les quatre vautours d`europe presentation - LPO Rhone

PARC NATUREL REGIONAL DU VERCORS
LES QUATRE VAUTOURS D’EUROPE
PRESENTATION COMPAREE
Jean-Pierre Choisy
Chargé d’étude Faune, Milieu Naturel
Septembre 2004
Quelques corrections et actualisations en mai 2006
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LES QUATRE VAUTOURS D’EUROPE J.-P. Choisy
PRESENTATION COMPAREE
I. PLACE DANS LA CLASSIFICATION DES ETRES VIVANTS
Les grands oiseaux planeurs charognards appartiennent à deux lignées évolutives qui ne sont
nullement apparentées : les vautours de l’Ancien Monde et ceux des Amériques, en dépit de leurs
grandes analogies de forme, de taille, d’écologie et de comportement, ne se ressemblent que du fait
d’une évolution les ayant adaptés à des modes de vie analogues, et non pas du fait d’une étroite
parenté
1
.
Vautours du Nouveau Monde
Dès 1876 Huxley avait montré que les trois Condors et quatre Urubus n’étaient nullement
apparentés aux autres Rapaces diurnes. Il y a plus d’un siècle qu’on les a placés dans une famille
distincte (Carthartidés), apparentée à celle des Cigognes
2
sensu lato. A la fin du XX° siècle, la
révision de la classification de la classe des Oiseaux sur des bases de biologie moléculaire en a
confirmé l’essentiel et, dans cas particulier, accentué l’apparentement, incluant ces sept espèces
dans les Ciconiidés
3
.
Vautours de l’Ancien Monde
Les vautours d’Eurasie et d’Afrique ne constituent nullement une famille à part : ce sont quinze
espèces à niche écologique très originale par les 237 de la famille des Accipitridés, qui regroupe
l’essentielle des « Rapaces diurnes »
4
. Ils se sont spécialisés éco-éthologiquement dans une
potentialité de nombreuses espèces de la famille
5
, sans que leur évolution morphologique s’éloigne
radicalement de celle-ci.
II. - ASPECT
La majorité des espèces de vautours sont très grandes, les autres sont simplement grandes.
V. moine
V. fauve
Gypaète
Aigle royal
Percnoptère
Buse variable
Envergure
2,50 2,95 m.
2,80 2,40 m.
2,50 2,82 m.
1,95-2,20
1,55 1,80 m.
1,13 1,28 m
Poids
Jusqu’à 13 kg
9 10 kg
5 7 kg
3,5 6,5 kg
2 kg environ
0,75-1,2 kg
Tableau I. Dimensions des vautours d’Europe comparées à deux autres Rapaces (en italique) plus connus.
Bien entendu, quelques individus peuvent se situer en dehors de ces fourchettes : un gypaète des Alpes atteignait
2,90 m. d’envergure, un vautour fauve épuisé ne pesait plus que 3,95 kg, etc.
Seul le Vautour fauve, au long cou à duvet ras et collerette, correspond tout à fait à l’image que
chacun se fait d’un vautour. Mais, tous sont extrêmement originaux : avec un bon manuel
d’identification, l ne peut les confondre avec aucune autre espèce dans de bonnes conditions
d’observations! Sur le terrain les conditions sont fréquemment loin d’être optimales. C’est pourquoi
j’ai rédigé une feuille qui, sans pouvoir remplacer les manuels d’identification, aide à s’en servir
pour savoir si, oui ou non, l’on a observé l’un des quatre vautours d’Europe.
1
Les exemples abondent de telles convergences évolutives, rapprochant superficiellement l’apparence de lignées bien
distinctes : par exemple les Dauphins et Baleines, qui à première vue évoquent plus des Poissons, alors que, comme les
Ongulés ou les Chauve-Souris ce sont des Mammifères.
2
Parmi celles-ci, notons que les Marabouts sont très volontiers charognards.
3
Ce qui n’est pas unanimement admis, mais remarquons qu’il ne s’agit que de divergence sur le degré de
l’apparentement, personne ne remettant en cause son existence même.
