Milani est politologue diplômé, de l'Université fédérale du Rio Grande do Sul
(Brésil) et titulaire d'un doctorat de socio-économie du développement de l'Ecole des hautes études
en sciences sociales de Paris (France). Depuis 1995, il travaille en qualité de spécialiste du
programme, sur la gouvernance démocratique et la société civile dans le cadre du programme
MOST de l'UNESCO et, depuis 1997, enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris (programme
"Politiques et gestion du développement"). Avant son arrivée en France en 1992, il avait obtenu un
diplôme de l'Académie brésilienne de diplomatie (Institut Rio Branco) et était attaché au Ministère
brésilien des affaires étrangères. Ses publications les plus récentes portent sur la gouvernance et la
régulation mondiales, les acteurs non gouvernementaux de la régulation politique et les questions
environnementales mondiales.
CONTACTS
Carlos S. Milani : [email protected]
Germán Solinis : [email protected]
L'un des grands défis de premier siècle du nouveau millénaire sera d'instaurer la gouvernance
démocratique à tous les niveaux, local, national et mondial, malgré la propension de la
mondialisation à éroder les capacités d'action démocratique. C'est ce qui a amené le programme
MOST de l'UNESCO et l'Unité pour la démocratie à organiser ensemble un séminaire à
Porto Alegre dans le cadre du Forum social mondial (25-30 janvier 2001).
RENFORCER LES CAPACITES D'ACTION DEMOCRATIQUE
La gouvernance démocratique ne peut reposer que sur des principes librement acceptés par les
acteurs sociaux intéressés. Certes, ces principes eux-mêmes, et plus encore les conséquences qu'ils
impliquent du double point de vue institutionnel et politique, restent à définir, mais il n'empêche
que la gouvernance démocratique est le moyen à la fois le plus acceptable dans l'ordre normatif et le
plus efficace en pratique de renforcer l'aptitude à définir et mettre en oeuvre des stratégies de
développement social, éducatif, culturel et scientifique. L'UNESCO a un rôle capital à jouer dans le
débat sur les moyens et la manière de parvenir à faire de la gouvernance démocratique une réalité,
et le séminaire de Porto Alegre n'est qu'un exemple de ce qu'elle peut y apporter. Ses travaux se
sont articulés autour de quatre grandes questions. Comment renforcer la capacité des démocraties de
gérer la mondialisation dans l'intérêt de tous les citoyens ? Quelles sont les institutions et les
procédures qu'exige une gouvernance mondiale démocratique ? Quel pourrait et devrait être le rôle
des Nations Unies dans cette gouvernance ? Et quel pourrait et devrait être le rôle des acteurs non
étatiques, y compris les organisations régulatrices mondiales ?
Il est naturel pour répondre à ces questions de chercher à mettre en place une nouvelle strate de
pouvoir politique assorti d'un appareil administratif, au niveau mondial. Or, même si cette solution
paraît à première vue séduisante, réagir ainsi serait se fourvoyer, car cela risque de ne faire que
reproduire, voire renforcer, les formes d'exclusion politique que génère déjà la gouvernance
nationale. Il y a davantage à espérer d'une démarche qui consisterait à encourager l'exploitation du
potentiel démocratique des mécanismes politiques existant actuellement, et tout particulièrement
ceux qui reposent sur la société civile. Les plus ardents partisans du libéralisme pur et dur euxmêmes commencent à se rendre compte, devant l'instabilité financière et la déstabilisation politique
de pays comme la Corée, l'Indonésie, le Brésil et la Russie, que la démocratie participative est un
paramètre obligé de l'équation. Cela dit, cette ambitieuse forme de démocratie suppose aussi réunir
des conditions sociales. Sans un effort durable d'authentique éducation des citoyens, la "société
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civile" risque de servir de masque à la domination sociale tout autant que le gouvernement
représentatif ne l'a que trop souvent fait.
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FORUM SOCIAL MONDIAL
PORTO ALEGRE, BRESIL (25-30 JANVIER 2001)
LE SEMINAIRE DE L'UNESCO SUR LA DEMOCRATIE ET LA GOUVERNANCE
MONDIALE
Le séminaire organisé par l'UNESCO à l'occasion du Forum social mondial se rapportait aux
thèmes III et IV du Forum, à savoir la société civile et les espaces publics et la démocratisation du
pouvoir mondial. A l'occasion de ce séminaire, qui s'accompagnait d'une exposition de publications
de l'UNESCO, des communications ont été présentées par :
 David Westendorff, Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social,
Genève (Suisse) ;
 Guillermo Aureano, Université de Montréal ;
 Paul Nkwi, Association des anthropologues africains ;
 Jean-Pierre Razafy-Andriamihhaingo, Université du Havre (France) ;
 Bunker Roy, Social Work and Research Centre, Barefoot College (Inde) ;
 Guy Hermet, Institut d'études politiques de Paris (France) ;
 Sarah Ban Néfissa, Institut de recherche pour le développement-France/Tunisie : Les ONG et la
gouvernance dans les pays arabes ;
 Annick Osmont, Institut français d'urbanisme, France ;
 Dorssala Bazahica, Maison de la culture, Bujumbura (Burundi).
Les travaux du séminaire sont la matière d'un ouvrage intitulé "Démocratie et gouvernance
mondiale", qui a été publié sous la direction de Carlos Milani, Carlos Arturi et Germán Solinis en
portugais (la version française étant prévue pour avril 2002).
1698 - 54
PROJET SUR LES PROCESSUS DE SURVIE DANS LA REGION CIRCUMPOLAIRE DE
L'ARCTIQUE (PSRC)
CONFERENCE DE CLOTURE DE LA PHASE I
(6-10 juin 2001, Storfjord, Norvège)
La Phase I a duré de 1996 à 2001. A la conférence, les chercheurs et les acteurs locaux, décideurs
publics et chefs d'entreprise, ont présenté et discuté les conclusions des travaux de recherche et les
initiatives locales concernant les stratégies dites "de survie".
Les résultats de la Phase I ont été notés comme suit :
 mise en place d'un réseau de spécialistes des sciences sociales très engagés s'instruisant
mutuellement et tirant de cet apprentissage une masse de données d'expérience comparées ;
 une série d'ateliers ayant permis de s'entendre, du double point de vue théorique et
méthodologique, sur le concept de "stratégies de survie" à élaborer ;
 la publication d'une série de rapports de recherche instructifs ;
 la fondation en août 2000, à partir des enseignements tirés du projet, de l'Institut nordique de
recherches sur la dynamique locale (NOLD) ;
 délivrance de trois doctorats à de jeunes chercheurs associés au projet en 2000-2001 ;
 diffusion de connaissances théoriques et d'expertise pratique ;
En associant chercheurs, décideurs et communautés locales, le projet a aidé à faire mieux connaître
et comprendre à tous le jeu des interactions entre institutions et acteurs locaux et extralocaux dans
les processus de survie. Il a ainsi précisé dans quel sens le développement régional et local pourrait
être interprété comme un processus allant de la base au sommet. L'influence qu'il a directement
exercée sur les décideurs s'est traduite, entre autres effets, par :
 la mise en place aux Féroé du Centre de développement local et régional, avec l'appui à la fois du
gouvernement autonome et de l'administration locale ;
 la réouverture d'une école locale à Ǿvergård (Norvège septentrionale) ;
 une prise de conscience de la force des stratégies multiples locales à Storfjord (Norvège
septentrionale) ;
 le renforcement des efforts de développement local-mondial à Teriberka (Russie) ;
 une sensibilisation aux problèmes et au potentiel de développement du tourisme local à
Uummannaq et Ilulissat (Groenland).
SEMINAIRES DE LA PHASE I
Roskilde (Danemark, 1997)
Klaksvik (Iles Féroé, 1997)
Isafjordur (Islande, 1998)
1698 - 55
Apatity (Russie, 1999)
PUBLICATIONS DE LA PHASE I
Trois ouvrages ont été publiés : Coping Strategies in the North - Local Practices in the Context of
Global Restructuring (1998), The Reflexive North (2001), qui développe le cadre théorique de
l'étude des stratégies de survie, et Coping Strategies and Regional Policies. Avec l'appui de MOST
en collaboration avec CSI (Environnement et développement dans les régions côtières et les petites
îles) et celui de NARP (Nordic Arctic Research Programme), un rapport a été publié sous le titre
Northern Futures - Young Voices (2000). Il faut encore y ajouter un document de travail - Coping
under Stress in Fisheries Communities (2001), un rapport intitulé Small Business Initiative - a Pilot
Study in Localities on the Faroe Islands et un article - "Coping strategies, social capital and space".
PHASE II (2002-2005)
La Phase II sera consacrée en priorité aux questions suivantes :
 la production culturelle de la nature ;
 l'immigration de jeunes dans les régions en déclin démographique ;
 le rôle possible et souhaitable des autorités municipales ;
 structures de communication et développement industriel.
1698 - 56
NOTICE BIOGRAPHIQUE : NIKOLAI GENOV
M. Genov est titulaire d'un doctorat en philosophie de l'Université de Leipzig (Allemagne) et d'un
doctorat en sciences de l'Académie bulgare des sciences, où il est actuellement professeur de
sociologie et chef du Département Développement mondial et régional. Ses domaines de recherche
sont la théorie sociale, le changement social et le développement, et la perception, l'évaluation et la
gestion des risques sociaux. Il a écrit et publié 34 livres et environ 250 articles dans 24 pays. Ses
principales publications sont Rationality and Sociology, National Traditions in Sociology,
Internationalization of Sociology, The United States at the End of the XXth Century, The Rise of the
Dragon, Sociology, Managing Transformations in Easter Europe. Il a été, notamment, viceprésident du Comité intergouvernemental du programme MOST et coordonnateur du projet
Stratégies personnelles et institutionnelles pour gérer les risques de transformations en Europe
centrale et orientale. Il est actuellement vice-président du Conseil international des sciences sociales
(CISS), Paris, et directeur de la Recherche comparative en sciences sociales de l'Ecole
internationale d'été UNESCO/MOST-CISS.
Contacts
Paul de Guchteneire : [email protected]
Professeur Nikolai Genov : [email protected]
http://www.unesco.org/most/p86.htm
Le but du projet est d'analyser les processus de transformation fondamentaux en cours en Europe
centrale et orientale, sur la base du concept de gestion des risques liés au chômage à long terme, à
l'appauvrissement, à l'insuffisance des soins de santé, etc., résultant des profonds changements
intervenus dans les sociétés de la région. Sa finalité est de fournir une base empirique pour une
meilleure élaboration des politiques au niveau local ainsi qu'aux niveaux national et international.
CHOMAGE ET TRANSFORMATIONS SOCIALES
Les pays de l'Europe centrale et orientale traversent une période de risques à forte intensité,
imputables directement ou associés aux transformations économiques, politiques et culturelles en
cours. La gestion des transformations sociales dans la région implique avant tout la mise au point et
l'application de politiques permettant d'éviter ou d'atténuer les risques sociaux lourds. Les sciences
sociales doivent donc se focaliser sur la perception du risque, l'évaluation du risque et la gestion du
risque dans les processus de transformation régionaux.
L'objectif principal du projet sur le plan théorique est d'essayer d'expliquer les risques liés au
chômage en général, et au chômage à long terme en particulier, en les situant dans le contexte des
risques auxquels ont été confrontées les sociétés de l'Europe centrale et orientale au cours des
transformations multidimensionnelles qu'elles ont connues après 1989. C'est dans cette perspective
que le programme MOST a institué un réseau international de recherche pour effectuer des
recherches comparatives, interdisciplinaires et tournées vers l'action.
Le chômage, associé à des facteurs tels que la baisse du niveau de vie, l'augmentation de la
criminalité et le bouleversement des systèmes de valeur, est devenu le principal problème social
auquel les sociétés d'Europe centrale et orientale sont confrontées, contrairement à ce qui était le cas
avant 1989, quand le plein emploi était la règle.
L'importance que le programme MOST attache au cas des pays d'Europe centrale et orientale
affectés par des processus de transformation économique, politique et culturelle tient à ce que les
1698 - 57
problèmes de gestion des risques de transformation sociale sont d'un intérêt fondamental pour les
sciences sociales comme pour les responsables des politiques dans la région et au-delà de la région.
Les processus de transformation sociale en cours dans ces pays illustrent en effet de façon
exemplaire la question générale de savoir dans quelle mesure il est possible de gérer les
transformations au niveau national dans un contexte de mondialisation de l'économie, de la
politique et de la culture.
DIFFERENCIATION ET OPERATIONALISATION DU CONCEPT DE RISQUE
Le projet était centré sur l'aspect fondamental des processus de transformation en cours en Europe
centrale et orientale : la gestion de risques technologiques, économiques, politiques, culturels et
environnementaux de grande ampleur. Il a élaboré et mis en application un concept différencié du
risque (perception du risque, évaluation du risque, gestion du risque), correspondant bien au concept
différencié de transformation sociale. Sur la base de ce concept, un projet de comparaison entre
pays a été entrepris à partir des concepts fondamentaux et de l'information empirique des rapports
du PNUD sur le développement humain au niveau mondial et national. Le Projet a formé un réseau
de chercheurs en sciences sociales qui a procédé à des échanges très intensifs de données de la
recherche sur les causes structurelles et les motivations explicatives du chômage en Europe
orientale, ainsi que sur les stratégies visant à y faire face.
