Formulaire Thèse Date de rédaction de la fiche : 24/11/11 Nom : Loiseaux Prénom : Tiphaine Email de l’interne : [email protected] Année de passage ECN : 2009 Interne civil ou militaire : civil Nom du directeur du travail : Dr Questel Spécialité et établissement : Médecin Addictologue, hôpital Fernand Widal Email du directeur de thèse : [email protected] La fiche a-t-elle été validée par le directeur ? Oui Le travail constituera t il la thèse d’exercice ? Oui Thème sur lequel portera le travail : troubles cognitifs chez le patient alcoolique Question à laquelle le travail vise à répondre : Comment mieux dépister les troubles cognitifs chez le patient alcoolique chronique ? Objectifs : dépister les troubles cognitifs à l’aide d’un test de pratique courante (le MoCA) dans une cohorte de patients alcoolo-dépendants, recherche d’un lien avec les facteurs de risque cardiovasculaires. Méthode : Après recherche bibliographique portant sur l’épidémiologie, la physiopathologie et la clinique des troubles cognitifs chez les patients alcoolo-dépendants, étude prospective sur 100 patients alcooliques chroniques hospitalisés pour sevrage programmé dans le service de médecine interne addictologique de l’hôpital Fernand Widal, dépistage des troubles cognitifs par la réalisation du test MoCA. Le Montreal cognitive assessment (MoCA) a été conçu pour l’évaluation des dysfonctions cognitives légères. Il évalue les fonctions suivantes : l’attention, la concentration, les fonctions exécutives, la mémoire, le langage, les capacités visuoconstructives, les capacités d’abstraction, le calcul et l’orientation. Le temps d’exécution est de dix minutes approximativement. Le nombre de points maximum est de 30; un score de 26 et plus est considéré normal. Ce test déjà a été validé pour le dépistage des troubles cognitifs chez les patients en post AVC ou dans la recherche d’une maladie neuro-dégénérative. Les patients seront analysés en sous groupes selon leur âge, leur sexe, la durée de leur alcoolodépendance (à partir de la date déclarée par le patient de la perte de contrôle de sa consommation d’alcool) et la présence ou non de facteur de risque vasculaire associé (diabète, HTA, hypercholestérolémie, tabagisme, antécédents personnels, antécédents familiaux avant l’âge de 55 ans chez l’homme et 65 ans chez la femme). Le choix de ces patients hospitalisés permet de s’assurer qu’ils sont à distance d’une consommation d’alcool, et de prise de psychotropes en particuliers les benzodiazépines. Ce choix n’empêche pas l’applicabilité en médecine générale, car le test réalisé est relativement court et utilisable en pratique de ville. Il s’agit de plus d’une population le plus souvent suivie en ambulatoire. Résultats attendus, portée du travail, retombées potentielles : Sur une petite cohorte de patients alcoolo-dépendants, avoir une idée plus précise de la prévalence des troubles cognitifs y compris chez des sujets jeunes, pour souligner la pertinence d’un dépistage précoce de ces troubles, sans attendre de voir apparaitre un syndrome majeur comme le syndrome de Korsakoff. Déterminer l’influence des facteurs de risques cardiovasculaires sur la survenue de troubles cognitifs en étudiant certains sous groupes. L’alcoolo-dépendance est une pathologie fréquente dans la population générale, et le médecin généraliste est en première ligne pour le dépistage de cette addiction et pour proposer au patient une prise en charge adaptée, à commencer par une alliance thérapeutique, qui nécessite une relation de confiance, une disponibilité et une connaissance du contexte global du patient. Les pathologies chroniques liées à l’alcool sont souvent insuffisamment connues en particulier les pathologies neurologiques. Mieux connaitre l’incidence et les caractéristiques des troubles cognitifs chez les patients alcoolo-dépendants peut permettre d’améliorer la prise en charge de ces personnes par leur médecin traitant. Rôle de l’interne dans le projet : Investigateur (recueil et analyse des données, réalisation d’une bibliographie, étude des sous-groupes de patients).