4
Les Faucons et espèces apparentées constituent une autre famille, distincte, comptant 61 espèces dans le monde.
5
Inversement, certaines espèces de la famille ne sont pas, normalement, charognardes (Aigle de Bonelli, Bondrée, etc.).
Tous les intermédiaires existent : prédateurs ne dédaignant pas la charogne, à l’occasion (Aigle royal, Buse, etc.) ou très
habituellement (Pygargue, Milans, etc.). Un vautour africain, le Palmiste a même abandonné la nourriture animale, se
spécialisant dans la consommation des fruits de certains palmiers.
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PRESENTATION COMPAREE
III. BIOGEOGRAPHIE
Vautour fauve Gyps fulvus
Répartition paléarctique tempérée occidentale : tout autour de la Méditerranée, Maghreb inclus, au
nord jusqu’aux Alpes, à l’est jusqu’en Arabie et Azerbaïdjan
6
.
Vautour moine ou Vautour noir Aegypius monachus
Répartition biogéographique paléarctique tempérée, originellement du Portugal à la Chine, la
preuve qu’il ait niché fait défaut au Maghreb
7
.
Gypaète ou Vautour barbu, ou Casseur d’os Gypaetus barbatus
Elément de faune des montagnes du sud du paléarctique (des chaînes d’Asie centrale à la Péninsule
Ibérique, des Alpes au nord de l’Afrique), ayant différencié une sous-espèce en Arabie et sur les
reliefs de l’est de l’Afrique, jusqu’au sud.
Percnoptère ou Vautour blanc Neophron percnopterus
C’est au contraire une espèce essentiellement tropicale, du Sahel à l’Inde (deux sous-espèces
distinctes) dont certaines populations, migratrices, viennent se reproduire à la belle saison dans le
Paléarctique : dans les Préalpes en Haute-Savoie jusqu’à vers la fin du XIX° siècle, de nos jours
jusque dans la Drôme
8
.
NB Si les vautours n’ont jamais niché au-delà du cinquantième degré de latitude. Pourtant, le
froid ne les rebute nullement : on peut les voir couver en hiver même en montagne, ou manger un
cadavre dans un demi-mètre de neige. La donnée d’oiseau la plus haute (obtenue en avion)
concerne un vautour de Rüppell : à 11 000 m. d’altitude. S’il faisait 45°C au niveau de la mer,
la température à cette altitude était d’environ –16°C. L’oiseau de cette espèce qui est resté plusieurs
mois dans la Drôme avec les vautours fauves, à Chamaloc montaient avec ces derniers en fin de
journée dormir dans un reposoir en falaises alors abondamment garni d’énormes stalactites de
glace. Mais sous les hautes latitudes, aérologie et brièveté de jours sont, une grande partie de
l’année, incompatibles avec la prospection de vastes étendues que pratiquent les vautours. Les
grands vautours ne peuvent esquiver la mauvaise saison par la migration car la reproduction les
occupe la majeure partie de l’année : parades, construction de l’aire, précèdent près de deux mois
d’incubation, autour de quatre mois de séjour au nid d’un jeune qui, après envol, continue
longtemps à quémander de la nourriture.
Quant au Percnoptère, le seul à hiverner sous les tropiques, il a évolué essentiellement comme
nettoyeur de carcasses, finisseur des bribes et autres restes laissés par les grands vautours (cf. infra).
Il niche donc essentiellement dans les mes régions qu’eux, même s’il y survit parfois à leur
élimination par l’Homme, vivant alors essentiellement dans l’exploitation des déchets de ce dernier.
6
D’autres espèces du genre Gyps, d’allure très proche et de même gime, le remplacent plus à l’est (Vautour
himalayen G. himalayensis, jusqu’à 3,10 m d’envergure) et plus au sud : en Asie (Vautour indien G. indicus, Chaugoun
= Vautour à dos blanc asiatique G. bengalensis) et en Afrique (Vautour de Rüppel G. rueppelli, Chassefiente ou
Vautour du Cap G. capensis , Vautour à dos blanc africain G. africanus). Les deux vautours à dos blancs, nicheurs sur
arbres, plus petits (envergure analogue à celle de l’Aigle royal) sont parfois séparés dans un genre Pseudogyps.
