NFJ5_Vendredi_11_octobre : Le Nouvelliste : 5 : page 05

HÉRÉMENCE
Une santé de fer
Le Musée multisite
d’Hérémence s’enrichit
d’un nouveau joyau: La Forge,
qui fait la part belle au quotidien
des artisans d’antan. PAGE 13
VENDREDI 11 OCTOBRE 2013 LE NOUVELLISTE
VA L A I S
MONTHEY |MARTIGNY |SION |SIERRE
LE NOUVELLISTE
5
INFOMED Tous les soignants auront bientôt accès au dossier électronique de leurs patients.
La protection des données est cependant assurée.
Le passé médical dans un seul dossier
CHRISTINE SAVIOZ
Tous les patients valaisans au-
ront bientôt leur dossier médical
déposé sur une plateforme élec-
tronique, qui pourra être acces-
sible par les hôpitaux, les EMS,
CMS et les médecins traitants
exerçant en privé. Le tout avec le
consentement écrit des patients.
«Nous sommes très attentifs à la
protection des données», a assuré le
Dr Alexandre Gnaegi, chef de ce
projet appelé «Infomed» lors de
sa présentation hier à la presse.
Ainsi, ce système, qui a obtenu
le label «e-Health», a-t-il passé
haut la main un audit de sécuri-
. «Il a été impossible de s’intro-
duire dans le système, de casser les
barrières de protection», ajoute le
Dr Gnaegi.
Traçabilité assurée
Du point de vue confidentialité
encore, laccès aux dossiers mé-
dicaux des patients par les pro-
fessionnels de la santé ne peut se
faire que grâce à une carte déli-
vrée par leur association profes-
sionnelle – l’une des nombreu-
ses mesures établies par lordon-
nance du système d’information
sanitaire adoptée le 18 septem-
bre dernier par le Conseil d’Etat.
«De plus, nous assurons la traçabi-
lité de tout ce qui se passe dans les
dossiers. Nous saurons qui a regar-
dé quoi, quand, etc.», précise
Victor Fournier, chef du Service
de la santé publique. Fait rassu-
rant encore pour les patients,
les assureurs maladie sont exclus
du système. «Ils ne pourront pas
consulter ces dossiers», affirme
Victor Fournier.
Pour éviter
les erreurs médicales
Un projet dont le principal ob-
jectif est d’améliorer la qualité
des soins et d’éviter ou, en tous
les cas, de diminuer les erreurs
médicales, particulièrement lors
-
qu’une personne est hospitalisée
en urgence. «C’est tout à son
avantage que le médecin qui la
traite sache quelle est allergique à
tel ou tel produit, ou connaisse ses
antécédents médicaux, et ce, le
plus rapidement possible», pré-
cise Victor Fournier.
La prise en charge ambula-
toire, hospitalière et médico-so-
ciale doit être performante. «Le
Valais doit garantir cela à la popu-
lation du canton», remarque
Esther Waeber-Kalbermatten, la
cheffe du Département de la
santé.
Le projet Infomed a démarré en
1999 déjà avec la collaboration
de l’EPFL. Les deux premières
phases sont ainsi en place: il sagit
de l’informatisation de données
des hôpitaux vers les cabinets
(lettres de sortie d’hospitalisa-
tion, résumé de consultation, ré-
sumé de laboratoire, rapport
d’examen radiologique...), et de
l’informatisation des données
entre partenaires médicaux.
La troisième phase va démar-
rer ces prochaines semaines.
Elle concerne l’accès aux don-
nées médicales des patients
par les médecins. «Pour
cette phase-là, nous
aurons besoin du consentement du
patient», précise le Dr Gnaegi. Si
le patient donne son accord, tou-
tes les données utiles le concer-
nant seront transmises aux per-
sonnes autorisées à les consul-
ter.
«Pour l’instant, les traitements
psychiatriques ne sont pas insérés
dans ce dossier», ajoute Victor
Fournier. Par contre, les patients
ne pourront avoir accès à leur
dossier que d’ici à fin 2015, grâce
à un système d’authentification
fort. «Cela ne sera pas seulement
un mot de passe et login, trop faci-
les à être trouvés par autrui.»
