l’organisation. Il s’agit alors de s’interroger sur les meilleures pratiques managériales,
organisationnelles, communicationnelles et informationnelles de ce capital humain.
Articulé autour de trois axes, ce numéro de « Communication & Management » – revue qui fait partie
de la liste des « revues SHS - Sciences de l’information et de la communication AERES » – se propose
d’aborder, dans l’esprit de la durabilité, dont l’objectif est de soutenir le développement en cours, sans
compromettre le développement futur.
- Un premier axe entend s’interroger sur les préoccupations et les motivations des organisations
ayant abouti sur le développement d’un dispositif de Knowledge Management (KM). Quelles
utilisations du KM : la relève, la performance, l’innovation, la R-D, la compétitivité, le savoir-
faire traditionnel et émergent, la protection du capital immatériel, la capitalisation, etc. ? Est-il
toujours perçu par les organisations comme une approche de formation et de perfectionnement
interne visant l’apprentissage et l’adaptation en vue de l’amélioration de la performance
organisationnelle ? Les réflexions en cours voient le KM comme un processus social – qu’en
est-il de ses manifestations en milieu organisationnel, quelles formes et places occupent les
données, l’information, le document, la communication dans ce processus?
- Le second axe s’intéresse à la mise en œuvre d’un dispositif de KM. Compte tenu des enjeux
de l’organisation pour développer un dispositif de KM, quelles stratégies informationnelles,
communicationnelles et documentaires sont à mettre en place pour créer de nouvelles
connaissances et générer l’action compétitive intelligente pour l’atteinte des objectifs
organisationnels? Quelles sont les nouvelles ressources organisationnelles dédiées au KM et
leurs fonctions, tâches, responsabilités, compétences, approches, les structures internes,
dispositifs, fonctions et tâches ? Comment capitaliser et actionner la mémoire de l’entreprise ?
- Le dernier axe considère les effets inhérents au KM. Y a-t-il des réflexions de remise en
question du KM en vue de trouver de nouvelles manières de faire, dans le contexte des
changements de paradigme en cours, de nouvelles manières de capter, formaliser et
transmettre la connaissance organisationnelle? Les processus métiers ne sont-ils pas un frein à
l’innovation en stabilisant les rôles et les procédures ? Les dispositifs socio-techniques sont-ils
en mesure de produire de la connaissance ? Le Knowledge Management (KM) permet-il de
parvenir à une Knowledge Economy (KE) ?
Les propositions peuvent prendre la forme de réflexions théoriques, de revues de littérature, d’études
de cas, de bilans de projets applicatifs.
Références:
ANDRIEUX, M.-A. Synthèse des travaux de La Tribune Sciences Po de l'économie de l'immatériel
2013-2014. Dossier Easybourse, 27 mai 2014.
www.easybourse.com/bourse/communication/dossier/28408/capital-humain-quelle-
innovation-pour-un-choc-de-competitivite-article-de-synthese.html
BLAIR, D. “Knowledge management: hype, hope or help?” Journal of the American Society for
Information Science and Technology, 53, 12, 2002.
CARR, N. “All Can Be Lost: The Risk of Putting Our Knowledge in the Hands of Machines.” The
Atlantic, Oct. 23, 2013. www.theatlantic.com/magazine/archive/2013/11/the-great-
forgetting/309516/
CLIQUET, G.; ORANGE, G. Organisations privées, organisations publiques. Mélanges Robert Le
Duff. Université Rouen Havre, 2002.
DALKIR, K. Knowledge Management in Theory and Practice. Cambridge, MA : MIT Press, 2011.
DAVENPORT, T.; MARCHAND, D. « De l’information à la connaissance ». Les Échos, 2000.