le physicien et je mesurerai encore bien votre grand compagnon. » , en astronomie : « Combien
comptez-vous , dit celui-ci de l'étoile de la Canicule à la grande étoile des Gémeaux? » et aussi en
physique : « Combien pèse votre air ? ». En revanche la deuxième partie du dialogue se révéla
désastreuse lorsque Micromégas demande aux humains ce qu'est la matière dans le chapitre 7 :
« Puisque vous savez si bien ce qui est hors de vous, sans doute vous savez encore mieux ce qui est
en dedans. Dîtes moi ce que c'est que votre âme, et comment vous formez vos idées? », cette fois-ci,
les humains eurent tous des opinions divergentes : « Les philosophes parlèrent tous à la fois comme
auparavant; mais ils furent tous de différents avis. ». Voltaire explique alors que l'accord entre les
hommes se crée facilement lorsqu'ils traitent de données quantifiables mais la discorde se crée
quand le sujet est sur la nature de l'âme ou celle de la matière, dans le chapitre 7 « Nous sommes
d'accors, avoue l'un des terriens, sur deux ou trois points que nous entendons, et nous disputons sur
deux ou trois milles que nous n'entendons pas. ». Après cet examen, , les extraterrestres fuient ce
qui symbolise la vérité qui déserte les humains, qui s'enlisent dans leurs erreurs. Le livre blanc
laissé en cadeau aux humains signifie que la vérité absolu est hors de la portée des hommes, dans le
chapitre 7 : « Il leur promit de leur faire un beau livre de philosophie, écrit fort menu pour leur
usage, et que dans ce livre il verrait le bout des choses. [...] Mais quand le vieux secrétaire l'eut
ouvert, il ne vit rien qu'un livre tout blanc. ».
Le relativisme malgré un optimisme modéré.
Dans cette oeuvre Voltaire invite le lecteur à réfléchir au relativisme. Dans le chapitre 2,
Micromégas dit : « J'ai un peu voyagé; j'ai vu des mortels fort au-dessous de nous, j'en ai vu de forts
supérieurs. ». Voltaire explique donc que l'homme n'est ni grand, ni petit mais qu'il fait partie d'un
ensemble ou chaque chose est à sa place. De ce fait, aucun être vivant de l'univers ne peut se
considérer comme le centre du monde. Voltaire s'attaque donc à la présomption de l'homme qui
parfois cède à l'anthropocentrisme. Malgré cela, Voltaire montre que l'orgueil humain est infini
et que certains penseurs continuent à défendre la prééminence de l'homme dans l'univers et sa
capacité à comprendre tous les phénomènes naturels, par ce philosophe qui pense comme Saint
Thomas dans le chapitre 7 de l'oeuvre : « Il dit qu'il savait tout le secret, que tout cela se trouvait
dans la Somme de Saint Thomas; il regarda de haut en bas les deux habitants célestes; il leur soutint
que leurs personnes, leurs mondes, leurs soleils, leurs étoiles, tout était fait uniquement pour
l'homme. ». Voltaire, ne veux pas que l'homme se prenne pour le roi de la création mais il ne
l'encourage pas à sombrer dans l'angoisse et la peur des êtres qui lui seraient supérieurs. Le gouffre
céleste qu'effrayait tant Pascal est plutôt vu par Voltaire comme un équilibre et une harmonie.