Censure possible
par les patients
Les patients pourront ensuite
gérer leur propre dossier, ôter les
renseignements qu’ils ne veu-
lent pas communiquer. «C’est es-
sentiel pour nous que le patient ait
accès à ce qui est communiqué sur
lui. Il doit avoir la liberté de choisir
ce qu’il veut transmettre et à qui»,
remarque Esther Waeber-Kal-
bermatten.
Le coût de ce projet Infomed
se monte à 2,6 millions de
francs, financés par l’Etat du
Valais. Les frais d’exploitation
sélèvent à 750 000 francs par
an, financés durant deux ans
par l’Etat, puis ces frais
seront répartis entre
tous les partenaires.
Le Dr Alexandre Gnaegi, chef du projet Infomed, présente le portail internet qui est déjà disponible pour les
hôpitaux, et le sera bientôt pour les médecins en pratique privée.
LE NOUVELLISTE
«Le patient aura
le droit de choisir ce qui
est communiqué ou pas
sur ses traitements
ESTHER WAEBER-KALBERMATTEN CHEFFE DU DÉPARTEMENT DE LA SANTÉ
Scrutez le ciel lors de vos ran-
données en
montagne,
vous
pourrez
peut-
être re-
pérer
un gypaète barbu. Mieux en-
core, sortez votre appareil photo
et tirez lui le portrait. Vous con-
tribuerez ainsi à localiser les
nouveaux couples nicheurs. En
effet, du 11 au 19 octobre 2013,
les huitièmes journées inter-
nationales d’observation des gy-
paètes ont lieu
dans tout l’es-
pace alpin.
Les observa-
tions récoltées
serviront à la
Fondation Pro
Gypaète et à
la Station
or-
nithologique
suisse qui
souhaitent
récolter un
maximum
de rensei-
gnements afin d’établir une esti-
mation plus précise des effectifs
de cet impressionnant vautour
des Alpes.
Les observations peuvent être
signalées sur www.bartgeier.ch/
meldung/f.
Deux bébés gypaètes
en Valais
En 2013, neuf couples de gy-
paètes ont niché en Suisse, par-
mi lesquels six ont élevé un
jeune avec succès, 2 en Valais et
4 en Engadine. Dans tout les-
pace alpin, ce sont environ 30
couples qui ont niché cette an-
née, 16 d’entre eux ont pu élever
un jeune. Ce nouveau record
montre que sa population, bien
quencore petite et fragile, se
consolide et grandit. Le suivi in-
tensif de ces oiseaux reste essen-
tiel pour pouvoir juger des pro-
grès accomplis dans ce pro-
gramme de réintroduction.
Comment reconnaître
un gypaète
Avec presque 3 mètres d’en-
vergure, le gypaète barbu est
le plus grand oiseau des Alpes
suisses. Il se distingue de lai-
gle royal par sa queue en
forme de losange et ses ailes
étroites et pointues. De près,
la barbe
qui lui
a donné
son nom,
ainsi que son cercle oculaire
rouge sont caractéristiques.
Retour du vautour le plus
spectaculaire des Alpes
Le gypaète barbu a été exter-
miné dans les Alpes à la fin du
XIXe siècle. Grâce à un
projet international de réin-
troduction et au travail de la
Fondation Pro Gypaète, le vau-
tour arpente à nouveau les ci-
mes des Alpes suisses.
Depuis 2007, il y élève même à
nouveau des jeunes avec succès.
La Station ornithologique suisse
soutient la surveillance du gy-
paète dans les Alpes suisses avec
ses quelque 1800 collaborateurs
bénévoles. FM/C
Les observations des particuliers seront utiles pour estimer les effectifs de cet impressionnant oiseau.
SHUTTERSTOCK
ARC ALPIN Les ornithologues veulent récolter un maximum
de renseignements sur le vautour des Alpes.
Suivez des yeux le gypaète barbu
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Conférence
Entrée libre !
AÏE!
MES MAINS ME FONT MAL
SAMEDI 19 OCTOBRE 2013 A 10H00
MARTIGNY – SALLE COMMUNALE
Renseignements :
LVR, CP 910, 1951 SION – Tél. : 027 322 59 14
Internet : www.rheumaliga.ch/vs
Avec le soutien :
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