AMENER / EMMENER / APPORTER /EMPORTER
AMENER
L'objet du verbe désigne un être doué de mouvement. Amener un être (en un lieu). Le mener
(pour ainsi dire par la main) au lieu où se trouve le sujet parlant ou indiqué par lui. Amène ton
frère, amène-moi ton frère.
Le sujet du verbe désigne une personne et le COD désigne une personne.
Nous montâmes chez le vieil escompteur. − Monsieur Gobseck, lui dis-je, je vous amène un
de mes plus intimes amis... À ma considération, vous lui rendrez vos bonnes grâces...
(H. DE BALZAC Gobseck, 1830 )
EMMENER
Mener avec soi, d'un endroit dans un autre.
L'objet désigne un être vivant, homme ou animal. Le sujet désigne une personne Emmener
qqn en voiture, en auto. Par redondance. Emmener qqn avec soi.
Il [Mirbeau] l'a [Jaurès] emmené voir, à Épinal, un Rembrandt, merveilleux, mon cher!
(RENARD, Journal, 1908)
APPORTER
L'objet du verbe désigne une chose concrète ou abstraite. Le sujet est un animé
(généralement humain plus rarement animal)
Apporter qqc. à qqn. Porter quelque chose d'un lieu plus ou moins éloigné au lieu où l'on se
rend pour le remettre ou le faire connaître à un destinataire. Apporter une lettre, une nouvelle
à qqn
Il était enfoui sous les calculs de sa vaste opération du chemin de fer, affaire devant laquelle
disparaissaient toutes celles de ses clients, lorsqu'un clerc lui apporta une lettre timbrée de
Compiègne.
(GOZLAN, Le Notaire de Chantilly, 1836)
EMPORTER
Prendre avec soi en quittant un lieu. Le sujet. désigne une personne, un animé . L'objet
désigne un inanimé concret.
Emporter des bagages, la clef de son appartement, des meubles, des vêtements; emporter un
livre, un ouvrage dans son sac.
Je partais en emportant un panier peu fourni, tandis que mes camarades apportaient
d'abondantes provisions (BALZAC, Lys, 1836)