7
Remplacé plus au sud et à l’est par trois espèces d’écologie analogue :
- dans les gions arides de toute l’Afrique et d’Arabie l’Oricou Torgos tracheliotus extrêmement semblable de
forme (tête rouge, ventre blanc), placé par certains dans le même genre Aegypius que le Moine ;
- au sud du Sahara, dans des habitat moins arides, par le Vautour-à-tête-blanche Trigonoceps occipitalis ;
- de la Péninsule Indienne à l’Indochine par le Vautour royal Sarcogyps calvus qui ressemble au précédent, mais
avec une tête rouge.
8
Remplacé plus au sud en Afrique par le Charognard Necrosyrtes monachus, d’apparence analogue, mais brun très
foncé à face rose.
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IV. REGIME ALIMENTAIRE
L’évolution des Vautours a été centrée sur l’exploitation des charognes d’Ongulés sauvages
9
. Celles
d’autres Mammifères de taille analogue ne sont nullement dédaignées. Mais, bien moins
abondantes, elles jouent ipso facto un rôle quantitatif mineur dans l’alimentation des populations.
Du fait de cette indifférence à l’identité zoologique précise des cadavres, le passage aux charognes
d’Ongulés domestiques n’a pas nécessité d’adaptation particulière et, inversement, avec le
renouveau des Ongulés sauvages, on voit de plus en plus de curées sur les cadavres de ces derniers.
A. APTITUDES NECESSAIRES
Les charognes d’Ongulé représentent chacune une grande masse de nourriture, mais relativement
peu au kilomètre carré, très peu si on considère non pas la disponibilité annuelle mais instantanée,
disons à la semaine. L’exploitation de cette ressource suppose donc des aptitudes très particulières :
- pouvoir alterner bombances et jeunes : un vautour fauve affamé peut consommer jusqu’à près
de 20 % de son poids, mais deux semaine de jeune, voire trois, ne mettent pas ses jours en danger
10
.
Le Gypaète, en outre, constitue des provisions d’ossements dans des failles en paroi ;
- pouvoir prospecter de très vases superficies
11
avec de très faibles dépenses d’énergie : d’où
l’extrême spécialisation dans le vol à voile et l’évitement du vol battu, qui coûte environ trente fois
plus d’énergie aux vautours fauves ou moines. Par temps couvert (donc sans ascendances
thermiques) ni vent (sans ascendances dynamiques) endurer le jeûne est, pour eux, plus rentable que
prospecter en vol battu, du point de vue du bilan d’énergie. Si les autres espèces cerclent souvent
pendant des heures, le Gypaète, de voilure très différente, pratique couramment la prospection le
long des versants, qu’il scrute la tête en oblique, battant beaucoup moins rarement des ailes que les
autres vautours. Contrairement au Vautour fauve, il ne craint pas de pénétrer l’encaissement d’une
étroite gorge. Il est absolument courant d’identifier par leur bague à Chamaloc des vautours fauves à 45 km, voire 60
km, de leur œuf ou leur poussin, aux bons soins du conjoint : dans les Baronnies. Plus exceptionnel : en 2002, on y a
identifié une femelle dont le mâle couvait à 150 km de là : dans les gorges du Verdon. Or, cette reproduction a réussi !
- pouvoir détecter les charognes à grande distance : cette détection se fait exclusivement à vue
12
,
soit directement, soit indirectement, en observant le comportement d’autres oiseaux charognards de
la même espèce, d’autres espèces de vautours, ou autres que des vautours : milans, corvidés, etc.
Un vautour peut distinguer un objet à approximativement dix mille fois son diamètre, que ce soit un
cadavre ou un autre oiseau. Les vautours fauves fréquemment observés en groupe de plusieurs dizaines, sont vus
également isolés…pour nous : des oiseaux à 10 ou 20 km l’un de l’autre, eux, se voient. Une quarantaine d’individus en
moyenne à 5 km l’un de l’autre scrutent 1000 km2… à un instant donné, beaucoup plus en se déplaçant. Si l’un descend
sur un cadavre, son mouvement, remarqué par les plus proches congénères, se propage à l’ensemble du groupe
13
.
