VI. SYNDROME NEUROGENE PERIPHERIQUE
A. GENERALITES
Ce syndrome témoigne d’une atteinte du système nerveux périphérique, soit :
de la substance grise de la moëlle épinière
des racines nerveuses
des troncs nerveux
Selon le niveau de l’atteinte , le syndrome présente des particularités.
Dans la plupart des cas, les symptômes sont à la fois sensitifs et moteurs.
Il existe une exception à cette règle, c’est l’atteinte de la corne de la moëlle épinière, soit purement motrice,
soit purement sensitive.
Il existe d’autres variantes en fonction de zones anatomiques particulières ; un tronc nerveux comprimé dans
un canal fait parler de syndrome canalaire.
B. SIGNES CLINIQUES
Les signes typiques portent sur la motricité volontaire et involontaire :
Déficit moteur volontaire avec soit une parésie soit une paralysie totale
Hypotonie faisant parler de PARALYSIE FLASQUE
Diminution voire abolition des réflexes ostéo-tendineux dans le territoire paralysé
Amyotrophie intense et précoce
Phénomène de faciculation qui correspond à des contraction involontaires sur des faisceaux
musculaires
IL N’Y A JAMAIS DE SIGNE DE BABINSKI
Les signes sensitifs sont essentiellement une hypoesthésie voire une anesthésie dans le territoire concerné
touchant surtout la sensibilité superficielle à tous les modes .
Les troubles trophiques sont dominés par l’amyotrophie mais sont aussi cutanés jusqu’au stade d’ulcération
C. VARIANTES
Pour une atteinte médullaire (substance grise) de la corne antérieure, les signes sont purement moteurs.
Pour l’atteinte des racines nerveuses, c’est un syndrome radiculaire. Ce sont les signes sensitifs qui sont
alors au premier plan :
Signes subjectifs : douleurs en trajet et parésthésie distales
Eventuellement, signes objectifs : hypoesthésie ou anesthésie superficielle à tous les modes
Au maximum, apparaissent les signes moteurs neurogènes périphériques
Pour l’atteinte tronculaire, le tableau est sensitivo-moteur avec pour dominante la parésie ou la paralysie
totale
Pour l’atteinte canalaire, l’atteinte est sensitivo-motrice avec dans un premier temps des troubles sensitifs
surtout des parésthésies et éventuellement des douleurs puis des signes sensitifs objectifs et enfin des troubles
moteurs neurogènes périphériques
VII. SYNDROME MEDULLAIRE
A. GENERALITES
Si l’atteinte de la moëlle touche surtout la substance blanche, il apparaît un syndrome central surtout le
syndrome pyramidal.
Si seule la substance grise est touchée, il apparaît un syndrome neurogène périphérique.
Dans la plupart des cas, l’atteinte porte à la fois porte à la fois sur la substance blanche et sur la substance
grise .Les principales pathologies sont classées en deux familles :
Syndrome de section médullaire en traumatologie (fracture du rachis)
Pathologies progressives à type d’un syndrome de compression médullaire dominé
par les tumeurs, les hémorragies, les myélopathies (SEP, SLA et syringomyélie)
B. SIGNES CLINIQUES
On distingue deux groupement symptomatiques :
Syndrome lésionnel qui correspond au niveau de l’atteinte dans le rachis
Syndrome sous-lésionnel qui correspond à l’interruption médullaire au-dessous du niveau de la
lésion