Le projet est parvenu à son terme. Il est prévu d'organiser en juillet 2003 une Ecole internationale
d'été pour dispenser à de jeunes chercheurs une formation sur la méthodologie du projet et sur ses
principaux résultats. Le suivi ultérieur sera assuré par la création à Sofia (Bulgarie) d'une chaire
UNESCO sur les transformations sociales et les risque sociaux, notamment l'extrême pauvreté.
UN BON EXEMPLE DE RECHERCHE UTILE POUR L'ACTION
Tous les rapports, publications et recommandations du réseau de recherche ont été envoyés aux
municipalités directement concernées et aux ministères du travail de tous les pays d'Europe
orientale. Afin de faciliter l'application des conclusions de la recherche, l'étude a été conçue en
fonction des besoins des municipalités participantes. Le PNUD, l'OIT et certaines ONG, comme la
Fondation Friedrich Ebert, ont été régulièrement consultés et informés au sujet des objectifs et des
résultats du projet. En outre, l'activité de sensibilisation du public aux activités de recherche a été
encouragée dans des articles de journaux et des émissions de radio et de télévision. Les
recommandations de l'étude sur le chômage à long terme à Pernik (Bulgarie) ont été prises en
considération lors de l'élaboration du projet PHARE de l'Union européenne sur l'atténuation des
effets du chômage dans les régions charbonnières et d'industries métallurgiques. En outre, des
décideurs locaux de Pernik ont utilisé les résultats obtenus pour élaboration de leur stratégie de
développement de la municipalité. Dans l'ensemble, l'approche comparative de l'étude (BulgariePologne-Russie) et ses diverses activités consécutives offrent un bon exemple de recherche tournée
vers l'action menée dans le cadre du programme MOST.
Saint Pétersbourg, Fédération de Russie
1698 - 58
CENTRE D'ECHANGE D'INFORMATION,
ACTIVITES DE RENFORCEMENT DES CAPACITES
ET COOPERATION
PARTIE II
1698 - 59
II.
CENTRE D'ECHANGE D'INFORMATION, ACTIVITES DE RENFORCEMENT DES
CAPACITES ET COOPERATION
Centre d'échange d'information
Chaires de l'UNESCO
Ecole d'été MOST-CISS
Prix récompensant des thèses de doctorat
Spécialistes de la ville
Renforcement des capacités à l'intention de spécialistes de la ville avec des ONG urbaines
Coopération avec les Organisations des Nations Unies et suivi des conférences internationales
Venise (Italie)
1698 - 60
CENTRE D'ECHANGE D'INFORMATION
Le site Web du centre d'échange d'information offre des renseignements, mis à jour
quotidiennement, sur les activités, réunions, projets et publications du programme MOST. Des
bases de données sur les bonnes pratiques et les droits linguistiques et religieux et des pages
d'information générale sur le multiculturalisme et les migrations, les problèmes urbains, la
mondialisation et la gouvernance et la pauvreté offrent un accès direct à une large gamme de
connaissances disponibles. Des instruments conviviaux rendent l'information facile d'accès. On y
trouve aussi un programme des manifestations à venir, un système de recherche par mot clé, un
service d'abonnement en ligne aux nouvelles MOST (environ 1.400 abonnés actuellement), et un
service de référence avec des liens avec les partenaires de MOST. Le site a été spécialement conçu
pour permettre une vitesse d'accès acceptable, même aux utilisateurs qui ne disposent pas de
connexion Internet à haut débit. En outre, un CD-ROM contenant la totalité de l'information du
Centre d'échange d'information MOST a été produit et diffusé à plus de 4.500 destinataires.
Le Centre d'échange de données n'est pas seulement un outil de diffusion. Au cours des ans, il est
aussi devenu un instrument d'échanges interactifs. Par exemple, de nombreuses réactions aux
événements dramatiques qui ont lieu en Argentine ont circulé. Le site sert maintenant de plateforme pour l'échange d'informations dans le cadre d'un "forum de discussion ouvert sur la crise
argentine".
Les futurs projets concernant le Centre d'échange d'information MOST sont les suivants :
 poursuite du développement du site au moyen des technologies modernes de portail interactif,
 amélioration continue de la navigation et de l'accès à l'information,
 lancement de pages Web novatrices sur des sujets intéressant les utilisateurs du Centre,
 renforcement de la participation des utilisateurs au développement du site.
CONTACTS
Paul de Guchteneire : [email protected]
Petra van Vucht Tijssen : [email protected]
Halward Plinkert : [email protected]
http://www.unesco.org/most
CHAIRES DE L'UNESCO
Depuis le lancement du programme en 1992, plus de 40 chaires et 12 réseaux ont été créés dans
30 pays. Le nombre de partenariats d'université a atteint une masse critique qui a donné lieu à une
mise à jour concernant les besoins de formation et de recherche des futurs décideurs et la création
de nouveaux diplômes utiles dans des domaines interdisciplinaires très complexes.
VALEUR STRATEGIQUE DU RESEAU
Les chaires UNESCO, avec la gamme type d'activités qu'elles offrent (colloques internationaux, les
stages de formation intensifs à court terme, programmes de diffusion destinés aux différentes
catégories de la société, etc., souvent réussi à surmonter les obstacles institutionnels traditionnels et
1698 - 61
à oeuvrer une meilleure intégration universitaire, qu'il s'agisse de la coopération interfacultés ou de
l'administration. Dans les pays en développement en particulier, la dimension internationale a été
notablement enrichie par le recours aux professeurs invités, les stages de recyclage du personnel, le
développement et l'amélioration didactique conjointe des méthodes interdisciplinaires. La formule
du réseau présente un avantage stratégique qui a permis d'aider les universités du monde entier à
mettre en commun leurs ressources, tant humaines que matérielles. En outre, les universités se sont
mises au diapason des priorités formulées par les Nations Unies, et en particulier l'UNESCO, au
travers de leur participation active à de grandes entreprises des Nations Unies, telles que les
sommets mondiaux thématiques.
Les réseaux du programme UNITWIN-chaires UNESCO constituent un mécanisme permettant de
surmonter les pierres d'échappement existantes et d'amener les institutions universitaires à assumer
pleinement leur rôle sociétal. Les institutions hôtes de ces réseaux doivent aider à l'organisation
démocratique de la société et encourager la reconnaissance et le respect de la diversité. Quant aux
spécialistes des sciences sociales, ils assument un rôle duel, à la fois observateurs/analystes et
participants/citoyens. L'institution universitaire doit offrir aux chercheurs la plate-forme matérielle
nécessaire pour leur permettre de s'acquitter de cette double fonction de façon responsable.
CREEE EN 2001
LA CHAIRE UNESCO DU BRESIL SUR LES TRANSFORMATIONS SOCIALES ET
ECONOMIQUES LIEES AU COMMERCE INTERNATIONAL DE DROGUE
L'objectif de cette chaire est de contribuer au développement et au renforcement des travaux en
cours dans le cadre du projet MOST et consacrés aux questions relatives à la drogue, en liaison avec
la chaire du Mexique et des équipes opérant en France et en Inde. L'instauration d'un programme
sanctionné par un diplôme permettra une meilleure diffusion des résultats dans les milieux
universitaires et politiques, et donc d'améliorer leur pertinence pour l'élaboration des politiques. Les
institutions participantes sont les suivantes :
 Instituto de Medecina Social (IMS)/Universidade Estadual de Rio de Janeiro (UERJ),
 Departamento de Geografia/Universidade Federal de Rio de Janeiro (UFRJ),
 Departamento de Antropologia/Museu Goeldi-Cnpq de Belem,
 Réseau de recherche virtuelle sur la violence (PIIVIOS-UNAM, Campus Virtu@ldeCLACSO,
Secretaria Especial de Estado de Defesa do Para),
 Chaire UNESCO-MOST à UNAM, Mexique,
 National Addiction Research Centre, Mumbai (Inde).
Le projet sera coordonné, suivant un système de rotation annuelle, par les professeurs Alba Zaluar,
UERJ ([email protected]), Lia Machado, UFRJ ([email protected]), et Roberto Araujo
([email protected]).
CAPACITES DE DIFFUSION DES CONNAISSANCES ET UTILITE POUR L'ACTION
Les chaires UNESCO se sont avérées être un instrument souple et dynamique pour la réalisation de
divers objectifs. Elles contribuent à améliorer la réaction des institutions d'enseignement supérieur à
leur environnement social et à susciter une meilleure reconnaissance et une meilleure
compréhension du développement durable dans toutes les couches de la société, l'accent étant mis
1698 - 62
en particulier sur les besoins d'information des décideurs. Pour s'acquitter de cette fonction, elles
ont besoin d'élaborer des indicateurs mesurables de diagnostic qui permettent d'évaluer la viabilité
des pratiques de développement. De ce point de vue, elles se sont souvent révélées efficaces et
novatrices. Ce faisant, elles augmentent la capacité institutionnelle d'élaborer des politiques de
développement durable en formant des décideurs et des agents institutionnels et administrateurs.
Les chaires UNESCO peuvent aussi apporter une contribution essentielle à la démocratisation de
l'élaboration des politiques en encourageant la participation des groupes de la société civile à la
prise des décisions, au moyen d'instruments tels que la formation à la défense sociale, et en
facilitant le dialogue entre les partenaires sociaux.
Pour une liste des chaires MOST et chaires relatives aux sciences sociales, voir les annexes,
page …
NOTICE BIOGRAPHIQUE : CHRISTINA VON FURSTENBERG
Christina Von Furstenberg est une épistémologiste ; elle est aussi titulaire de diplômes en
agronomie et en gestion. Elle a enseigné pendant des années dans les universités françaises
d'Angers, de Nanterre, d'Assas et à l'Ecole d'architecture de Paris (La Défense). Elle s'est occupée
de l'exécution de projets de développement dans le sud du Chili pendant trois ans, a fait partie de
l'équipe de l'UNESCO au sommet Terre de Rio et est membre du personnel du Secteur Sciences
sociales et humaines depuis septembre 1992. Elle a travaillé à l'élaboration du programme
interdisciplinaire UNITWIN/chaires UNESCO relatif aux sciences sociales et au développement
durable. Elle est actuellement responsable de la Section "Politiques et coopération internationale
dans le domaine des sciences sociales".
CONTACTS
Christina Von Furstenberg : [email protected]
http://www.unesco.org/shs/chairs-unitwin/most.htm
1698 - 63
ECOLE D'ETE MOST-CISS
RECHERCHE COMPARATIVE EN SCIENCES SOCIALES
La diffusion des données de la recherche dans le domaine des sciences sociales est une importante
fonction des organisations internationales. A cet égard, le programme MOST et le Conseil
international des sciences sociales (CISS) assument une responsabilité particulière en raison de la
place qu'occupe dans leurs activités la recherche comparative internationale. Ils parlent du principe
que les données d'expérience accumulées doivent être partagées avec les jeunes chercheurs, de
façon à faciliter le renforcement des capacités dans le domaine des sciences sociales. C'est dans
cette optique qu'a été organisée à Sofia (Bulgarie), en juin 2000, la première session de l'Ecole d'été
sur la recherche comparative en sciences sociales. Y ont participé 34 étudiants venus de 24 pays.
Cette initiative a été évaluée de façon très positive tant par les participants que par les institutions
organisatrices.
Suite à ces réactions positives, la deuxième session de l'Ecole d'été aura lieu à Sofia (Bulgarie),
du 20 au 30 juin 2002, à l'Académie bulgare des sciences.
Participants à l'Ecole d'été
CONTACTS
Paul de Guchteneire : [email protected]
Prof. Nikolai Genov : [email protected]
Petra van Vucht Tijssen
[email protected]
http ://www.unesco.org/most/sunmshool.2002.htm
1698 - 64
PRIX RECOMPENSANT DES THESES DE DOCTORAT
L'objectif du prix Most récompensant des thèses de doctorat, créé en 2000 et dont l'attribution était
prévue tous les deux ans, était d'améliorer les compétences en matière de recherche dans les pays en
développement et dans les pays en transition. Il s'agissait aussi, pour le programme MOST,
d'approfondir les connaissances de jeunes et brillants universitaires et chercheurs dans le domaine
des transformations sociales contemporaines. A la suite des deux premières remises de prix, il a été
décidé de mettre fin à l'attribution du prix et de le remplacer par une Ecole d'été annuelle,
correspondant mieux aux objectifs visés.
EXCELLENCE UNIVERSITAIRE ET UTILITE POUR L'ACTION
La récompense pour 2001-2001 devait être initialement attribuée à un citoyen d'un pays en
développement ou pays en transition âgé de 35 ans au plus au 1er août 2000, et ayant défendu avec
succès son doctorat sur un sujet relevant des thèmes du programme MOST.