9
On entend dire, et parfois on lit, que les vautours ont « de tout temps » dépendu de l’élevage. Voire…Le début de
l’élevage ne remonte guère à plus de dix mille ans, sept mille en Europe de l’Ouest, alors qu’on connaît des fossiles de
vautours vieux de quelques millions d’années. La tendance d’Homo sapiens à considérer son nombril comme le centre
de l’Univers s’explique sans doute psychologiquement, sociologiquement, historiquement, etc. Du point de vue de la
biologie de l’évolution, on ne sait s’il faut plus s’étonner de son extrême arrogance ou rire de sa fantastique naïveté !
10
Même s’il ne meurt qu’au bout d’environ 40 jours d’inanition, au-delà de 20 sa situation est critique. De plus en plus
affaibli, il peut de moins prospecter. Sa survie dépend de plus en plus d’un heureux hasard.
11
Avec d’énormes écarts journaliers, la moyenne est de l’ordre de 400 g. par jour pour un vautour fauve. Admettant
qu’un cadavre fournisse en moyenne la ration journalière de 50 vautours et que les Ongulés du territoire fournissent, en
moyenne, chaque année, une charogne par km2. Dans ces conditions, une population de cinquante vautours doit donc
prospecter 365 km2 et une population de 500 vautours 3650 km2. En réalité, les surfaces doivent être encore plus
grandes : certaines charognes (en forêt, au fond de ravins, etc.) ne sont pas accessibles aux vautours et d’autres
charognards (oiseaux comme mammifères) consomment une partie de celles qui le sont.
12
Au contraire, les Urubus sont parmi les rarissimes oiseaux pouvant détecter leur nourriture à l’odeur, ce qui leur
permet d’exploiter les charognes même sous le couvert amazonien et d’autres forêts d’Amérique tropicale. Un des trois
condors, le Vautour pape, y parvient... en suivant les Urubus, qu’il domine sur les charognes, car nettement plus grand.
13
Il arrive que, ayant déposé une charogne sans apercevoir le moindre vautour en l’air, on en voit atterrir plusieurs
dizaines quelques de minutes après : planant à quelques milliers de mètres d’altitude, invisible à l’œil humain, ils ont
très bien repéré le cadavre.
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B. UNE COMMUNAUTE DE CHAROGNARDS COMPLEMENTAIRES
Un peuplement de vautours complet fonctionne en système complet d’élimination des cadavres :
Vautour fauve : fouilleur-tireur à préférence marquée pour les parties molles. Ouvrant les cadavres
par les orifices naturels et les zones de moindre épaisseur de la peau (aines, aisselles), il introduit
son cou serpentiforme dans la cavité générale, arrache les viscères, consomme les masses
musculaires, racle la peau, souvent en la retournant. Sa catégorie de nourriture représentant une fraction de
chaque cadavre supérieure à celle des autres vautours, il est plus abondant qu’eux.
Vautour moine : découpeur à goût prononcé pour les parties dures : peau, tendons, cartilages,
capsules articulaires, aponévroses, etc. Il débite les cadavres de l’extérieur, grâce à un bec encore
plus puissant et tranchant que celui du Vautour fauve. Quoique dominant, il arrive souvent en
milieu ou fin de curée : quand le précédent a déjà évacué une bonne partie des parties molles ?
Percnoptère : picoreur de bribes et autres restes. Son bec fin et long, peu efficace pour ouvrir la
peau des Ongulés, l’est tout à fait prélever les bribes, nettoyant les os jusque dans leurs petites
cavités, entre les côtes, vidant le crâne. Il consomme également le contenu de la panse, délaissé par
les autres vautours.
