Concernant la conversion des connaissances, la totalité des projets relatifs au
capital environnement favorisent une extériorisation du savoir. Ce qui témoigne d’une
volonté de cerner l’environnement du département, et de maîtriser les relations avec les
partenaires et les usagers.
Cependant, les autres modes de conversion restent à développer, en l’occurrence,
la combinaison des connaissances, qui revient à utiliser les données collectées de
l’extérieur pour produire de nouvelles connaissances, à travers l’exploitation des données
statistiques, des mémoires et des rapports de missions par exemple, et l’intériorisation
des connaissances, qui consiste à assimiler les signaux provenant de l’extérieur, et à les
intégrer dans les pratiques organisationnelles (méthodes de travail, meilleures pratiques,
expériences…).
Enfin, la socialisation du savoir, qui résulte de l’interaction de savoirs tacites
(apprentissage sur le tas, échange interpersonnel d’expériences…) , reste absente des
projets étudiés, en raison notamment de son caractère informel. L’initiation de
communautés de pratiques serait à même de remédier à cette lacune.
Au niveau du dernier critère, les projets étudiés favorisent essentiellement des
connaissances « sur le système », décrivant et accompagnant le déroulement des
processus du Ministère (publication, guides, enquête…). Ce constat pourrait trouver
justification dans la nature transverse des projets en question. Il est toutefois recommandé
d’étudier les besoins communs aux différentes directions, traitant les aspects métiers et
pouvant faire l’objet de projets transverses.
Par ailleurs, l’intégration de toutes ces mesures dans un cadre global de gestion
des connaissances, permettrait de canaliser les efforts et d’offrir au Ministère une vision
intégrée de ses actions.
Ainsi, une analyse des forces, des faiblesses, des opportunités et des menaces des
environnements interne et externe du Ministère des Finances et de la Privatisation, ainsi
que ceux de la DAAG, a été réalisée en vue de proposer les grandes lignes d’une stratégie
de gestion des connaissances pour le Ministère.
Ensuite, les éléments de cette stratégie ont été présentés selon les dimensions du
modèle « Learning Mix », dont les auteurs nous ont confirmé, l’applicabilité à
l’administration publique. En outre, ce modèle offre une couverture intégrale des
fonctions culturelle, stratégique, organisationnelle et technologique de l’organisation.