Les candidats étaient tenus de présenter un résumé de 15 à 25 pages de leur thèse, et de la défendre
sur la base des critères habituels d'excellence universitaire ainsi qu'en fonction de critères propres
au programme MOST. Il leur était demandé en particulier de faire une présentation sur la façon
dont la recherche pouvait déboucher sur une nouvelle perspective et de nouvelles informations
utiles pour élaboration des politiques, de donner une explication de la relation entre la recherche et
les transformations sociales, et d'évaluer la contribution attendue de la recherche au progrès des
connaissances répondant aux besoins de l'action.
En étroite consultation avec le Comité directeur scientifique de MOST, le secrétariat du programme
a évalué et soumis à évaluation externe les 25 candidatures reçues pour le prix 2000-2001. Une
courte liste de huit candidats a été retenue. Ces candidats seront tous invités à participer à un atelier
de formation sur les sciences sociales et le développement avec les partenaires du programme
MOST, qui aura lieu en juillet 2002. En mars 2002, il n'avait pas encore été décidé si la récompense
individuelle serait présentée, comme il était initialement prévu, ou si la participation à l'atelier serait
sanctionnée de façon collective.
En 1999, le lauréat du prix MOST récompensant des thèses de doctorat était Adrian Saville
(Afrique du sud, 31 ans). Adrian Saville a défendu sa thèse sur l'économie et la gestion des
ressources naturelles en 1997, au Département d'économie de l'Université du Natal. Fondée sur les
principes de l'économie des ressources, cette étude vise à élaborer et à appliquer un modèle bioéconomique d'utilisation optimale des ressources dans le contexte sud-africain. Sous réserve des
résultats du modèle économique envisagé, l'étude pourra aussi être appliquée à l'utilisation des
ressources marines renouvelables.
UN PROGRAMME REVISE
S'il est manifestement utile de reconnaître l'excellence individuelle que sanctionne l'attribution d'un
doctorat ès lettre à un ressortissant d'un pays en développement ou d'un pays en transition, la raison
initiale de la création de ce prix et de son association à un atelier de formation procédait d'objectifs
à caractère plus collectif : dispenser une formation auprès de jeunes spécialistes des sciences
sociales d'origines diverses et promouvoir l'interaction entre eux ; encourager la recherche
comparative internationale sur les thèmes relevant du programme MOST, et renouveler les
partenariats et identifier des jeunes spécialistes des sciences sociales susceptibles d'être intéressés
par la collaboration au programme MOST. Dans cette perspective, le travail collectif est en fait plus
important que le prix lui-même, qui, de par sa nature individuelle, correspond moins aux objectifs
1698 - 65
visés. Il a donc été décidé de mettre fin en 2002 au projet MOST de prix récompensant des thèses
de doctorat et de le remplacer par un nouveau programme d'école d'été, qui commencerait en 2003.
NOTICE BIOGRAPHIQUE Chloé KERAGHEL
En tant que consultant auprès du programme MOST depuis 2000, Chloé Keraghel a travaillé
essentiellement à la coordination de projets de recherche, tels que le "Projet international de
recherche sur les transformations économiques et sociales liées au problème international de la
drogue" et le prix MOST récompensant de thèse de doctorat. Elle est titulaire de diplômes de
relations internationales et de Hindi de l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Elle s'intéresse
particulièrement aux problèmes de la drogue dans la région himalayenne.
CONTACTS
Carlos S. Milani : [email protected]
Chloé Keraghel : [email protected]
http://www.unesco.org/most/phdeng.htm#award
ATTRIBUTION DU PRIX MOST RECOMENSANT UNE THESE DE DOCTORAT POUR
2000-2001
Liste des candidats internationaux sélectionnés
M. Guillermo AUREANO (Argentine)
Thèse : "La construction politique du toxicomane dans l'Argentine post-autoritaire. Un cas de
citoyenneté à basse intensité" (en français)
Université : Université de Montréal, Canada, 1998
M. Vinish Kumar KATHURA (Inde)
Thèse : "Technology transfer, productivity spillowers and technical change – a study of Indian
manufacturing industry" (en anglais)
Université : Indira Gandhi Institute of Development Research, Mumbai, Inde, 2000.
M. Nafet KEITA (Mali)
Thèse : "Contribution à une anthropologie du pouvoir et de l'intégration nationale en Afrique. De la
rébellion touareg à une nouvelle nation au Mali" (en français).
Université : Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal, 1999
M. Kouessi Maximin Z. KODJO (Bénin)
Thèse : "Evaluation socio-économique des systèmes de production agricole : une contribution à
l'unification des possibilités de développement durable de la petite exploitation agricole.
Etude de cas dans le sud Bénin (en français)
Université : Humboldt de Berlin, Allemagne, 2000
1698 - 66
M. Kirill Yevgenievich KOKTYSH (Bélarus)
Thèse : "Tranformation of the political regime of the Republic of Belarus" (en anglais)
Université : Mosow State Institute for International Relations, MGIMO University, Russie, 1999
Mrs Claudio L. LOPEZ GARCES (Colombie)
Thèse : "Ticunas brasileños, colombianos y peruanos : etnicidad y nacionalidad en la región de
fronteras del alto Amazonas/Solimoes" (en espagnol)
Université : Universidade de Brasilia-Unb, Brésil, 2000
M. Luiz Fernando de Oriani PAULILLO (Brésil)
Thèse : "Complejos agroinsdustriales y redes de poder: las transformaciones del territorio citrícola
brasíleño - un approach del nuevo localismo y del nuevo institucional-ismo" (en espagnol)
M. Patricia SILVEIRO RIVEIRA (Uruguay)
Thèse : "Eligiendo entre fragmentos : qué trabajo sería mejr si yo fuera ... ? Los procesos de
informalización del trabjo en Rio de Janiero" (en espagnol)
Université : Instituo Univrsitario de Pesquisas do Rio de Janeiro, Brésil, 2000
1698 - 67
PROFESSIONNELS DE LA VILLE
La refonte des programmes d'enseignement et de formation des professionnels de la ville inspirée
d'expériences novatrices en la matière est une des solutions pour l'avenir du développement urbain.
Le projet "Professionnels de la ville" propose de mettre en réseau des expériences conduites dans
toute la région de l'Amérique Latine et des Caraïbes afin d'aider les universités et les autorités
locales et nationales intéressées à concevoir de nouveaux diplômes mieux adaptés aux besoins
locaux. Cette démarche aura des retombées favorables car elles ouvrira de nouvelles perspectives de
carrière et permettra d'élaborer des politiques urbaines mieux adaptées.
A la réunion qui s'est tenue en octobre 2001 pour lancer le projet, les objectifs et méthodes ont été
définis et le projet a été s'est structuré autour d'un réseau de onze établissements universitaires et
professionnels répartis dans toute la région et menant des expériences novatrices dans les domaines
de la création et de la gestion d'espaces urbains. La première phase du projet, qui doit s'achever en
juin 2002, inclura l'élaboration d'un modèle commun pour l'échange de données d'expérience, et
débouchera sur un document d'orientation consacré aux défis de l'urbanisation en Amérique Latine
et dans les Caraïbes, et à leurs incidences pédagogiques. Parallèlement, le Secrétariat du projet
s'efforcera de développer et de consolider le réseau, et de collecter des fonds.
CONTACTS
Germán Solinís : [email protected]
http://www.unesco.org/most/cityproe.htm
Ce projet fait surtout appel à la participation de trois ONG : l'UIA, l'Isocarp et la FIAP qui
représentent respectivement des architectes, des urbanistes et des architectes paysagistes du monde
entier. Ses activités sont axées d'une part sur la sensibilisation avec, par exemple, le Prix UNESCO
d'architecture paysagiste et, d'autre part, sur les moyens de fournir les instruments et infrastructures
nécessaires pour répondre aux besoins des Etats membres dans le domaine de la formation des
professionnels de la ville. En particulier, ce projet fait un lien entre le développement urbain et les
impératifs écologiques associés à la préservation des ressources naturelles et à l'atténuation de la
pauvreté.
FORMATION DES ARCHITECTES ET DES URBANISTES
S'agissant des travaux déjà en cours avec l'Union internationale des architectes (UIA) sur
l'application de la Charte UIA/UNESCO de formation de l'architecte, on a déjà réussi dans le cadre
du projet à créer cinq réseaux d'architectes pour les cinq comités régionaux de validation, qui
étudient les paramètres socioculturels et économiques à prendre en compte pour adapter la Charte à
chaque région. Le Comité de coordination UIA/UNESCO a rédigé un document qui sera présenté
au 21e Congrès mondial de l'architecture (Berlin, juillet 2002) et qui porte sur la création d'un
dispositif commun UIA/INESCO de validation prenant en compte les spécificités et besoins
régionaux.
Dans le cadre du renforcement de la coopération avec l'Isocarp (Association internationale des
urbanistes), le volume IV du International manual of planning practice a été publié et diffusé.
Une aide a continué d'être fournie pour l'organisation d'ateliers annuels de jeunes urbanistes
auxquels ont participé quarante jeunes professionnels venus principalement d'Afrique, d'Asie et
d'Europe orientale.
1698 - 68
CONTACTS
Brigitte Colin: [email protected]
(légende photo p.48) : Atelier sur les mégalopoles, Hong Kong (Chine).
RENFORCEMENT DES CAPACITES DES PROFESSIONNELS DE LA VILLE
TRAVAILLANT AVEC DES ONG URBAINES
PAYSAGE ET ENVIRONNEMENT
La coopération avec la FIAP (Fédération internationale des architectes paysagistes) a porté
principalement sur la création d'un réseau UNITWIN "paysage et environnement" AVEC l'aide de
l'actuelle chaire de l'Université de Montréal et du programme MAB (L'homme et la biosphère). Ce
réseau sera officiellement lancé en 2002. Ses membres fondateurs sont l'Università "La Sapienza"
de Rome (Italie), l'Institut d'aménagement et d'architecture de Vienne (Autriche), l'Université de
Reggio di Calabria (Italie), l'Ecole d'architecture de Rabat (Maroc), l'Université américaine de
Beyrouth (Liban), et l'Ecole nationale d'architecture et d'urbanisme de Tunis (Tunisie).
(Légende photo p. 49) : de gauche à droite, M. Richard Tan, président de la FIAP ; Sarah Bishop,
lauréate du prix UNESCO 2001 d'architecture paysagiste, Pierre Sané, sous-directeur général,
Secteur des sciences sociales et humaines, UNESCO.
1698 - 69
NOTE BIOGRAPHIQUE : CECILIE GOLDEN
Cecilie Golden est titulaire d'une maîtrise de droit de l'Université d'Oslo. Lauréate Fulbright au
Monterey Institute of International Studies (Californie), elle obtient un diplôme de troisième cycle
(MA) en Etude des relations internationales et un certificat sanctionnant des travaux sur "Les
femmes et le développement". Elle est également diplômée du Programme de hautes études des
Nations Unies, à Genève. En 1997, elle devient expert associé de l'UNESCO, poste financé par le
Ministère norvégien des affaires étrangères. Auparavant, elle avait travaillé avec le Bureau des
affaires juridiques de l'ONU et l'Institut international de recherche et de formation pour la
promotion de la femme, à New York. Dans le cadre du programme MOST, elle s'occupe
principalement de tout ce qui touche au développement social, à l'élimination de la pauvreté et aux
transformations sociales afin de rédiger les communications de l'UNESCO devant les organes du
système des Nations Unies. Elle représente l'UNESCO aux sessions de l'Assemblée générale des
Nations Unies et à la Commission du développement social, notamment. Elle est chargée d'assurer
le suivi des conférences pertinentes des Nations Unies. Elle coordonne également le projet CCPP de
MOST et assure la liaison avec le Conseil international des sciences sociales.
CONTACTS
Cecilie Golden:[email protected]
Tous les membres du système des Nations Unies sont régulièrement priés de présenter des
communications aux sessions de l'Assemblée générale et aux réunions organisées par d'autres
institutions spécialisées. Le programme MOST prépare les contributions de l'UNESCO qui ont trait
à l'élimination de la pauvreté, au développement social et au développement durable, aux problèmes
urbains, à la mondialisation et à la gouvernance, ainsi qu'à d'autres sujets connexes. Une des tâches
particulièrement importantes consiste à préparer les communications de l'UNESCO à la
Commission du développement social qui est chargée du suivi du Sommet mondial pour le
développement social et de la 24e session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à
"Copenhague + 5". Ces communications sont présentées par l'intermédiaire de la Division des
politiques sociales et du développement social relevant du Département des Affaires économiques
et sociales des Nations Unies.
Parmi les contributions préparées par le programme MOST en 2001, certaines méritent des
observations particulières.
 Le rapport préliminaire sur les activités mises en oeuvre par l'UNESCO pour donner suite au
Programme d'action de Copenhague, et sur les Nouvelles initiatives de développement social
exposées dans le Document final de Genève. Ce rapport a été diffusé à tous les Etats membres de
l'Organisation des Nations Unies à la 39e session de la Commission du développement social
tenue à New York en février 2001 (disponible à l'adressé électronique suivante :
http://www.un.org/esa/socdev/geneva2000/follow-up/Unagency.html).
En annexe à ce rapport figure un document de 80 pages, le "Compendium des activités de
l'UNESCO destinées à donner suite au Sommet mondial pour le développement social, Copenhague
1995", qui a été rédigé par le programme MOST en 1999.