Gypaète : le Casseur d’os trouve par kilogramme de tissu osseux un peu plus calories que dans les
parties charnues. Ce n’est donc nullement « la part du pauvre »…à condition d’être apte à le
digérer et d’abord à l’ingérer. Les os trop grands pour être avalés et trop gros pour être brisés au bec
sont emportés au vol puis lâchés sur des rochers, autant de fois qu’il le faut pour les casser. De ce
fait, c’est le seul Vautour à avoir conservé les serres préhensiles des Rapaces prédateurs
14
.
Cette co-adaptation correspond à une optimisation de l’exploitation des ressources, non pas dans le sens, naïf, d’une
perfection absolue, aussi immuable qu’immanente, mais comme le meilleur compromis entre contraintes opposées,
résultat statistique de millénaires de cohabitation et de survie différentielle, « triant » entre les comportements, les
aptitudes, etc. D’ailleurs, le fonctionnement peut varier selon les conditions : ainsi, le Gypaète est le seul vautour,
il dispose aussi la chair des charognes. Mais il cohabite avec d’autres grands vautours, s’il ne lui reste que le
squelette, il en trouve beaucoup plus, guidé par leurs déplacements et les curées.
NB Le Vautour fauve, exceptionnellement grégaire, ne s’intéresse pas, sauf disette extrême, aux charognes plus
petites que celles d’Ongulés : quelques dizaines d’individus qui seraient descendus sur un cadavre d’écureuil
dépenseraient à se renvoler plus d’énergie que celui-ci n’en représente !
Les trois autres espèces, beaucoup moins grégaires, et même franchement territoriales pour les adultes nicheurs de
Gypaète et de Percnoptère, ne dédaignent nullement les petits Vertébrés. Il y a des populations de Vautour moine et/ou
de Percnoptère pour qui les charognes de Lapin sont une ressource majeure. Les très petits cadavres sont entièrement
consommés. Il leur arrive de donner le coup de grâce à petits Vertébrés blessés, malade, agonisant, alors que le Vautour
fauve, souvent poà proximité, attend habituellement avec patience que l’animal meurt. La prédation proprement dite
s’observe chez deux espèces :
- Gypaète : vivent des tortues terrestres, en exploite les populations, brisant la carapace comme il le fait avec les
gros os : en les larguant sur des rochers ;
- Percnoptère : lorsqu’ils sont faciles à capturer des Amphibiens, petits Reptiles, Invertébrés sont tués
15
. Parmi ces
derniers, beaucoup sont trouvés en décortiquant les bouses et autres fèces. Si celles-ci sont bien peuplées, le total est
avalé. On a observé la consommation de gros œufs (Autruche en Afrique, Flamant en Europe) après en avoir brisé la
coquille en utilisant des cailloux. Les balles de golf trouvées dans un nid de Provence lors du baguage d’un jeune ont-
elles été prises pour des œufs ? Toutes ces petites proies occasionnelles ne représentent qu’une fraction gligeable de
la masse de nourriture consommée.
NB On a rapporté des cas de vautours fauves ayant tué du bétail (sources : exposé d’un vétérinaire travaillant sur la
question, discussion avec un autre). Ce fut toujours dans des conditions anormales, voire carrément artificielles, très
différentes de celles auxquelles l’évolution a adapté ce charognard :
- effectivement, des vautours fauves peuvent tuer une chèvre…très bien ligotée et pouvant à peine bouger :
une telle « expérience », d’une parfaite mauvaise foi, a été faite !
- plus sérieusement, on a observé des cas de blessure, ou de mort directement ou par nécessité d’euthanasie, lors
de mises bas difficiles en plein-air : nouveau-né inerte, en mauvais état, ou mourant ; femelle dont le tus
mort dépassant de la vulve est attaqué par les vautours qui, tirant dessus, sortent l’utérus, etc.
Deux facteurs artificiels sont susceptibles d’augmenter la fréquence de telles anomalies :
14
Les autres Vautours, qui ont perdu cette aptitude, portent les matériaux de leur nid au bec, comme des Passereaux.
15
Les observations analogues concernant le Vautour moine restent totalement anecdotiques.
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