 La contribution de l'UNESCO au rapport du Secrétaire général sur "L'intégration de la
politique économique et sociale". En outre, un rapport distinct de l'UNESCO sur ce thème a été
rédigé et diffusé par le Département des Affaires économiques et sociales des Nations Unies à
tous les participants à la 40e session de la Commission du développement social tenue à New
York, en février 2002.
1698 - 70
 Le projet de paragraphe qui a été inclus dans une résolution de l'Organisation des Nations
Unies sur la "Mise en oeuvre de la première Décennie des Nations Unies pour l'élimination de la
pauvreté (1997-2006)". Dans cette résolution qui a été adoptée à sa 56e session, l'Assemblée
générale se félicite de la stratégie adoptée par l'UNESCO, grâce à une mobilisation efficace, pour
éliminer la pauvreté.
COOPERATION AVEC LE SYSTEME DES NATIONS UNIES ET SUIVI
DES CONFERENCES INTERNATIONALES
Par ailleurs, des représentants du programme MOST ont participé à d'importantes réunions des
Nations Unies, notamment au Groupe de travail sur le droit au développement, à la troisième
Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés ainsi qu'à la Commission du
développement social.
Ces activités contribuent à mieux faire connaître la contribution du programme MOST au traitement
des principales questions concernant le développement international. Elles renforcent ainsi l'utilité
pratique du programme et donnent une orientation aux débats qui ont lieu à l'échelon national et
dans les instances bilatérales et multilatérales de développement, sur les moyens les plus efficaces
d'envisager le développement social et l'élimination de la pauvreté.
Palais des Nations, Genève (Suisse) (photo du haut).
Cérémonie au Palais des Nations, Genève (Suisse) (photo du bas).
1698 - 71
PARTIE III - Articulation entre la prise de décision et la recherche
III.
Articulation entre la prise de décision et la recherche
54. Facteurs qui améliorent l’utilisation des conclusions des études de cas sur les politiques
sociales
55
Exemples de l’impact de la recherche MOST sur la prise de décision
Pont Charles, Prague (République tchèque)
Pertinence par rapport aux politiques
La pertinence par rapport aux politiques est un des principes qui définissent le programme MOST.
Il peut toutefois sembler difficile de cerner sa signification et les moyens de le traduire dans les
faits. Les questions de politique ne sont pas en tant que telles des sujets de recherche et les sujets de
recherche sont généralement liés de façon très indirecte aux préoccupations des responsables
politiques. D’où la nécessité d’une passerelle pour permettre l’élaboration d’un programme
commun ayant vraiment du sens pour les chercheurs et pour les responsables politiques. Des
exemples très divers montrent à quel point l’établissement d’une telle passerelle est loin d'être
simple. Malgré d’importants investissements dans la recherche en sciences sociales, les dividendes
politiques sont décevants, et aussi différentes que puissent être les voies suivies par les différents
systèmes politiques et de recherche, il n'est pas facile de déterminer si les résultats obtenus diffèrent
nettement. Nous ne comprenons toujours pas suffisamment les conditions qui, concrètement,
pourraient inciter les responsables politiques à prendre en compte les conclusions de recherche. Les
activités qui, dans le cadre du programme MOST, portent sur l'articulation entre prise de décision et
recherche visent à combler le fossé existant entre le savoir découlant des travaux de recherche et de
haute qualité dans le domaine des sciences sociales et les mesures prises par les institutions
internationales, les gouvernements et les ONG à des fins de transformation sociale.
CONTACTS
Nadia Auriat : [email protected]
Ali Kazancigil : [email protected]
http://www.unesco.org/most/weiss.htm
Le projet, qui est conçu et mis en eouvre conjointement par le programme MOST et par l’Université
Harvard porte sur l’indifférence fréquente à l’égard des conclusions de recherche et d’évaluation
valables lors de la formulation des politiques sociales. Il s’efforcera de mettre en corrélation
l’utilisation des résultats de la recherche pour la prise de décision avec :
 la recherche et les chercheurs qui s'y consacrent ;
 les modes de diffusion ou l’articulation entre les chercheurs et la prise de décision ;
 les groupes d’utilisateurs potentiels, et
 le domaine politique de la recherche.
Il aidera donc ceux qui financent la recherche et ceux qui la font à la concevoir, la conduire et la
diffuser d’une manière qui accroîtra la probabilité que le public des décideurs la prenne en compte.
1698 - 72
UTILISATION ET MAUVAIS USAGE DE LA RECHERCHE
La recherche en sciences sociales est souvent conduite dans le but avoué d’influer sur les décisions
des pouvoirs publics. Elle est souvent menée de façon délibérée (même si ce n'est pas toujours le
cas) avec le souci de se situer dans un cadre théorique et méthodologique approprié et valable.
Pourtant, il est loin d’être rare qu’elle n’influencent jamais le public qu’elles étaient censées
toucher. Après plus de 25 ans de recherche sur "l'utilisation du savoir", on n'a toujours pas réussi à
expliquer clairement pourquoi certains effets sont obtenus. Les divergences constatées tiennent en
particulier aux différences de définition et de méthodologie, y compris les désaccords sur le sens
même du mot "utilisation". De nombreux emplois de la recherche pour la prise de décision sont
manifestement en un certain sens de mauvais usages, mais comment déterminer quels types
d'utilisation sont "appropriés" ? L'accent mis dans le projet sur les caractéristiques de la recherche et
son contexte sont une façon d'essayer de déterminer si la pertinence par rapport aux politiques,
renvoie à un type de recherche, défini en tant que tel ou plutôt à un type d'interface, défini du point
de vue méthodologiques.
Le projet sera mis en oeuvre par un examen systématique des documents disponibles et par des
entretiens avec des acteurs à tous les points de contact entre recherche et politique. Dans chaque
étude de cas, des données quantitatives et d'autres données tirées de documents seront combinées
aux comptes rendus d'entretien pour reconstruire l'"histoire" de la confrontation de la recherche
avec les débats et les négociations relatifs aux choix politiques.
FACTEURS QUI AMELIORENT L'UTILISATION DE LA RECHERCHE MENEE DANS
LE CADRE D'ETUDES DE CAS RELATIVES AUX POLITIQUES SOCIALES
COMMUNICATION DE RECOMMANDATIONS
Les institutions internationales et les gouvernements nationaux cherchent à réduire la pauvreté et à
développer des capacités nationales pour faire face aux problèmes sociaux du XXIe siècle.
Beaucoup d'entre eux financent des recherches en sciences sociales susceptibles de les aider à
définir des lignes de conduite appropriées et réalistes. Néanmoins, l'expérience montre que les
orientations retenues ne tiennent souvent aucun compte des recommandations de recherches de
haute qualité, voire en prennent le contre-pied. Pour résoudre ce problème, les résultats du projet
seront largement diffusés afin de toucher aussi bien les chercheurs qui effectuent des études visant à
influer sur les décideurs que les bailleurs de fonds qui financent ces travaux et les responsables des
politiques eux-mêmes. En outre, la possibilité d'élaborer des programmes de formation à l'intention
de groupes spécifiques d'utilisateurs de la recherche tels que les cadres supérieurs de
l'administration, les législateurs, les responsables de programmes et les journalistes sera examinée.
Si les conclusions des travaux semblent comporter d'utiles enseignements pour ces publics, une
collaboration avec le personnel de MOST sera instituée pour mettre au point une formation
correspondant aux intérêts particuliers de chaque groupe et de nature à transmettre les principaux
messages de nos études de cas.
L'étude envisagée aux Etats-Unis est proposée comme modèle du type de recherche à entreprendre
dans le cadre du projet, qui couvre 35 pays (pour une liste complète, voir
http://www.unesco.org/most/weiss2.htm).
ETUDE DE CAS AUX ETATS-UNIS
Dirigée par Carol Weiss (Graduate School of Education, Harvard University), l'étude portera sur
une évaluation complémentaire du Programme global relatif au développement de l'enfant (CCDP).
Ce programme - une gamme complète de services aux jeunes enfants et à leur famille dans les
1698 - 73
foyers en difficulté - a été mis en oeuvre à l'échelle nationale et a fait l'objet pendant cinq ans d'une
évaluation initiale consistant en une expérimentation aléatoire, avec un suivi de longue durée, des
mesures normalisées, des entretiens, des observations et une analyse très poussée.
La principale conclusion du rapport publié l'an dernier était que si la vie des jeunes enfants et de
leur famille s'était améliorée à un certain nombre de points de vue, elle ne s'était pas améliorée plus
que celle d'un groupe témoin composé de personnes choisies au hasard. Le programme n'a eu aucun
impact spécifique statiquement mesurable. Il est maintenant parvenu à son terme. Le Congrès a
adopté pour le remplacer une loi portant création du Early Head Start Program. Les premières
indications semblent montrer qu'il a les mêmes caractéristiques, et donc probablement aussi les
mêmes imperfections, que le CCDP.
L'étude examinera l'impact de l'évaluation sur l'élaboration de l'Early Head Start Program. Il s'agit
de déterminer si les responsables à tous les niveaux sont au courant de ses conclusions, jusqu'à quel
point ils les jugent valables et si elles ont suscité des questions de leur part ou modifié leurs projets
en matière de législation future.
EXEMPLES DE L'IMPACT DE LA RECHERCE MOST SUR LA PRISE DE DECICION
1.
Stratégies de gestion des risques inhérents aux transformations dans le cadre du projet relatif à
l'Europe centrale et orientale :
Les résultats de l'étude sur le chômage de longue durée dans la ville de Pernik (Bulgarie) ont été
pris en compte lors de la conception du projet PHARE de l'UE visant à atténuer les effets du
chômage dans les régions de charbonnages et de métallurgie. A Pernik, les décideurs locaux ont
utilisé ces résultats pour élaborer leur stratégie de développement de la municipalité.
2.
Maîtriser les processus de transformation dans le cadre du projet relatif aux régions arctiques :
La prise de décision a été influencée par la connaissance et la compréhension des relations entre les
acteurs locaux, nationaux et transnationaux. Les acteurs locaux tels que les maires ont pris
l'initiative de nouveaux projets de développement inspirés par les pratiques locales d'autres pays, et
l'accent mis au niveau international sur le développement local a suscité un regain d'intérêt (par
exemple à Teriberka, dans la région de Mourmansk, en Russie). On peut notamment considérer
comme des succès :
 la création du Centre de développement local et régional des îles Féroé, avec un soutien apporté
aussi bien par le gouvernement autonome que par les autorités locales ;
 la conscience accrue de la dynamique inhérente à des stratégies multiples mises en oeuvre à
l'échelon local à Storfjord, Norvège septentrionale ;
 la connaissance des problèmes que pose le développement du tourisme et de son potentiel à
Uummannaq et Ilulissat (Groenland) ;
3.
Le projet "Grandir dans les villes" :
Le Maire du Grand Johannesburg, Isaac Mogase, a déclaré que ce projet marquait un "tournant"
dans le plan d'action en faveur des enfants de cette ville. A la suite de ce projet, enfants et parents
ont commencé à participer aux activités des comités locaux de développement et à prendre des
initiatives face aux autorités locales. Ils ont également commencé à mettre en oeuvre certaines des
propositions d'action du projet avec l'équipe MOST.
1698 - 74
ORGANES DIRECTEURS ET PARTENAIRES
PARTIE IV
1698 - 75
58.
Le Conseil intergouvernemental (CIG)
59.
Le Comité directeur scientifique (CDS)
60.
Les comités nationaux de liaison (CNL)
63.
Autres partenaires
Square de la tolérance, Siège de l'UNESCO, Paris (France)
1698 - 76
LE CONSEIL INTERGOUVERNEMENTAL ET LE COMITE DIRECTEUR SCIENTIFIQUE
Le programme MOST est dirigé par un conseil intergouvernemental (CIG) et un comité directeur
scientifique indépendant.
Le Conseil intergouvernemental est composé de 35 Etats membres de l'UNESCO élus par la
Conférence générale. Il se réunit tous les deux ans et définit les domaines prioritaires à étudier, se
prononce sur les questions de politique générale et de financement, et se charge des relations avec
les autorités gouvernementales.
MEMBRES DU CONSEIL INTERGOUVERNEMENTAL DE MOST POUR LA PERIODE
2002-2003 (COMME IL A ETE DECIDE 0 LA 5e SESSION DU CIG, MARS 2001)
Albanie, Arabie saoudite, Bangladesh, Barbade, Belgique, Bénin, Bolivie, Bosnie-Herzégovine,
Costa Rica, Equateur, Fédération de Russie, Finlande, Gabon, Ghana, Haïti, Indonésie, Japon,
Koweït, Malaisie, Nigéria, Nouvelle-Zélande, Norvège, Ouganda, Pakistan, Paraguay, Pays-Bas,
République arabe syrienne, Roumanie, Sénégal, Soudan, Suisse, Thaïlande, Togo, Turquie,
Zimbabwe.
Le Comité directeur scientifique est un groupe indépendant de spécialistes des sciences sociales de
renommée internationale, qui se prononce sur les questions scientifiques, l'évaluation de projets, les
préoccupations d'ordre éthique et professionnel, et la thématique.
Site Web : http://www.unesco.org/most/igc.htm
http://www.unesco.org/most/ssc.htm
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LE CONSEIL INTERGOUVERNEMENTAL (CIG)
La cinquième session du Conseil intergouvernemental s'est tenue au Siège de l'UNESCO, à Paris,
du 14 au 17 mars 2001. Le texte intégral du rapport et des recommandations qui en sont découlés
est disponible en ligne en anglais, français et espagnol à l'adresse suivante :
http://www.unesco.org/most/igc01re.htm
BUREAU DE LA CINQUIEME SESSION DU CIG (MARS 2001)
Président :
M. Marek Ziólkowski (Pologne)
Vice-présidents : Mme Lenelis Kruse-Graumann (Allemagne)
Mme Elena Zamfir (Roumanie)
M. Juan Luis Martin-Chavez (Cuba)
Mme Khojasteh Arefnia (République islamique d'Iran)
M. D. Olu Ajakaiye (Nigéria)
M. Amin Esber (République arabe syrienne)
Rapporteur :
M. Charly Gabriel Mbock (Cameroun)
LISTE DES ETATS MEMBRES (2000-2001)
Allemagne, Arabie saoudite, Belgique, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Cameroun, Cap-Vert, Chili,
Chine, Costa Rica, Cuba, Equateur, Espagne, Fédération de Russie, Finlande, Gabon, Ghana, Iraq,
Italie, Japon, Liban, Namibie, Nigéria, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Pakistan, Pérou, Pologne,
République arabe syrienne, République islamique d'Iran, Roumanie, Sénégal, Sri Lanka, Thaïlande,
Turquie.
BUREAU DE LA QUATRIEME SESSION DU CIG (FEVRIER 1999°
Président :
M. Kenneth Wiltshire (Australie)
Vice-présidents : Mme Lieteke van Vucht Tijssen (Pays-Bas)
M. Charly Gabriel Mbock (Cameroun)
M. Raúl Urzua (Chili)
M. Zderiek Uherek (République tchèque)
M. Theivandràn Rajadural (Malaisie)
M. I. Elghaly (Jamahiriya arabe libyenne)
Rapporteur :
Mme Virginia Miralao (Philippines)
LISTE DES PAYS MEMBRES (1998-1999)
Allemagne, Angola, Australie, Autriche, Bénin, Brésil, Cameroun, Canada, Cap-Vert, Chili, Chine,
Colombie, Côte d'Ivoire, Cuba, Espagne, Hongrie, Iraq, Italie, Jamahiriya arabe libyenne, Jamaïque,
Japon, Liban, Malaisie, Maroc, Namibie, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, République
islamique d'Iran, République tchèque, Roumanie, Sri Lanka, Togo, Zambie.
LISTE DES PAYS MEMBRES (1996-1997)
Allemagne, Angola, Australie, Autriche, Bénin, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Canada, Chili, Chine,
Colombie, Costa Rica, Côte d'Ivoire, France, Hongrie, Inde, Jamahiriya arabe libyenne, Jamaïque,
1698 - 78
Japon, Madagascar, Malaisie, Maroc, Mexique, Pays-Bas, Philippines, Pologne, République
tchèque, Suisse, Thaïlande, Togo, Tunisie, Yémen, Zambie, Zimbabwe.
LISTES DES PAYS MEMBRES (1993-1995)
Algérie, Allemagne, Argentine, Bangladesh, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Canada, Chili, Chine,
Colombie, Costa Rica, Côte d'Ivoire, Egypte, Fédération de Russie, France, Ghana, Guinée, Inde,
Italie, Japon, Madagascar, Mexique, Pakistan, Pays-Bas, Philippines, Pologne, Suède, Suisse,
Thaïlande, Togo, Tunisie, Yémen, Zambie, Zimbabwe.
ORGANES DIRECTEURS ET PARTENAIRES
ORGANES DIRECTEURS
LE COMITE DIRECTEUR SCIENTIFIQUE (CDS)
La huitième session du CDS s'est tenue du 12 au 13 mars 2001.
LISTE DES MEMBRES :
Président
Professeur Yoginder K. Alagh
Vice-président
Sardar Patel Institute of Economic and Social Research
Thaltej, Ahmedabad 380054
Inde
Tél. : +91-79 68 51 428/68 50 598
Fax : +91-79 68 51 714
Président du Higher Civil Services Recruitment Reform Committee
14A UPSC, Shah Jahan Road
New Delhi 110003
Inde
Tél. : 91-11 33 83 567
E-mail : [email protected]
Vice-présidente
Docteur Alejandra Moreno Toscano
Urbaniste
Carretera México-Toluca 4529
Cuajimalpa, 05500
México, D.F.
Mexique
E-mail : [email protected]
Vice-président
Professeur Arie de Ruijter
Anthropologue
Directeur scientifique du CERES
Faculté des sciences sociales
université d'Utrecht
Heidelberglaan 1
3584 CS Utrecht
Pays-Bas
1698 - 79
Tél. : 31 30 253 4815
Fax : +31 30 253 7482
E-mail : [email protected]
Professeur Maurice Aymard
Historien
Administrateur de la Maison des sciences de l'homme
54, boulevard Raspail
75270 Paris Cedex 06
France
E-mail : [email protected]
Professeur Lenelis Kruse-Grauman
Psychologue
FernUniversität Hagen
Institut de psychologie
P.O. Box 940
D-58084 Hagen
Allemagne
Tél. : 00 49 2331 9872775
Fax : 00 49 2331 9872775
E-mail : [email protected]
Docteur Achille Mbembe
Sociologue
Secrétaire exécutif du CODESRIA
B.P. 3304
Dakar
Sénégal
E-mail : [email protected]
Professeur Anatoly G. Vishnevsky
Démographe/sociologue
Directeur du Centre de démographie et d'écologie humaine
Académie russe des sciences
Institut de prévision économique
47, Nakhimovsky prospect
Moscou, 117418
Fédération de Russie
E-mail : [email protected]
Professeur Marek Ziólkowski
Membre de droit, en qualité de Président du Conseil intergouvernemental de MOST
Sociologue
Institut de sociologie
Université Adam Mickiewicz
Poznan
ul.Szamarzewskiego 91
60-568 Poznan Pologne
Tél./Fax : (+4861) 8475-383
E-mail : [email protected]
1698 - 80
SESSION CONJOINTE DU COMITE DIRECTEUR SCIENTIFIQUE ET DU CONSEIL
INTERGOUVERNEMENTAL
Lors du débat qui a suivi le compte rendu des sessions du CDS, de nombreux orateurs ont pris la
parole pour formuler des remarques sur le travail du Secrétariat en vue d'obtenir :
 une simplification des documents ;
 une meilleure accessibilité des résultats ;
 une amélioration des stratégies d'information ;
 une stratégie de promotion de l'interaction et de la réciprocité entre les chercheurs et les
décideurs.
D'autre part, des suggestions ont été présentées en vue de la reformulation du cadre général de
travail :
 durée plus longue des projets pour pouvoir influencer les politiques ;
 recadrage des projets dans leur contexte socio-économique, politique et culturel et prise en
compte du manque de moyens de certains réseaux de chercheurs eu égard au cadre conceptuel lié
à la mondialisation et à l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la
communication ;
 définition des critères de pertinence permettant aux chercheurs et aux décideurs de mieux
coopérer ;
 élaboration d'un dialogue triangulaire entre décideurs, chercheurs en sciences sociales et
chercheurs en sciences exactes et naturelles ;
 recadrage des problèmes actuels dans leurs dimensions urbaines régionales et transnationales ;
 élaboration d'un langage commun entre les scientifiques, les décideurs et la société civile pour
renforcer l'approche interdisciplinaire et participative ;
 implication des consultants et cherches travaillant sur l'articulation entre recherche et politique
pour faire connaître au niveau mondial les meilleures pratiques, en tenant compte des différents
programmes politiques régionaux ;
 adoption d'une approche transversale pour les projets de lutte contre la pauvreté afin d'intégrer
dans ceux-ci les notions de développement durable, de justice sociale et de préservation de
l'environnement.
REUNIONS ET COLLOQUES DU CNL
 Organisé conjointement par les comités de liaison français et marocain MOST, un colloque
international sur les "Sciences sociales dans le monde arabe d'aujourd'hui" a eu lieu du 18 au
22 septembre à Marrakech avec la participation de chercheurs en sciences sociales des pays
arabes du Maghreb et du Mashrek. Cette réunion avait pour but de faire le point sur les sciences
sociales dans la région et sur le rôle joué par ces dernières au sein des sociétés. Il a été proposé à
MOST d'appuyer la mise en place d'une association régionale pour les sciences sociales dans le
monde arabe. Une autre proposition concrète visait à créer une base de données sur les
1698 - 81
recherches en cours dans la région arabe, cet instrument étant de nature à contribuer à
l'amélioration de la coopération. Plusieurs intervenants ont souligné que le milieu des chercheurs
en sciences sociales dans la région manquait d'autonomie et n'était par suffisamment formé aux
nouvelles méthodes et théories de recherche ni à l'emploi de logiciels de recherche de pointe.
 Une réunion sous-régionale des comités nationaux de liaison MOST de cinq pays d'Afrique du
Nord (Algérie, Jamahiriya arabe libyenne, Maroc, Mauritanie et Tunisie) s'est tenue à Tunis les
5 et 6 octobre 2001. Elle était organisée par le Bureau régional de l'UNESCO et le Comité de
liaison MOST de la Tunisie avec la participation du Secrétariat d'Etat à la recherche scientifique
de Tunisie, représenté par le Centre d'études et de recherches économiques et sociales (CERES).
CONTACT :
Carlos S. Milani : [email protected]
http://www.unesco.org/most/partners.htm
http://www.unesco.org/most/partlist.htm
Pour que les flux d'information émanent vraiment de la base dans le cadre du programme, des
comités nationaux de liaison MOST ont été mis en place au sein des Etats membres de l'UNESCO,
ces comités réunissent des chercheurs en sciences sociales ainsi que des représentants d'organes
chargés de définir les politiques scientifiques et de différentes catégories d'utilisateurs.
ALGERIE
Mme Remaoun
Directrice
Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC)
Cité Bahi Ammar
Bloc A, n° 1 Es-Sénia
B.P. 1955 ORAN El-M'Naouer
3100
ARGENTINE
S. E. Mme Susana Decibe
Ministre de la culture et de l'éducation
Ministère de la culture et de l'éducation
abs Délégation permanente de la République d'Argentine auprès de l'UNESCO
Maison de l'UNESCO
7, place de Fontenoy
75352 Paris, France
AUSTRALIE
Professeur Kenneth Wiltshire
Président
J.D. Story Professor of Public Administration
University of Queensland
BRISBANE QLD 4072
1698 - 82
AUTRICHE
M. Arne Haselbach
Président de la Sous-Commission des sciences sociales
Commission nationale autrichienne pour l'UNESCO
Mentergasse, 11
A-1070 VIENNE
AZERBAIDJAN
M. Rovshan Halilov
Vice-Président du Comité national de liaison MOST
c/o Commission nationale azerbaïdjanaise pour l'UNESCO
Ministère des affaires étrangères
Ganjlar Meldany, 3
370601 BAKU
AZERBAIDJAN
M. Rovshan Mustafayev
Président du Comité national de liaison MOST
c/o Commission nationale azerbaïdjanaise pour l'UNESCO
Ministère des affaires étrangères
Ganjlar Meldany, 3
370601 BAKU
BELARUS
Dr Alexandre Abramovitch
Directeur de la Chaire
Université bélarussienne d'Etat
c/o Délégation permanente de Bélarus auprès de l'UNESCO
Maison de l'UNESCO
7, place de Fontenoy
75352 PARIS, FRANCE
BENIN
Professeur Albert Attolou
Ecole nationale d'administration de l'Université nationale du Bénin
B.P. 526 Abomey-Calvi
COTONOU
BRESIL
Mme Elisa Reis
Présidente
ANPOCS
Avenida Professor Luciano
Gualberto, 315
Sala 116
05008-900 SÃO PAULO
1698 - 83
BULGARIE
Dr Nikolai Genov
Président, Bulgarian National
Commission for Social Sciences Institute of Sociology
Bulgarian Academy of Sciences
13A Moskovska Street
1000 SOFIA
BURKINA FASO
M. D. Bernard Yonli
Secrétaire général de la Commission nationale burkinabè pour l'UNESCO
Ministère des enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique
B.P. 03
7046 OUAGADOUGOU 03
BURUNDI
Professeur Pascal Rutake
Faculté des sciences économiques et administratives
Centre de recherches CURDES
B.P. 1049 BUJUMBURA
CANADA
Mme Elisabeth Barot
Chargée de programmes, droits humains, sciences sociales,
condition de la femme, jeunesse et développement international
Commission canadienne pour l'UNESCO
99 Metcalfe, Box/CP 1047
Ottawa, Ontario K1P 5V8
CAP-VERT
Dr Elisa Andrade
COLOMBIE
Dr Penelope Rodriguez
Chef du Programme des sciences sociales
Transversal 9AA n° 133-28
Apartado Aereo 051580
BOGOTA
COTE D'IVOIRE
M. Edi Joseph Akomian
Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES)
B.P. 151
ABIDJAN
1698 - 84
CROATIE
Dr Mislav Kukoc
Institut de recherche sociale appliquée
"Ivo Pilar"
Ttrg Marka Marulica 19
10000 ZAGREB
CROATIE
Dr Vedrana Spajic-Vrkas
Faculté de philosophie
Département de l'éducation
Université de Zagreb
Ive Lucica 3
10000 ZAGREB
CUBA
Dr Juana Silvera Núñez
Présidente de la Commission nationale cubaine pour l'UNESCO
Avenida Kohly 151, esq. 32
Nuevo Vedado
LA HAVANE
CUBA
Mme María Teresa Rodriguez
Commission nationale cubaine pour l'UNESCO
Ave. Kohly 151, esq. A 31
NUEVO VEDADO
EGYPTE
Dr Mohamed Fathalla El-Khatib
Faculty of Economics and Social Science,
Cairo University
c/o Commission nationale égyptienne pour l'UNESCO
17 Kuwait Street (ex Shareh Ismail Abu El Fotooh St.)
Dokki, Guiza
P.O. Box 12311
CAIRO
FEDERATION DE RUSSIE
M. Valeri Tishkov
Directeur de l'Institut d'ethnologie et d'anthropologie
Académie russe des sciences
32-a Leninskii prospekt, B-34
117334 MOSCOU
1698 - 85
FINLANDE
Mme Zabrina Holmstrom
Secrétaire général de la Commission nationale finlandaise pour l'UNESCO
Ministère de l'éducation, des sciences et de la culture
Meritullikatu 10
P.O. BOX 293
FIN-00171 HELSINKI
FRANCE
Professeur Anne-Marie Laulan
Présidente
Comité des sciences sociales
Commission de la République française pour l'éducation, la science et la culture
6, rue de l'Epée de Bois
75005 PARIS
HONGRIE
Professeur Csaba Mako
Directeur
Université de Gödöllö
Institut de Management
H-1143 BUDAPEST, IDA U. 2
INDE
Professeur Vinod Mehta
Directeur
Indian Council of Social Science Research
35 Ferozeshah Road
NEW DELHI 110 011
INDONESIE
Dr Arjuno Brojonegoro
Vice-Président pour les sciences sociales
Indonesian Institute for Sciences (LIPI)
Jalan Jenderal Gatot Subroto
No. 10
JAKARTA 1270
ISRAEL
Mme Orav Haviv
Coordinatrice administrative,
Comité de liaison MOST
Responsable des sciences sociales et économiques,
de la recherche-développement
Ministry of Science, Culture and Sport
P.O. Box 49100
JÉRUSALEM 91490
1698 - 86
ISRAEL
Professeur M. Sicron
Président du Comité de liaison MOST
Central Bureau of Statistics
ROMEMA
ITALIE
Mme Tullia Carettoni
Présidente
Commission nationale italienne pour l'UNESCO
Piazza Firenze 27 (3e étage)
00186 ROME
JAPON
Professeur Kenichiro Hirano
Président
Japanese National Committee for Social and Human Sciences Program
c/o International Scientific Affairs Division
Science and International Affairs Bureau
Ministry of Education, Science, Sports and Culture
3-2-2, Kasumigaseki Chiyoda-ku
TOKYO 100-0013
JORDANIE
M. Suheil Ahmad Shaheen
Jordan National Commission for Education, Culture and Science
c/o Jordan National Commission for Education, Culture and Science
P.O. Box 1646
AMMAN
KENYA
Professeur Judith Mbula Bahemuka
Chaire UNESCO
University of Nairobi
P.O. Box 30197
NAIROBI
LETTONIE
M. Janis Sikstulis
Secrétaire général
Commission nationale lettone pour l'UNESCO
Pils laukums 4-415
LV 1805 RIGA
1698 - 87
LETTONIE
M. Aivars Tabuns
Vice-Président
Latvian Council of Science
19 Turgeneva Str
RIGA LVG-1003
MALAWI
Dr Naomi Ngwira
University of Malawi
Centre for Social Research
P.O. Box 278
ZOMBA
MALTE
Professeur Salvino Busuttil
Directeur général
Commission nationale maltaise pour l'UNESCO
54, West Street
VALLETTA VLT 10
MAROC
M. Dadsi Driss
Conseiller
Ministère des affaires sociales, de la solidarité, de l'emploi
et de la formation professionnelle
c/o Commission nationale marocaine pour l'UNESCO
3 bis, rue Innaouen - Agdal
B.P. 420 - R.P.
RABAT
MAURITANIE
Professeur Abdelwadoud Oueld
El Cheikh
Institut mauritanien des recherches scientifiques (IRMS)
abs Commission nationale pour l'éducation, la science et la culture
B.P. 5115
NOUAKCHOTT
MONGOLIE
Baldandamba Namkhaijantsan
Directeur de programme
Programme de réforme de l'administration publique
Gouvernement de Mongolie
1698 - 88
NORVEGE
M. Audun Sandberg
Professeur associé
Université régionale de Bodø
N 802 Bodø
NORVEGE
OUZBEKISTAN
M. Ozod Atamirzaev
Directeur adjoint
Social Centre "ljtimoiy Fikr"
Comité de liaison de l'Ouzbékistan pour le programme MOST
c/o Centre of Public Opinion
Study "ljtimoiy Fikr"
5, block 3, Mustakillik Sqr
TASHKENT 700029
OUZBEKISTAN
M. Bakhtier I. Ergashev
Chercheur
Institute for Strategic and Regional Studies under the President
of the Republic os Uzbekistan
2, Khalklar Dostligi str.
TASHKENT 700027
OUZBEKISTAN
Mme Rano Ubaydullaeva
Directrice
NGO Social Centre "ljtimoiy Fikr"
Comité de liaison de l'Ouzbékistan pour le programme MOST
c/o Centre of Public Opinion Study "ljtimoly Fikr"
National Liaison Committee of Uzbekistan for the MOST Program
c/o Centre of Public Opinion Study "ljtimoiy Fikr"
5, block 3, Mustakillik Sqr
TASHKENT 700029
PAKISTAN
Directeur
Comité de liaison MOST du Pakistan
Sustainable Development Policy Institute
Islamabad
c/o délégation permanente du Pakistan auprès de l'UNESCO
Maison de l'UNESCO
7, place de Fontenoy
75352 PARIS, FRANCE
1698 - 89
PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINEE
Dr Julianne Kaman
Assistant
University of Papua New Guinea
P.O. BOX 320 University
PORT MORESBY, NCD
PAYS-BAS
Mme B.E. van Vucht Tijssen
Présidente
Commission nationale néerlandaise pour l'UNESCO
kORTENAERKADE 11
P.O. Box 29777
2502 LT THE HAGUE
PEROU
Dr William Toro Cabrera
Vice-Ministerio de Promoción de la Mujer
Ministerio de Promoción de la Mujer y del Desarrollo Humano (PROMUDEH)
Jirón Camaná No. 616
LIMA
PHILIPPINES
Mme Virginia A. MIRALAO
Directrice exécutive
Philippine Social Science Council
Philippine Social Science Centre
Commonwealth Avenue
P.O. Box 205
UP Post Office
DILIMAN QUEZON CITY 1101
POLOGNE
M. Jósef Niznik
Président
Institut de philosophie et de sociologie
Académie polonaise des sciences
ul. Nowy Swiat 72
00330 WARSAW
PORTUGAL
Professeur Nelson Lourenço
Président
Groupe de liaison MOST
Calçada do Galvao, no 17 r/c Dto
1300 LISBOA
1698 - 90
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Monsieur Gambwa Epée
Ministre de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel
Président de la Commission nationale zaïroise pour l'UNESCO
Comité de liaison MOST (Zaïre)
B.P. 14
KINSHASA GOMBE G.S.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Docteur Asuka Ngongome Mononi
c/o Commission nationale zaïroise pour l'UNESCO
B.P. 14
KINSHASA GOMBE G.S.
REPUBLIQUE ISLAMIQUE D'IRAN
M. M.K. Aref Nia
Secrétaire
Comité de liaison iranien
REPUBLIQUE ISLAMIQUE D'IRAN
Dr Parviz Piran
College of Social Science
University of Allameh Tabatabai
103A, No. 18, Daneshvar Street
Vanak
TEHERAN 19918
REPUBLIQUE TCHEQUE
Docteur Michal Illner
Directeur
Institut de sociologie
Académie des sciences de la République tchèque
Jilská 1
11000 PRAGUE 1
ROUMANIE
M. Victor Lancu
Secrétaire général
Commission nationale de Roumanie pour l'UNESCO
Str. Anton P. Cehov nr. 8
71291 BUCARESTI, sector 1
1698 - 91
SLOVAQUIE
Mgr Lubomir F'altan
Secrétaire général
Commission slovaque pour l'UNESCO
Ministère des affaires étrangères
Stromova 1
83336 BRATISLAVA
SUEDE
Mme Birgitta Lindencrona
Conseil suédois de la recherche en sciences humaines et sociales
Box 7120
S-103 87 STOCKHOLM
SUISSE
Professeur François Hainard
Université de Neuchâtel
Division économique et sociale
Rue Pierre-Mazel 9
CH - 2000 NEUCHATEL
TANZANIE
Mme Niwako E. Mnzava
Secrétaire générale
Commission nationale de la République-Unie de Tanzanie pour l'UNESCO
Ministry of Science, Technology and Higher Education
Jengo la Umoja wa Vijana
Morogoro Road
P.O. BOX 20384
DAR ES-SALAAM
THAILANDE
Professeur Kramol
Thongdhamachart
Président, National Research
Committee on Political Science and Public administration
National Research Council of Thaïland
c/o Commission nationale de Thaïlande pour l'UNESCO
Ministère de l'éducation
Rachadamnoen Nok Avenue
BANGKOK 10300
1698 - 92
TOGO
Professeur Koffi-Lumo S. Kodjo
Faculté des sciences économique et sciences de gestion
Université du Bénin - UB
B.P. 1515
LOME
TUNISIE
Professeur Mongi Boughzala
Doyen Faculté des sciences économiques et de gestion
Université de Tunis III
Boulevard 7 novembre
1002 TUNIS
URUGUAY
M. Luis Carrizo
Secrétaire exécutif
Comité national de liaison MOST
VIET NAM
Professeur Pham Xuan Nam
Vice-Président
Centre national vietnamien pour les sciences sociales et humaines
36 Hang Chuoi Street
HANOI
La réunion avait pour objectifs :
- la création d'un réseau de comités de liaison MOST dans le Maghreb
- l'examen d'un cadre programmatique commun aux cinq comités de liaison MOST-Magreb
 Le Comité national MOST des Pays-Bas a organisé une réunion d'experts du 22 au 23 novembre
2001, à La Haye, pour évaluer les aspects théoriques ainsi que le mode de fonctionnement du
programme, et formuler des recommandations en vue de la deuxième phase de MOST (20022009).
Les principaux points débattus ont été :
- la définition des problématiques pour les projets thématiques MOST : la durabilité, la cohésion
sociale, la régulation démocratique, etc. ;
- l'articulation entre la recherche et les politiques, qui doit s'inscrire dans un cadre théorique plus
complexe tenant compte des contextes institutionnels et des rapports de force/conflits d'intérêts
où se nouent les relations entre le savoir et l'action publique ;
- le cadre opérationnel ;
- les stratégies d'élaboration du programme.
1698 - 93
Les débats se sont organisés à partir de documents portant sur la notion de transformations sociales,
le multiculturalisme, la durabilité et la sécurité de l'approvisionnement en eau.
Le programme MOST encourage les Etats membres à établir des comités nationaux de liaison
(CNL) en vue de promouvoir la coopération entre les chercheurs, les décideurs et le secrétariat du
programme.
Les Etats membres sont libres de définir la structure et la composition d'un comité national de
liaison MOST en fonction des priorités qui leur sont propres. Les comités de liaison sont
généralement constitués avec l'appui des commissions nationales pour l'UNESCO, conformément à
la résolution 13.11 approuvée par la Conférence générale à sa vingt-huitième session. Toute
institution responsable en matière de politiques scientifiques - Conseil national de la recherche, par
exemple - peut être habilitée à accueillir un comité de liaison.
Les comités nationaux de liaison MOST peuvent comprendre parmi leurs membres des chercheurs
en sciences sociales travaillant dans les universités ou d'autres établissements de recherche, ainsi
que des représentants d'organismes coordonnant le financement de la recherche et de groupes
d'utilisateurs des résultats de la recherche : administrations, secteur privé, syndicats, associations
professionnelles, ONG, organisations communautaires, etc.
Les comités remplissent les fonctions suivantes :
 recenser les institutions nationales concernées par la recherche en sciences sociales en rapport
avec les thématiques essentielles du programme MOST et les motiver, l'accent étant mis en
particulier sur la participation des jeunes générations de chercheurs et d'universitaires ;
 diffuser régulièrement l'information sur les activités du programme MOST communiquée par le
secrétariat de MOST aux commissions nationales ;
 offrir un forum permanent pour faciliter l'échange de l'information entre UNESCO-MOST et les
institutions nationales intéressées ;
 aider à la constitution de réseaux de recherche nationaux ;
 aider à lever des fonds pour les groupes participant aux projets MOST en sollicitant des
organismes nationaux tels que les conseils nationaux de la recherche ou les ministères
compétents (recherche, éducation, science et technologie, développement social, affaires
étrangères, etc.).
AUTRES PARTENAIRES
Des organisations et organismes professionnels d'envergure internationale ou régionale spécialisés
dans les sciences sociales constituent une autre catégorie importante de partenaires de MOST. Tous
apportent une contribution scientifique au programme.
AASSREC Association of Asian Social Science Research Councils
ARCM Asian Research Centre for Migration,
Institute of Asian Studies, Chulalongkorn University
CEDEJ Centre égyptien d'études et de documentation économiques, juridiques et sociales
CEMCI Centro de Estudios Municipales y de Cooperación Internacional
1698 - 94
CityNet The Regional Net work of Local Authorities
for the Management of Human Settlements
CLACSO Consejo Latinoamericano de Ciencias Sociales
CNRS Centre national de la recherche scientifique
CODESRIA Council for the Development of Social Science Research in Africa - Conseil pour le
développement de la recherche en sciences sociales en Afrique
CRER Centre for Research in Ethnic Relations, University of Warwick, Coventry
DDC Direction du développement et de la coopération suisse (SDC)
EHESS Ecole des hautes études en sciences sociales
ETHNIC-L est une liste interactive d'associations, de centres et de groupes soucieux de promouvoir
les études sur l'appartenance ethnique, le nationalisme, les migrations et les problèmes qui s'y
rapportent. Les membres mettent en commun l'information pour faciliter la liaison et la coopération
entre leurs groupes.
ISSC/CISS International Social Science Council/Conseil international des sciences sociales (de plus
amples informations sur les membres du CISS et les autres associations internationales spécialisées
dans les sciences sociales sont également disponibles à l'adresse suivante :
http://www2.hawaii.edu/~fredr/sites.htm)
MUNICIPIA Multilingual Urban Network for the Integration of City Planners and Involved local
actors (site en allemand)
UNU/IAS Institut of Advanced Studies (Université des Nations Unies)
1698 - 95
CHAIRES UNESCO
Depuis son lancement en 1992, le programme a créé plus de 40 chaires et 12 réseaux dans 30 pays.
De nombreux partenariats universitaires ont été constitués, ce qui a permis d'actualiser les besoins
en formation et en recherche des futurs décideurs et de créer de nouveaux diplômes particulièrement
utiles dans des domaines interdisciplinaires d'une grande complexité.
Les réseaux UNITWIN/chaires UNESCO constituent un moyen inédit et efficace de contourner les
obstacles existants et d'inciter les institutions universitaires à jouer entièrement leur rôle dans la
société. Les institutions qui accueillent les réseaux UNITWIN/chaires UNESCO ont pour mission
de contribuer à l'organisation démocratique de la société et d'encourager le respect de sa diversité.
Les spécialistes des sciences sociales jouent le double rôle d'observateurs/analystes et de
participants/citoyens, et l'institution universitaire doit assurer les bases matérielles de leurs travaux.
Contacts
Christine Von Furstenberg
[email protected]
http://www.unesco.org/shs/chairs-unitwin/most.htm
Chaires en rapport avec les thèmes de MOST
Mexique
Chaire UNESCO sur les transformations économiques et sociales liées au problème international de la
drogue
Créée en 2000
Professeur. Luis Alejandro Astorga Almanza
Circuito Mario de la Cueva s/n, Ciudad Universitaria, México, D.F., C.P. 04510 (Mexique)
Tél. : (52) 5622-74-00 ; Fax (52) 5665-24-43
E-mail: [email protected]
République démocratique du Congo
Chaires UNESCO sur les savoirs traditionnels et autochtones
Des travaux préparatoires sont déjà bien engagés pour créer une chaire UNESCO à l'Université de
Papouasie-Nouvelle-Guinée, en collaboration avec le Projet pour les régions côtières et les petites
îles. Des dispositions analogues ont été prises pour créer une chaire à l'Université de Kinshasa
(République démocratique du Congo), en collaboration avec le programme MOST et le MAB
(programme sur L'homme et la biosphère).
Professeur Bruno LAPIKA DIMOMFU
E-mail : [email protected]
Université de Kinshasa
Chaires interdisciplinaires axées sur un thème précis
Chaires UNESCO et réseaux UNITWIN en sciences politique
1698 - 96
Argentine
Chaire UNESCO d'éthique et politique
Créée en 1998
M. Antonio Cafiero,
Programa Argentino de Desarrollo Humano
El Honorable Senado de la Nación, Buenos Aires
Chili
Chaire UNESCO de politiques publiques
Créée en 1996
Professeur Osvaldo Sunkel ; professeur Raúl Urzúa, responsables de la chaire UNESCO
Centro de Análisis de Políticas Públicas, Universidad de Chile
Diagonal Paraguay 265, Torre 15, Piso 13
Santiago du Chili
Tél. : 56 2 678 2189 ; fax : 56 2 678 20 06
E-mail : [email protected]
Partenariat : Université Paris VIII (France) ; Universidad Autónoma de México (Mexique)
France
Chaire UNESCO en droit des affaires européennes
Créée en 1997
Institution hôte : Collège international de droit français et européen, Varsovie
Professeur Schultz/professeur J. C. Hallouin, coresponsables de la chaire UNESCO
Faculté de droit et des sciences sociales, Université de Poitiers
93, Av. du Recteur Pineau
F 86022 Poitiers Cedex
Tél. : 33 (0)5 49 45 31 48/(0)5 49 45 31 35 ; fax : 33 (0)5 49 45 31 52
Partenariat : Facultés de droit de Cracovie, Lodz, Wroclaw et Torun (Pologne)
Allemagne
Chaire UNESCO sur l'Europe dans une perspective internationale
Créée en 1993
Professeur Bernd Hamm, responsable
Centre d'études européennes, Université de Trier
15, Universitätsring, D 54286 Trier
Tél. : 49 651 201 2727 ; fax: 49 651 201 3930
E-mail : hamm@pcmail_uni-trier.de
Partenariat : Université de Bucarest (Roumanie);
Académie d'économie de Katowice (Pologne)
Ghana
Chaire UNESCO sur la planification nationale du développement dans le cadre du Groupe de
Santander
Créée en 1993
Institution hôte : Faculty of Environmental and Development Studies;
University of Science and Technology, Kumasi
Coordination : professeur Piet Terhal
Centre de la planification du développement, Faculteit der Economische Wetenschappen
Erasmus Universiteit, P.O. Box 1738, NL 3000 DR Rotterdam, Pays-Bas
Tél. : (0)10 408 11 11 ; fax : (0)10 452 84 68
E-mail : [email protected]
1698 - 97
Lituanie
Chaire UNESCO de relations internationales/Etudes européennes
Créée en 1998
Dr Egidijus Motieka, directeur de projet
Institute des relations internationales et des sciences politiques, Université de Vilnius
Didlaukio 47-205, LT 2057 Vilnius
Tél. : 370 2 700 266/700 089 ; fax : 370 2 700 779
Partenariat : Facultés d'économie et de droit et Départements de sciences politiques de l'Université Vytautas
Magnus de Kaunas et de l'Université de Klaipeda
Fédération de Russie
Chaire UNESCO d'administration publique et gestion sociale
Créée en 1998
Professeur M.-P. Kouliev, responsable
Académie russe d'administration publique auprès du Président de la Fédération de Russie
84 Vernadskogo Prospekt, Moscou 117606
Tél. : 7 095 436 90 10/436 08 18 ; fax : 7 095 434 57 00/436 06 27
Partenariat : FédéRation de Russie : Académies d'administration publique et leurs branches respectives ;
Ministère de la science et de la technologie ; Ministère de l'enseignement général et professionnel ;
administrations régionales d'Orenburg, Krasnoyarsk, Sverdlovsk ; Harvard University
Chaire/Réseau UNESCO-INCORVUZ pour le développement des organisations non
gouvernementales dans les pays en transition
Créée en 1997
Dr L. Konovalova, responsable
Académie de gestion
6, Volgina Str., Moscou 117485
Tél. : 7 095 330 84 92 ; fax : 7 095 330 84 92/330 86 47
Partenariat : Académie de gestion ; ONG
Chaire UNESCO de sciences sociales
Créée en 1993
Professeur A. Kapto, responsable
Institut de recherché en sciences socials et politiques, Académie russe des sciences
32a, Leninsky prospect, Moscou 117334
Tél. : 7 095 938 1910 ; fax : 7 095 938 0079
Espagne
Chaire UNESCO en organisation de l'Etat dans les domaines sociopolitiques, économique et du travail
Créée en 1993
Professeur, Joaquín García Carrasco, responsable
Instituto de Estudios de Iberoamérica y Portugal, Universidad de Salamance
Patio de Las Escuelas, 1, E 37008 Salamanque
Tél. : 34 923 29 44 26/29 46 30 ; fax : 34 923 29 46 27
Chaires UNESCO en économie et gestion d'entreprise
1698 - 98
Argentine
Chaire UNESCO en gestion et administration internationale des entreprises dans le cadre du Groupe
de Santander
Créée en 1993
Institutions hôtes : Universidad de Palermo, Buenos Aires (Argentine), Departamentao de Economía y
Administración de Empresas
Coordination : professeur M.D. Jesùs M. Sanz Serna
Universidad de Valladolid
Plaza Santa Cruz, Valladolid, Espagne
Tél. : 34 983 42 32 50 ; fax : 34 983 42 32 34
Partenariat : Universidad de Vina del Mar (Chili) ; Universidade Federal Fluminense (Brésil). Espagne :
Universidad de Cantabria ; Universidad de Salamance ; Universidad de León ; Universidad de Burgos.
Brésil
Chaire/Réseau UNESCO-UNU d'économie mondiale et développement durable
Créée en 1996
Professeur Theotônio dos Santos, coordonnateur
Colegio de Brasil
Rua Gago Coutinho, 59. CEP 22 221 070 Rio de Janeiro
Tél. : 21 55 558 9382 ; fax : 55 21 558 9382
Partenariat : Brésil : Universidade Federal Fulmínense ; Universidade Federal do Rio de Janeiro
Chine
Chaire UNESCO sur le partenariat université-entreprise au service du développement national
Créée en 1994
Professeur Zhou Nanzhao, responsable
National Institute of Educational Research (Institut national de la recherche pédagogique)
Bei San Huan Zhong Lu, Beijing 100088
Tél. : 86 10 201 1177, poste 349 ; fax : 86 10 203 3132
Partenariat : Université de Qing-hua ; Université de Jiangnan ; Université de Jinan (Chine)
Cuba
Chaire UNESCO en gestion de l'information dans le cadre du Groupe de Santander
Créée en 1993
Institution hôte : Université de La Havane (Cuba)
Coordination : professeur José Vicente Rodríguez
Universidad de Murcia, Campus universitario de Espinardo
E 30071 Murcia, Espagne
Tél. : 34 968 42 59/60 ; fax : 34 968 42 58
En collaboration avec : Universidad Nacional Autónoma de México (Mexique) ; Univerdidad de Murcia
(Espagne)
Pologne
Chaire UNESCO-EOLSS sur l'esprit d'entreprise dans le monde du travail au service
du développement durable
Créée en 1998
Professeur Stefan Kwiatkowski, responsable
"Leon Kozminski" Academy of Entrepreneurship and Management (Académie "Leon Kozminski"
d'entreprenariat et de gestion)
P.O. Box 240, ul. 59, Jagiellonska
PL 00-987 Varsovie 4
1698 - 99
Tél. : 48 22 811 30 61 ; fax : 48 22 675 86 74
E-mail : [email protected]
Partenariat : Pologne : Universités de Cracovie, Lodz, Nowy Sacz, Jagiellonian ; Ecole supérieure de
commerce (KBN) ; National Louis University ; Comité polonais de la recherche scientifique. Middlesex
University (Royaume-Uni) ; Universitet Lund (Su-de) ; Sam Houston State University (Etats-Unis
d'Amérique).
Roumanie
Chaire UNESCO de recherche appliquée au développement de l'entreprise dans les pays en transition
Créée en 1995
Professeur Maria Niculescu, coordinatrice
Institut national pour le développement économique, Département d'économie et langues étrangères
1-3 Intraera Amzei-Sector 1, RO 70167 Bucarest
Tél. : 401 311 08 82 ; fax : 401 311 08 87
Fédération de Russie
Chaire UNESCO en formation et recyclage de spécialistes dans une situation d'économie de marché
Créée en 1998
Professeur Nella Pruss, recteur
Institut du Tatarstan pour la promotion de l'entreprise, Académie des sciences du Tatarstan
20 Bauman St., Kazan, Tatarstan 420503
Tél. : 7 8432 751 413 ; fax : 7 8432 769 752
Partenariat : Fédération de Russie : Académie des sciences de la République du Tatarstan ; Académie russe
de gestion ; Académie des finances de la Fédération de Russie ; Académie russe de l'entreprise (branche de
Volzsk) ; Université d'Etat de Kazan ; Institut des finances de Kazan ; Académie de gestion ; Université
d'Etat de Cheljabinsk ; Université d'Etat de Moscou.
Espagne
Chaire UNESCO de formation en techniques d'administration et d'organisation des entreprises.
Le cas de Cuba
Créée en 1995
Professeur Rafael Portaencasa Baeza, responable
Escuela Técnica Superior de Ingenieros de Telecomunicación,
FUNDETEL Universidad Politécnica de Madrid
Ramiro de Maeztu, 7. E 28040 Madrid
Tél. : 34 915 44 94 65/915 43 40 06 ; fax : 34 915 44 94 88
E-Mail : [email protected]
En collaboration avec l'Instituto Superior Politécnico José Antonio Echevarria (Cuba)
Chaire UNESCO/Réseau international Deusto en ressources humaines
Créée en 1994
Dr José María Echeverría, coordonnateur
Universidad de Deuxto
Apartado 1, E 48080 Bilbao
Tél. : 34 944 45 40 04 ; fax : 34 944 45 78 54
Coordination : Droit : Universidad Javeriana (Colombie) ; Economie et gestion des entreprises :
Universidad del Salvador (Argentine) ; Santé publique et famille : Universidad Católica do
Pernambuco (Brésil) ; Intervention psychopédagogique : Universidad Centroamericana
(Nicaragua) ; Sociologie : Ilades (Chili) ; Partenariat industrie/universités : Pontificia Universidade
Católica do Minas Gerais (Brésil).
1698 - 100
Partenariat : Unisinos de Porto Alegre (Brésil) , St. Andrews University of Scotland (RoyaumeUni) ; Universidad Católica de Uruguay. Espagne : Universidad de Salamanca ; Universidad
Complutense de Madrid.
Suisse
Chaire UNESCO en relations internationales, gestion des entreprises et entreprenariat
Créée en 1999
Professeur Dirk Craen, président
European University
Route de Fontanivent, CH 1820 Montreux
Tél. : 41 21 964 84 64 ; fax : 41 21 964 84 68
E-mail : [email protected]
Partenariat : Réseau des universités européennes
 Chaire UNESCO sur l'urbanisme et la ville
Argentine
Chaire UNESCO/FLACAM (Faculté latino-américaine des sciences environnementales pour
le développement durable)
Professeur Rubén Pesci, directeur,
FLACAM
Calle 57, n° 393,
1900 La Plata
Tél. : 54 21 256 556/257 482 ; fax : 54 21 226 800
E-mail : [email protected]/[email protected]
site Web : http://www.flacam-red.com
Brésil
Chaire UNESCO Ville et environnement
Créée en 1993
Professeur José Raymundo Martins Roméo, responsable de la Cátodra UNESCO
ORDECC, Colegio de Brasil
Rua Gago Coutinho, 59, CEP 22221-070 Rio de Janeiro R.J.
Tél. : 55 21 558 9382 ; fax : 55 21 558 9382
Partenariat : Brésil, Universidad Católica do Rio de Janeiro ; Universidade Federal Fulmínense ;
Universidade do Estado do Rio de Janeiro ; Universidade Federal do Ceará ; Universidade de
São Paulo Espagne . Universidad Complutense de Madrid ; Universidad de Barcelona. Université
de la Sorbonne (France).
Mexique
Chaire UNESCO-ITESO de gestion de l'habitat et développement socialement durable
Créée en 1998
Mtra. Rosa Luz Mejiá, responsable de la Cátedra UNESCO-ITESO
Instituto Tecnológico y de Estudios Superiores de Occidente
Campus periférico sur 8585, Tlaquepaque, AP 31-175, 45051 Guadalajara
Tél. : 3 669 3434 ; fax : 3 669 3435
site Web : www.gdl.iteso.mx
1698 - 101
Chaire UNESCO et réseaux interdisciplinaires reliant sciences empiriques et sciences
normatives
Argentine
Chaire UNESCO/Réseau de formation en gestion des crises humaines
Créée en 1997
Professeur Miriam Dolly Arancibia de Calmels, responsable de la Cátedra UNESCO
Facultad deee Filosofía y Humanidades, Universidad Católica de Cuyo
Ignacio de la Rosa 1516, Rivadavia, 5400 San Juan
Tél. : 54 64 33 25 25 ; fax : 54 64 33 25 26
E-mail : Filosofí[email protected]
Partenariat : ILANUD (Costa Rica) ; Universidad Complutense de Madrid (Espagne). Institut
national d'aide aux victimes et de médiation (INAVEM, France) ; Université de Paris XIII, UFR
Léonard de Vinci France , Université de Haute-Alsace (CERDACC : Centre européen de recherche
sur le droit des accidents collectifs et des catastrophes), France
Fédération de Russie
Chaire UNESCO pour l'instauration d'un soutien psychologique, éducatif et social en faveur
des enfants et des jeunes "en danger"
Créée en 1998
Professeur B. Nichiporov, responsable
Tver State University, 33, Zheliabova Str., Tver 170000
Tél. : 7 0822 337 762 ; Fax : 7 0822 331 274
Partenariat : Université d'Etat de Tver ; Centre culturel et éducatif "Novaya Korcheva"
Hongrie
UNESCO-MOST sur les études relatives aux minorités
Créée en 1997
Professeur Antal Orkeny, responsable
Institute of Sociology and Social Polity, Eötvös Lórand University (ELTE)
10, Pollack Mihaly Ter, H 1446 Budapest Pf. 394
Téléphone : 36 1 266 3860 ; fax : 36 1 266 3860
E-mail : [email protected]
Partenariat : Hongrie : programme ELTE-UNESCO d'études relatives aux minorités, ELTE ; Université de
sciences économiques de Budapest, Institut international de sociologie ; Fondation Márai Sándor ; Centre
d'études européennes. Institut de recherches sur les minorités (Slovénie). Pays-Bas : ERCOMER ;
Universiteit Utrecht. Etats-Unis d'Amérique : EPICENTER ; Université du Michigan ; Wayne State
University ; Université du Massachusetts
Jordanie
Chaire UNESCO-UNU d'études sur la formation des dirigeants
Créée en 1997
Professeur Hideo Sato, directeur p.i.
Université des Nations Unies,
Initiative internationale de formation des dirigeants,
c/o l'Université de Jordanie
Amman
Tél. : 962 1 837 075 ; fax : 962 1 837 068
E-mail : [email protected]
1698 - 102
Pays-Bas
Chaire "Afrique" UNESCO-Utrecht dans le cadre du réseau UTRECHT-UNITWIN pour l'Afrique
Australe
Créée en 1992
Professeur Peter Vale, coordonnateur
Utrecht University, P.O. Box 80.125
NL 3508 TC Utrecht
Tél. : 31 30 253 4223 ; fax : 31 30 253 75 50
Partenariat : Universidade do Porto (Portugal) ; Université du Zimbabwe ; Université de Namibie ;
University of the Western Cape (Afrique duSud) ; Universiteit Utrecht (Pays-Bas) ; Ruhruniversität Bochum
(Allemagne) ; Lunds Universitet (Suède)
Pologne
Chaire UNESCO sur un enseignement et un apprentissage de qualité dans l'enseignement supérieur
dans le contexte de transformation systémiques, sociales et économiques
Créée en 1996
Professeur Elzbieta Luczak, responsable
"Michal Oczapowski" University of Agriculture and Technology
ul. Oczapowskiego 2
PL 10 957 Olsztyn-Kortowo
Tél. : 48 89 233 330 ; fax : 48 89 273 908
Partenariat : Instituts de formation des enseignants de Warsaw et Bydgoszcz (Pologne) ; ENESAD and
ENSA (France) ; humboldt-Universität zu Berlin (Allemagne). Pays-Bas : Pedagogisch Technische
Hogeschoool, Université agricole de Wageningen
Chaire UNESCO- EOLSS sur l'esprit d'entreprise dans le monde du travail au service du
développement durable
Créée en 1998
Professeur Stefan Kwiatkowski, responsable
"Leon Kozminski" Academy of Entrepreneurship and Management
P.O. Box 240, ul. 59, Jagiellonska
PL 00-987 Varsovie 4
Tél. : 48 22 811 30 61 ; fax : 48 22 675 86 74
E-mail : [email protected]
Partenariat : Pologne : Universités de Cracovie, Lodz, Nowy Sacz, Jagiellonian ; Ecole supérieure de
commerce (KBN) ; National Louis University ; Comité polonais de recherche
scientifique. Middlesex University (Royaume-Uni) ; Universitet Lund (Suède) ; Sam Houston State
University (Etats-Unis d'Amérique)
République de Moldova
Chaire UNESCO d'études du Sud-Est européen
Créée en 1998
Dr Emil Dragnev, responsable de la chaire UNESCO
Laboratoire d'histoire de la culture de Moldova, Faculté d'histoire
Université d'Etat de Moldova
60, rue A. Mateevici, md 2009 Chišinau
Tél. : 373 2 24 00 41 ; fax : 373 2 24 06 55
Partenariat : AIESEC ; chaire UNESCO d'études du Sud-Est européen, Université de Bucarest (Roumanie)
1698 - 103
Roumanie
Chaire UNESCO d'études du Sud-Est européen
Créée en 1998
Professeur Razvan Theodorescu, responsable
Faculty of Visual Arts, Academy of Arts of Bucharest
19, Gen. Budisteanu st., RO 70744 Bucarest
Tél. : 401 312 5429
Partenariat : chaire UNESCO d'études du Sud-Est européen, Université d'Etat de Moldova ; AIESEC
Espagne
Chaire UNESCO sur les migrations dans le cadre du Groupe compostela
Créée en 1993
Professeur A. Eiras roel, coordonnateur
Colexio de San Xerome, Universidade Santiago de Compostela
Praza do Obradoiro, E 15705 Santiago de Compostela
Tél. : 34 981 584 989 ; fax : 34 981 578 017
Partenariat : chaire UNESCO de culture luso-brésilienne, Université de Santiago de Compostela (Espagne) ;
Universités du Brésil. Universités de Coimbra et de Minho (Portugal), de Göteborg (Suède), d'Argentine et
des Etats-Unis
Chaire UNESCO sur les minorités nationales, les nationalismes et les cultures transnationales
Créée en 1997
Professeur D. Ramón Luis Acuña Sanchez, responsable de la Cátedra UNESCO
Departamento de sociología VI, Facultad de Ciencias de la Informacíon, Universidad Complutense de
Madrid
c/Fermín Caballero, 60-11B, E 28034 Madrid
Tél./fax : 34 91 738 45 08
Données de référence
20 projets de recherche et programmes d'action
7 projets de renforcement des capacités et programmes d'action
52 comités nationaux de liaison
109 pays participant à des projets
60 documents d'information,
8 documents d'orientation,
28 ouvrages
25 rapports de recherche
Budget central 200062001 : 3.304.800 dollars (y compris les chaires MOST et le budget du Centre
d'échange d'information)
Utilisation du Centre d'échange d'information
En 1998 : 200.000 consultations
En 2001 : 1.600.000 consultations
Origine des utilisateurs : Etats arabes 1 %, Afrique 1 %, Amérique latine et Caraïbes 4 %,
Asie-Pacifique 5 %, Amérique du Nord 20 %, Europe 26 %, organisations internationales 21 %
1698 - 104
Projets de recherche
Sociétés multiculturelles et multiethniques
 Gestion de la diversité culturelle, ethnique et religieuse
 Les pactes de réconciliation nationale
 Les nouvelles migrations et la diversité ethnoculturelle croissante dans la région Asie-Pacifique :
problèmes sociaux et politiques
 Suivi et analyse de l'ethnicité, des conflits et de la cohésion
 Le réseau Ethno-Net en Afrique
 Politiques multiculturelles et modes de citoyenneté dans les villes européennes
 Les nouveaux modèles migratoires en Europe centrale et orientale, en Afrique, en Amérique
latine et dans les Caraïbes
(CARTE)
MOST en chiffres
Pays participant aux projets MOST
Les frontières sur les cartes publiées dans le présent rapport n'impliquent pas reconnaissance
officielle par l'UNESCO ou les Nations Unies.
Villes et développement urbain
 Développement urbain et ressources en eau potable : les petites villes historiques maritimes
 La viabilité sociale des villes : construire une base de connaissances pour la gestion urbaine au
XXIe siècle
 "Les mots de la ville" et l'élaboration des concepts
 Villes, environnement et relations hommes-femmes
 Grandir en ville
 Mondialisation et développement des mégalopoles dans la région Asie-Pacifique
 Villes : gestion des transformations sociales et environnement
Mondialisation et gouvernance
 Gérer aux niveaux local et régional les transformations économiques, techniques et
environnementales : une perspective nordique circumpolaire
 La modernisation institutionnelle des politiques sociales en Amérique latine
 MERCOSUR : espace d'interaction, espace d'intégration
1698 - 105
 La mondialisation, l'ajustement structurel et les transformations dans les sociétés rurales des pays
arabes méditerranéens
 Les risques du changement en Europe centrale et orientale : le chômage
 Les transformations économiques et sociales liées au problème international de la drogue
 Modèles et politiques de développement durable : la durabilité considérée comme un concept de
sciences sociales
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